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« Résister c’est exister » Textes d’Alain Guyard, mise en scène d’Isabelle Starkier

Au T.A.C. Jeudi 22 Vendredi 23, Samedi 24 Janvier 2015 à 19h 30

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—Dossier de presse —

Au Théâtre Aimé Césaire (T.A.C.)

Comment dire non ? Comment refuser ? L’acte le plus facile et le plus dur à la fois, que tout le monde peut faire et que peu accomplissent. Dans Résister c’est exister, François BOURCIER, seul en scène, endosse le costume d’une vingtaine de personnages. Simple citoyen, retraité, médecin, ménagère, proviseur, étudiant, paysan qui ont un jour, par conviction, par compassion ou tout simplement parce que «trop c’est trop», fait acte de résistance.
Résister ce n’est pas toujours saboter des ponts, c’est parfois crier : «Vive la France» et risquer sa vie. À l’aide de témoignages authentiques, il crée un moment de théâtre vivant, parfois drôle, toujours poignant. Dans cette leçon d’histoire originale, le spectateur trouvera les clés pour comprendre la résistance d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Drôle souvent, tragique parfois, toujours émouvant, ce spectacle nous fait toucher du doigt notre propre résistance éternelle, permanente, celle qui nous fait exister. un hymne au courage simple, à la liberté, à l’audace, à l’engagement, à l’humanité tout simplement !

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« Résister c’est exister » : les scenari de la liberté

Au T.A.C. jeudi22, vendredi 23, samedi 24 janvier à 19h30

— Par Christian Antourel —

resister_c_est_exister-2…« Sur le thème des micro-héroïsmes de la Résistance pendant la seconde guerre mondiale ce spectacle crée une tension dramatique très soutenue Tous ces petits gestes et gens sans noms qui ont réagi et ont lutté contre l’oppression nazie sans y avoir été préparés, comme un geste qui émerge pour ne pas se laisser engluer par l’humiliation et la peur »…

Dans le contexte de la grande guerre, Isabelle Starkier met en scène des personnages qui ont tous dit non à leur façon à l’oppression, à l’injustice et à la cruauté à un moment ou à un autre. Cette pièce nous redit ces hommes et ces femmes, semblables à nous qui ont fait preuve de force et de courage dans des situations diverses, par leurs paroles ou de petits actes « anodins.» Mais qui prennent toute leur importance, quand on sait qu’ils mettaient leur vie en danger car  « Résister, ce n’est pas toujours saboter des ponts» C’est un spectacle qui nous interpelle sans moralisme outrancier sur ce qu’il y a de meilleurs en nous, quand la mise en scène nous fait revivre l’engagement des Résistants et des justes sous l’occupation.

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Réflexions sur le temps présent

Dix jours après

— Par Michel Pennetier —

le_temps_presentLes évènements tragiques à Paris qui viennent de nous bouleverser ont suscité beaucoup d’émotion. Celle-ci est légitime, cependant subjective par définition. Elle peut conduire à des jugements hâtifs, raviver des préjugés, conduire à la stigmatisation d’un groupe humain et même à la violence à l’égard de celui-ci. L’origine des préjugés est de prendre les mots pour la réalité. Que disons-nous quand nous employons les termes : Islam, musulmans, judaïsme, juifs ? Combien de réalités se cachent sous ces noms qui portent des histoires millénaires, des textes symboliques difficiles à décrypter et dont les interprétations sont multiples, des hommes et des femmes, des enfants dont l’être ne peut être réduit à quelques adjectifs ou définitions. Il y a une précaution à prendre : ne pas « essentialiser » un groupe humain, une religion ou une culture, mais plutôt essayer de s’approcher de la fluidité et de la variabilité infini du réel. « Tu ne te feras pas d’image » dit la Bible. Image de Dieu mais aussi image d’autrui. Abordons cet autre en lui laissant sa liberté.

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Club Med : encore toujours et à nouveau sur le fait syndical martiniquais !

— Tribune de Félix Relautte —
club_medUn jugement du tribunal d’instance de Fort-de-France relance la question du fait syndical martiniquais. Ce jugement signale que l’absence d’invitation de la CDMT à la réunion pour adopter un protocole d’organisation des élections professionnelles n’est pas une cause d’invalidation de ces élections. Ce serait le cas si la CDMT était une organisation représentative “ au niveau national” c’est-à-dire en France. Maitre Mauzole, avocate de la CDMT en la circonstance a eu beau fournir les preuves de l’évidente représentativité de la CDMT dans le secteur concerné (l’hôtellerie) rien n’y a fait. Si les élections au Club Med ont été malgré tout annulées c’est parce que deux autres syndicats (la CSTM et la CGTM/FSM), retardataires dans le dépôt de leurs listes, n’avaient pas accepté que FO soit le seul syndicat à être en lice et donc avaient placé des bulletins réalisés par leurs soins le jour du vote comme cela se fait assez souvent. Le tribunal a refusé cette pratique pourtant établie par l’usage et même par un arrêt de la Cour de Cassation. Les élections seront donc refaites mais pas comme la direction le souhaitait (c’est-à-dire avec le seul syndicat FO).

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« Concerning violence » de Göran Hugo Olsson, d’après Frantz Fanon : un codicille

— Par Selim Lander —
concerning_violence-2Curieux film que ce documentaire politique consacré à la décolonisation en Afrique subsaharienne, des images d’époque éclairées par des extraits des Damnés de la terre de Frantz Fanon. Curieux parce que ce film monté a posteriori et distribué aujourd’hui s’en tient à la geste héroïque de la décolonisation et ne pipe mot de ses suites tragiques.

Le tableau de l’Afrique avant qu’elle ne bascule vers les indépendances est révoltant, comme il se doit. Le cynisme des colons – ceux qui nous sont montrés, en tout cas – est proprement monstrueux⋅ Voilà des gens qui considèrent leur privilège comme allant de soi, qui ne sont prêts à aucune concession, ne veulent rien partager et qui s’apprêtent à décamper si leur pays accorde des droits élémentaires aux noirs.

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En 2016, les 1 % les plus riches possèderont la moitié de la richesse mondiale

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Dans une nouvelle étude publiée en amont de la réunion annuelle du Forum économique mondial à Davos, Oxfam a calculé que l’an prochain, à moins de freiner la tendance actuelle à l’augmentation des inégalités, le patrimoine cumulé des 1 % les plus riches du monde dépassera celui des autres 99 % de la population.

L’organisation internationale de développement, dont la directrice générale, Winnie Byanyima, coprésidera l’édition 2015 de Davos, souligne aujourd’hui que l’explosion des inégalités entrave la lutte contre la pauvreté dans le monde, alors qu’une personne sur neuf ne mange pas à sa faim et que plus d’un milliard de personnes vivent avec moins de 1,25 dollar par jour. Oxfam réclame l’organisation cette année d’un sommet mondial sur la fiscalité pour réécrire les règles fiscales internationales.

L’étude « Insatiable richesse », publiée aujourd’hui par Oxfam, montre que la part du patrimoine mondial détenu par les 1 % les plus riches est passée de 44 % en 2009 à 48 % en 2014, et dépassera les 50 % en 2016. En 2014, les membres de cette élite internationale possédaient en moyenne 2,7 millions de dollars par adulte.

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Trop blanche, trop mâle, la sélection aux Oscars fait polémique

Le choix de l’académie américaine de ne retenir aucun acteur du film sur Martin Luther King, «Selma», est contesté.

oscar_cine— Source AFP —
Trop blanche, trop mâle: la sélection pour les 87e Oscars faisait polémique vendredi, l’Académie des arts et science du cinéma américain étant taxée de racisme et de sexisme notamment pour ses choix concernant le film sur Martin Luther King, «Selma».

La sélection pour les Oscars n’a pas retenu un seul acteur ou actrice noire, l’année où «Selma», d’Ava DuVernay, joué essentiellement par des acteurs noirs – notamment Oprah Winfrey et David Oyelowo, dans le rôle du prix Nobel de la paix -, est sacré «meilleur film de l’année» par le site agrégateur de critiques de films RottenTomatoes.com.

Deuxième sélection depuis 1998 sans acteur ou actrice noire

Cette fresque sur la lutte pour les droits civiques aux Etats-Unis, sortie au moment où des manifestations monstres dénoncent à travers tout le pays les violences policières dont s’estiment victimes les Noirs, obtient pourtant un score exceptionnel de 99% d’avis favorables, encore mieux que «Boyhood» (98%). «Ne les avoir nommés que pour l’Oscar du meilleur film et de la meilleure chanson est une honte», dénonce Tom O’Neil, fondateur du site Goldderby.com,

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Le bonheur à Saint-Étienne. A propos de « Dans la république du bonheur »

— Par Michèle Bigot —

La pièce de Martin Crimp a rencontré un public aussi jeune qu’enthousiaste à la Comédie de Saint-Étienne, qui a assumé une part de la co-production.
Marcial di Fonzo Bo, avec sa troupe du Théâtre des Lucioles a trouvé dans ce texte de quoi satisfaire son goût de l’humour noir et de la satire sociale la plus mordante. Après avoir fait ses classes avec Alfredo Arias, il poursuit le travail de décloisonnement du spectacle théâtral initié auprès de Matthias Langhoff et privilégie les dramaturges argentins, Copi, et Spregelburd. On se souvient des deux pièces qu’il a présentées à Avignon en 2011, La paranoïa et L’entêtement. Avec sa complice, Elise Vigier il privilégie un théâtre de situations, souvent drôle, parfois franchement cruel, comique et décalé.
Il trouve aujourd’hui, avec Martin Crimp de quoi nourrir sa veine satirique féroce, dans une pièce réjouissante à force d’humour et de causticité.
La pièce se compose de trois tableaux, respectivement intitulés « Destruction de la famille », « Les cinq libertés essentielles à l’individu » et « Dans la république du bonheur ».

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Représentation de Mahomet : « L’islam a perdu de vue sa propre histoire »

 — Par Bernard Genies —

Le Prophète apparaît dans de nombreux manuscrits. Sophie Makariou, spécialiste des arts de l’islam, déconstruit toutes les fausses idées véhiculées à ce sujet.

Conservateur du patrimoine, Sophie Makariou a rejoint les équipes du Musée du Louvre en 1994. Elle a été nommée à la tête du département des Arts de l’Islam créé en 2003 et dont les nouveaux espaces ont été inaugurés en 2012. En août 2013, elle a été nommée présidente du Musée Guimet, Musée national des Arts asiatiques à Paris. Entretien.

L’Obs Peut-on dire que l’islam interdit la représentation du Prophète et, par extension, de toute figure humaine?

Sophie Makariou Il n’y a pas stricto sensu de condamnation de la figuration dans le Coran. Ce qui est illicite, c’est l’adoration des images et des idoles. Dans l’arabe archaïque, qui est celui du Coran, on appelle idoles les objets tridimensionnels, donc les sculptures – les bétyles –, qui sont censées être le siège de divinités. Mais selon l’appartenance à l’une ou l’autre des familles musulmanes, les deux plus grandes étant le sunnisme et le chiisme, les modes d’interprétation peuvent différer.

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J’écris ton nom, Liberté…

— Par Janine Bailly —
je_suis_un_humainNon, nul n’est tenu de proclamer qu’il est Charlie, du verbe être, ni qu’il suit Charlie, du verbe suivre. Néanmoins, ce qui, au-delà des hypocrisies — certains qui dans leur propre pays musellent la presse et bâillonnent hardiment les libertés ne s’affichaient-ils pas aux premiers rangs des manifestations parisiennes ? — ce qui donc m’a touchée ce dimanche à Fort-de-France, c’est ce rassemblement imprévu sur la Savane. Événement auquel il m’a été donné de participer grâce au message suivant, reçu à l’heure du dessert, comme un petit supplément aux pâtisseries du repas dominical :
« Suite à l’absence de marche républicaine organisée en Martinique ce dimanche 11 janvier, rassemblons-nous à 17h30 place de la Savane ( rue de la Liberté…) pour défendre les valeurs de démocratie, de liberté et de pluralisme.
Nous sommes Martiniquais.
Nous sommes Français.
Nous sommes Charlie
“Le rassemblement, c’est la plus belle réponse à ce que nous venons de vivre”
Merci de partager ce message avec tous vos contacts, par SMS, mails ou sur les réseaux sociaux ».
Nous nous sommes donc retrouvés, quelques centaines de Foyalais et autres, de tous âges, de toutes couleurs, et  sans nul doute de toutes confessions, pour partager à nouveau notre émotion, notre chagrin, notre incompréhension, mais aussi notre espoir et notre foi en l’humanité.

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« Un dimanche au cachot » : un cheminement vers la lumière

— Par Roland Sabra —

un_dimanche_au_cachotNoir. Faible lumière. Elle est là, dans le coin gauche du rectangle dessiné sur plateau. Noir. Faible lumière. Lui on le devine, en fond de scène, coté jardin. Elle L’oubliée. Lui, la présence, la musique. Lui se fera oublier. Elle, sa voix, sa voix, surtout sa voix qui débordera l’espace du cachot. Le noir de la salle et le noir du plateau confondus. Le noir de l’oppression. L’obscur percé par un objet lumineux : l’espace de jeu de la comédienne. Elle dit l’obscur qui la contient pour en faire un chemin vers sa lumière. Elle, « L’Oubliée », fille de sa Manman Bizarre et du « Vieux Maître », demi-sœur révoltée de celui qui l’enferme, inscrite dans une mémoire d’Afrique par une « Belle  Congo », enceinte imaginaire d’un « vieil esclave » qu’un molosse indocile pourchasse. Elle est là toute. Et la scène ne peut la contenir. Elle envahit l’espace du théâtre. Elle saisit le spectateur par les tripes.

 José Pliya confirme, s’il en était besoin, son talent de passeur entre littérature et théâtre. Son adaptation réalise ce miracle de convoquer l’essentiel de la représentation foisonnante du roman de Patrick Chamoiseau en ne retenant que la parole de la petite chabine et sans briser le continuum narratif du récit.

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« Un dimanche au cachot », adaptation de José Pliya, mise en scène de Serge Tranvouez

Vendredi 16 janvier à 20 heures à l’Atrium

un_dimanche_au_cachot-2— Présentation par Michel Pennetier (Madinin’Art) —

… Deux récits alternent, se chevauchent, s’interpénètrent ; deux temps, celui du présent et celui du passé de l’esclavage entrent en relation, deux jeunes filles dominent le roman, celle d’aujourd’hui, une jeune délinquante recueillie dans un centre de rééducation nommé «  la Sainte Famille », celle du passé, une jeune chabine, esclave sur l’Habitation où un siècle plus tard sera installé le centre. Mais un seul lieu étroit, effrayant où séjournent de manière différente l’une et l’autre, le cachot. L’une dans son désarroi existentiel s’y réfugie, l’autre y a été emprisonnée pour y mourir peut-être. Le « Je » narratif est à la fois l’éducateur qui vient porter secours à la jeune délinquante et l’écrivain qui construit le récit mythique évoquant la jeune esclave. Ce récit, c’est la parole de l’éducateur à la jeune délinquante. Comment nommer cette parole ? Ce serait l’aplatir de dire que c’est un «  récit thérapeutique ». On avancerait en disant que c’est « un conte initiatique ». C’est une parole de vie qui traverse la mort.

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« Lettre aux acheteurs de Charlie »

charlie_pardonneL’Union nationale des diffuseurs de presse (UNDP) adresse une « Lettre aux acheteurs de Charlie » pour un point de situation de la livraison pour les jours à venir des exemplaires de Charlie Hebdo. Ce texte rappelle également le fonctionnement de la distribution de la presse, avec ses contraintes industrielles, même en situation exceptionnelle. Le 7 janvier dernier, un odieux attentat a frappé la rédaction du journal satyrique Charlie Hebdo. Cet attentat, et ses suites, jeudi et vendredi ont provoqué un mouvement d’émotion sans précédent, partout en France. Vous vous êtes mobilisés pour les victimes et pour la survie de l’hebdomadaire, au nom de la liberté d’expression qui fonde la démocratie.
Nous sommes particulièrement concernés par Charlie Hebdo
Les 26 000 marchands de journaux de France sont des Français comme les autres, mais ce sont aussi ceux qui – chaque jour – assurent la diffusion des opinions et des idées auprès de leurs concitoyens. Ils sont touchés, donc, à double titre par les événements et se sont mobilisés sans compter sur cette opération.
Nous sommes solidaires de Charlie, y compris financièrement
Ils ont fait preuve d’une solidarité exceptionnelle avec Charlie Hebdo, en abandonnant leurs commissions sur les ventes du million d’exemplaires initialement programmé.

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Man pa Charlie!

— Par Daniel Boukman, militant culturel martiniquais —
je_,ne_suis_pas_charlieMercredi 7 janvier 2015, deux illuminés dont le fanatisme se nourrissait d’une idéologie qui empoisonne et le coeur et l’esprit, ont froidement assassiné les meilleurs de l’équipe du journal Charlie Hebdo.
A travers la France et même au-delà, ce crime souleva des vagues d’émotions . Un slogan « Je suis Charlie » devint le signe de compassions affichées.
Ma raison réfute les divagations de ces gourous qui par le fer et par le feu rêvent le rêve insensé de soumettre le monde à un ordre divin totalitaire dont ils s’autoproclament les dépositaires.
Je refuse de hurler avec les loups (politiques, pseudo philosophes, écrivains renommés, journalistes, chroniqueurs et autres islamophobes) qui hurlent à la mort et dont les hurlements suscitent déjà échos populaires, en France et demain, (qui sait ?) sous nos cieux tropicaux
Cependant ne voulant pas bêler avec les moutons qu’ils soient d’ici, qu’ils soient d’ailleurs, je revendique le droit de déclarer que « JE NE SUIS PAS CHARLIE! »
La liberté d’expression et de conscience est une conquête à préserver mais quand la direction de Charlie hebdo décide de publier ces caricatures qui seront la cause voire le prétexte de cette action criminelle, je n’applaudis pas et je comprends qu’une pareille initiative soit ressentie par les Musulmans comme une profanation, profanation que les tribunaux français n’ont pas jugée comme telle mais qui a dû laisser une blessure profonde au fond du coeur des adeptes d’une religion vécue par des millions et des millions d’hommes et de femmes, et ce qui fut occasion de gaudrioles pour les uns, a armé le bras vengeur de ces deux fous de dieu, de leur dieu.

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Chikungunya : c’est la fin !

 Communiqué de la Préfecture de Martinique.

moustic_chikunAu cours de la première semaine de janvier 2015, le nombre de cas évocateurs de Chikungunya vus en consultation par les médecins généralistes s’élevait à 179. Depuis le début de l’épidémie (décembre 2013), on estime donc à 72 606 le nombre de patients vus en consultation de ville par des médecins généralistes pour motif de suspicion de Chikungunya. Compte tenu du nombre de malades n’ayant pas consulté un médecin, on peut raisonnablement estimer, selon l’enquête flash réalisée par l’ARS en juillet dernier, qu’au minimum 140 000 personnes vivant en Martinique ont été touchées par l’épidémie (soit près d’1/4 de la population).

Depuis maintenant trois semaines, le nombre de ces cas évocateurs est inférieur à 200 pour 82% des communes de la Martinique. Par ailleurs, l’ensemble des autres indicateurs est toujours en forte régression (consultations aux urgences et SOS médecin en baisse). Le nombre de patients hospitalisés plus de 24h n’a pas évolué (1 265 dont 202 sévères, soit un taux de sévérité toujours égal à 19%) et un nombre de décès liés indirectement au Chikungunya inchangé avec 49 décès à l’hôpital et 34 décès à domicile.

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Une géographie humaine racontée par celles et ceux qui l’habitent

romain_cruseRomain Cruse

Une géographie populaire de la Caraïbe, adaptation d’Une histoire populaire des États-Unis de Howard Zinn, rompt avec le regard enchanteur et fantastique des clichés touristiques. La Caraïbe est enfin une terre habitée. Romain Cruse mise ainsi sur une géographie humaine : la terre racontée par celles et ceux qui l’habitent. La caméra est braquée sur les villages de pêcheurs de Trinidad et de la Dominique, les quartiers surpeuplés d’Haïti, les Nègres marrons du Suriname, les communautés rasta de la Jamaïque, etc. L’auteur adopte le regard des classes populaires, inspiré d’observations sur le terrain et fondé sur un travail de recherche minutieux. La Caraïbe n’est donc ni un éden, ni un modèle de libre-échange, encore moins une région à forte croissance économique. On y découvre plutôt des sociétés profondément divisées selon des clivages ethniques et sociaux hérités du colonialisme, des bidonvilles dissimulés derrière des décors de carte postale, la manipulation des masses par les élites locales et les investisseurs étrangers⋅ Le géographe Romain Cruse donne à voir et à comprendre la condition caribéenne contemporaine, condition qui se nourrit de cultures et d’histoires singulières.

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La famille Bélier… des champs au chant

A Madiana

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— Par Roland Sabra —

Synopsis : Dans la famille Bélier, tout le monde est sourd sauf Paula, 16 ans. Elle est une interprète indispensable à ses parents au quotidien, notamment pour l’exploitation de la ferme familiale. Un jour, poussée par son professeur de musique qui lui a découvert un don pour le chant, elle décide de préparer le concours de la Maîtrise de Radio France. Un choix de vie qui signifierait pour elle l’éloignement de sa famille et un passage inévitable à l’âge adulte.

Deux millions d’entrées en deux semaines en France ! Et ce n’est qu’un début ! Pensez, le public parisien qui en a vu d’autres et qui n’est pas spécialement réputé pour ses manifestations délirantes d’enthousiasmes cinématographiques applaudit à la fin de chaque séance. Il faut dire que ce « feel good moovie », se situe dans la lignée « Des intouchables ». Eric Lartigau, qui donne par goût et par formation dans le cinéma de l’absurde constitue une famille de sourds-muets épatante, inspirée d’une histoire vraie, celle de Véronique Poulain, une assistante de Guy Bedos.

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« Parler, écrire, imprimer librement… » : la liberté d’expression mise en cause

—Par Maud Vergnol —

liberte_expression-2La une dessinée par Luz a touché dans le mille. La publication de Charlie Hebdo, hier, a fait voler en éclats l’unanimisme de façade 
et les hypocrisies politiques. Réactionnaires et intégristes ne manqueront pas d’exploiter ce drame pour tenter de limiter la liberté d’expression.

«Oui, mais… » Les masques sont tombés. La publication de Charlie Hebdo, hier, a fait voler en éclats l’unanimisme de façade et les tartufferies politiques. C’est dire si la une dessinée par Luz, représentant un prophète la larme à l’œil arborant une pancarte « Je suis Charlie », a visé dans le mille, réplique habile aux tentatives d’intimidation et de pression sur la liberté d’expression. Le spectacle indécent du bal des puissants, dont d’éminents fossoyeurs de la liberté de la presse, orchestré dimanche par François Hollande, a repris hier, accueillant fraîchement la publication de l’hebdomadaire satirique. L’État iranien dénonce une couverture « insultante ». « L’abus de la liberté d’expression, qui est répandu actuellement en Occident, n’est pas acceptable et doit être empêché », a fait savoir la porte-parole de la diplomatie iranienne.

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L’ASSOKA exige la vérité sur la mort de Francky Alfred

Communiqué de presse

police_controleLe mardi 13 janvier 2014, un ressortissant haïtien est mort aux environs de 8 heures à Schœlcher.
La vérité officielle, trop vite proclamée par le Procureur de la République, est que cet homme aurait fui un contrôle de police et se serait jeté d’une falaise.
Les éléments actuellement réunis par l’ASSOKA mettent à mal cette vérité officielle complaisamment relayée par des médias peu curieux.
Francky ALFRED avait 35 ans. Il vivait en Martinique depuis 2011. Il avait une compagne enceinte de trois mois. Il attendait une pièce réclamée par la Préfecture pour finaliser une demande de titre de séjour.

Cet homme n’avait aucune raison de fuir et encore moins de se suicider.

Il se pose un certain nombre de questions sur ce qui s’est passé :

Comment un simple contrôle router s’est-il transformé en contrôle d’identité ?
Comment et pourquoi M. ALFRED a-t-il été arrêté ?
Quel était son statut  (gardé à vue, retenu etc…) et que voulait-on faire de lui ?
A quel moment les agents de la Police de l’Air et des Frontières (PAF) sont arrivés sur les lieux ?

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« Concerning Violence » : un film sur « Les damnés de la Terre »

 A Madiana jeudi 15 et lundi 19 janvier à 19h 30

concerning_violence—Par Roland Sabra —

Distribué dans plus de vingt pays, souvent récompensé, notamment à la 64ème Berlinale, désigné par Indiewire site étasunien consacré au cinéma indépendant comme le meilleur documentaire de l’année 2014 Concerning Violence le film de Göran Hugo Olsson à généré de très nombreux débats. Le réalisateur suédois développe une sensibilité bien marquée pour les Afro-américains et pour l’Afrique en général. En 2009, son documentaire Am I Black Enough for You retraçait le parcours sinueux du chanteur soul Billy Paul. Le suivant, Black Power Mixtape, portait sur le « Black Power ». Avec Concerning Violence, le réalisateur reste dans le même thème, se penchant cette fois sur la décolonisation africaine (Rhodésie, Libéria , Angola, Mozambique , Guinée-Bissau, Burkina-Faso) en s’appuyant sur le texte de Frantz Fanon  Les damnés de la Terre . « Le colonialisme n’est pas une machine à penser, n’est pas un corps doué de raison. Il est la violence à l’état de nature et ne peut s’incliner que par une plus grande violence » cette phrase de Fanon reproduite sur l’affiche dit assez bien comment colons et colonisés sont pris au piège de la violence.

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« Charlie », Dieudonné… : quelles limites à la liberté d’expression ?

— Par Damien Leloup et Samuel Laurent —
liberte_expression« Pourquoi Dieudonné est-il attaqué alors que Charlie Hebdo peut faire des “unes” sur la religion » ? La question est revenue, lancinante, durant les dernières heures de notre suivi en direct de la tuerie à Charlie Hebdo et de ses conséquences. Elle correspond à une interrogation d’une partie de nos lecteurs : que recouvre la formule « liberté d’expression », et où s’arrête-t-elle ?

La liberté d’expression est encadrée
La particularité des réseaux sociaux
Le cas complexe de l’humour
Charlie, habitué des procès
Dieudonné, humour ou militantisme ?

1. La liberté d’expression est encadrée

La liberté d’expression est un principe absolu en France et en Europe, consacré par plusieurs textes fondamentaux. « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi », énonce l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme de 1789.

Le même principe est rappelé dans la convention européenne des droits de l’homme :

« Toute personne a droit à la liberté d’expression.

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Elsa Cayat et le « divan » de Charlie

— Par Rosa Moussaoui —

elsa_cayatLa psychanalyste tenait une chronique dans l’hebdomadaire. Elle est l’une des douze victimes.
Elle signait depuis plusieurs années la chronique « Charlie Divan ». La psychiatre et psychanalyste Elsa Cayat est la dernière victime dont le nom a été communiqué tard, mercredi soir. « Elsa est peut-être la femme la plus forte que je connaisse, la plus attentive aux autres, la plus chaleureuse. Une femme que j’aime infiniment pour sa liberté d’esprit, son exigence intellectuelle, son extraordinaire gaieté », confie au magazine Elle sa tante, Jacqueline Raoul-Duval. Âgée de cinquante-quatre ans, mère d’une fille, auteure de plusieurs livres sur le couple, le désir, la sexualité, Elsa Cayat passait au crible, deux fois par mois, des faits de société. Son dernier billet s’intitule « Noël, ça fait vraiment chier ». Elle y relate, avec un humour bienveillant, le dialogue avec une patiente exaspérée par le sacro-saint repas familial. Il y est question de père, de parole interdite, d’yeux de poissons, du « lien inconscient qui unit le cœur, la pensée, l’ouïe ».
Penser, continuer à penser 
et poser la question du sens

On ne peut pas s’empêcher de penser qu’Elsa Cayat, seule femme tuée dans cette attaque, n’a pas été prise pour cible par hasard.

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Josiane Cueff vs CMAC… suite provisoire

Communiqué de presse du CMAC
Affaire CUEFF

Le CMAC vous informe de la notification de l’arrêt de la Chambre Sociale/Cour d’Appel de Fort-de-France en date du 15 décembre 2014 dans l’affaire l’opposant à l’ancienne directrice Mme Cueff.
La Cour d’Appel infirme le jugement rendu par le Conseil des Prud’hommes le 17 octobre 2013 en toutes ses dispositions, se déclare incompétent au profit du Tribunal Administratif.
C’est sous la tutelle du Ministère de la Culture que l’embauche avait été organisée dans des conditions que connaissaient toutes les parties. Il s’agissait d’une mission de service public.
Condamne Mme Cueff aux dépens de première instance et d’appel.


Commentaire :

« L’affaire Cueff », comme il est dit dans le communiqué du CMAC continue. On peut lui donner d’autres noms mais Madinin’Art estime avoir suffisamment informé ses lecteurs sur ce sujet. Le dossier est consultable sur le site.

L’arrêt était connu depuis peu ainsi que les conditions dans lesquelles il a été rendu. Le 15 décembre au sortir de l’audience le site du Conseil National des Avocats affirme, suite aux informations recueillies que le jugement de première instance qui condamnait le CMAC est confirmé.

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Charlie Hebdo : « On ne lâche rien »

Trois millions de « Charlie Hebdo » seront dans les kiosques, l’imprimeur ayant reçu des avalanches de commandes, de France et de l’étranger.

charlie_pardonneLa une du prochain numéro de Charlie Hebdo représentera Mahomet, une larme à l’oeil, tenant une pancarte « Je suis Charlie », sous le titre « Tout est pardonné », un dessin signé Luz. Le journal satirique a ainsi de nouveau dessiné le prophète de l’islam sur sa couverture, pour un numéro qui sera tiré à trois millions d’exemplaires contre 60 000 habituellement, malgré l’attentat qui a décimé sa rédaction mercredi.

Ce numéro comportera « évidemment », comme le journal l’a déjà fait, des dessins sur Mahomet, avait prévenu lundi l’avocat de l’hebdomadaire, Richard Malka. « On ne cédera rien, sinon tout ça n’aura pas eu de sens. L’état d’esprit ‘Je suis Charlie’, cela veut dire aussi le ‘droit au blasphème’, a martelé l’avocat⋅

Lire aussi : Les lois anti-blasphème, un outil de répression qui menace l’ensemble de la planète

Malaise

Mais les manifestations monstre en France contre les attentats, qui ont rassemblé près de 4 millions de personnes, mettent l’équipe de « Charlie » mal à l’aise, a reconnu le porte-parole du journal.

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« Frontières », de Mickaël Caruge du 15 janvier au 16 février 2015

caruge-mickael--madindias9Salle André Arsenec de l’Atrium- Martinique

Cette série questionne l’imprégnation du corps par la culture.
Il s’agit d’une série de portraits qui mettent à l’épreuve la notion de frontière.

L’humain, à travers ses choix, soumet son propre corps à l’épreuve des codes sociaux et lui impose d’appartenir à divers réseaux sociaux physiques ou virtuels, que l’on reconnait par leurs symboliques respectives.

Plastiquement, il s’agit de la rencontre picturale, entre des portraits d’individus appartenant à différents lieux et des éléments graphiques et architecturaux détournés. Ils sont propres aux lieux d’origine de chaque individu peint.
Ils s’enchevêtrent et ne tiennent pas compte des limites du corps, ils le chevauchent, le camouflent, le cernent de toute part. Le corps devient un objet social malléable.

 » Les sujets peints sont des personnes issus de la diaspora, ceux avec qui j’ai des contacts grâce à divers moyens plus ou moins virtuels de communication, ou que j’ai rencontré et qui vivent dans les îles de la Caraïbe, mais aussi, aux Etats-unis, en Europe, en Afrique. D’autres m’intéressent pour leur implication professionnelle ou ont été des personnes admirables.

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