— Par Aminata Dramane Traoré —
Victime des convulsions du monde globalisé dans l’injustice et l’arrogance, le Mali compte et pleure ses morts. Il partage également la douleur des familles des autres victimes.
Nous sommes ému(e)s par la détermination de nos soldats (humiliés il n’y a pas si longtemps) à assumer leur part de responsabilité face à un ennemi sans visage. Nous saluons la volonté du gouvernement de les soutenir dans cette guerre dont notre pays se serait bien passé tant nous avons à faire dans bien d’autres domaines. Comment en finir ?
Les armes, le renseignement et les lois anti-terroristes ne suffisent pas. Au-delà du politique et du militaire, quelles alternatives citoyennes pertinentes à envisager dans les meilleurs délais ?
Le Mali doit, comme jamais auparavant, pouvoir compter sur une société civile avisée et organisée dont des chercheurs, des enseignants et des intellectuels engagés pour diagnostiquer le mal à la racine et explorer des réponses qui ne l’aggravent pas. Elles sont éminemment économiques et exigent un changement de paradigme de développement. Pour des jeunes en âge de travailler le chômage chronique relève de la violence.