M' A

« Alarmes, etc » : un ton en dessous !

— Par Roland Sabra —

alarmes_etc-3En 2012 elle nous présentait « Batailles », en 2013 c’était « Théâtre sans animaux« , cette année elle nous a proposé «  Alarmes, etc. » « Elle »,  c’est Julie Mauduech et sa compagnie « Les comédiens ». Trois pièces issues du théâtre à sketches, ce théâtre souvent humoristique qui se moque de nos travers. « Alarmes » est une pièce de Michael Frayn composée de huit scénettes. Julie Mauduech en a retenu six et le spectacle commence avec celle qui donne son nom à l’ensemble et qui se veut une satire de notre asservissement à ces machines qui envahissent notre univers quotidien. Du presse-purée de Moulinex qui « libère la femme », dans les années cinquante du siècle dernier, à nos addictions actuelles à l’Internet et aux smartphones le chemin est le même, celui qui conduit des mirages de l’émancipation aux sombres élans de l’aliénation. « Chambres doubles » et « Faux départ » relèvent une critique amusée du tourisme de masse que l’on entasse chaque soir dans des hôtels en tout point identiques à ceux de la veille et à ceux du lendemain.

→   Lire Plus

Lycée de transit : petite chronique d’une grande ( et triste) farce

— Par Francis Carole —

erranceLe propre des manipulateurs, c’est de toujours tenter de masquer leurs insuffisances sous une avalanche de prétextes et de boniments. C’est à cet exercice lamentable que le président de région s’est, une nouvelle fois, livré sur RCI, ce lundi 18 mai.

Les reports successifs de l’ouverture du lycée de transit, depuis 2012, seraient ainsi, selon lui, dus à des « études longues », au CHU, à la volonté de transformer ce bâtiment en » l’un des meilleurs lycées, sur le plan mondial, en matière de normes parasismiques », aux sables du Sahara, au réchauffement climatique ou encore aux menaces d’attentats de Georges le crocodile, en résidence surveillée dans la mangrove du Lamentin…

Tout bien considéré, si des centaines d’élèves, de personnels administratifs et techniques et d’enseignants n’étaient quotidiennement exposés aux risques, dans un lycée dont la dangerosité est avérée, sans doute konpè lapen nous aurait-il fait rire de bon cœur.

Mais la chronique de ce qui tourne à la farce, aujourd’hui, révèle le niveau de machiavélisme d’un homme qui, dans la gestion pratique de la reconstruction du #lycée #Schoelcher, ne semble pas avoir donné la priorité à la sécurité des usagers de cet établissement scolaire.

→   Lire Plus

Anderson Dovilas : un poète aux métaphores infinies

— Par Dana Shishmanian —
anderson_dovilasNé à Port-au-Prince (Haïti), Anderson Dovilas a publié en France, au Canada, et aux Etats-Unis. Il est poète, auteur dramatique et comédien. Il a fait des études de linguistique à la Faculté de Linguistique Appliquée de l’Université d’Etat d’Haïti. Et des études de psychologies inachevées à la Faculté d’Ethnologie de l’Université d’Etat d’Haïti. Passionné du devenir des mots et militant politique ; Il possède la force et la tendresse de son âge. Le courage et la volonté sont ses armes, auxquelles s’ajoute le charme pimenté d’un goût de vivre qui lui attire toutes les sympathies (…) Il est sans doute l’un des plus grands poètes de sa génération avec des métaphores infinies a déclaré Denise Bernhardt poétesse Française.
Maniant un langage poétique fait de ruptures de plans, d’images disparates, de glissades ludiques, de trouvailles provocatrices, le poète jongle en fait au-dessus d’un abime bouillonnant de lave : c’est le sang de son peuple, qui s’élève soudainement au détour des vers, tel une lame de fond, rasante et bouleversante, projetée par un océan en feu. Son programme littéraire est étroitement lié à un projet de société.

→   Lire Plus

La Rochelle inaugure une statue de Toussaint-Louverture

toussaint_statueUne statue de Toussaint Louverture, père de l’indépendance haïtienne, créée par le sculpteur Ousmane Sow, a été inaugurée mercredi à La Rochelle. Son emplacement dans un ancien hôtel particulier suscite la colère de certaines associations.

Les visiteurs du Musée du Nouveau Monde de La Rochelle peuvent contempler dans la cour du bâtiment, depuis le mercredi 20 mai, une statue imposante de 2 m 80 de Toussaint Louverture (1743-1803). Cette œuvre, réalisée par le célèbre sculpteur sénégalais et académicien Ousmane Sow, rend hommage à cet ancien esclave devenu général et chef de la révolution haïtienne.

« Réduire le symbole »

Pourtant, au lieu de faire avancer le travail de mémoire, l’érection de cette statue a rouvert de vieilles querelles dans cette ville, autrefois connue comme étant le deuxième port négrier de France, après Nantes. Certains contestent le choix de l’emplacement de cette œuvre, dans l’ancien hôtel particulier d’un planteur et armateur rochelais qui a participé au commerce triangulaire. L’association Memoria, qui milite pour la mémoire de la traite des Noirs, a ainsi lancé une pétition pour demander un nouveau lieu.

→   Lire Plus

Dix artistes soutiennent la lutte contre l’homophobie et la transphobie en Martinique

kap_caraibe-2Samedi 16 mai, l’association KAP Caraïbe engagée dans la lutte contre les discriminations envers les personnes LGBT (lesbiennes, gays, bis et trans) a pu mettre aux enchères 10 œuvres d’artistes martiniquais.
C’est au Garage Popular à Fort-de-France que Kap Caraïbe avait convié tous ses sympathisants pour son troisième KAP’éro, soirée festive de sensibilisation comprenant flashmob dans la rue (bientôt visible sur le net), quizz « question pour un friendly » (occasion de faire des rappels sur l’homophobie dans l’histoire et dans le monde aujourd’hui), ventes aux enchères, photomaton et karaoké.
Deux ans après la loi du mariage pour tous, KAP Caraïbe continue sa lutte contre l’homophobie dans une petite île où la rumeur court vite (makrélage) et où la religion devient encore trop souvent un prétexte contre la tolérance. Les lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels sont quatre fois plus nombreux à se suicider que le reste de la population. Les violences et les harcèlements homophobes sont même la première cause de suicide chez les adolescents (INPES). Signe positif, ce dimanche 17 mai, la principale Eglise protestante a annoncé que les couples gays pourront être bénis par leurs pasteurs.

→   Lire Plus

Deux ministres des Outre-mer complices du démantèlement de l’UAG

— Par Alfred Marie-Jeanne —

uagExtraits de l’intervention d’AMJ devant l’Assemblée nationale : Plus spécifiquement, c’est l’Université des Antilles et de la Guyane qui s’est lézardée il n’y a pas si longtemps.
Pareil à un tsunami, ce démantèlement continue de faire des vagues annonciatrices de possibles destructions nouvelles.
Pour preuve manifeste, la création de l’Université des Antilles se fait au forceps dans une ambiance délétère, renversante, frisant le schizophrène.
Ma crainte légitime, au regard des manœuvres mises en œuvre, des déclarations menaçantes proférées, c’est d’assister dans de telles conditions à l’accouchement d’une Université croupion, d’une Université avorton.
Cette manière de procéder me laisse pantois mais pas sans voix.
A ceux qui font mine d’oublier, un bref rappel historique s’impose. L’UAG, une Université des Outre-Mer a été amputée avec l’appui délibéré de deux Ministres issus des Outre-Mer.
C’est surprenant et paradoxal.
Ils n’ont même pas eu la décence ni la claire voyance de laisser perpétrer ce mauvais coup par d’autres.
Qui plus est le parlementaire que je suis et avec moi bien d’autres ont été mis devant le fait accompli.
Ce geste est choquant, blessant, mais aussi cavalier et douteux.

→   Lire Plus

Admiral T, ou comment prendre un bain de Jouvence

— Par Janine Bailly —
admiral_tAdmiral T s’annonce pour un premier concert le 14 mai à vingt heures à l’Atrium, aussitôt les réservations s’envolent à la vitesse de l’éclair. Aussi un second concert est-il programmé pour la veille, même heure, même lieu : aussitôt les réservations s’envolent à la vitesse de l’éclair… Bon, d’Admiral T je possède un CD, « Toucher l’horizon » , acheté voici quelques années dans ma démarche de néophyte qui veut « tout découvrir des Antilles » où elle a « émigré ». Vite, je le ressors de la pile, l’enfourne dans le lecteur, et je constate que j’aime toujours, que de petites mélodies tenaces me sont restées gravées au tréfonds de la mémoire. Allez, courage, me voici partie pour le tour des agences Mobile Plus, qui seules délivrent le précieux sésame, voir si par hasard il ne resterait pas quelques billets à acheter… Dans la boutique, mes cheveux blancs ne semblent pas vraiment cadrer avec ma demande : comme il ne reste que quelques places séparées, il m’est fort gentiment donné le conseil d’appeler « les personnes pour qui j’achète les places », afin de savoir si elles acceptent de ne pas assister côte à côte au concert.

→   Lire Plus

L’homme aux paroles de fiel et de miel

— Par Daniel Boukman, écrivain, militant culturel —

mediapart_uagLe mardi 28 avril 2015, France-Antilles publiait, sous le titre « Crise à l’Université – Médiapart manipulé ? » , un article – mélange de miel, de fiel et de narcissisme-dont l’argumentation est un énième nuage de fumée visant à dissimuler des malversations dont les protagonistes espèrent échapper aux sanctions judiciaires qu’ils méritent.

Le narcissisme

L’auteur de cet article en 5 colonnes, consacre trois quarts de celles-ci à une mise en vitrine de son passé d’ex-militant, tout en faisant silence sur ses saute-moutons politiques (1). Il se vante d’avoir connu Alain Plenel (2) le père d’Edwy Plenel, le directeur de Médiapart, dont il raconte avec une indécente complaisance leur compagnonnage trotskiste.

Le miel

« Je tiens, écrit-il dans ce France-Antilles, Edwy Plenel que j’ai connu enfant – il avait 7-8 ans – pour le digne fils de son père » Et plus loin « Je tiens surtout Edwy Plenel pour un des meilleurs journalistes de sa génération, l’un des mieux informés et aussi l’un des plus courageux » .

Le fiel

Et puis le miel devient fiel!

→   Lire Plus

Le Mémorial ACTe : Un témoignage d’humanité

— Par Max Pierre-Fanfan —

memorial_acte« Nous avons voulu éviter le Lamentarium » ; le président de la région Guadeloupe a donné le ton lors de l’inauguration du «Mémorial Act », le 10 mai à Pointe-à-Pitre. La mémoire historique ne saurait se réduire -uniquement-à l’évocation voire à l’invocation du passé.
La pire erreur qui puisse être commise lorsqu’il s’agit de réaliser un monument commémoratif, fût-il consacré à l’esclavage est de considérer ce dernier comme passé.
Il s’agit d’édifier un mémorial capable, comme l’auraient suggéré Gilles Deleuze et Félix Guattari, de « confier à l’oreille de l’avenir les sensations persistantes qui incarnent l’évènement, c’est-à-dire, la souffrance toujours renouvelée des hommes, leurs protestation recréée, leur lutte toujours reprise », (Qu’est-ce que la philosophie).
En cette période de trouble et de confusion le Mémoire nous rappelle que l’esclavage et la traite des temps modernes sévissent toujours et encore dans certains esprits. Ainsi des centaines de migrants chaque mois sont victimes de négriers peu scrupuleux. Ces migrants partis pour beaucoup des côtes africaines à destination des rives européennes ont disparu « dure et triste fortune dans ce morne horizon » qu’est devenue la mer méditerranée.

→   Lire Plus

Taubira : « Les enfants nés sous GPA sont des enfants de la République »

taubira_&_gpaLors des questions au gouvernement, une députée UMP a demandé au gouvernement de « clarifier (sa) position » sur la gestation pour autrui, suite à la demande de transcription des actes de naissance de trois enfants nés par GPA à l’étranger par le tribunal de Nantes. « Ces enfants, on va les protéger, madame« , a répondu Christiane Taubira, qui a rappelé que la GPA est interdite en France.

Le dossier délicat de la gestation pour autrui (GPA) revient dans le débat politique. La récente décision du tribunal de grande instance de Nantes, qui a demandé au procureur de transcrire sur les registres d’état-civil des actes de naissance de trois enfants nés par GPA à l’étranger, n’a pas manqué de raviver les tensions. « La GPA entre par la petite porte, la justice légalise ce proxénétisme procréatif pratiqué à l’étranger […] Allez-vous enfin clarifier votre position? », a lancé mardi, dans l’hémicycle, la députée UMP Françoise Guégot à l’adresse de Manuel Valls, en dénonçant « la complicité hypocrite » du gouvernement.

Madame, il s’agit d’enfants, d’enfants qui vont à l’école, qui sont aussi doués que les autres pour agacer les enseignants, pour énerver leur parents, mais d’enfants de ce pays, d’enfants de la République et quoi que vous disiez, on va les protéger, madame!

→   Lire Plus

Pour une répression juste des propos racistes

—Par un COLLECTIF —

licra-2TRIBUNE La haine raciste ne doit pas être traitée comme un délit d’exception qui serait l’expression d’une simple opinion. Elle mérite une véritable réponse pénale, efficace et rapide.

Depuis son annonce par le gouvernement, le projet de sortir les délits de propos racistes de la loi sur la presse de 1881 pour les insérer dans le code pénal est l’objet de vives attaques, venant du camp même des antiracistes. Il s’agirait là d’une loi d’émotion, en réponse aux tragédies du mois de janvier, d’une atteinte à la liberté d’expression, d’une mesure inefficace. Aucune de ces critiques n’est pourtant fondée. En premier lieu, il faut rappeler qu’il ne s’agit pas là d’une réaction politique au traumatisme de Charlie. C’est notamment une revendication très ancienne de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), qui, dès les années 90, portait le projet de sortir de la loi de 1881 sur la presse pour mieux lutter contre le racisme.

En cause, la loi elle-même. Technique, complexe, d’un formalisme extrême immaîtrisable pour la plupart des juristes. Même si les efforts se sont accrus depuis plusieurs années pour renforcer la formation des magistrats sur la lutte contre le racisme, la réalité d’une juridiction non spécialisée – seules quatre juridictions en France comportent des chambres spécialisées en matière de «délits de presse» – c’est de voir trop souvent des procédures, relevant de la loi de 1881, échouer faute d’avoir respecté les chausse-trapes procédurales de cette loi.

→   Lire Plus

21 mai- 28 mai 1871: la Semaine sanglante

semaine_sanglanteLa Semaine sanglante, du dimanche 21 au dimanche suivant 28 mai 1871, est l’épisode final de la Commune de Paris, où elle est écrasée et ses membres exécutés en masse.

Dimanche 21 mai

Ce dimanche après-midi, les troupes versaillaises stationnant l’arme au pied devant le saillant que forme le rempart du Point du Jour, sous commandement du maréchal de Mac Mahon (le vaincu de Sedan) entrent dans Paris. Profitant du fait qu’elle n’était pas gardée, le nommé Ducatel, piqueur des Ponts et Chaussées, leur a ouvert la poterne du bastion 64, entre la Porte d’Auteuil barricadée et la porte de Saint-Cloud.
Les Versaillais occupent les fortifications d’où ils échangent quelques coups de feu, puis le terrain jusqu’à la ligne de chemin de fer de petite ceinture. Le Conseil de la Commune, qui est en train de juger Cluseret, n’envoie aucun renfort, malgré la demande qu’avait formulée Dombrowski qui commande le secteur.
Le Comité de Salut Public dépêche un observateur qui est fait prisonnier par les Versaillais, qui occupent Auteuil et Passy. Ils fouillent systématiquement les maisons, procèdent sur dénonciation à des arrestations et commencent à fusiller les Gardes nationaux[réf.

→   Lire Plus

Sébastien Méhal : « Dé-construction »

Fondation Clément : jusqu’au 31 mai 2015

sebastien_mehal— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —

La peinture marque la toile selon son propre cheminement que lui souffle le peintre à l’oreille Il ne reste sur la toile que la trajectoire de la peinture giclée, distribuée à distance. Superbe virtualité totale en affleurement. La peinture de Sébastien Mehal évite tous les accidents, la trace sensible d’un geste, mais le peintre joue de l’ambigüité, même si le geste premier est recouvert, il en reste la trace ou l’absence de trace. Pour cette exposition, il utilise sur des châssis ayant tous la même surface, l’acrylique sur toile 180×180 cm. Le travail de recouvrement de la surface de la toile, fond uni qui renvoie au mythe du mur, demeure constant dans toutes ses œuvres. Sébastien Mehal poursuit avec une mobilité totale et cependant la permanence radicale du même travail sur la peinture, exploration lente et méthodique. Art de peintre, attitude jamais théorique mais de l’ordre de l’épuisement de l’espace de la peinture. Et les ajustements, les approches ne sont pas expérimentaux, mais nécessités par les besoins évidents d’une œuvre, absolument et inlassablement créatrice, dans la faculté de la peinture.

→   Lire Plus

Lamentin Jazz Project 13ème Edition : 19 mai – 24 mai 2015

lamentin_jazz_project— Dossier de presse —

La création et la pratique de la musique de Jazz ainsi que les espaces de spectacle sont nombreux dans la Caraïbe. Nous citerons par exemple les festivals de Jazz suivants :

Martinique : Matinik Jazz Festival, Lamentin Jazz Project et Biguine Jazz,
Guadeloupe :Ilojazz,
Sainte-Lucie : Jazz in the South, Saint-Lucia Jazz and Arts Festival,
Haïti : Festival International de Jazz de Port-au-Prince,
Barbade : NANIKI Caraïbes jazz Safari,
Trinidad and Tobago : Trinidad and Tobago Jazz Experience,
Dominique : Dominicas ‘ jazz’ N créole …

– Les musiciens de jazz caribéens sont nombreux et leur talent indéniable est démontré sur bien des scènes internationales!

→   Lire Plus

De nouveau de nouveau hospitalisé Mumia est privé de contact avec les siens

mumia-400-bLe militant noir-américain a été transféré mardi 12 au Centre médical Geisinger à Danville. Depuis, il « a été isolé de sa famille, de son avocat et de son docteur »

Selon Radio Prison, « Même la femme de Mumia Abu-Jamal, Wadiya Jamal a été empêché d’entrer à l’hôpital ». Dimanche, une délégation du Collectif français « Libérons Mumia », à laquelle participaient Claude Guillaumaud-Pujol, Jacky Hortaut et Jonathan Lere a été repoussée par les vigiles de l’établissement, rapporte Radio Prison.

Si Mumia Abu-Jamal, condamné à mort en 1982 pour le meurtre d’un policier qu’il nie avoir commis, n’encourt plus la peine capitale depuis 2011, sa vie est plus que jamais en danger. Depuis trois mois, il souffre d’eczema et de chocs diabétiques.

Ses soutiens réclament qu’il puisse recevoir ses proches. Bret Grote du Centre pour une loi pour l’abolition (Abolitionist Law Center), devrait déposer une action d’urgence devant la cour fédérale. Il dénonce : « au lieu de reconnaitre la valeur du soutien familial, de la consultation légale en vue de protéger et améliorer la santé, le Département des peines traite Mumia comme sa propriété auquel il peut empêcher l’accès ».

→   Lire Plus

Cette gauche qui n’ose pas critiquer l’islam

— Par Michael Walzer —
je_,ne_suis_pas_charlieDepuis la révolution iranienne, je vois la gauche se débattre pour comprendre le retour du religieux. Chacune des grandes religions fait aujourd’hui l’expérience d’un retour ; cette foi retrouvée, loin d’être un opiacé, constitue un stimulant puissant. Depuis la fin des années 1970, et en particulier ces dix dernières années, c’est dans le monde musulman que ce stimulant agit avec le plus de force.

Du Pakistan au Nigeria, mais aussi dans certains pays d’Europe, l’islam est aujourd’hui une religion capable d’inciter un grand nombre d’hommes et de femmes à tuer ou à mourir en son nom. Certains d’entre nous tentent de répondre à cette situation mais, pour la plupart, échouent lamentablement. L’une des raisons de cet échec tient à la peur panique d’être traité d’« islamophobe ». L’antiaméricanisme et une forme radicale de relativisme culturel jouent également un rôle important, mais ce sont des pathologies anciennes.

Pour ma part, je vis dans la peur de toute forme de militantisme religieux. Mais j’admets que les islamistes fanatiques sont ceux qui m’effraient le plus, parce que le monde musulman est, à ce moment de notre histoire (il n’en a pas toujours été ainsi et il n’est aucune raison de croire qu’il en sera toujours ainsi), particulièrement fiévreux et fervent.

→   Lire Plus

22 mai : la conquête du nom

conquete_du_nomLa Région Martinique – Grand Saint Pierre/ Embellie des Trois Ilets, et la municipalité de Saint Pierre, invitent les Martiniquais à participer activement à la Journée du 22 mai à Saint Pierre de 9h à 20 h, sur la place Bertin de Saint Pierre.

A l’origine de notre marche vers la vraie liberté

LA CONQUÊTE DU NOM

Nouveaux libres, Nouveaux citoyens, Nouveaux résistants

Toute la journée : Des activités culturelles et artistiques – des Films documentaires – des Théâtralisations – une grande Exposition des 2335 noms qui ont été attribués aux nouveaux libres de 1848 … et surtout de 10h à 17h
« Retrouvez vos ancêtres esclaves » avec les Archives départementales de la Martinique.


Le nom, garant de l’identité

—Par Maylis COUTAU-BEGARIE —

Un nom c’est bien souvent tout ce qui reste pour nous d’un être, non pas seulement quand il est mort, mais de son vivant… », proférait cruellement Marcel Proust dans Le Temps Retrouvé.
En effet, notre identité n’est-elle pas d’abord définie par un nom ? Quand l’idée est-elle venue de différencier les êtres par une appellation singulière ?

→   Lire Plus

Le mai de Fonds St-Jacques

tambours_croisesMercredi 20 Mai, 20h

Salle La Purgerie

TAMBOURS CROISES – édition 2015 MARTINIQUE / REUNION / MAYOTTE / HAITI / GUADELOUPE / GUYANE

Musiques traditionnelles de la Caraïbe & de l’Océan indien

Guyane: Mc-Lilee chant et Christopher Clet tambours
Guadeloupe: Emmanuel Réveillé, et Joël Jean tambours.
Réunion: Granmoun Sello chant, Zelito Deliron tambours
Martinique:Nenetto chant, Claude Jean-Joseph tambours.
Mayotte: Diho chant, Bacar tambours.
Haïti: Guerline Pierre chant, Jackson Saintil tambours, Béatrice Alcindor répondè

Projet culturel et musical réunissant les traditions percussives des cinq Départements d’outre-mer et leurs diasporas : Martinique – Guadeloupe – Guyane – Réunion – Mayotte – Haïti. Fruit de résidences dans les quatre îles, ponctuées de répétitions, d’ateliers et de rencontres avec les publics, le projet « Tambours croisés » a permis à ses artistes issus de l’ensemble des outre-mers et de leur ensemble géo-culturel de partager leurs patrimoines musicaux donnant lieu à une création originale avec pour seule instrumentation leurs voix et leurs tambours.

TARIF PLEIN : 20,00 € –  TARIF REDUIT: 10,00 €

*****

***

fds_st_jacques-900

Vendredi 22 mai, 17h. 22 mè

Le Domaine de Fonds Saint-Jacques & son territoire
En partenariat avec l’association « Le Pavé de Fonds Saint-Jacques »

Dans le cadre du 22 mai, l’Association « Le pavé de Fonds Saint-Jacques » et Le Domaine de Fonds Saint-Jacques s’associent  afin de commémorer un pan important de l’histoire de ce haut lieu du patrimoine: le 1er cimetière d’esclaves enterrés chrétiennement découvert dans les Petites Antilles.

→   Lire Plus

Filles et garçons dans l’académie de Martinique : l’égalité en marche

Les « jeudi de la mixité » : métiers de l’informatique

 garcon_fillele 21 Mai 2015 de 8h30 à 11h30

Service statistique – études prospectives – SSA,

Délégation académique à la formation professionnelle initiale et continue – DAFPIC

Service académique d’information et d’orientation – SAIO

Dans l’académie de Martinique les filles et les garçons ont des parcours scolaires qui traduisent un niveau de réussite relativement différencié.

Ce constat s’observe dans les décisions d’orientation prises à la fin de la 3ème et dans la proportionnalité filles/garçons tout au long des années lycée. Il est aussi la traduction d’un investissement scolaire marqué par une appartenance liée au sexe des intéressés.

Les choix de poursuites d’études sont significatifs de représentations très stéréotypées dans toutes les filières analysées dans le présent document.

  • A l’issue de la 3ème, les filles ont un taux de passage en 2nd GT bien meilleur que celui des garçons (71,1% contre 53,6%).

  • Le taux de passage plus élevé des filles vers la 2nde GT est significatif d’un meilleur niveau de performance des intéressées à tous les niveaux de scolarité dans le second degré.

→   Lire Plus

« Alarmes, etc ! » : quand les machines rient

Au T.A.C. les 19/20/21 mai 2015 à 19h 30

alarmes_etc-2—Par Christian Antourel —

Deux couples d’amis se retrouvent pour un bon repas arrosé d’un excellent petit vin, comme ils aiment à le faire. Mais ils sont très vite harcelés, excédés par une avalanche de sonneries, sirènes, trembleurs, vibreurs, bipers, hurleurs et autres alarmes…qui tour à tour ou tous ensemble, les menacent d’un danger mystérieux.

Cette course hilarante contre la montre ne fait que commencer. Car dans les cinq petites pièces qui suivent Michael Frayn présente encore d’autres situations, une vingtaine de personnages vont connaître d’autres aventures, ils se trouvent confrontés à des univers hostiles pleins de bruits étranges émis par des appareils qui n’en font qu’a leur tête : Dans un hôtel « nouvelles normes » d’un pays lointain. Dans un cocktail mondain où on ne s’entend plus. Lors d’une séance plénière dont l’orateur se conduit en dictateur sadique. « Quand les hommes rient, les machines n’ont qu’à bien se tenir. Mais si les boutons, les pignons, les pistons, les répondeurs déparlent, les machines sournoisement, se dérèglent et les hommes disjonctent.

→   Lire Plus

Todd n’est pas Charlie. Tant mieux !

charlie_crayon“Anti-Charlie de tous les pays, unissez-vous !” Ce titre-manifeste s’étend en double page centrale du dernier numéro [06/05/15] de Charlie Hebdo, qui fait d’une pierre deux coups : répondre aux critiques émises récemment par le démographe Emmanuel Todd à propos de la marche du 11 janvier, et au boycott par une flopée d’écrivains anglo-saxons de la remise du Prix du courage et de la liberté d’expression à Charlie Hebdo par l’association mondiale d’écraivains PEN.

L’actualité du journal satirique étant devenue, depuis le 7 janvier, l’actualité tout court, les journalistes de Charlie Hebdo se livrent à un exercice d’introspection inaccoutumé. Le chapô de cette double-page s’en explique : “ça vous est déjà arrivé de devenir une ‘breaking news’? Parce que, ici, à Charlie, oui”.

La “corrélation sans cause” de Todd

Et d’entrer dans le vif du sujet par un commentaire argumenté, en forme de réquisitoire, du livre d’Emmanuel Todd, Qui est Charlie ? (éd. Seuil).

→   Lire Plus

Séquelles de l’esclavage en Martinique

— Par George Huyghues des Etages —

g_h_d_e(Intervention lors du colloque autour de l’ouvrage « Les traites négrières coloniales – Histoire d’un crime » organisé par le conseil général du Val de Marne et l’Association de Descendants d’Esclaves Noirs et de leurs amis (ADEN) en novembre 2009 à l’Atrium (conseil général de Martinique)

Cela fait une trentaine d’années que j’exerce ma profession de psychologue en Martinique et, même si certains affirment que traite négrière et esclavage sont dépassés , qu’il faut tourner la page, même si on ne peut mettre tous les maux de notre société sur le compte de ces évènements tragiques il est indéniable que je retrouve des traces de ces atrocités perpétrées par des hommes contre d’autres hommes, qu’ils constituent des traumatismes qui ont laissé des marques bien présentes dans le quotidien, les comportements, les attitudes actuels. Le passé habite bien notre présent et hante notre imaginaire ou si l’on préfère notre inconscient comme l’a expliqué dans sa théorie de la psychanalyse Sigmund FREUD. Comment penser que des faits si terribles par leur durée et leur intensité, que ces situations si extrêmes de domination –soumission et de violences se soient effacés de la mémoire des peuples qui y ont été soumis ?

→   Lire Plus

La rencontre des arts : Performance-DéamBUlation à la BU !

Mardi 19 mai 2015 à 19h

rencontres_des_artsJean-Hugues Miredin et  Laurent Troudart (Cie Art&Fact), Yna Boulangé, Fred Lagnau, Michel Beroard,David Gumbs

La performance se prolongera par une intervention du professeur Dominique Berthet portant précisément sur l’esthétique de la rencontre.
Les arts, les lieux, le rapport à l’autre… La rencontre est de tous les champs et de tous les instants, matière plurielle par excellence, « tout autant associée à l’éblouissement, à l’enthousiasme, au vertige qu’au désastre, à la catastrophe, au drame »*
Entrée libre et gratuite, venez nombreux !

→   Lire Plus

Pour Ie Prix Carbet des Lycéens

— Par Pierrette Leti-Palix —

escalier_de_mes_desillusionFin mars 2015, des élèves de Seconde, Première et Terminale de l’académie, ont rencontré l’écrivain haïtien Gary Victor, l’auteur du roman « L’Escalier de mes désillusions » , auquel ils avaient décerné, la semaine précédente Le Prix Carbet des Lycéens.

Après Audrey Pulvar (Martinique), Gisèle Pineau (Guadeloupe), Edouard Manet (Cuba), Zoé Valdès (Cuba), Frankito (Guadeloupe), André Paradis (Guyane), Yanick Lahens (Flaiti) et d’autres encore, des jeunes entre 15 et 18 ans ont voté pour Gary Victor. Qui s’est dit ému de cette reconnaissance et qui a pris le temps de leur expliquer en quoi l’écriture était un acte difficile, incertain, quand des personnages vous échappent et semblent vouloir s’imposer à leur créateur.
Cette rencontre est l’aboutissement de six mois de confrontation avec des romans contemporains écrits par des auteurs caribéens. En effet, chaque année, depuis 2005, l’association Sansévieria propose à des lycéens de lire six romans, entre septembre et janvier pour décerner ce fameux Prix Carbet des Lycéens à l’un d’entre eux, en février.
Les professeurs accompagnent les élèves dans cet exercice difficile (diable ! 6 romans en 5 mois, en sus des cours obligatoires et des examens…) jusqu’au vote final du Grand Jury des élèves, où seuls dans un amphithéâtre, parrainés par un adulte, ils votent à bulletin secret.

→   Lire Plus

Contre l’élitisme, faisons vivre la culture populaire des Haïtiens!

— Par Lyonel Trouillot (Ecrivain haïtien)—
lyonel_trouillotLe président français était le 12 mai en Haïti. Nous n’étions pas nombreux à l’écouter. Déjà qu’il existe un vieil adage en créole, « ay, tou sa se Lafrans » (« ah, tout ça c’est la France »), qui sert à exprimer le scepticisme après un discours que l’on croit sans suite. Et puis, le président s’exprime dans une langue étrangère pour la majorité des Haïtiens, une belle langue que des élites indifférentes au sort de cette majorité utilisent comme outil d’exclusion et de domination.

Il est temps de mettre fin à ce partage inégal des langues en Haïti. La France pourrait aider à faire que le français ne soit plus le bien de quelques-uns, mais la langue de tous, si elle intégrait ce vœu dans les priorités de sa politique de coopération. La situation linguistique haïtienne fait du français une arme au service de l’injustice et de l’inégalité.

Et puis, comment convaincre cette majorité que la France sait faire autre chose que parler, que sa politique de coopération avec Haïti aidera à des changements structurels vers plus de bien-être pour l’ensemble et l’établissement enfin de cette sphère commune de citoyenneté qui manque tant à la société haïtienne ?

→   Lire Plus