Conférence du CEREAP le 17-03-2015 à 18h à l’ESPE
Dés l’Antiquité les artistes se sont intéressés à la ville. Ils ont voulu la représenter, agir sur elle. Le passage d’une perspective empirique à un perspective mathématisée, œuvre du Quattrocento et qui avait permis une floraison de représentations plus ou moins prodigieuses est aujourd’hui un lointain souvenir. Le constat d’une vulnérabilité de la ville est l’objet d’études multiples que celles-ci relèvent de l’urbanisme, de l’architecture, de la sociologie, de l’économie qui dans leur ensemble partent d’un substrat idéologique qu’il faut interroger : celui de la disparition d’un prétendu âge d’or au cours duquel populations citoyennes et lieux de vies auraient été en symbiose, en harmonie. On retrouve là le mythe de la cité idéale qui, de la Tour de Babel aux Nymphéas de Vincent Callebaut et son projet d’une « écopôle flottante multiculturelle dont le métabolisme serait en symbiose parfaite avec les cycles de la nature, anticipant le réchauffement climatique et la montée des eaux« , n’en finit pas de réinventer Atlantis et Utopia. Le désir fusionnel comme symptôme du travail de la pulsion de mort?