Un concert d’ouverture inégal mais de qualité
—Par Roland Sabra —
Le chaudron musical ? Elle n’est pas tombée dedans ! Elle est née dedans !
Le père ? Chanteur ! La mère ? Trompettiste ! L’oncle ? Contrebassiste dans le Denver Symphony Orchestra ! Le cousin George Duke ? Joueur de clavier ! Sa voix ? Elle l’a d’abord vécue comme une malédiction. Il a fallu qu’elle reçoive en cadeau d’anniversaire deux disques de Sarah Vaughan, l’un avec Clifford Brown, l’autre avec Michel Legrand, pour qu’elle découvre ce qu’elle pouvait en faire. Et ce qu’elle en a fait est une pure merveille à force de travail sur les conseils d’un mentor qui en avait formé plus d’un avant elle, parmi lesquels on compte Miles Davis, Qincy Jones. Excusez du peu. Ce trompettiste funambule Clark Terry, décédé en février 2015, lui dit un jour alors qu’elle avait seize ans, qu’elle était sur scène et multipliait les variations autour d’une chanson : « Apprends la mélodie ! »
Dianne Reeves dit aujourd’hui que jamais conseil ne fut suivi à la lettre avec autant de persévérance et d’humilité.