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WHAT’S IN STOCK au 14°N 61°W du 06-06 au 25-07-2015

Jean-Baptiste Barret – Robert Charlotte – Ronald Cyrille – Gille Elie-Dit-Cosaque – NorvilleGuirouard-Aizée – Ricardo Ozier-Lafontaine – Sentier

whats_in_stock-2caryl* ivrisse-crochemar & [creative renegades society] ont le plaisir de vous présenter What’s in stock?, une exposition collective des artistes de la galerie. Les oeuvres exposées sont réaliséespar Jean-Baptiste Barret -Robert Charlotte -Ronald Cyrille -Gille Elie-Dit-Cosaque -Norville Guirouard-Aizée -Ricardo Ozier-Lafontaine & Sentier.
What’s in stock? se réfère à une activité commune du monde de l’art contemporain – des pageset des pages de catalogue tournées sans fn pendant que nous parcourons les profls d’artistes etleurs œuvres, etc. Et bien que derrière chaque image se cache un artiste, “une oeuvre”, unehistoire, c’est la distance avec ces images qui dissuade le spectateur de s’aventurer plus loin …
Cette nouvelle exposition à l’espace d’art contemporain 14°N 61°W se défnit comme une tabledes matières. Un catalogue grandeur nature avec des œuvres des 8 artistes de la galerie. Cetteexposition collective de peintures, dessins, sculptures, photographies et installation ne révèleaucun sous-texte élaboré mais une variété de formulations artistiques individuelles, des tensionscritiques et de paradoxes visant à marquer le visiteur contrairement aux tendances actuelleslocalement.

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Chômage : les jeunes restent les martyrs de la crise

— Par Marine Rabreau —

chomeur_jeuneLE SCAN ÉCO – La crise a éclaté il y a déjà sept ans. Pourtant, dans les pays développés de l’OCDE, les jeunes sont toujours plus au chômage ou en dehors du système éducatif. Malgré le papy boom qui s’installe, les problèmes ne vont pas disparaître. État des lieux en graphiques.

Les jeunes portent toujours les cicatrices de la crise, qui a éclaté il y a déjà sept ans. Et elles ne se referment décidément pas. Dans son rapport publié ce mercredi, l’OCDE dresse un bilan désastreux de la situation des jeunes en matière de compétences et d’employabilité.

• L’état catastrophique du chômage des jeunes dans les pays développés

Les chiffres de l’OCDE datent de 2013 (les derniers exploitables et comparables), mais l’organisation prévient d’entrée de jeu dans son rapport: les prévisions 2014 ne présagent rien de meilleur, étant donné les prévisions de croissance molle dans les années à venir, surtout en Europe.

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« Appel à un sursaut citoyen ».

— Par Thierry Ichelmann —
osons_la_democratie1. La Démocratie Représentative est-elle arrivée à ses limites ?
La Démocratie Représentative, dans son fonctionnement actuel semble être arrivée à une certaine limite de son développement. On ne peut plus élire quelqu’un, le mettre au pouvoir pendant 5 ou 6 années, le laisser fonctionner, et revenir en fin de mandature, en se disant que si on en est satisfait, on continue avec cette personne, sinon, on vote contre elle.
Les choses ne peuvent plus continuer de la sorte. Pour plusieurs raisons.
En particulier, à la fin de la mandature, les personnes sont tellement désabusées, qu’elles n’ont plus de ressort citoyen et elles ne se remobilisent pas.
Ce sont alors les mêmes équipes décriées qui repassent, grâce à la mobilisation (acquise) de leurs partisans. Le principe de la sanction en fin de mandature ne fonctionne plus.
Une autre raison, c’est qu’il devient extrêmement difficile d’imaginer un déroulement de la mandature sans intervention du citoyen.
Cinq années, c’est beaucoup trop long. En effet, s’il était possible auparavant d’attendre plus ou moins sereinement la fin de la mandature, cela ne l’est plus maintenant.

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Discours de réception de Dany Laferrière à l’Académie française

— Par Dany Laferrière —

M. Dany LAFERRIÈRE, ayant été élu à l’Académie française à la place laissée vacante par la mort de M. Hector BIANCIOTTI, y est venu prendre séance le jeudi 28 mai 2015, et a prononcé le discours suivant :

Mesdames et Messieurs de l’Académie,
Permettez que je vous relate mon unique rencontre avec Hector Bianciotti, celui auquel je succède au fauteuil numéro 2 de l’Académie française. D’abord une longue digression – il y en aura d’autres durant ce discours en forme de récit, mais ne vous inquiétez pas trop de cette vieille ruse de conteur, on se retrouvera à chaque clairière. C’est Legba qui m’a permis de retracer Hector Bianciotti disparu sous nos yeux ahuris durant l’été 2012. Legba, ce dieu du panthéon vaudou dont on voit la silhouette dans la plupart de mes romans. Sur l’épée que je porte aujourd’hui il est présent par son Vèvè, un dessin qui lui est associé⋅ Ce Legba permet à un mortel de passer du monde visible au monde invisible, puis de revenir au monde visible⋅ C’est donc le dieu des écrivains⋅
Ce 12 décembre 2013 j’ai voulu être en Haïti, sur cette terre blessée, pour apprendre la nouvelle de mon élection à la plus prestigieuse institution littéraire du monde⋅ J’ai voulu être dans ce pays où après une effroyable guerre coloniale on a mis la France esclavagiste d’alors à la porte tout en gardant sa langue.

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Cannes. Partition en mode mineur pour un Festival majeur

— Par Dominique Widemann —

palmares_cannes_2015_retourBilan. Une sélection officielle qui laissait à désirer, un palmarès qui voit les productions françaises emporter 
la mise dans un univers cinématographique autrement plus vaste.

Un sentiment d’insatisfaction s’est levé sur la Croisette dès les premiers jours du Festival au vu des films de la compétition officielle. Sentiment rituel quand les goûts de chacun, qui ne sont pas à débattre, peinent quoi qu’il arrive à s’arrimer à un véritable enthousiasme. D’ordinaire, seuls quelques grincheux chroniques conservent cette disposition, parfois accolée à la pensée magique d’un passé idéal dont les exemples s’avèrent souvent introuvables. Ce sont les grands films qui rejaillissent. Ceux qui nous ont émus, enchantés, bouleversés, bousculés, sans mettre tout le monde d’accord. On peut même s’écharper à défendre « les siens », « son réalisateur », « sa palme », compte tenu de la souveraineté des jurys et des points de vue à l’emporte-pièce de la critique à chaud. Qui n’a pas, avec le recul du temps, mangé son chapeau, jette la première ligne⋅ L’effet déceptif persiste⋅ À une exception, celle du film le Fils de Saul, premier long métrage du cinéaste hongrois Laszlo Nemez.

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Jul, Persona non grata au Nicaragua

palabras_en_libertadLe caricaturiste français s’est vu refuser l’entrée au Nicaragua par le gouvernement alors qu’il devait participer à un forum d’écrivains.

« Cela me semble un acte lamentable, inexplicable, le gouvernement ne nous a offert aucune raison pour avoir refusé l’entrée à Jul », de son vrai nom Julien Berjeaut, a déclaré Sergio Ramirez, l’organisateur de la troisième édition du forum d’écrivains « Centroamérica Cuenta », inaugurée mardi par un hommage à Charlie Hebdo, journal satirique français, cible le 7 janvier dernier d’un attentat qui a décimé sa rédaction.

Jul devait arriver lundi à Managua pour participer à ce forum, mais il s’est vu refuser l’entrée au Nicaragua par les autorités.

« Nous ne comprenons pas, nous sommes surpris et bien sûr nous rejetons ce genre de mesures contre un caricaturiste de grand prestige mondial qui venait enrichir Centroamérica Cuenta par sa participation », a regretté Sergio Ramirez, lui-même écrivain.

Selon lui, l’ambassade de France au Nicaragua a essayé, sans succès, de faire revenir les autorités sur leur décision afin que Jul puisse assister au forum, qui réunit 70 écrivains d’Amérique et d’Europe.

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« Nouvel an chinois », de Koffi Kwahulé, Lauréat du Prix Mokanda 2015

koffi_kwahuleOn ne sait jamais trop quand défilera le carnaval chinois dans le quartier de Saint-Ambroise. C’est en tout cas l’hiver, un jour de janvier ou février. Un jour comme tous les autres pour Ézéchiel qui, depuis la mort de son père, occupe les longues journées qu’il ne passe plus au lycée en fantasmes flamboyants et débridés. Ézéchiel qui, de questions sans réponses en désirs sans fond, s’épuise à comprendre un monde qui se dérobe. Tandis que l’insaisissable Melsa Coën prend peu à peu, dans ses rêveries, la place d’une mère absente à tous comme à elle-même. Seule sa sœur maintient le lien comme elle peut, continuant pour Ézéchiel le récit de sa vie au loin, perchée « dans une cabane dans les arbres ».

C’est pourtant ce jour-là, au son des gongs et des cymbales, que choisit le funeste Demontfaucon, alias Nosferatu, pour revenir prêcher sa haine…

Dans ce roman écrit dans l’énergie syncopée de l’improvisation, tout commence par le rythme, dans le grand balancement du désir et de la répulsion qui porte les personnages de cette nouvelle dramaturgie urbaine.

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La ZED Mariel : future plateforme des échanges dans les Caraïbes

— Par Ana Tereza Igarza —

Premier espace économique de ce genre à Cuba, la Zone spéciale de développement de Mariel (ZED Mariel) est le fruit de la Loi n°313 de septembre 2013. Elle est aujourd’hui représentative du processus d’actualisation du modèle économique cubain. La ZED Mariel couvre un espace de 465,4 km2 situé dans la province d’Artemisa, où les investissements nationaux et étrangers sont favorisés en vue de promouvoir des projets de production de biens et de services à haute valeur ajoutée. Des projets fondés sur la connaissance et l’innovation, et requérant l’utilisation de technologies propres et avancées susceptibles de contribuer à atteindre les objectifs de développement économique du pays, à encourager les transferts de technologies, la substitution des importations, l’accroissement et la création de nouveaux postes d’exportation, la création d’emplois de qualité et les synergies avec les entreprises établies dans le reste du territoire national.
Au coeur de la Zone spéciale, le port en eaux profondes de Mariel permettra d’accueillir, une fois achevé l’élargissement du canal de Panama, des cargos de grand tirant d’eau comme le nouveau Panamax. Dans le port, on trouve le Terminal de conteneurs de Mariel (TCM), premier usager de la ZED Mariel, qui possède les infrastructures et la technologie portuaire la plus moderne des Amériques et qui est prédisposé pour devenir un port de transbordement majeur et une plateforme logistique.

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Rencontres avec René Louise au Robert

rencontre_rene_louise-203, 04 et 05 JUIN 2015 : « MARRONISME MODERNE, LE CHŒUR DES ESCLAVES »

✔ 03 JUIN 2015 : EXPOSITION
« Pèlerinage poétique et spirituel au Robert » en hommage à Guy Louiset
► 19h00 – place des cités unies
« Pèlerinage poétique et spirituel au Robert » dédié aux ancêtres Esclaves avec CHARIVARI et le CHOEUR DU CREAM
► 19h15 – Kiosque place du 22 Mai
Performance réalisée par René Louise – présentation de l’artiste par F. FORTUNE, allocutions
► 19h45 – à l’espace d’échanges de l’OMCLR Bd Henri Auzé
Vernissage de l’exposition (expo visible jusqu’au 09 juin)

✔ 04 JUIN 2015 : ECHANGES-DEBAT
► 19h45 – Présentation du film « Pèlerinage poétique et spirituel » suivie d’un débat autour de ce court métrage suivie de la lecture d’une critique de Jean Pierre SAG

✔ 05 JUIN 2015 : ECHANGES-DEBAT
► 19h45 – Présentation et débat autour du livre « Manifeste du marronisme moderne » avec la participation des élèves de l’atelier CREAM/OMCLR
► 20h15 : Projection et débat autour du court métrage « Hommage aux ancêtres »

Infos : OMCLR 0596 65 47 31.

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Enseigner la mémoire et l’histoire de l’esclavage

— Par Janine Bailly —
enseigner_lesclavage-2Parmi les nombreuses manifestations organisées pour commémorer l’abolition de l’esclavage, j’ai — nostalgie d’enseignante à la retraite oblige — privilégié celle offerte le 21 mai aux Archives Départementales de Fort-de-France, sous la présidence de Madame la Rectrice de l’Académie, et dont le titre prometteur autant qu’ambitieux était « Enseigner la mémoire et l’histoire de l’esclavage ». Six présentations de grande qualité se sont succédé au cours de l’après-midi, et bien qu’étant prioritairement destinées aux professeurs en activité, elles furent pour moi intéressantes et riches d’enseignement.
La première intervention, faite par Dominique Rogers, maître de conférences en Histoire moderne à l’Université des Antilles, avait pour but de nous faire découvrir l’ouvrage « Voix d’esclaves », et se proposait de répondre à la question : « Comment connaître le point de vue de l’esclave ? » en effectuant une approche historique des textes judiciaires.

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Quel petit déjeuner et pourquoi est-ce si important?

petit_dejLe petit déjeuner joue un rôle important dans le contrôle de l’appétit et la régulation de la prise alimentaire. En effet, 76% des Français ressentent, à un moment de la journée, une sensation de faim, souvent due à la prise d’un petit-déjeuner trop léger(1). Le fait de prendre un petit-déjeuner équilibré a un impact sur la satiété et la réduction de la faim au cours de la journée(2). Il permet ainsi de limiter le grignotage. D’ailleurs, cet effet est renforcé lorsque le petit-déjeuner est riche en protéines.
D’autre part, la prise d’un petit-déjeuner a une influence sur la corpulence puisqu’il a été démontré que les personnes qui prennent quotidiennement un petit-déjeuner ont un indice de masse corporelle (IMC) plus faible(3).
Enfin, la prise de petit-déjeuner améliore la concentration et la mémorisation(4). En effet, prendre un petit-déjeuner améliore les performances intellectuelles et améliore la mémoire et augmente la concentration avant midi. Ces effets sont d’autant plus marqués lorsque le petit-déjeuner est riche en glucides. En effet, après le petit-déjeuner, un taux de glucose à un niveau optimal favorise les performances intellectuelles.

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Les Martiniquaises votent pour la première fois le 27 mai 1945

— Par George Arnaud et Huguette Bellemare, Association Culture Egalité —
vote_femme_972En France, l’ordonnance du 21 avril 1944 prise par le gouvernement provisoire du général de Gaulle à Alger stipule que « les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes » . Les femmes martiniquaises n’ont pas été en pointe, comme les femmes françaises, pour le droit de vote. Entre 1848 (abolition de l’esclavage) et 1945, la tradition des luttes féministes est moins forte qu’ailleurs mais réelle. Les femmes continuent à être actives et entreprenantes pour sortir de leurs conditions, comme elles l’ont été pendant la servitude. Elles ont toujours eu un rôle décisif dans les luttes sociales, comme dans toutes les confrontations sociales de par le monde et dans l’histoire.
En France, en 1848, la mobilisation des féministes est certaine. En Martinique la préoccupation est surtout le devenir économique et social des nouvelles libres. Les femmes sont très actives dans les campagnes électorales schoelchéristes, bissettistes, pécoulistes et dans la vie politique et sociale, de 1848 à 1852. Après le coup d’état du 2 décembre 1851 en France, le suffrage universel masculin est supprimé : c’est la mort programmée de toute vie politique.

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« Miles & mes danses de mauvais nègre »

Samedi 30 mai 20h au Domaine de Fonds Saint-Jacques à La Purgerie
Territoire en culture avec l’EPCC Atrium Martinique

miles_danses_negre-2Deux hommes, deux génies incontournables du XXe siècle, l’un musicien (Miles Davis) né au sein d’une famille bourgeoise afro américaine, l’autre (Aimé Césaire) poète et écrivain , chantre de la Négritude. Deux rebelles, deux écorchés vifs : l’un utilise sa trompette, l’autre sa plume.
Inlassablement ils dénonceront chacun à leur manière les oppressions en utilisant la puissance incantatoire des images et des sons. Rejetant tout carcan, fut il académique ou idéologique. Tout au long de sa carrière, nonobstant les critiques, Miles Davis refusera d’être le représentant d’un seul courant musical, issu du hard bop, il donnera naissance au jazz « cool » puis atteindra sa pleine maturation au cours de sa période « électrique ». Aimé Césaire refusera d’être l’instrument au service d’une idéologie et de toutes les thèses esthétiques imposées.
La poésie d’Aimé Césaire d’abord solaire (Cahier d’un Retour au Pays Natal, Soleil Cou Coupé) deviendra ensuite volcanique (Ferrements, Moi Laminaire). Ne dit-on pas d’ailleurs que sa poésie est péléenne ?

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Emprunts, découverts et déficits…

— Par Danielle Boriel, Trésorière du MIM —

deficit

Serge Letchimy a présenté ce mardi 26 mai 2015, le compte administratif de la Région pour 2014. Didier Laguerre en a fait de même pour la mairie de Fort-de-France.

La Région affiche un petit excédent de 1,844 million d’ euro (M€). La mairie de Fort-de- France et ses satellites, avec un déficit de l’ordre de 380 M€, nous montre la voie que Serge Letchimy est en train de tracer pour la Martinique !

Ce petit million huit est obtenu grâce à des pratiques de reports systématiques des remboursements d’emprunts et autres paiements, qui masquent la réalité des résultats de la gestion financière de Serge Letchimy.

Les emprunts
De 2011 à 2014, la Région a souscrit des emprunts pour un montant total de : 250, 8 M€ en valeur nominale. En quatre ans, seulement  14, 5 M€ ont été remboursés si bien que le capital restant dû est de 236, 29 M€ à fin 2014.
IL faut noter que cet endettement a déjà généré 16, 9 M€ d’intérêts payés au profit des organismes financiers.

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Le Resort : une solution durable de protection du littoral

— Par Jean ROGER —
betonnage_littoralJe me promenais sur la plage dimanche dernier du côté de Petit-Havre, Le Gosier (Guadeloupe), et je constatais encore une fois combien le littoral y est fortement impacté par l’homme, comme en beaucoup d’autres endroits de l’archipel, et ce malgré le caractère classé de ce site du Conservatoire du Littoral : de moins en moins d’arbres en bord de plage, de véritables maisons construites çà et là par les « campeurs », des foyers à même le sable, des herbiers piétinés, des monticules de tests d’oursins blancs, des os de tortues çà et là, et du plastique, beaucoup de plastique.
Ayant eu l’occasion de voyager un peu partout dans le monde, il m’est alors venu une idée formidable : pourquoi ne construisons-nous pas des Resorts (complexes hôteliers) immenses dans toutes ces baies ? Cette question semble déraisonnée pour le protecteur de l’environnement que je suis, mais pourtant…
Outre le côté « bétonisé » de ce genre d’infrastructure, elle offre des avantages sans commune mesure.
En effet, la construction d’un Resort entraîne évidemment la privatisation quasi-intégrale des baies, les protégeant du camping sauvage et de (-presque-) toute forme de délinquance telle que les regroupements de musiciens drogués, la contrebande et bien sur, le braconnage.

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« Moi… Marie Philomène Roptus, dite Surprise, dite Lumina Sophie »

29 mai 2015 19h à La Maison Rouge

lumina_sophie-2La Maison Rouge : Maison des Arts vous présente  « Moi… Marie Philomène Roptus, dite Surprise, dite Lumina Sophie », solo chorégraphique interprétée par Christiane Emmanuel. Ce solo a été dansé dans le bagne de Saint-Laurent du Maroni en Guyane lors du festival les Tréteaux 2013 organisé par Ewlyne Guillaume et Serge Abatucci. A cette occasion, nous recevrons l’historienne, Marie-Hélène LEOTIN qui nous fera l’honneur de présenter Lumina Sophie, héroïne de notre histoire.
«Lumina Sophie dite « Surprise » est sans conteste l’une des figures emblématiques de la résistance et de la révolution sociale martiniquaise.  Issue d’un milieu modeste elle grandira dans un contexte d’abolition post esclavagiste mais surtout dans un courant socio politique très vif. Cette jeune femme courageuse et solidaire sera acteur d’évènements majeurs de notre île.»

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Palme d’Or : Un tigre dans la jungle des banlieues

— Par Dominique Widemann —

dheepanProtéger les siens : la guerre entre gangs fera renaitre chez Dheepan fureur et ferveur de combattant.
Photo : Why Productions
« Dheepan », de Jacques Audiard. France, 1 h 50. Le nouveau film de Jacques Audiard s’enracine au Sri Lanka et met en scène des Tamouls dans le chaos d’une cité française. Une sorte d’épopée qui laisse sur sa fin.

Existerait-il en Europe un eldorado pour les migrants ? Une île au trésor, un paradis de paix que l’on atteindrait à partir du Havre ? Le film de Jacques Audiard installe son prologue en territoire de guerre. Au Sri Lanka, les Tamouls viennent d’être défaits par les forces gouvernementales. Dheepan (Jesuthasan Antonythasan) est l’un de ces combattants tamouls, un tigre. Entouré des rares rescapés de sa section, il ajoute son uniforme à la dernière jonchée d’un bûcher funéraire.
Traqué par la police, 
trimballé de foyer en foyer

Au camp de réfugiés d’où s’entament les exils, on privilégie les familles. Yalini (Kalieaswari Srinivasan), une femme seule, emprunte une fillette qui a perdu les siens. Au rythme de l’urgence, dans la frénésie du passage, Dheepan, Yalini et la petite Illayaal (Claudine Vinasithamby) se transformeront à vue en famille de crise prête à larguer les amarres.

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Les juifs algériens dans la lutte anticoloniale

juifs_algeriens_ds_lutte_anticolonialeOuvrage paru aux Presses universitaires de Rennes en mai 2015.

Présentation : « Pour nous qui venions à peine d’avoir l’âge de raison en ces jours d’humiliation, ces années de jeunesse ont à jamais marqué notre vie et c’est pourquoi nous sommes fiers de l’injure qu’on nous lançait comme un opprobre : Oui, nous sommes des juifs indigènes algériens… Et après ? Vous n’aurez pas notre cœur contre un certificat de nationalité dont vous vous servez comme d’un couperet de guillotine. »

Diffusées clandestinement durant la guerre d’indépendance, ces lignes ont été écrites en 1957 par des juifs algériens qui, nés citoyens français vers 1930, déchus de la citoyenneté française durant trois années et exclus de l’école sous Vichy, sont devenus des militants communistes algériens après la Seconde Guerre mondiale avant de rejoindre le FLN en 1956.

Lire aussi : Mireille Saïd, Casbah clandestine et haïk de combat.

De l’entre-deux-guerres à l’indépendance de l’Algérie, une petite minorité de juifs issus de familles autochtones ont suivi des trajectoires comparables, les déplaçant en quelques années des projets sociaux ordinaires de leurs parents – faire de leurs enfants de bons Français plus ou moins juifs – vers le projet politique inouï de s’affirmer Algériens.

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Arabie saoudite : voici les écrits qui valent 1.000 coups de fouet

— Par Pascal Riché —

mille-coups_de_fouetLe jeune blogueur Raif Badaoui a été condamné à 10 ans de prison et 1.000 coups de fouets pour ses écrits « blasphématoires ». Un petit livre présente les articles, raisonnés et lumineux, qui lui ont valu cette peine.

Si vous vous demandez encore où est Charlie, il rêve dans les toilettes de sa cellule collective, dans une geôle saoudienne. Quand il y entre, le prisonnier Raif Badaoui (aussi orthographié Raif Badawi), 31 ans, y trouve des feuilles de papier souillées, des excréments partout. La situation, écrit-il, est effroyable :
Des murs sales, des portes défoncées, rouillées. Me voilà qui tente de m’adapter pour faire face à ce chaos. Et tandis que j’examine avec attention les centaines de graffitis inscrits sur les murs poisseux des toilettes communes de la cellule, mon regard tombe sur la phrase ‘La laïcité est la solution‘. Stupéfait, je me frotte les yeux pour m’assurer que je vois bien ce que je vois.« 

Sur les murs, une main a donc écrit ton nom, Laïcité. Ce qui redonne du courage et même de la « gaieté » au prisonnier, qui a tout à coup le sentiment de voir apparaître, sur le mur misérable couvert d’obscénités, « une jolie fille séduisante » :
J’ai été aussi émerveillé qu’heureux de découvrir cette belle maxime insolite.

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 » La Vie de Galilée « , plus actuel que jamais

— Par Brigitte Enguerand —

la_vie_galileeC’est un soir de janvier 2015, à Lille. Deux semaines exactement après les attentats de Charlie Hebdo et de la porte de Vincennes. La grande salle du Théâtre du Nord est pleine à craquer. Et près de quatre heures durant, cette salle retient son souffle, tant ce qu’on lui raconte résonne avec les interrogations, les angoisses, la stupéfaction, la sidération, ce qu’on vient de vivre.

Le spectacle qui suscite une telle écoute, cette concentration collective tellement intense qu’elle en devient palpable, c’est La Vie de Galilée, de Bertolt Brecht, mis en scène par Jean-François Sivadier avec sa formidable troupe de comédiens. A cette date, le spectacle a déjà 13 ans d’âge. Il semble avoir été créé la veille. Mais, comme un bon whisky ou un bon vin, il s’est bonifié avec le temps. La pièce de Brecht y apparaît plus jeune que jamais, qui conte la vie du savant et la révolution aux conséquences incalculables qu’il a initiée en découvrant que la Terre n’était pas le centre du monde, mais qu’elle tournait autour du Soleil.

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Cannes 2015 : le palmarès

cannes_palme_dorLe jury du Festival de Cannes, présidé parJoel et Ethan Coen, a décerné…

Palme d’or : Dheepan, de Jacques Audiard. 

Grand prix : le Fils de Saul, du Hongrois Laszlo Nemes. 

Prix du Jury au Grec Yórgos Lánthimos, pour The Lobster.

Prix de la mise en scène : Hou Hsiao-Hsien, pour The Assassin.

Double prix d’interprétation féminine : Rooney Mara dans Carol, et Emmanuelle Bercot dans Mon Roi.

Prix de l’interprétation masculine : Vincent Lindon pour La Loi du marché.

La palme d’honneur est atribuée à la cinéaste Agnès Varda

*****

Voir des extraits des films récompensés.

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Gaspillage alimentaire : des mesures pour empêcher les supermarchés de jeter de la nourriture invendue

gaspillage_alimentL’Assemblée nationale a voté jeudi 21 mai soir à l’unanimité des mesures contre le gaspillage alimentaire destinées à empêcher les grandes surfaces de jeter de la nourriture,

Communiqué de la CNAFAL – Conseil National des Associations Familiales Laïques

Gaspillage : non – Aide alimentaire : oui – Solidarité : 2 fois oui

Les députés ont adopté jeudi soir, à l’unanimité, des amendements au projet de loi sur la transition énergétique afin de limiter le gaspillage alimentaire.
Les mesures les plus fortes visent particulièrement la grande distribution, à laquelle le rapport propose une série de solutions pour accompagner une stricte « interdiction de jeter » et « interdiction de javelliser » les denrées jetées (pour les rendre inconsommables). Elles devront également conclure des conventions avec des organisations caritatives.
Une nécessité s’impose, aider les associations pour qu’elles puissent s’équiper en réfrigérateurs, en camions, afin d’écouler plus facilement les marchandises qui leur seront données, en particulier pour les petites structures en milieu rural.

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Saint Edwy priez pour-nous!

Retour sur la visite E. Plenel mardi 24 mars, à 18 h 45, à la BU du campus de Schœlcher, sur le thème « Journalistes et société »

saint-plenel-1— Par JMH —

Il 18 h 45 quand j’arrive à la BU la salle est pleine, des dizaines de personnes attentives sont venues écouter Edwy Plenel venu en Martinique dans le cadre très officiel de la semaine de la presse. Le thème est la liberté d’expression. Le dispositif est un peu fermé : cinq étudiants sélectionnés à l’avance posent des questions convenues pas vraiment dérangeantes pour celui que quelqu’un qualifiera de « Martiniquais »compliment suprême pour un français venu de France.

On reviendra longuement sur l’engagement de son père lors des événements qui touchèrent la Martinique en 1959 on aura compris il s’agit de faire l’éloge du grand homme.

Edwy ne boudera pas son plaisir, il gardera la parole près de deux heures sans notes. Son discours tient un peu du prêche œcuménique et se veut pédagogique. Il fait l’éloge du multiculturalisme anglo-saxon avant de critiquer le modèle laïque français, incapable selon lui d’assumer son passé colonial.

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«La loi du marché» ou comment échapper à la réification?

— ParCorine Peluchon —

la_loi_du_marcheL’homme a refusé de mener un combat contre l’entreprise qui l’a licencié pour préserver sa «santé mentale». Contraint de se vendre comme une chose il veut, encore une fois, sauver sa dignité.

Le film de Stéphane Brizé, La Loi du marché, est un grand film dont on ne sort pas indemne. Cela n’est pas seulement dû à l’empathie que l’on éprouve pour le personnage principal incarné par Vincent Lindon, Thierry Taugourdeau, un chômeur de plus de cinquante ans qui a du mal à retrouver du travail après un licenciement. La force et l’originalité de ce film consistent à montrer l’impact de l’organisation du travail sur la subjectivité et sur nos rapports avec les autres. Nous sommes en présence d’un système que nous pouvons, faute de mieux, appeler «capitalisme», à condition d’ajouter qu’il ne se caractérise pas exclusivement par le fait que le profit ou la loi du marché règnent en maîtres, mais par l’existence de dispositifs qui fabriquent la réification, c’est-à-dire que les individus développent la tendance à éprouver leurs désirs et leurs buts selon le modèle de choses manipulables.

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« Diable d’homme ». Boite à malice

Au T.A.C. les 28/29/30 mai 2015 à 19h 30

diable_d_homme— Par Christian Antourel —

Attention aux idées reçues ! Qui dit amateur ne dit pas obligatoirement médiocre, et les spectacles présentés cette année à cette 9ème Rencontre de Théâtre Amateur, le prouvent une fois encore.

Une directrice énergique, de jolies jeunes femmes qui papotent, une secrétaire qui radote. Quoi de plus normal dans cette agence d’intérim si ce n’était le Diable qui se glissant dans la peau d’un homme d’affaires respectable, aidé de pouvoirs surnaturels et de la complicité d’un suppôt ne venait y semer un vent de désordres en manipulant ces femmes comme des marionnettes. Nous voici transporté par ce conte moderne au fait d’une pure comédie ou le surnaturel fait la nique à la magie ambiante. La pièce débordante d’humours et de tendresse rebondit de circonstances autant causasses qu’inquiétantes et où le Mal le dispute au Bien. Il s’agit pour Satan de faire commettre à ces femmes d’improbables péchés. Nous pourrons nous rincer l’œil et l’âme tout en nous abreuvant les neurones.

D’insondables failles psychiques

Comprendre la fragilité de l’âme humaine, voir comment des existences, somme toute banales, peuvent basculer dans le crime, l’escroquerie, le suicide, ou la luxure, le tout dans une érudition théâtrale jubilatoire et sans
Faille.

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