Le photographe malien s’est éteint à Bamako le 14 avril à l’âge de 80 ans des suites d’un cancer.
Né à Soloba dans une famille peule, Malick Sidibé a d’abord été bijoutieravant d’apprendre la photographie en 1955 auprès de Gérard Guillat. Trois ans plus tard, il ouvrira son propre studio à Bamako dans le quartier de Bagadadji. Portraitiste comme Seydou Keïta, le maitre en la matière, il choisi de ne pas se focaliser sur les femmes élégantes, mais de rechercher des modèles plus populaires. Il capture ainsi la jeunesse noctambule de Bamako des annnées 1960 et 1970. Il est alors de toutes les fêtes.
Lauréat de plusieurs prix internationaux, il est alors considéré comme un des pionniers africains de son art, premier artiste africain exposé seul au Grand Palais, à Paris, pour une rétrospective jusqu’en juillet.
L’oeuvre de Malick Sidibé avait été récompensée par le Lion d’Or à la Biennale de Venise, les prix Hasselblad (Suède) et de l’ICP (Centre International de la Photographie, New York), entre autres. «Je suis un portraitiste naturaliste, pas philosophique», aimait à répéter cet artiste révélé au monde en 1994 lors des premières Rencontres africaines de la photographie de Bamako.