
Ecologie, Politiques
Séguineau : Que l’exécutif de la CTM cesse de retarder le démarrage des travaux!

Port-au-Prince – Petit poucet face aux géants du continent sud-américain, Haïti développe lentement sa filière cacao afin d’assurer de meilleurs revenus à des milliers d’agriculteurs modestes et de briser le cliché d’un art gastronomique réputé comme le pré carré des pays riches.
La production annuelle haïtienne de 5.000 tonnes de cacao fait pâle figure au regard des 70.000 tonnes produites par la République dominicaine voisine, mais la valorisation de la filière est récente dans le pays.
La Feccano, fédération des coopératives cacaoyères du nord, a été le premier acteur, à partir de 2001, à organiser les échanges en privilégiant le profit des agriculteurs face aux intérêts boursiers.
« Avant, il y avait un abattage systématique des cacaoyers parce que le prix sur le marché n’était pas intéressant pour les paysans qui préféraient les cultures à très courts cycles« , se souvient Guito Gilot, directeur commercial de la Feccano.
La coopérative travaille désormais avec plus de 4.000 planteurs du nord d’Haïti.
Réaliser avant export la fermentation des fèves de ses adhérents lui a permis de viser le marché du cacao fin et aromatique.
Le groupe Kassav’ a envie de vous faire un peu sortir de la morosité de fin d’année. Quatre de ses membres, Jocelyne Beroard et Georges Décimus en Martinique, mais aussi Jacob Desvarieux et Jean-Claude Naimro à Paris vous donnent rendez-vous, ce samedi, sur la page Facebook et Youtube de Kassav ainsi que plusieurs pages de médias.
Les quatre musiciens et chanteurs animeront « un faitout questions réponses comme à la maison » pendant une heure. L’occasion de retrouver leur public en toute simplicité, un an après le concert des 40 ans et au moment de la sortie du DVD.
Ce samedi 26 décembre Kassav’ offre un beau cadeau de Noël aux internautes de France-Guyane et France-Antilles !
Le groupe Kassav’ a envie de vous faire un peu sortir de la morosité de fin d’année. Quatre de ses membres, Jocelyne Beroard et Georges Décimus en Martinique, mais aussi Jacob Desvarieux et Jean-Claude Naimro à Paris vous donnent rendez-vous, ce samedi, à 16 h (heure de Guyane) sur la page Facebook de France-Guyane.
— Par Jean-Marie Nol, économiste —
Alors que 2020 touche à sa fin, la Martinique doit revenir sur son approche des problèmes trop centrée sur l’émotion humaine et la division, pour relever les défis économiques d’une année sans précédent. La crise actuelle va bientôt démontrer que la récession, la chute de la croissance vont aggraver la problématique du mal développement et son corollaire la grande pauvreté de masse .
En 2021, l’emploi sera en soins intensifs et les indicateurs pourraient se dégrader, selon le rapport annuel de l’organisation internationale du travail (l’OIT).
Quelle sera la réponse des décideurs Martiniquais à la pandémie du COVID-19 et aux crises multiples dans le monde ?
Et si la Martinique changeait enfin de cap économique en 2021 ? La question peut paraître saugrenue. Au moment où le pays est confronté à la pandémie de Covid-19 et alors que les perspectives économiques de la France sont sombres à court terme, on pourrait écarter d’un revers de la main une telle interrogation ! De la même manière, la dernière décennie a souvent montré la «périphérisation» de la Martinique dans le cadre changeant des mutations du monde , que ce soit sur le plan géopolitique ou sur le front économique.Selon
— Par Jérôme Talpin(Saint-Denis (La Réunion), correspondance) —
Le chiffre 3 a été grossièrement transformé au crayon en 5. Et la note éliminatoire de 3/20 pour l’écrit du concours interne de rédacteur principal territorial de deuxième classe organisé à Mayotte en 2015 est devenue un 15/20. Le doute sur le truquage disparaît totalement en lisant l’appréciation générale du correcteur : « plus que lacunaire ». La copie sur « les enjeux de la restauration scolaire dans les écoles publiques » compte seulement treize lignes laborieusement rédigées.
La fraude a été découverte par un magistrat de la chambre régionale des comptes La Réunion-Mayotte lors d’un contrôle du centre de gestion de la fonction publique territoriale (CDG) qui organisait le concours. Le rapport a été publié en juillet. La chambre régionale des comptes y dénonce des « irrégularités » et « une rupture d’égalité entre les candidats ». A la suite d’un signalement, le procureur de Mamoudzou, Camille Miansoni, devenu procureur de Brest en novembre, a ouvert une enquête préliminaire pour des faits présumés de fraudes aux examens et concours publics, toujours en cours.
Pas né un 25 décembre, ni « l’année zéro » des astronomes… Jésus, un inconnu passé au crible des historiens
Les évangiles canoniques sont silencieux sur la période allant de l’enfance de Jésus jusqu’au début de sa prédication publique, environ deux ans avant sa mort. De sorte qu’on ne peut esquisser de lui qu’un portrait en pointillé.
— Par Virginie Larousse —
Que sait-on donc, au juste, de la vie de Jésus ? Commençons par briser une idée reçue : Jésus n’est pas né « l’année zéro » des astronomes, contrairement à ce que le moine Denys le Petit, au VIe siècle, avait déduit de ses calculs. C’est plutôt entre l’an 7 et l’an 4 avant notre ère (probablement en 6) qu’une certaine Marie donne naissance à un nourrisson prénommé Yeshoua, « Dieu sauve », en hébreu.
Voir aussi : L’origine du christianisme sur Arte en 10 épisodes
De même, il n’est vraisemblablement pas venu au monde un 25 décembre, jour hautement symbolique de la naissance du dieu antique Mithra, aux environs du solstice d’hiver et prélude au retour du printemps.
L’anthropologue Martine Perrot revient sur les éléments constitutifs de la fête chrétienne devenue rituel familial. Notre Noël «traditionnel» s’est en réalité constitué au fil du dernier siècle, même s’il puise certains de ses composants jusqu’à l’Antiquité
De quand date le Noël que l’on présente aujourd’hui comme une tradition?
Il s’est construit dans la seconde moitié du 19è siècle, ce qui est relativement récent. Il est contemporain de l’émergence d’une bourgeoisie, qui à travers cette célébration, rend hommage à ses propres membres. Cela correspond à l’Angleterre victorienne ou à la France de Louis-Philippe. Noël devient le prétexte à se réunir à la fin de l’année au même titre que la villégiature en été. On renouvelle à cette occasion notre adhésion aux valeurs familiales. Jusque là, Noël était une fête domestique mais pas une grande réunion de famille. On assiste au 19è à un glissement du rituel religieux au rituel familial. Cela ne concerne évidemment que les milieux aisés car cela suppose un certain faste. Pour les autres, il y a toujours eu au cœur de l’hiver un moment festif parce que l’on avait terminé de constituer les réserves de nourriture pour les mois à venir.
Mondialement reconnu, surnommé le dernier Tsar du violon, l’extravagant musicien a joué dans les salles les plus prestigieuses et avec les plus grands orchestres.
Violoniste virtuose mondialement reconnu qui aimait partager sa passion avec le plus large public, Ivry Gitlis est décédé jeudi à l’âge de 98 ans, à Paris, a annoncé sa famille.
Sa mort est survenue jeudi matin, a précisé l’un de ses quatre enfants, David Gitlis.
À l’aise dans tous les styles
Ambassadeur de bonne volonté de l’Unesco, créateur de nombreux festivals (Vence, Menton etc.) et premier artiste Israélien à se produire en URSS, le violoniste résidant en France avait une place à part dans le monde musical classique.
Il était notamment réputé pour ses interprétations souvent atypiques du répertoire classique. Mais il était également très à l’aise dans d’autres styles musicaux comme le jazz ou la musique tzigane.
Hommage de Renaud Capuçon
Le tribunal administratif de Guyane a enjoint jeudi l’État «de prolonger» les concessions minières de la Compagnie Montagne d’or en Guyane, annulant le refus implicite du ministre de l’Économie Bruno Le Maire.
Dans son jugement, le tribunal a «enjoint à l’État de prolonger», «dans un délai de six mois» les concessions, clés de voûte du projet minier controversé dit de la Montagne d’or. Il a ainsi «annulé» le refus implicite de Bruno Le Maire de prolonger les concessions minières de la Compagnie Montagne d’or en Guyane.
Une faiblesse dans les arguments de l’État, selon le tribunal
S’appuyant sur le dépassement du délai réglementaire d’instruction de deux ans, le ministre de l’Économie avait implicitement rejeté le 21 janvier 2019 le renouvellement pour 25 ans des concessions minières de la compagnie Montagne d’or (CMO), portant alors juridiquement un coup d’arrêt au plus grand projet d’extraction d’or primaire jamais proposé en France, porté par le consortium russo-canadien Nordgold-Columbus Gold.
Le tribunal administratif a considéré que CMO «présente suffisamment d’éléments justifiant de ses capacités techniques et financières pour exploiter les concessions».
Au pied de la Montagne Pelée, en Martinique, les habitants ont les yeux rivés sur ce volcan toujours actif, qui a récemment donné des signes de réactivation au point de mettre les scientifiques en alerte depuis début décembre.
En Martinique, tout le monde a en mémoire les dégâts du volcan au début du XXe siècle : son éruption en 1902 a fait quelque 30.000 morts et rayé de la carte la ville de St-Pierre, le petit Paris des Antilles. La commune voisine, le Prêcheur, avait été couverte de cendres. Si d’autres éruptions ont marqué le nord de l’île jusqu’au milieu des années 1930, le volcan était calme jusqu’à sa mise en vigilance jaune du plan ORSEC le 4 décembre, une alerte destinée aux scientifiques plus qu’aux habitants.
Quelque 50 séismes se sont produits dans le volcan en septembre, et 78 en novembre, contre moins de 10 séismes par mois jusqu’en 2019, avait alors expliqué l’Observatoire volcanologique et sismologique de l’île (OVSM).
Signons la pétition de condamnation de son agresseur ! I
L’Union des Femmes de Martinique
à
Mesdames et messieurs les parlementaires,
Nous nous permettons de vous interpeller afin de porter votre soutien à la pétition suivante lancée pour soutenir une députée brésilienne agressée sexuellement par un collègue.
Nous vous remercions de nous faire part de votre réponse.
Cordiales salutations féministes,
Rita Bonheur, pour l’UFM
*****
La députée Isa Penna (PSOL de São Paulo) a été harcelée publiquement (devant les chambres parlementaires) par un membre du Congrès de droite. Suite à cet acte, une campagne de dénonciation a été lancée, qui exige que l’agresseur perde au moins son mandat.
Ce fait a déjà eu d’immenses répercussions au Brésil, ce qui a amené plusieurs membres du Congrès de différents partis et courants à confirmer le degré de misogynie et de violence dont souffrent les femmes dans l’action politique.
Le mouvement de solidarité avec Isa Penna est énorme. Elle a déjà ouvert une enquête policière et judiciaire contre l’agresseur, mais il n’est toujours pas certain que le Comité d’éthique de l’Assemblée du PS, qui compte une seule femme parmi ses sept composantes, se réunisse avant février !
La Très Grande Librairie, est une librairie en ligne qui propose à la vente des livres d’occasion.
Depuis 1993, la Très grande librairie (TGL) propose des centaines de milliers de titres en occasion disponibles en ligne pour répondre à une double vocation : donner une seconde vie aux livres autrement condamnés au pilon ou à la poubelle et vous permettre d’obtenir des ouvrages à des tarifs avantageux, pour garantir un accès à la culture le plus large possible Dorénavant, la TGL permet d’accèder à son immense catalogue via son nouveau site internet !
Son catalogue est constitué de près de 300 000 livres d’occasion parmi lesquels vous pourrez retrouver les éditions récentes en seconde main ainsi qu’une sélection d’ouvrages anciens, de classiques et d’introuvables.
Offrez un cadeau responsable ! Pour la période des fêtes, du 18 au 26 décembre 2020, 10% de remise supplémentaire sur les occasions du site pour (se) faire plaisir avec le code promo HARMATTAN
Acheter d’occasion c’est aussi contribuer à préserver des ressources grâce à la réduction d’utilisation de papier, d’eau, et d’énergie.
TGL s’est aussi engagé dans une démarche durable avec des partenariats avec Défi rien de neuf et Longue vie aux objets.
Nous devons honorer nos héros et héroïnes; nous devons perpétuer le souvenir de leurs grandes œuvres et de leurs luttes courageuses; nous devons assumer notre devoir de transmission. Car, c’est en cachant ou en déformant notre histoire que les chasseurs colonialistes ont pu si longtemps maintenir leur domination sur notre Peuple. Aujourd’hui, ce sont les lions qui imposent leur parole et c’est une bonne chose! A bas les Desnambuc, A bas l’Impératrice, A bas les faux abolitionnistes!
La sagesse africaine nous l’enseigne : “Si tu ne sais pas où tu vas, regarde d’où tu viens!”. Eh bien, quand nous regardons d’où nous venons, nous mesurons l’ampleur du chemin parcouru.
– Du marronage et des incessantes révoltes sur les habitations,
– des insurrections de 1848 et de 1870,
– des grèves régulières de la classe ouvrière qui, jusqu’en Févier 74, ont vu nos aînés tomber sous les balles des colonialistes français,
– du sacrifice de nos dissidents et de nos résistants qui sont partis se battre afin d’aider la France à se libérer de la botte nazie, pour subir en retour la persistance de l’exploitation, des discriminations et de la répression coloniale,
— Communique de presse de A3C—
L’Association des Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe et son président condamnent vigoureusement les dégradations physiques visant l’hyper marché de Carrefour Dillon. Outre le fait que les incendies peuvent vite devenir incontrôlables, ils interviennent en une période où les services publics sont sur les dents à la fois par l’afflux de vacanciers et de touristes, en nombre inhabituel à cette période de l’année. En raison de la pandémie, des imprudences et des accidents qui découlent soit des imprudences soit d’une circulation automobile particulièrement dense, on peut aussi comprendre que pompiers et policiers aient suffisamment de quoi faire.
Nous tenons à rappeler qu’il ne s’agit en l’occurrence que d’actes de vandalisme, qui ne font que faire reculer un peu plus le pays. Qu’on le veuille ou non, les entreprises drainent de l’argent et favorisent l’emploi dans une île cruellement touchée par le chômage. Et puis, toucher un hyper marché dans la zone de Dillon, c’est risquer de priver une population souvent en difficulté économique, d’un approvisionnement pour le moins pratique du fait de l’absence de marchés de proximité immédiate.
— Par Marie-Aude Roux(opéra) et Rosita Boisseau(danse) —
Une merveille que cet opéra romain, jamais revu sur scène depuis sa création en février 1642. L’aboutissement d’un rêve caressé depuis vingt ans pour le claveciniste et chef d’orchestre argentin Leonardo Garcia Alarcon, après qu’il l’a découvert par hasard dans la bibliothèque du Vatican. Fleuron de l’opéra de cour, Il Palazzo incantato est, musicalement, d’une munificence absolue. L’homogénéité de la distribution vocale, ainsi que l’aura qui enveloppe choristes et musiciens sous la direction flamboyante, sensuelle et raffinée de leur chef rendent à la musique de Rossi son éclat et son insigne originalité. Première immersion dans l’art lyrique pour le metteur en scène belge Fabrice Murgia, qui signe un travail remarquable d’intelligence et puissamment poétique.
« Il Palazzo incantato », de Luigi Rossi. Fabrice Murgia (mise en scène), Leonardo Garcia Alarcon (direction). Opéra de Dijon. Disponible gratuitement en replay jusqu’au 31 décembre sur Opera-dijon.fr.
— Par René Ladouceur —
Par un des hasards dont l’édition n’est même pas l’organisatrice, deux femmes qu’on soupçonne de préférer la littérature à la paraphrase jouent en cette fin d’année, pour notre plus grand plaisir, à l’écriture exquise.
Ces deux femmes s’appellent Christiane Taubira et Emmelyne Octavie.
La première se distingue dans Gran Balan et la seconde dans Par accident/Le jour où maman n’est pas morte*.
Pour les besoins du présent article, nous allons nous consacrer exclusivement à Emmelyne Octavie.
Pour un artiste, dénoncer les dysfonctionnements de la société, c’est accomplir son destin, remplir sa mission.
En publiant Par accident/Le jour où maman n’est pas morte, Emmelyne Octavie ne met pas seulement l’accent sur l’irresponsabilité des automobilistes, elle met aussi en cause l’état défectueux des routes en Guyane.
Elle engage, à sa manière, qui est suggestive, un travail de prise de conscience sur l’insécurité routière, dans l’exercice de sa passion et le ministère de sa foi.
De quoi s’agit-il ? D’un texte, que l’on n’ose qualifier de roman, qui véhicule une bien singulière histoire. Emmelyne Octavie, un lundi, est abasourdie par un violent accident de la route.
— Communiqué de l’UFM —
A l’occasion des fêtes, l’Union des Femmes de Martinique a organisé Noël solidaire. 31 femmes accompagnées par les intervenantes sociales de la Maison de Solange (l’Espace d’Ecoute, d’Information et d’Accompagnent et Accueil de Jour) et en difficulté financière ont reçu, en plus des traditionnels cadeaux de Noël pour elles et leurs enfants, des paniers solidaires comportant de denrées alimentaires de première nécessité.
Cette année, la crise sanitaire liée au Covid-19 ayant augmenté la précarité, en particulier chez les femmes, l’association a organisé une collecte de denrées alimentaires avec l’aide de ses bénévoles.
Rappelons qu’à cette période, chaque année, l’UFM organise un arbre de noël et offre un présent aux femmes en situations de détresse (victimes de violences conjugales ou rencontrant d’autres difficultés) et à leurs enfants.
L’UFM tient à remercier chaleureusement toutes celles et ceux qui, par leurs dons, ont participé à cette opération « An jès pou yo » et souhaite de bonnes fêtes de fin d’années à tous et toutes, empreintes de l’esprit de solidarité « kant é kant ».
La lente évolution des fabricants vers des jouets mixtes
— Par Sophie Auvigne —
Pour en finir avec le jouet rose pour les filles et bleu pour les garçons, il y a un peu plus d’un an, les professionnels se sont engagés à proposer des jouets mixtes, tout simplement pour enfant.
Les poupées ont fait des progrès. Elles ne savaient dire que « maman », maintenant le dernier né des modèles de chez Hasbro a un message enregistré : « Coucou papa, merci papa ». « Derrière la nuque on a un petit bouton qui nous permet de choisir si on veut que la poupée nous appelle papa ou maman », détaille Florence Gaillard, chef de groupe chez Hasbro France.
Lire aussi : Filles et garçons : mêmes jouets ! — Par Marie-Josèphe Sellaye-Hardy Dessources, de l’ UFM —
Une charte pour une représentation mixte des jouets
Elle explique que « c’est quelque chose qu’on ajoute parce qu’on sait aujourd’hui que les petits garçons autant que les petites filles jouent à la poupée, en tous cas ont le droit d’y jouer. Donc c’est normal quand on est un petit garçon qui joue à la poupée, on n’ait pas forcément envie qu’elle nous appelle maman ».
—– Par Yves-Léopold Monthieux —
Quelle leçon peut-on tirer des évènements dits de décembre 1959 en leur 61ème anniversaire ? Bien que cette date fût l’histoire d’un incident fortuit, ses répercussions en ont fait le moment peut-être le plus significatif de l’assimilation, non seulement en Martinique mais dans les 3 autres vieilles colonies. Elle a permis de trancher durablement le hiatus entre le rapporteur de la loi d’assimilation Aimé Césaire et les intellectuels de l’AGEM qui ne le lui ont jamais pardonné. Certains ont vu dans cet évènement l’expression du mouvement émancipateur qui traversait le monde ; d’autres, le sursaut d’un peuple accablé par la misère ; d’autres encore, la révolte de ce peuple contre l’oppression du système colonial. Ce n’était pas encore Moncada ni le coup de main contre la caserne du Fort St Louis, mais on y songeait peut-être. Bref, dans la foulée de la nouvelle découverte du 22 mai par Armand Nicolas et à la veille des déboires des jeunes de l’OJAM, la notion de nationalisme martiniquais pointait le nez. Sauf qu’à la commission qui porte son nom, l’historien Benjamin Stora, célèbre pour ses travaux sur les colonies françaises, infirme les affirmations de la doxa.
A l’occasion des vacances de fi n d’année, le Mémorial de la catastrophe de 1902 – Musée Frank A. Perret propose des visites contées aux enfants et à leurs parents. En créole ou en français, ces visites vous feront découvrir l’histoire de Saint-Pierre, d’une manière adaptée aux familles.
Visites contées en français tous les jours du mercredi 23 décembre 2020 au dimanche 3 janvier 2021 à 10h.
Visite contée en créole les samedis 26 décembre 2020 et 2 janvier 2021 à 15h.
Inscription obligatoire au 05 96 78 15 16 ou contact@memorial1902.org
Activité à partir de 3 ans
Durée : 45 minutes environ
Tarif : la visite contée est comprise dans le ticket d’entrée
Enfant (- 7 ans) = gratuit
Enfant (7-17 ans) = 6 €
Adulte = 8 €
Le Mémorial de la catastrophe de 1902 – Musée Frank A. Perret a ouvert ses portes le 8 mai 2019, date anniversaire de l’éruption de la montagne Pelée et de la destruction de Saint-Pierre qu’il commémore. Il témoigne de la vie à Saint-Pierre en 1902.
Ce musée municipal de la Ville de Saint-Pierre bénéfi cie du label « Musée de France » décerné par le ministère de la Culture.
— Par Daniel M. Berté —
Jéra an souba Makouba, s’en alla a gran pa anba de l’anbabwa pou fouyé dé Yanm-bwa.
Jéra péta son pié dwa anlè an souch-bwa d’akasia ki té la dépi twa mwa ; Gadsa !
Jéra fi un fopa, kanta, glisa, kogna un balata ek tonba,non pa fasanba, mé anlè son bonda
Jéra, anplis di sa, kant il glisa, se flandja o bra dwa, kaw il atérisa siw sa lanm de koutla
Jéra kriya, anraja, jira ek joura : saprista ! patatsa ! andjètsa ! an palaya-manman sa !
Jéra neg de konba, agripa an branch-bwa ki élas se kasa ek nostrom retonba ankò suw le bonda
Jéra, plèwnicha pa, sèt fwa ne joura pa, mèmpa ne pawla pa, mé asira son pa épi se releva
Jéra réfléchisa : dé so siw le bonda, an flandji o koutla… il pansa : pou jòdla, tou sela sifiza
Jéra s’en dévira, revena siw sé pa, oubliya lé yanm-bwa, lakoz de sé traka… Aaa lala !
Jéra se souvena di an lot gran traka, ki létè ariva, épi dan kel léta, tou sela le lésa
Jéra, kant il ala épi misié Bèwna tjwé le kochon d’Edwa, régréta mil fwa le jour ou il nésa
Jéra rala le kochon, tena dé de sé pat ek l’imobiliza, pandan ke mèt Edwa dona le kout bwa
Jéra pousa un kri, kaw lanimal brenna ek se déplasa, ek le boutou tonba siw sa men ki lacha
Jéra joura Edwa, Edwa joura Jéra ek pandan se tan-la, le kochon sanfuiya ek parta dan lé bwa
— Propos recueillis par Coumba Kane —
Olivette Otele est professeure d’histoire coloniale à l’université de Bristol, au Royaume-Uni. D’origine camerounaise, elle est la première femme noire à occuper la présidence d’une chaire d’histoire au Royaume-Uni. Elle vient de publier African Europeans, An Untold History (Hurst Publishers, non traduit), une synthèse inédite sur la présence des Noirs en Europe, du IIIe siècle avant Jésus-Christ à nos jours. Une histoire qui « ne peut pas être réduite à l’esclavage et à la colonisation, comme c’est souvent le cas », souligne-t-elle.
Quelle était la perception des Africains par les Européens sous l’Antiquité, période par laquelle débute votre ouvrage ?
Pour les Grecs, les Africains représentaient ceux qui vivaient au sud de la Méditerranée. Le bassin méditerranéen était perçu comme le centre d’échanges entre des populations différentes, et les Africains étaient des acteurs de ces interactions. Quant à l’empire romain, bien que brutal et esclavagiste, il entretenait une forme de multiculturalisme.
Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux XVIIe – XVIIIe siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).
La littérature se définit en effet comme un aspect particulier de la communication verbale — orale ou écrite — qui met en jeu une exploitation des ressources de la langue pour multiplier les effets sur le destinataire, qu’il soit lecteur ou auditeur. La littérature — dont les frontières sont nécessairement floues et variables selon les appréciations personnelles — se caractérise donc, non par ses supports et ses genres, mais par sa fonction esthétique : la mise en forme du message l’emporte sur le contenu, dépassant ainsi la communication utilitaire limitée à la transmission d’informations même complexes.
L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.
Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.
Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.
— Préface de Jean-Robert Léonidas* —
La langue est l’affaire de tous. Je l’ai toujours clamé avec conviction. Tout le monde en est le créateur. Autant l’homme de la rue que les universitaires et les savants. C’est pour cela qu’au niveau du glossaire il existe le phénomène des doublets pour nous en convaincre, c’est-à-dire l’existence de deux mots presque synonymes qui nous arrivent l’un par voie populaire, l’autre par voie savante. Rappelons que notre créole haïtien est une langue jeune, aussi jeune que notre pays. C’est nous qui l’avons inventé. Nous nous sommes servi de matériaux venus avec nous depuis l’Afrique, ceux d’origine indienne retrouvés localement à Ayiti dans les cinq caciquats, ceux apportés par les colons et les différents occupants qui nous ont marqués au cours de notre histoire. La pénétration lexicale étant au bout du fusil, de la puissance économique, et de la durée de la colonisation, il se trouve que le vocabulaire français a eu la part belle dans la formation de notre créole haïtien, à côté des mots africains, taïnos, espagnols, anglais etc.
La langue est trop précieuse pour que nous l’abandonnions exclusivement entre les mains des spécialistes.