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« Hébétés, nous marchons vers le désastre… »

stop_mainTRIBUNE – L’ancien ministre Arnaud Montebourg se rappelle au bon souvenir de François Hollande et Manuel Valls. Avec le banquier d’affaires Matthieu Pigasse, il publie dans le JDD une tribune au vitriol contre la politique du gouvernement. La voici en intégralité.
Hébétés, nous marchons droit vers le désastre. C’est la démocratie qui est cette fois menacée, car les progrès du Front national dans le pays sont aussi graves que spectaculaires et son accession possible au pouvoir est désormais dans toutes les têtes. Prenant la mesure de la gravité de la situation, peut-être serait-il nécessaire que nos dirigeants cessent de commenter ce que fait ou dit le FN ou que cesse encore cette culpabilisation inutile des électeurs dans cette « lutte » purement verbale et artificielle « contre » le Front national. Faire semblant de combattre le FN pour se donner bonne conscience n’a aucun effet. On serait, au contraire, bien avisé d’agir sur les causes réelles et profondes qui jettent des millions de Français dans ses bras : l’explosion du chômage, la hausse de la pauvreté et la montée du sentiment de vulnérabilité dans presque toutes les couches de la société française.

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Les Berlick aux Trois-Ilets : animations de clôture de la saison culturelle

Du 11 au 14 juin 2015. Voir les horaires ci-après

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Chaque année l’association Les Berlicks propose un spectacle de fin d’année pour tous ses ateliers de théâtre.
Berlick est le nom qu’un bonimenteur de théâtre de Guignol donna à l’un de ses personnages: Un diable noir et facétieux qui impressionna la mère d’Alexandre Dumas au point de lui inspirer le surnom qu’elle donna à son fils dès la naissance de celui-ci. Inscrit dans sa société et plein de l’énergie vitale de sa Caraïbe originelle, ce Berlick a donné à la littérature populaire une place digne de respect.
Un diable noir d’auteur qui, avec talent et sans vergogne, continue à faire rêver ses lecteurs ! La Compagnie rend ainsi hommage à une liberté de créer, de penser et de transmettre une vision métissée
de notre monde.

Jeudi 11: 19h30
Représentation théâtrale
Front de Mer du Bourg
Chaque année l’association Les Berlicks propose un spectacle de fin d’année pour tous ses ateliers de théâtre.
Les Berlicks 0696 22 58 63

Vendredi 12: 18h30
Spectacle de l’association Les Voix Liées
Front de Mer du Bourg
Une nouvelle association qui propose des cours de chant et nous invite à une comédie musicale.

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« Révoléo », de la compagnie Flamenco Vivo

Au T.A.C. du 11/06 au 13/06/2015 19h 30

revoleo-1Luis de la Carrasca, plus que jamais de son époque, plonge dans ses racines andalouses pour nous offrir ce nouveau spectacle qui réunit avec passion un flamenco authentique aux accents modernes.
Au début du spectacle, il a voulu exprimer son sentiment vis à vis de la situation socio-économique de l’Espagne et de l’Europe en général.
Luis de la Carrasca au chant, José Luis Dominguez à la guitare, Kadu Gomez aux percussions, Ana Pérez et Kuky Santiago à la danse prennent possession de la scène et transmettent l’émotion, la puissance et l’énergie d’un flamenco nouveau … à l’état pur.
Le public se laisse emporter par l’enthousiasme de ces artistes talentueux jusqu’à frémir de plaisir !
«Revoleo» veut dire mouvement rapide, tourbillon, agitation ! Et dans ce spectacle c’est au sens propre et figuré qu’il est représenté.
Exprimer, communiquer, transmettre un maximum d’informations dans un minimum de temps. Cette énergie se retrouve également dans la peinture d’Ingrid Christoffels qui a servi de visuel au spectacle de Luis de la Carrasca.
Des siècles sont passés jusqu’à nos jours pour arriver au Flamenco d’aujourd’hui.

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Tri et recyclage : comprendre les principaux symboles

recyclage-2De nombreux symboles et logos, associés au tri et au recyclage, sont présents sur les emballages et les produits de la vie quotidienne, jusqu’à former un ensemble de signes difficiles à mémoriser. Si certains symboles, par leur présence de longue date sont de véritables repères, d’autres sont plus obscurs ou même parfois visuellement trompeurs.

On peut les classer en 4 familles :

ceux qui incitent les consommateurs à trier ou explicitent une consigne de tri,
ceux qui indiquent qu’un produit est recyclable,
ceux qui mentionnent qu’un produit est recyclé,
et enfin, ceux indiquant la participation du fabriquant au financement de la gestion des déchets d’emballage.

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Le Néo-Zélandais qui préférait les femmes sans dents

—Par Caroline Taïx —

sans_dentsCet habitué des sites de rencontre vouait une passion aux bouches édentées. Il vient d’être condamné pour avoir arraché avec brutalité les dents de ses compagnes.

Une fois n’est pas coutume, la Nouvelle-Zélande ne fait pas seulement parler d’elle pour son équipe de rugby et ses paysages grandioses, mais pour une sordide histoire d’arracheur de dents. Une drôle d’affaire que le procureur du tribunal de Wellington a ainsi résumée : l’accusé, un homme de 56 ans, avait « étrangement une fascination pour les dents [de ses conquêtes amoureuses], ou plutôt une obsession pour qu’elles n’en aient aucune ».

Les faits se sont déroulés entre 1988 et 2011 dans la région de Wellington, la capitale néo-zélandaise. Philip Lyle Hansen, un habitué des sites de rencontre, jetait son dévolu sur des femmes seules et isolées. Dans un premier temps, la relation de couple se passait bien, puis l’homme devenait de plus en plus tyrannique : il commençait alors à parler de leurs dents à ses compagnes. Il leur expliquait qu’il pouvait les leur enlever, en leur assurant qu’il avait une certaine pratique en la matière.

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Il y a 70 ans mourrait Robert Desnos

Desnos, alias Robert le Diable, le veilleur du Pont-au-Change

— Par Marie-José Sirach —

robert_desnos-2Il est mort d’épuisement et de maladie le 8 juin 1945 au camp de Terezin

Toute sa vie durant, sa courte vie, Robert Desnos l’a consacrée à la poésie, à l’écriture. Il est né en 1900 près de la Bastille, on l’imagine baguenauder dans les ruelles de ce quartier encore populaire de la capitale. Mauvais élève, il quitte très vite les bancs de l’école, ce qui ne l’empêche pas, à tout juste dix-sept ans, de publier ses premiers poèmes dans la Tribune des jeunes, revue socialiste d’alors. Déjà, il retranscrit sur des petits carnets ses rêves. En 1919, il se consacre pleinement à l’écriture et compose en alexandrins, soigneusement ordonnés en quatrains, le Fard des argaunotes. Ami de Benjamin Péret, c’est par son entremise qu’il rejoint les surréalistes qui se retrouvaient alors au Certa, un café passage de l’Opéra, où Breton organisait des soirées d’écriture poétique sous hypnose. Le 25 septembre 1922, Desnos fait un tabac auprès de ses pairs bluffés par les vers qu’il prononce en état de sommeil hypnotique.

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« La mastication des morts », par l’ADAPACS au lycée Schoelcher

— Par Roland Sabra —

la_mastication_des_mortsPatrick Kermann définit son théâtre ainsi : « Le théâtre est le territoire de la mort, ce lieu rituel où les vivants tentent la communication avec l’au-delà. Sur scène, dans une balance incessante entre incarnation et désincarnation, matériel et immatériel, visible et invisible, apparaissent des fantômes qui portent la parole des morts, pour nous encore et tout juste vivants ».
Il présente « La Mastication des morts de cette façon : « C’est en visitant un petit cimetière de la campagne française que m’est venue l’idée de construire une « polyphonie de l’au-delà » en redonnant la parole aux centaines de défunts enterrés depuis un siècle à Moret-sur-Raguse, village symbolique inventé de toutes pièces…
Mais avant d’en arriver là, j’ai fait un tour de France des nécropoles rurales et j’ai réuni un ensemble de noms aux consonances bien françaises afin d’exclure tout exotisme. Hormis la géographie, purement imaginaire, du village en question, tout ce que je raconte dans ma pièce est authentique, au détail près, petite histoire et grande Histoire entremêlées.
La mastication des morts est un « oratorio in progress ».

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« La Jungle Sphère 3.0 » d’ Henri Tauliaut à La Havane

— Par Roland Sabra —

tauliaut_jungle_sphere-360-Il se dit que l’idée viendrait d’Ernest Breleur et  qu’elle a donc été reprise par une dizaine d’artistes parmi lesquels Henri Tauliaut n’a pas été le moins actif à la mettre en œuvre. Son attachement à Wilfredo Lam à qui il attribue avec « La jungle » la paternité de la modernité est vécu comme une injonction à créer, à penser, à inventer le monde à partir des matériaux et des technologies d’aujourd’hui. L’informatique, les réseaux, le web, l’internet en sont les figures les plus marquantes. S’il reprend le titre « Jungle » il lui accole l’épithète sphère comme pour mieux souligner ce qu’il en est de l’enferment et du repli sur elle-même de cette modernité qui s’apparente à un trou noir. Sans commencement, ni fin la sphère est le symbole même du mouvement, de la perfection et de la divinité. Kepkler, l’asronome, dira qu’elle est « le symbole géométrique de la Sainte Trinité » !
C’est donc une sphère remodelée pour la deuxième fois au cours de son ellipse que propose Henri Tauliaut à La Havane.

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Ces femmes qui ne disent pas « je t’aime »

je_taime_pas_possiblleJe t’aime : « Locution. Expression la plus répandue pour exprimer à quelqu’un qu’on l’aime, qu’on a une très forte affection pour lui. » Une définition si simple et un aveu si compliqué. Si certaines le disent naturellement et fréquemment, pour d’autres, l’expression reste coincée au fond de la gorge. Plusieurs raisons expliquent ce blocage. Témoignages et analyses du psychanalyste Saverio Tomasella et de la psychologue clinicienne Geneviève Djénati.

En ce moment « Édouard et moi sommes en couple depuis six ans. Je ne lui ai jamais dit « je t’aime », alors que je l’aime, évidemment. Au début de notre relation, il me demandait si je l’aimais. Je lui ai répondu que je ne disais pas « je t’aime » comme on dit « bonjour », que c’était lourd de sens et que je ne le dirai qu’à l’homme de ma vie. » Après six ans de relation, Charlotte, étudiante en droit de 26 ans, sait bien qu’Édouard est l’homme de sa vie. Pourtant, elle ne prononce toujours pas les trois mots magiques : « C’est devenu un jeu entre nous.

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L’impérialisme occidental n’est pas à l’œuvre dans l’affaire de la FIFA

— Par Ian Buruma (Professeur d’idées politiques et de journalisme au Bard College (New York))—

blatterLe patron de la FIFA vient de démissionner, sans doute sentait-il que la police américaine se rapprochait de lui. Il existe une longue tradition de racket dans l’univers du sport professionnel. La mafia américaine est, par exemple, intervenue dans le monde de la boxe. La FIFA constitue tout simplement la vache à lait la plus généreuse qui soit au monde.

Ainsi certains comparent-ils aujourd’hui la FIFA à la mafia, qualifiant Sepp Blatter de « Don Blatterone ». Cette comparaison n’est cependant pas tout à fait juste. Rien ne prouve à ce jour que quelque contrat d’assassinat ait jamais été conclu par le siège de la FIFA à Zurich.

Pour autant, la nature secrète de l’organisation, l’intimidation que subissent ses dirigeants de la part de certains rivaux, ainsi que le recours aux faveurs, bakchichs et autres transferts de dettes, représentent autant de parallèles troublants avec l’univers du crime organisé.

On pourrait bien entendu préférer considérer la FIFA comme une organisation dysfonctionnelle, plutôt que comme une entreprise criminelle.

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Dany Laferrière sous la Coupole de l’Académie française

— Par Joël Des Rosiers —

lafrerriere_academicienEn ce jeudi 28 mai sous le Haut patronage de M. François Hollande, Président de la République, du Premier Ministre du Québec M. Philippe Couillard, des Ministres de la Culture Fleur Pellerin de France, Hélène David du Québec et Dithny Joan Raton d’Haïti, du chef de l’Opposition M. Pierre Karl Péladeau, du chef du parti Québec Solidaire Mme. Françoise David, de quatre ex-premiers ministres, MM. Bernard Landry, François Charest, Pauline Marois du Québec et Mme. Michèle Duvivier Pierre-Louis de Haïti ainsi que de Mme. Michaëlle Jean, ex-gouverneure générale, Secrétaire générale de la Francophonie.

Par un temps magnifique, dans une langue aussi élégante que précise, le nouvel immortel, Dany Laferrière, a prononcé comme l’exige la tradition, l’éloge en tout point remarquable d’Hector Bianciotti, le romancier italo-argentin, son prédécesseur au fauteuil numéro 2. Ce siège inchangé et immobile, s’il avait été occupé naguère par Montesquieu, l’auteur des Lettres persanes, le fut surtout par un Dumas, le petit-fils du Général Alexandre Dumas dont la grand-mère Marie-Cessette Dumas était une esclave de Saint-Domingue. Car le fils du Général, le célèbre Alexandre Dumas, le plus traduit des romanciers français qui nous donna tant à lire et à rêver dans des allusions si nombreuses à ses origines créoles, eut à son tour un fils naturel, le romancier et dramaturge Alexandre Dumas fils.

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Les imprimantes 3D prêtes à ébranler l’industrie

— Par Pierric Marissal —

imprimante_3d-1Le gouvernement égyptien a commandé 20.000 maisons « imprimées », et les premières voitures ainsi créées arrivent à des prix défiant toute concurrence. La révolution industrielle, depuis longtemps pressentie, de l’impression 3D devient concrète et elle est économique, écologique, mais elle va être aussi couteuse en termes d’emplois.

On les voit trop souvent comme des gadgets, bonnes à fabriquer des figurines en plastiques, mais les imprimantes 3D peuvent aujourd’hui faire des dizaines de mètres de long, et imprimer des immeubles de plusieurs étages. La société WinSun en Chine se veut pionnière. Elle avait l’an passé présenté une imprimante capable de construire 10 maisons standardisées en 24 heures, pour un coût à l’unité de 3500€ (hors terrain, finitions et fondations). C’est ce projet qui a séduit le gouvernement égyptien cette année, qui en a commandé pas moins de 20.000. Cela fait parti d’un vaste plan des dirigeants égyptiens visant à résorber les bidons villes du pays en promettant 1 million de maisons à bas coût d’ici 2020. Les logements seront imprimées sur place, « l’encre » est un ciment constitué du sable local et à 60 % d’anciens matériaux de construction recyclés.

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« Vivre ensemble, travailler ensemble… »

Texte commun et engagements partagés des organisations syndicales CGT, CFDT, CFTC, CFE-CGC, UNSA, FSU et Solidaires.

ensembleAprès les terribles événements du mois de janvier qui ont visé le journal Charlie Hebdo, des policiers et le magasin Hyper-Cacher, les organisations syndicales entendent prendre la pleine mesure de ce qui  s’est passé, tant le 7 et le 9 que les 10 et 11 janvier 2015. Après avoir réagi ensemble et contribué à la mobilisation citoyenne, elles ont décidé d’engager un travail commun nouveau dont ce texte partagé est la première traduction.

Cette contribution ne prétend pas effacer les sensibilités différentes qui s’expriment dans chacune des organisations à partir de leur histoire, de leurs orientations et de leurs positionnements revendicatifs. Le mouvement syndical, riche de cette diversité, est constitutif d’une société démocratique. Il se retrouve sur les valeurs essentielles que sont l’égalité, la fraternité, la solidarité, le respect des droits de l’Homme et les libertés. Son action est inconciliable avec toute logique discriminatoire, sexiste, raciste ou antisémite. 

C’est dans cet esprit que le mouvement syndical, avec tous ceux qui croient à l’action citoyenne et collective, veut assumer son rôle.

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Le dur combat de la pilule abortive

— Par Caroline Constant —

ru-486« L’Autre Pilule, un combat pour les femmes« , (Voir en Replay sur Arte). Le film de Simone Halberstadt-Harari revient sur l’histoire tourmentée de la pilule RU-486, 
un traitement inventé en 1982 qui continue à provoquer des passions.

Un million de Chinoises la prennent chaque année et la moitié des avortements en France sont pratiqués grâce à elle, la petite pilule magique inventée par le professeur Étienne-Émile Baulieu en 1982, le RU-486. La productrice Simone Halberstadt-Harari a revêtu, le temps d’un documentaire, la casquette d’auteur. Pour un film qui lui tenait très à cœur depuis longtemps, et qu’elle a d’ailleurs eu du mal à imposer : le récit, de 1982 à aujourd’hui, des péripéties qui ont prévalu au développement de cette molécule, à sa mise sur le marché et aux débats passionnés qu’elle a suscités depuis sa création, en France comme ailleurs dans le monde. La productrice s’est concentrée sur trois pays, où le RU-486 a créé débats et polémiques : la France, l’Allemagne et les États-Unis.

La violence des commandos anti-IVG

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Hommage à l’ami et frère Jacques Boucher : Architecte Caribéen

— Par Lucien Cidalise Montaise —

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L’Architecture ébréchée !
« Ka sa yé ti male ? ». C’est avec sa voix chaleureuse et rafraichissante que Jacques m’accueillait chaque fois à la Guadeloupe et en France. Il était Président du Conseil Régional de l’Ordre des Architectes de son pays et nous nous rencontrions très souvent pour discuter des problèmes de la profession « attaquée de toutes parts, tant sur le plan National que Local ! ». Ce constat est de Michel Corbin, Vice Président de l’Ordre de la Guadeloupe et nous y adhérons. Mieux, j’ai eu l’occasion avant d’être Président de l’Ordre de la Martinique de rencontrer Jacques à Pointe à Pitre .Il était déjà un ardent défenseur de l’Architecture et de toutes les professions liées à l’Acte de Bâtir. Il militait avec passion et efficacité pour que les entreprises de son Pays aient droit à reconnaissance, et que l’Architecte soit respecté.
En 1992, nous avons créé avec d’autres, un Collectif regroupant ces entreprises et tous les Architectes des deux îles. Les luttes furent riches et fraternelles. Jacques toujours en tête.
En 1994, nous nous sommes régulièrement rencontrés puisque tous les deux Présidents .

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En attendant Godot : Laurel et Hardy chez Beckett

— Par Annie Chénieux —
Jean-Pierre Vincent a présenté sa dernière mise en scène à Théâtre en mai, à Dijon. Le festival a mis en vedette la vitalité des jeunes compagnies et les talents de demain.

Benoit Lambert l’avait annoncé à la fin de l’édition dernière, la 26ème édition de Théâtre en mai serait placée, après celui de Pierre Debauche l’an dernier, sous le parrainage d’une autre figure emblématique du théâtre français, et un maître pour lui : Jean-Pierre Vincent. Autant dire un symbole, dans le contexte actuel. Et le débat qui s’est tenu dans le foyer du Grand Théâtre, le dimanche 24 mai, a montré l’énergie, la curiosité et l’éternelle présence de celui qui a débuté au côté de Patrice Chéreau dans les années 60.

Intarissable sur son parcours, de la compagnie Vincent-Jourdheuil au TNS, à la Comédie-Française, les années ont été riches en aventures artistiques, humaines, politiques. S’il pense que « le théâtre doit répondre à l’actualité », il n’est pas pour autant « un art de l’actualité ». Il est « le lieu où les gens se réunissent pour élargir leur idée du monde. 

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Révision constitutionnelle pour la charte des langues régionales

creoleLe Conseil constitutionnel avait jugé en juin 1999 la charte européenne contraire au principe que « la langue de la République est le français ».
François Hollande veut faire adopter la charte européenne des langues régionales.

François Hollande va demander au Parlement de réviser la Constitution pour permettre enfin la ratification par la France de la charte européenne des langues régionales, un texte mis au point en 1992 et signé par la France en 1999. Le président de la République a annoncé le prochain dépôt d’un projet de loi constitutionnelle permettant la ratification de la charte, dans une lettre à plusieurs députés qu’ils ont rendue publique jeudi.

La charte fait obligation aux États signataires de reconnaître les langues régionales et minoritaires en tant qu’expression de la richesse culturelle. En France, les quelque 75 langues régionales (métropole et outre-mer) sont de moins en moins parlées, même si on estime à 600 000 le nombre de personnes connaissant l’alsacien et qu’une majorité de Réunionnais, selon l’Insee, ne s’expriment qu’en créole dans leur vie quotidienne.
« La langue de la République est le français »

Sa ratification, promise par François Hollande durant la campagne présidentielle, doit être expressément autorisée par la Constitution.

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La Nouvelle-Calédonie rend hommage à Nidoish Naisseline, pionnier de la lutte kanak

nidois_naisselineLe monde politique de Nouvelle-Calédonie a salué jeudi la mémoire de Nidoish Naisseline, pionnier de la revendication identitaire kanak, décédé la veille à Nouméa d’un cancer, à l’âge de 69 ans.
« Il a été le premier à défendre l’identité kanak, à prouver que cette identité devait avoir une place qui ne lui était alors pas reconnue », a déclaré à l’AFP Elie Poigoune, président de la Ligue des droits de l’homme de Calédonie et lui aussi figure historique du combat indépendantiste.

Malade depuis plusieurs années, Nidoih Naisseline est décédé mercredi un an et demi après s’être retiré de la vie politique en janvier 2014. « La mort, je l’attends comme une délivrance », avait-il alors déclaré.
Grand chef kanak du district de Guahma sur l’île de Maré, cet homme au visage de dieu grec a été le fondateur du premier mouvement identitaire kanak « Les foulards rouges » à la fin des années 1960.
Titulaire d’une maîtrise en sociologie, Nidoish Naisseline a siégé sans discontinuer dans les institutions locales de 1977 à 2014, sous la bannière à partir de 1981 du LKS (Libération kanak socialiste), petite formation qui lui était totalement dévouée.

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Haïti : pourquoi la Croix-Rouge américaine n’a construit que 6 maisons avec les 488 millions de dollars collectés

seisme_haitiCinq ans après le séisme qui a dévasté l’île, provoquant la mort de dizaines de milliers d’Haïtiens et laissant des centaines de milliers de personnes sans soin ni abri, le « Guardian » évoque 60.000 Haïtiens qui vivent encore dans des tentes. Les sites ProPublica et NPR révèlent les responsabilités et défaillances de la Croix-Rouge américaine sur le terrain.

Après le séisme dévastateur de 2010, la Croix-Rouge américaine a recueilli près d’un demi-milliard de dollars pour porter secours en Haïti. Mais selon une enquête publiée par les sites de presse ProPublica et NPR, « l’organisation a enchaîné les échecs sur le terrain », et a grossièrement exagéré les montants alloués à la reconstruction du pays. Ainsi, bien que l’organisation ait affirmé avoir fourni un logement à plus de 130.000 personnes, seulement 6 maisons permanentes auraient été véritablement construites.

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Kolétètkolézépol : le 07 juin à Fort-de-France

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CERCLE POUR LA PROMOTION DE LA REFLEXION ET DE L’ENGAGEMENT COLLECTIFS AU SERVICE DE LA MARTINIQUE

AN LAWONN POU VOYE PLI DOUVAN KATJIL EK ANGAJMAN TOUTT  MOUN NAN SEVISS MATNIK

Contacts:  koletetkolezepol@ymail.com / 0696.50.94.99 / 0696.73.85.00 / 0696.32.21.21 / www.ktkz-martinique.com

Cher (e) compatriote
Le prochain colloque du cercle « -e-» se tiendra le Dimanche 7 juin de 8 h à 13 h dans les locaux de la F.O.L. route de Didier autour du thème générique « Payons-nous trop d’impôts ? »
L’objectif que nous donnons à ces rencontres est de favoriser une réflexion collective pour porter les solutions les plus efficaces possibles aux problèmes auxquels notre société est confrontée. Nous sommes convaincus que des échanges sereins basés sur le respect mutuel entre tous les acteurs concernés nous permettront de porter des réponses fécondes et consensuelles.

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Une comparaison originale entre Marx et Foucault pour dépasser le capitalisme

— Par Jérôme Lamy,  Historien des sciences —
marx_foucaultFoucault avec Marx, de Jacques Bidet. Éditions La Fabrique, 240 pages, 13 euros. Grâce à une analyse rigoureuse des contradictions potentielles entre les deux philosophes Marx et Foucault, Jacques Bidet livre 
un ouvrage essentiel pour une philosophie politique permettant de penser le dépassement du capitalisme.

Le projet du livre de Jacques Bidet n’est pas de comparer Marx à Foucault, ni de suturer leurs ensembles théoriques en vue d’une intégration conceptuelle. Le propos est plus large, plus ambitieux aussi. Il s’agit de produire une théorie métastructurelle de la modernité. En considérant les œuvres de Marx et de Foucault comme des façons de penser la rationalisation des rapports sociaux sous leurs formes les plus générales, Jacques Bidet envisage une nouvelle approche des principes généraux organisant les forces productives. Il commence par répertorier les différences fondamentales entre Marx et Foucault : si le premier pense en termes de structures (et de reproduction de celle-ci), le second envisage les dispositifs (comme des articulations des discours aux pratiques). Les cours de Foucault à la fin des années 1970 se sont orientés vers une analyse du libéralisme et des arts de gouverner.

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Marc Cary : jazz, électro, hip-hop et musiques du monde

« Rhodes Ahead, Vol 2 » que l’on peut qualifier de « jazz psychédélique » – un jazz initié par Miles Davis avec « A Silent Way », poursuivi de « Bitches Brew », un jazz électronique de feu, avec des éléments électro, drum’n’bass, transe, ambiant, rock et musiques du monde – est particulièrement inspiré par la musique marocaine, qui a profondément influencé Marc Cary ors de son voyage au Gnaoua Festival de 2013.

La colonne vertébrale de sa musique repose sur un axe double : d’une part, la transe rythmique de Marc Cary révélant toute sa magie du clavier grâce à la sensibilité « techno » de sa production et ses compétences à la programmation, et d’autre part le jeu tranchant, presque surhumain, du batteur Terreon Gully, qui impulse à cet album une « drum-machine » inondée de vibrations soul inégalée dans le genre… Sameer Gupta aux tablas et Tarus Mateen à la contrebasse complètent l’équipe en parfaite symbiose avec la transe induite par la complicité du clavier et de la batterie. Igmar Thomas, trompettiste invité, finit d’enflammer l’affaire, faisant clairement entendre sa filiation à Miles, tout en projetant le Rhodes Ahead Trio vers un jazz du futur.

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Islamisme et dictature, les deux faces d’une même pièce

— Entretien réalisé par Sophie Joubert et Rosa Moussaoui —

islam_islamismeDe passage à Paris, l’Égyptien Alaa El Aswany et l’Algérien 
Kamel Daoud se sont prêtés au jeu du dialogue entre deux écrivains aux premières loges des bouleversements qui refaçonnent, depuis 2011, le Maghreb et le Machreq. Paroles de liberté en toute liberté.

Alaa El Aswany, dans votre livre Extrémisme religieux et dictature, vous évoquez à propos de l’islamisme et des régimes autoritaires les deux faces d’un même malheur historique… Quels liens ces deux projets politiques entretiennent-ils ?

Alaa El Aswany : Je parlerai de l’Égypte. L’Occident commet à mon avis une erreur en appliquant la même grille de lecture à tous les pays arabes… Dès 1952, en Égypte, ce piège s’est mis en place : d’un côté la dictature, de l’autre, le fascisme religieux, avec une alliance tacite entre le dictateur et les extrémistes. Le dictateur utilise les extrémistes pour se débarrasser du mouvement démocratique⋅ Mais lorsque les extrémistes veulent le pouvoir, une confrontation se produit : les extrémistes sont réprimés, jetés en prison, assassinés⋅ Vient ensuite le temps des négociations aboutissant à une nouvelle alliance⋅ Au final, c’est toujours le peuple qui paie l’addition, bien plus que les extrémistes.

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« Crise de mères » : le goût amer de la famille

Au T.A.C. les 5 &  6 juin 2015 à 19h 30

crise_des_meresPour sa cinquième pièce, Martial Courcier a choisi le thème des conflits familiaux. Entre ses deux filles, son gendre et son petit-fils, les excès d’une mère possessive provoquent un grand déballage aux conséquences inattendues.
Elle est veuve depuis quinze ans, mais n’a pas encore fait le deuil de son mari qu’elle idolâtre. C’est dire si Solange se raccroche à ses filles comme à des bouées de sauvetage. Jamais coupé, le cordon ombilical est plus résistant que jamais. Pour Bernard, que des travaux ont obligé à venir s’installer chez sa belle-mère, la tache n’est pas simple, d’autant que la naissance de son garçon rend la mère et la grand-mère un peu hystériques. Les voilà en permanence autour de l’enfant qu’elles rebaptisent Oscar, au prétexte que son véritable prénom n’est pas très joli ! La sœur cadette rentre des USA, un peu perturbée et sans travail. Sur ces entrefaites, Bernard met la main sur une lettre compromettante. Aucun doute possible, le père d’Alice a eu une maîtresse. La nouvelle pouvant tuer Solange, on lui cache tout jusqu’au moment où elle tombe sur la missive.

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Tchicaya U Tam’si, sa vie, son œuvre et sa mémoire

—Entretien réalisé par Muriel Steinmetz —

tchicaya_u_tamsiRencontre avec Boniface Mongo-Mboussa, biographe du poète congolais, grande voix de l’Afrique et ancien compagnon de Lumumba, 
qui a contribué à la publication du deuxième tome de ses œuvres complètes.

Gallimard sort, dans sa collection « Continents noirs », la trilogie romanesque du Congolais Tchicaya U Tam’si (1931-1988). Boniface Mongo-Mboussa qui, il y a un an, publiait une biographie de ce grand poète de l’Afrique, en a composé la postface. Il répond à nos questions.

Paraît enfin ce second volume des œuvres complètes de Tchicaya U Tam’si auquel vous avez grandement contribué. Vous avez en outre écrit sa biographie, le Viol de la lune. Vie et œuvre d’un maudit (Vents d’ailleurs)…

Boniface Mongo-Mboussa Il s’est éteint en avril 1988. Deux ans après, la revue Europe lui rendait hommage. Il y a eu deux colloques. L’un à Brazzaville (Congo), en avril 1992, et l’autre à Yaoundé (Cameroun), un an après. En 1998, ses anciens collègues de l’Unesco ont publié un bel ouvrage, Tchicaya, notre ami. Il convient d’ajouter la biographie de Joël Planque, Tchicaya U Tam’si, le Rimbaud noir, sans oublier l’essai de Pierre-Henri Kalinarczyk, où il compare sa poésie à celles de René Char et d’Aimé Césaire à travers le thème du pays natal.

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