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R.C.M. 2015 : musique ET cinéma dites-vous?

A propos de Yo soy la salsa  & de Conte de cinéma mais aussi de Ram-Leela

conte&salsa— Par Roland Sabra —

L’intitulé de la 10ème édition des Rencontres Cinémas Martinique illustre assez bien les centres d’intérêts des spectateurs martiniquais : Musique et Cinéma et non pas Cinéma et Musique. L’ordre d’énumération est symptomatique. La Musique est première, le cinéma ne venant qu’en illustration de la vénérable dame. La soirée du 13 juin à l’Atrium en a été la caricature. Deux films programmés dans la salle Frantz Fanon. Conte de cinéma dans le cadre de la rétrospective consacrée au cinéaste coréen Hong Sang-soo et Yo soy la salsa un documentaire de Manuel Villalona. Moins de dix personnes pour le film coréen, une salle aux trois-quarts pleine pour le documentaire dominicain. Et pourtant ! L’intérêt cinématographique des deux prestations est inversement proportionnel au nombre de spectateurs mobilisés. Deux mots sur l’hagiographie musicale consacrée au pape de la Salsa, Johnny Pacheco, musicien, compositeur, arrangeur, producteur et directeur musical né en 1935 à Santiago de los Caballeros, en République dominicaine. Le titre du documentaire en lui même est porteur d’une béatification simplificatrice.

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Le musée de l’Homme renaît à Paris

musee_de_lhommeNous avons assisté, en exclusivité, aux premiers retours des pièces précieuses, dans cette institution, vidée à partir de 2003.

En voyant ces dizaines de caisses et leur contenu exotique rassemblés dans une salle au Jardin des Plantes, on a l’impression de participer à l’inventaire d’un bourlingueur de retour du bout du monde. La grande coiffe rituelle du Vanuatu avec sa houppette de plumes est entourée d’une armature en mousse afin de la protéger des cahots. Les tiroirs emplis de bijoux touareg sortis du coffre vont s’entasser dans des cartons numérotés. Les 70 pains (secs et archisecs) venus du monde entier sont déjà rangés dans des boîtes ajustées, aucune miette ne doit tomber. Les tissus et autres parures en fibre ont, eux, subi une anoxie – ce procédé supprime l’oxygène autour de chaque pièce et élimine les insectes –, avant d’être glissés dans des penderies. Cartons numérotés, palettes entourées de couches de film plastique : tout est prêt pour être transbahuté.
« Des convois sécurisés afin d’éviter tout risque de vol »

Les premiers camions de déménagement sont entrés en scène les 3, 4 et 5 juin : ils ont transporté ces trésors ethnologiques soigneusement empaquetés depuis le Muséum d’histoire naturelle (5e), leur lieu de stockage pendant six ans, jusqu’à la colline de Chaillot (16e).

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Albert Moutoudou relance « l’hypothèse panafricaniste »

panafricain— Par Jean Chatain —

L’Hypothèse panafricaniste, d’Albert Moutoudou, Éditions L’Harmattan, 108 pages, 12,50 euros. Dans un ouvrage argumenté, l’auteur camerounais montre en quoi le durcissement des différences ethniques s’accompagne à peu près systématiquement d’une déstabilisation accentuée des sociétés.

L’ethnie, la nation, le continent… trois niveaux de concepts trop souvent utilisés de façon incantatoire par nombre de discours sur l’Afrique, glissant de l’un à l’autre chaque fois que la réflexion se heurte à plusieurs nœuds de contradictions que l’on s’efforcera non pas de résoudre mais de contourner en sautant d’un palier à l’autre, en jouant de l’un contre l’autre (en particulier l’ethnie contre la nation) au mépris de la plus élémentaire cohérence. Mais chaque fois avec un objectif politique identique : « De Moïse Tshombé dans l’ex-Congo belge aux vociférateurs de la Radio des Mille Collines au Rwanda, en passant par Buthelezi en Afrique du Sud, les apprentis sorciers ne peuvent qu’être réduits à deux options : ou bien la tentation hégémonique de leur ethnie (sur les autres ethnies) ou bien la tentation sécessionniste ; l’une et l’autre étant des impasses politiques. 

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R.C.M 2015 : rétrospective Hong Sang-soo

Mercredi 17 juin 2015 19h 15Hill of Freedom – Atrium

hong_sang-soo

Hong Sang-soo, né le 25 octobre 1960 à Séoul, est un réalisateur et scénariste sud-coréen.

Fils d’un officier de l’armée sud-coréenne et d’une employée de maison de production cinématographique, Hong Sang-soo découvre le cinéma en regardant des films hollywoodiens à la télévision. Au cours d’une conversation bien arrosée, un homme de théâtre suggère à ce garçon désœuvré de se lancer dans la mise en scène. Hong Sang-soo s’inscrit alors à l’université de Chungang, à Séoul, dans le département « Théâtre et cinéma ». Il part vivre ensuite aux États-Unis, étudiant au College of Arts and Crafts de Californie et à l’Art Institute de Chicago, où il réalise plusieurs courts métrages expérimentaux.

Cet amoureux de Rohmer et de Cézanne, qui a vécu un an en France, connaît un choc esthétique en découvrant à 27 ans Le Journal d’un curé de campagne de Robert Bresson, un film qui le convainc de se tourner vers un cinéma plus narratif. Il réalise en 1996 son premier long métrage, Le Jour où le cochon est tombé dans le puits suivi deux ans plus tard par Le Pouvoir de la province de Kangwon (tourné en noir et blanc).

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La révolution de Fou Malade, en rap et dans la rue

— Par Fara C —

Catalyseur du mouvement Y en a marre au Sénégal, le visionnaire Fou Malade donne, avec son Bat’Haillons Blin-D, un concert lors de l’engagé Festival Africa Fête, à Marseille. Exceptionnel!

«Quitte le pouvoir: la révolte des Y en a marre», captivant documentaire d’Aïda Grovestins et Machteld Aardse, a inauguré hier le 11e Festival Africa Fête itinérant (FAFI), fondé pour perpétuer la mémoire du légendaire activiste culturel et politique Mamadou Konté (1948-2007), père de l’association Africa Fête. « Ce film montre très bien la force de Y en a Marre, qui a mobilisé autant de citoyens sénégalais en si peu de temps », souligne Cécile Rata, directrice à Marseille du FAFI.

Le charismatique rappeur Fou Malade a joué, avec son groupe Bat’Haillons Blin-D, un rôle décisif dans la réussite de Y en a marre, dont un des hauts faits de lutte a été l’éviction du président Wade. Il a utilisé la caisse de résonnance du hip hop pour appeler à un NTS (Nouveau Type de Sénégalais), et a convaincu la jeunesse à une inscription massive sur les listes électorales.

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Théâtre à l’hôpital : « Pique-nique en campagne » au Centre Emma Ventura le 20/06/2015

pique-nique_hospital—Communiqué de presse —

La création 2015 « Pique-nique en campagne » sera présentée le 20 juin à 15H30 au réfectoire du Centre Emma Ventura (CEV). Elle sera offerte aux rési-dents, à leurs proches, aux bénévoles et aux agents du CEV ainsi qu’au public extérieur à l’hôpital.
Ce rendez-vous du 20 juin correspondra au lancement d’un nouveau projet nom-mé « Théâtre à l’hôpital: lire, répéter, jouer ». L’objectif est de favoriser l’accès à la culture pour les personnes qui en sont éloignées et d’impliquer, dans une dé-marche artistique et culturelle, l’établissement de santé dans sa globalité (patients, personnel soignant et administratif) avec le soutien de professionnels de la culture.
Concrètement:
• Des lectures seront proposées de novembre à juin aux centres hospitaliers par les comédiens professionnels de la compagnie.
• Des répétitions ouvertes et des représentations de fin de projet.
• Un second atelier réservé au personnel hospitalier verra le jour en janvier 2016.
Depuis le début de l’année, la compagnie de théâtre l’Autre Bord Compagnie dé-veloppe un partenariat avec le CHU Martinique (plus étroitement avec le Centre Emma Ventura) et avec la Direction des Affaires Culturelles de la Martinique.

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Journée martiniquaise de lutte contre les violences dans le couple : le 13/06/2015

13 juin 2005—13 juin 2015 : il y a 10 ans, Sandra …

violence_contre_les femmes-1— Par l’UFM —

Contre les violences envers les femmes, chacun-e peut agir !

Il y a 10 ans, ce 13 juin 2005, la population martiniquaise apprenait avec horreur qu’une jeune femme était immolée, en plein centre-ville, à 7h du matin, pour avoir voulu se séparer de son compagnon violent.

Douleur insoutenable, pour sa famille. Condamnation quasi-unanime de toutes et de tous – manifestations, marche silencieuse … Mais aussi peur pour d‘autres femmes victimes de violences qui étaient menacées du même sort, à qui leur bourreau disait : « sé mem bagay la kay rivé-w, ou kay wè ».

Depuis, le 13 juin est devenu à l’initiative de l’Union des Femmes de Martinique, Journée martiniquaise de lutte contre les violences dans le couple, en mémoire de toutes ces femmes assassinées en Martinique, et pour toutes ces femmes qui ne peuvent vivre en toute liberté.

Des manifestations ont rassemblé des centaines de femmes et d’hommes, et nous avons dit « plus jamais ça »…

Mais la violence continue à tuer, à défigurer, à blesser le corps et le mental, à faire souffrir :

femmes tuées par leur compagnon ou ex-compagnon.

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Du théâtre de l’absurde à l’absurdité théâtrale…

« La Ronde de Sécurité », mise en scène (?) de José Exélis

— Par Roland Sabra —

Le public attendait d’autant plus de cette reprise de «La Ronde de Sécurité » qu’une grande partie de celui-ci n’avait pas vu la première version créée en 1993. Il y des reprises qui sont nécessaires. Elles sont, à l’instar de « Wopso » de Marius Gottin, des éléments du patrimoine, non pas national martiniquais, l’État-nation n’est en aucun cas l’horizon indépassable de l’avenir du pays, mais populaire, au sens noble du terme. Une autre raison concourrait à rendre l’attente plus vive. La thématique. Le théâtre de Guy Froissy est un théâtre incisif, décalé, qui à partir de situations insolites développe avec un talent certain une critique sociale lucide sur un ton qui emprunte à l’absurde. En l’occurrence, UN, c’est le nom que porte le personnage dans le texte de Froissy, l’autre se nommant DEUX. Monsieur DEUX donc, qui n’est qu’un parmi tant d’autres, sort un soir pour se changer les idées dans ce qui pourrait être une cité. Pour le théâtre de l’absurde le lieu importe peu.

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On est vraiment fâchés avec l’ortografe !

ortografe( Y compris sur ce site 😳 )
La maîtrise des règles de référence, et plus particulièrement celles de grammaire, a baissé au cours des cinq dernières années, selon le Baromètre Voltaire.

Les Français sont décidément fâchés avec l’orthographe. Et selon un baromètre paru jeudi dans Le Parisien, la tendance n’est pas à une amélioration. Cette étude se base sur les résultats à un test proposé dans le cadre du Projet Voltaire, premier service en ligne personnalisé de remise à niveau. Depuis 2008, 2 millions de personnes ont suivi ce programme. Ainsi, en 2010, 5000 personnes ont été interrogées sur 84 règles d’orthographe jugées de référence. Résultat: ils ont obtenu une moyenne de 10,13 sur 20. Cinq ans plus tard, la note au même examen est à présent de 9,08 sur 20. Cette tendance est certes à relativiser, le nombre de participants à ce test ayant dans le même temps bondi pour s’établir à près de 85.000 en 2015.

En première ligne: les règles grammaticales. C’est dans ce domaine que le niveau a le plus baissé. «Les Français retiennent plus facilement les règles lexicales que les règles grammaticales, et pour cause: il est plus aisé de mémoriser l’orthographe d’un mot, indépendamment du reste, que de prendre en compte les liens qu’entretient ce mot avec les autres en mobilisant des connaissances», expliquent les auteurs du baromètre.

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Adelaïde Corinus expose​ à ​ l’Hôtel Bakoua jusqu’au 26 juin

corinus-1Après une vie professionnelle et personnelle bien remplie, Adelaïde Corinus se consacre aujourd’hui entièrement à sa passion de toujours : l’Art, et de façon protéiforme.
Tout commence véritablement lors de l’exposition « PAPIE EPI CE TOUT » qui l’a alors totalement émerveillé.
En 2006, elle décide donc de rejoindre l’Atelier « SA SE YO » : une nouvelle quête commence.
Ayant déjà évolué dans le monde artistique, avec une formation en colorimétrie (maquillage, conseil en image et développement personnel), c’est une suite logique dans son parcours.
Adelaïde part au Japon se former en Ikebana.
Petit à petit, elle entrevoit une reconversion toute trouvée pour les années qui suivent : se consacrer entièrement à la recherche artistique et esthétique par le biais de son travail d’artiste.
Son travail de plasticienne se décline aujourd’hui en 3 axes :
– Travail de collage autour du papier sous toutes ses formes,
– Photographie,
– Peinture (techniques mixtes).
Pour parfaire sa formation en papier, elle part à Genève (Suisse) rencontrer Elizabeth Beurret, travaillant ainsi à la création de papier japonais et de papier végétal. Adelaïde s’essaye à recycler le papier dans des oeuvres réalisées à partir de pâte de papier : une nouvelle « vie » pour la matière.

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Ornette Coleman, célèbre saxophoniste, est mort à 85 ans.

colemanOrnette Coleman, né le 9 mars 1930 à Fort Worth (Texas) et mort le 11 juin 2015 à New York1, est un saxophoniste ténor et alto, trompettiste, violoniste et compositeur, précurseur majeur du free jazz.

À quatorze ans, il étudie le saxophone alto puis, deux ans plus tard, le saxophone ténor. Il commence par jouer dans des orchestres de rhythm and blues dans le Sud des États-Unis. Il s’installe à Los Angeles où il est contraint de travailler comme liftier tout en étudiant l’harmonie, la théorie musicale (largement en autodidacte) et en élaborant ce qui deviendra l’essentiel de son style, tant sur le plan harmonique que rythmique (frôlant l’atonalité soutenue par un tempo fluctuant).

Coleman épouse, en 1954, la poète Jayne Cortez (en) dont il divorce en 1964. Leur fils Denardo, nait en 19562.

L’accueil parmi ses pairs est mitigé, mais déjà il reçoit l’appui de certains d’entre eux. C’est le bassiste Red Mitchell qui le découvre. Il enregistre en 1958 son premier disque pour la firme Contemporary de Lester Koenig (« Something else! The Music Of Ornette Coleman », avec Don Cherry, Walter Norris (en), Don Payne, Billy Higgins), puis en 1959 « Tomorrow is the question!

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Des ethnologues dénoncent la vente des objets cultuels des Indiens Hopi

katsina_opi— Par Jean-Patrick Razon (Ethnologue, Survival International France), Patrick Perez (Ethnologue, enseignant-chercheur à l’Ecole nationale supérieure agronomique de Toulouse (ENSAT)) et Gilles Colin (Doctorant en ethnologie à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS)) —
Certes, le sort des hommes se partage le plus souvent entre dérisoire et tragique et notre monde disparaîtra un jour sans laisser de traces. Pour autant, la récente destruction de monuments en Mésopotamie, par le dernier nihilisme en date, a paru détestable, parce qu’en ces vestiges et l’intérêt qu’ils continuaient de susciter, c’est l’idée d’une humanité réconciliée par la curiosité et la diversité qui demeurait, comme un défi adressé au destin par nos émotions et notre intelligence. Mais il est une barbarie plus insidieuse à laquelle de simples lois ou des accords entre gouvernements pourraient aisément remédier. La France en ce domaine, par sa définition minimale de l’inaliénabilité des biens culturels, fait preuve d’une indifférence incompréhensible aux destructions possibles ou réelles de patrimoines vivants. Sans égard pour ceux dont ils sont parfois l’unique richesse.

Ainsi la vente d’une centaine de katsinam des Indiens Hopi d’Arizona, à Drouot en avril 2013, juin et décembre 2014 et ce mercredi 10 juin a naturellement été un choc pour tous ceux qui connaissent cette tribu et sa culture vivante.

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Octroi de mer : la déductibilité, nécessaire réforme

— Par Eric Eloré, adjoint au maire du Marin —
octroi_de_mer-3Dans la conjoncture économique actuelle, les mesures visant à favoriser les échanges commerciaux entre la Martinique et son environnement régional (confère le président de la République lors de sa visite), rendent nécessaire de créer un dispositif fiscal lui aussi favorable à la facilitation des échanges commerciaux.
L’octroi de mer est reconnu à travers ses fondements juridiques et historiques, pour la place qu’il tient dans le financement des collectivités et sur son rôle de stimulateur de l’économie. Selon l’étude d’impact qui accompagne l’actuel projet de loi, il répond à un double objectif : un élément essentiel pour une stratégie de développement des filières de production, une manne importante qui donne aux collectivités d’Outre-mer une capacité d’autofinancement exceptionnelle. L’ancrage juridique communautaire reconnaît le dispositif conforme aux normes européennes, car il n’établit pas de discrimination entre les produits fabriqués localement et ceux de fabrication nationale ou communautaire.
Le cadre communautaire reconnaît toutefois, comme stratégique dans le développement de l’économie locale, la possibilité pour les conseils territoriaux de voter une exonération de l’octroi de mer.

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Le citoyen et la lutte politique

— Par Robert Saé —

1.    Des mots qui cachent une lutte politique
Est-ce un hasard si aujourd’hui on parle plus de « mouvements citoyens » que de « luttes populaires » ? Certainement pas ! Cela participe de la campagne menée par les propagandistes du système dominant pour dévoyer la résistance des peuples.
Les dirigeants des pays impérialistes occidentaux sont pleinement conscients que le fossé s’élargit entre, d’un côté, leurs institutions et leurs partis politiques et, de l’autre, les populations écœurées par les inégalités, les injustices, les magouilles et les promesses non-tenues. Constatant aussi que les luttes populaires visent de plus en plus explicitement à remettre en cause le système lui-même, il était vital pour eux d’organiser une contre offensive afin, d’une part, de masquer les enjeux et l’acuité de la lutte politique et, d’autre part, de reprendre le contrôle des populations qui échappent de plus en plus massivement aux mécanismes mis en place pour les dominer. Voila donc désormais, les maîtres du système devenus les plus grands défenseurs de la « démocratie » et des « mouvements citoyens » et ceux qui, seuls, seraient qualifiés pour en attribuer le label.

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La légende du Super Mama Djombo

— Par Sophie Joubert —
les_grands_s-prudhomme« Les Grands », de Sylvain Prudhomme, un roman qui raconte l’histoire 
de la Guinée-Bissau à travers 
un groupe de musiciens mythique, vient de recevoir le Prix de la porte dorée*.

Le Super Mama Djombo est né peu après l’indépendance de la Guinée-Bissau, petit pays d’Afrique de l’Ouest, frontalier du Sénégal et de la Guinée Conakry, qui s’est libéré en 1974 de la domination portugaise. La formation a connu son âge d’or entre 1977 et 1981, portant la fierté nationale lors de mémorables tournées à l’étranger où elle a notamment chanté la gloire d’Amilcar Cabral, le Commandante, figure de la libération du pays. Le Super Mama Djombo existe toujours, certains membres ont disparu, d’autres se sont exilés en France ou au Portugal. Mélangeant réalité et fiction, Sylvain Prudhomme s’est approprié les noms des musiciens pour en faire des héros de roman. Seul le personnage principal, Couto, grand patron de la guitare, « mélange d’ancienne gloire grisonnante et de branleur impénitent », est inventé. Les Grands commence aujourd’hui, en avril 2012, à la veille d’un coup d’État bien réel qui a secoué le pays.

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Le cinéma français ne peut plus rester un ghetto

La diversité, au cinéma comme ailleurs, doit devenir autre chose qu’un slogan fumeux.

mille_visages— Par Mille Visages —

Aujourd’hui, nous ne cessons de parler d’une crise de modèles dans notre société. Ajoutez à cela, des systèmes d’actions et de représentations complètement à côté de la plaque. Au niveau politique d’abord, lorsque l’on note le poids de l’abstention, toujours plus fort que n’importe quel parti politique, tellement à la hauteur des désillusions citoyennes. Mais dans le secteur culturel également, car c’est aussi là que les ségrégations sont les plus vivaces.
Un cinéma monochrome

Aujourd’hui, la crise est l’excuse qui ne suffit pas, car les échecs sont en place depuis trop longtemps. Il suffit d’ouvrir les yeux pour se mettre d’accord sur ce constat. Et ensuite, daigner réfléchir aux solutions qui s’imposent. Le grand pays que nous sommes doit pouvoir être capable de se regarder en face. Et notre cinéma, fort de son exception culturelle, envié dans le monde entier autant que notre sécurité sociale, souffre de son uniformité. Il ne peut plus continuer comme ça. Il n’a plus à se refermer ainsi.

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Ciné Lam’ : les films en juin 2015

cine_lamDans le cadre des rencontres cinéma, en partenariat avec EPCC Atrium Martinique, Ciné Lam’ propose les projections suivantes (Centre culturel Petit Bambou) Le Lamentin (Martinique) : Malavoi, Rue Cases-Nègres, Rise Up.

La rue Case Nègre : Le 12 juin à 19h

Rue Case-Nègres, (1983), chef-d’œuvre d’Euzhan Palcy, avec Garry Cadenat, Douta Seck, Darling Legitimus, Joseph René Corail… d’après un roman de Joseph Zobel La Rue Cases-Nègres (1950).

Malavoi : le 17 juin, 19h :

Malavoi, une histoire Martiniquaise. Un documentaire sur le plus grand groupe martiniquais de musique traditionnelle orchestrée. Malavoi est un nom mythique, évocateur du plus grand groupe des Antilles. Mais que sait-on réellement d’eux ?
Comment ont-ils commencé, qu’est-ce qui les a inspirés, quel malaise ont-ils traversé, comment se sont-ils renouvelés et comment ont-ils persisté sur l’échiquier musical international? Qu’évoquent-ils pour le public ? Malavoi de A à Z, Malavoi à nu après 40 ans de chanson à travers le monde.

Rise Up : le 18 juin, 19h :

Rise up : Il existe un endroit ou la musique ne sert pas seulement à divertir. C’est un mode de vie.

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Violences policières contre des Noirs aux Etats-Unis : cinq arrestations marquantes

violences_policieresLes violences policières sont un vrai problème aux Etats-Unis, et particulièrement contre la population Noire. De plus en plus souvent, des vidéos filmées par des témoins dénoncent sur Internet ce type de violences. Parmi les plus choquantes, celle de l’arrestation de Walter Scott, abattu le 7 avril par un policier de huit coups de fusil dans le dos alors qu’il prenait la fuite. Ou encore celle de Martese Johnson, un étudiant Noir qui se fait arrêter de manière violente par la police, la tête ensanglantée sur trottoir.

Nouvelles violences policières envers la communauté noire à McKinney, Texas

Les faits se sont déroulés vendredi, après qu’une bande de jeunes Texans a investi la piscine d’une résidence privée sans en avoir l’autorisation dans la ville de McKinney, à 65 kilomètres de Dallas au Texas. Appelés sur place, les policiers ont évacué les adolescents et l’interpellation a mal tourné.

Sur la vidéo, le Caporal Eric Casebolt s’en prend violement à une jeune fille noire âgée de 14 ans. Deux de ses amis vont tenter d’intervenir pour essayer de calmer le policier. Ce dernier menace ensuite les deux jeunes avec son arme avant que d’autres agents n’arrivent pour lui prêter main forte.

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Le plaisir au féminin

Adeline Fleury, ancienne collaboratrice au JDD, fait l’éloge de la jouissance féminine.

jouissance-400La jouissance féminine, « vaste programme » aurait dit le général de Gaulle, qui n’a pas toujours été le « bonnet de nuit » qu’on imagine. Le Petit Éloge que lui consacre Adeline Fleury est un livre courageux (l’auteure s’y expose), argumenté (elle s’y confronte aux grands textes), écrit avec finesse et audace. Elle y avoue avoir attendu ses 35 ans pour découvrir la plénitude sexuelle, cette jouissance à propos de laquelle le philosophe Jean-Luc Nancy écrit : « Jouir, c’est s’échapper à soi-même. » Le point crucial concerne moins le caractère tardif de cette métamorphose que l’émerveillement généré par cette révolution.

Le livre suit un double chemin : 1/Adèle raconte sans détour cet épanouissement, du premier émoi quand la main de « l’homme électrochoc » se pose sur son jean jusqu’aux ardeurs les plus extrêmes ; 2/Adeline s’interroge : d’où vient l’effroi qui peut tenir en lisière la jouissance féminine, et qui fit passer les femmes pour des sorcières, des hystériques, des épileptiques? La peur de l’homme devant cette incandescence qui pourrait se révéler insatiable ; l’angoisse des femmes sur leur propre plaisir.

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Drépanocytose : semaine de sensibilsation du 12 au 19 juin 2015

drepactionUn combat est une lutte difficile à mener et pour cause…
Chacun a son histoire avec la drépanocytose.
Chacun vit différemment avec la maladie.

L’Association Pour l’Information et la Prévention de la Drépanocytose (APIPD) mène, depuis 26 ans, un combat sans merci contre la drépanocytose, maladie génétique due à une anomalie de l’hémoglobine.
Cette pathologie méconnue a le triste privilège d’être la maladie génétique la plus répandue dans le monde et aussi la plus mal connue. Elle touche, en France, presque 20 000 malades et plus de 150 000 porteurs sains avérés, c’est-à-dire des transmetteurs.

A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la drépanocytose (le 19 juin) et dans le cadre du DRÉPACTION 2015, l’APIPD lance une grande campagne de sensibilisation intitulée « La drépanocytose, notre combat ! ».
Chaque jour, pendant une semaine (du 12 au 19 juin 2015), un portrait d’ambassadeur de la cause, sera publié sur le site internet et les réseaux sociaux de l’association.
Par leurs teintes monochromes, ces clichés arboreront à la fois, la diversité et l’unité des populations concernées par la drépanocytose, c’est-à-dire tout le monde.

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Fifa: Jack Warner visé par une enquête sur la disparition de l’argent du séisme en Haïti

jack_warnerJack Warner, l’ancien vice-président de la FIFA, aurait détourné de l’argent au bénéfice des victimes du tremblement de terre en Haïti.

Au coeur du scandale de corruption qui secoue la FIFA, Jack Warner aurait détourné 750.000 dollars versés par la FIFA et la Fédération sud-coréenne en faveur des victimes du tremblement de terre survenu en Haïti en janvier 2010.

Lire aussi : Haïti : pourquoi la Croix-Rouge américaine n’a construit que 6 maisons avec les 488 millions de dollars collectés

Ce montant ne serait jamais arrivé à destination. Selon la BBC, les enquêteurs américains soupçonnent que cet argent a été déposé sur un compte géré par l’ex-Président de l’instance internationale du football.

D’après les documents en possession de la chaîne publique britannique, la somme n’est jamais parvenue aux associations d’aide aux victimes. Garvin Nicholas, le ministre de la Justice de Trinidad-et-Tobago, a annoncé vouloir tout mettre en oeuvre pour retrouver cet argent. De son côté, l’intéressé, sous le coup d’une extradition vers les Etats-Unis, continue à clamer son innocence.

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Ciné Bokay Sen Piè : samedi 13 juin 2015 à 18h30, sur la place Bertin, à Saint-Pierre

http://www.madinin-art.net/wp-content/uploads/2014/10/samba.jpgLa Région Martinique dans le cadre du Grand Saint Pierre et la Municipalité de Saint Pierre invitent les pierrotins à assister à la projection du film SAMBA. Une belle comédie dramatique interprétée par Omar Sy et Charlotte Gainsbourg.

Lire la critique sur Madinin’Art

Une fois par mois à Saint PIERRE, dans les premiers jours des mois Juillet et Août, le rendez-vous Ciné Bokay Sen Piè (CBSP) est pris avec l’association Ciné Woulé qui assure la programmation et les projections gratuites.

Samba est un sénégalais qui vit en France depuis 10 ans ; il collectionne les petits boulots. Alice est une cadre supérieure épuisée par un burn-out. Lui essaye par tous les moyens d’obtenir ses papiers, alors qu’elle tente de se reconstruire par le bénévolat dans une association. Chacun cherche à sortir de son impasse jusqu’au jour où leurs destins se croisent… Entre humour et émotion, leur histoire se fraye un autre chemin vers le bonheur. Et si la vie avait plus d’imagination qu’eux ?

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France : trois millions d’enfants vivent sous le seuil de pauvreté

pauvrete_en_france-0D’après un rapport alarmant de l’Unicef, 30 000 sont sans domicile, 9 000 habitent des bidonvilles et 140 000 décrochent de l’école chaque année.

De 2008 à 2012, 440 000 enfants supplémentaires ont plongé avec leurs familles dans la pauvreté, avec une prise en compte de l’impact de la crise « dramatiquement insuffisante », selon cette analyse de l’Unicef France sur les moins de 18 ans, intitulée « Chaque enfant compte. Partout, tout le temps » et remise aux experts du Comité des droits de l’enfant, instance de l’ONU. Beaucoup d’entre eux « cumulent les inégalités aux conséquences désastreuses pour leur avenir et celui de la société ».

Michèle Barzach, présidente de l’Unicef France, le reconnaît : « Notre rapport est un cri d’alarme qui doit pousser les autorités à agir d’urgence et de manière plus efficiente pour chaque enfant. » L’Unicef France, qui vient d’être auditionné par le Comité des droits de l’enfant, met en lumière les zones d’ombre de l’application de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) en France, interpelle le gouvernement sur les progrès à réaliser et émet 36 recommandations concrètes.

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En prison dans son couple?

lempriseJournée martiniquaise de lutte contre les violences dans le couple.

Projection de « L’emprise » suivie d’un débat salle de la Mutualité, 46 bd du Gal de Gaulle ( FdF) à 18 h avec Nathalie Driguez avocate, Fred Galva psychologue, Louis Jehel psychiâtre, Cinthya Petit psychologue

L’EMPRISE fait le récit d’un terrible drame, adapté du bouleversant livre-témoignage Acquittée d’Alexandra Lange, paru aux Editions Michel Lafon.

Malgré de nombreuses campagnes de prévention, malgré des faits divers tragiques relayés presque quotidiennement par les médias, malgré des témoignages, malgré des articles ou livres, malgré le travail d’associations, de la justice ou de spécialistes, le fléau de la violence conjugales ou des violences commises sur les femmes en général n’est pas engagé sur une pente décroissante notable, bien au contraire. Au pire, il stagne, au mieux, il baisse dans des proportions anecdotiques. On estime aujourd’hui que près d’une femme tous les trois jours, succombe à des actes de violences conjugales. 146 en 2013. C’est trop. Beaucoup trop. Un bilan révoltant qui s’est retrouvé mis en lumière pour la énième fois en mars 2012, avec le procès d’Alexandra Lange, une mère de quatre enfants qui a comparu dans le box des accusés aux assises de Douai pou le meurtre de son mari.

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Après la denghe et le chikungunya, le zika!

zikaAu 29 avril 2015, les autorités brésiliennes rapportaient plus de 6800 personnes touchées par cette nouvelle épidémie qui devrait arriver en Martinique dans les semaines qui viennent, quelques mois tout au plus. Moins dangereux que la dehnghe ou le chikungunya il a la particularité de se transmettre aussi sexuellement et de se manifester par des symptômes difficiles à distinguer de ceux de la denghe!

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Le virus Zika (ZIKV) est un arbovirus membre de la famille des Flaviviridae et du genre Flavivirus, responsable de la fièvre Zika. Il tire son nom d’une forêt en Ouganda où il a été identifié pour la première fois en 1947. Répandu dans les régions tropicales d’Asie et d’Afrique, il est responsable en 2007 d’une épidémie sur les îles Yap, en Micronésie, où il infecte près des trois quarts des habitants de l’île. Il est, depuis cet épisode, considéré comme émergent.

Transmis par la piqûre d’un moustique infecté, il peut entraîner un syndrome proche des autres arboviroses, avec fièvre, éruption cutanée, céphalée et douleurs articulaires, spontanément résolutif. C’est par ailleurs le seul arbovirus pour lequel une transmission sexuelle a été mise en évidence.

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