M' A

Dinaw Mengestu, d’un lieu à l’autre

tous_nos_nomsLe jeune romancier retrace dans ses livres le parcours des déracinés pour lesquels l’exil est une nécessité.

Classé parmi les dix meilleurs romans de l’année par le New York Times
Élu « livre de l’année » par le quotidien britannique The Independent
Isaac, jeune étudiant Africain, fuit la guerre civile de son pays et s’exile aux États-Unis dans le cadre d’un programme d’échange. Dans l’Amérique post-raciale des années 1970, il est accueilli par Helen, une assistante sociale qui le prend rapidement sous son aile. Très vite, une idylle s’installe, troublée par les secrets du passé d’Isaac – les actes qu’il a commis dans son pays, ce qu’il a laissé derrière lui et qui reste inachevé.
Ni Helen, Américaine du Midwest qui, en tombant amoureuse de lui, voit ses préjugés voler en éclats et tente de s’élever contre les inégalités raciales qui persistent dans sa propre communauté, ni le lecteur ne connaissent le vrai nom d’Isaac : il l’a laissé derrière lui, en Ouganda, avec les promesses d’une révolution réprimée dans le sang par la future dictature, abandonnant aussi son ami le plus cher, qui n’a pas hésité à tout sacrifier pour assurer sa liberté.

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Virgul’ : reprise des activités

L’Atelier

« Pratique du Conte » reprendra le samedi 12 septembre 2015 à 15h.

Cet
atelier est ouvert à toutes personnes (débutants et confirmés) intéressées par la pratique du Conte. Il est animé par le conteur

Valer’EGOUY
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Lieu des cours :
Z.A.C. de Rivière-Roche, Bâtiment D, 2ème étage, Fort-de-France.

Tarifs : adhésion annuelle (45€) plus participation mensuelle 30€.

C’est avec plaisir que VIRGUL’ vous accueillera pour cette nouvelle session de cours annuels.

Pour tous renseignements :

0696
455 150 / 0696 85 69 82




virgul972@gmail.com
/ comvirgul@gmail.com

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Les militants Freinet défendent l’école du « Je lutte donc je suis »

— Par Nicolas Mathey —

icem_freinet-1Dans une des cinq classes de l’école publique Ange-Guépin, située dans le quartier populaire de Malakoff à Nantes, qui met en pratique la méthode Freinet.
Pour son 52ème congrès, l’Institut coopératif de l’école moderne (ICEM-pédagogie Freinet) a fait la preuve qu’il est possible de résister dans les écoles au désordre néolibéral et à son travail de sape du service public d’éducation.

Le demi-millier de participants réuni à Aix-en-Provence du 19 au 22 août dernier a ainsi pu profiter d’une joyeuse effervescence pédagogique, à travers des dizaines d’ateliers exprimant la vitalité de ce mouvement d’éducation populaire et émancipatrice, fortement attaché au respect de la globalité de l’enfant et de ses droits. En exposant une multitude de production d’élèves et de projets de classe, en donnant à voir la qualité de leurs publications et revues, les militants de l’ICEM ont, une fois de plus, plaidé pour une certaine idée de l’Ecole, à même de « résister et se construire par la culture », comme y invitait le thème de ce congrès.

Ce congrès a aussi été l’occasion pour les militants de l’ICEM de réagir à l’application des deux réformes ministérielles qui vont faire l’actualité de la rentrée scolaire : les nouveaux programmes en maternelle et l’enseignement moral et civique.

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Faut-il vraiment penser aux autres?

— Par Damien Theillier —
egoisme_lecourtComment penser philosophiquement l’égoïsme ? L’égoïsme est-il nécessairement immoral ? C’est à cette tâche que nous convie le philosophe Dominique Lecourt dans son dernier livre à paraître en septembre : L’égoïsme. Faut-il vraiment penser aux autres ? Pour cela, il revisite l’approche, trop méconnue en France, de la romancière et philosophe Ayn Rand. Celle-ci distinguait deux formes d’égoïsme (ou d’individualisme) : l’égoïsme rationnel et irrationnel. Seul le premier est vertueux. La société collectiviste impose une culpabilité imméritée aux hommes qui agissent suivant leur propre intérêt, écrivait Ayn Rand. Et elle ajoutait : « Ne commettez pas l’erreur de l’ignare qui pense que l’individualiste est celui qui affirme : « je ferai comme bon me semble au dépens d’autrui ». L’individualiste est celui qui reconnaît le caractère inaliénable des droits de l’homme – les siens comme ceux des autres. L’individualiste est celui qui affirme : « Je ne contrôlerai la vie de personne – et je ne laisserai personne contrôler la mienne. Le collectiviste dit : « Unissons-nous les gars ! Tout est permis ! » » (Ayn Rand, Textbook of Americanism, 1946).

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Les travaux sur le Code noir ne doivent pas se plier aux dogmes

— Par Jean-Louis Harouel, Jacky Dahomay et Marcel Dorigny —

code_noir-400Tout un courant d’opinion prétend interdire l’étude scientifique de l’édit de mars 1685, dit Code noir. Maître de conférences d’histoire du droit à l’université des Antilles, Jean-François Niort vient d’en faire l’expérience à ses dépens. Cet universitaire unanimement reconnu par ses pairs vient de subir des attaques diffamantes et des menaces intolérables de la part de groupuscules guadeloupéens le traitant de « révisionniste et négationniste » et le sommant de « s’en aller ». Faute de pouvoir faire entendre raison à cet obscurantisme haineux, il s’est adressé au MIR France (Mouvement international pour les réparations), où il lui a été opposé une fin de non-recevoir, au prétexte qu’il procéderait à une « reconstruction de l’Histoire ».

Cela veut dire en clair que Jean-François Niort a commis la faute impardonnable d’utiliser son impeccable rigueur scientifique pour étudier le texte de l’édit de mars 1685 dans son contexte historique et de lui consacrer deux livres récents.
Identifié au mal absolu

Le MIR France voudrait croire que l’histoire du Code noir a été écrite une fois pour toutes par le philosophe Louis Sala Molins dans un ouvrage publié en 1987, Le Code noir ou le calvaire de Canaan.

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Le « Code Noir » est bien une monstruosité

— Par Louis Sala-Molins * —

code_noir-2Parmi d’autres, deux lectures de l’histoire de la codification de l’esclavage des Noirs sont en cours. Accompagnant dans Le Code Noir, ou le calvaire de Canaan l’exhumation en 1987 (PUF, l’édition en cours est la douzième) du Code Noir, l’une d’elles confronte cette codification aux idéologies de son temps, Grand Siècle, Lumières, Droits de l’homme et du citoyen, Révolution, République, Empire, Restauration et j’en oublie, en analyse et pondère chaque article, s’attarde sur les comportements des maîtres, insiste sur la licité scandaleuse de l’esclavage, la condamne en bloc et parle de « monstruosité juridique ».

L’autre la renvoie à l’histoire de la production des lois, en souligne les bienfaits – le Code Noir « établit une médiation entre le maître et l’esclave » (Dahomay, Dorigny, Harouel, dans Le Monde du 11 juillet et, par ailleurs, Niort) -, en observe les rigueurs, mais déplore surtout les effets pervers de son irrespect par les colons : « Ce n’est pas tant la loi – y compris celle du Code Noir – qui pose véritablement problème, mais la difficulté qu’elle a eue à exister effectivement et à être respectée dans les faits et les pratiques », écrivait l’historien Jean-François Niort en 2013.

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Homme, es-tu capable d’être juste?

— Par UFM —
La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen inspirée de la philosophie des Lumières est adoptée à la Révolution Française le 26 août 1789. Mais cette constitution ignore complètement la moitié féminine de la population française. Elles n’existent tout simplement pas en termes de droit.
C’en est trop pour la révolutionnaire Olympe de Gouges.

En ce 5 septembre 1791, elle s’attelle à l’écriture, non sans finesse et ironie, d’une « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ».
Premier document à évoquer l’égalité juridique et légale des femmes par rapport aux hommes, cette Déclaration est rédigée afin d’être présentée à l’Assemblée nationale le 28 octobre 1791 pour y être adoptée.

Cette déclaration s’inspire étroitement de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, mais il ne s’agit pas simplement d’un contre-projet pour les femmes. Il est clair que la nation est formée par les deux sexes en commun (art⋅ III)⋅ Dans nombre d’endroits, Olympe de Gouges a remplacé « l’homme » par « la femme et l’homme », de façon à rendre claire la concordance entre les deux sexes⋅ L’article VII énonce fermement qu’il n’y a pas de droits spéciaux pour les femmes : « Nulle femme n’est exceptée ; elle est accusée, arrêtée, et détenue dans les cas déterminés par la Loi.

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Coup d’arrêt au projet aurifère de Limonade en Guyane

bourg_de_saulLa société Rexma ne pourra pas exploiter la mine d’or de la crique Limonade, dans le Parc amazonien de Guyane. Un projet qui divise depuis des années les habitants et les orpailleurs professionnels.

Après plus de neuf ans d’études, de procédures et de polémiques, le projet minier conduit par la société Rexma sur la crique Limonade, à Saül, commune de 200 habitants du Parc amazonien de Guyane, vient de connaître un coup d’arrêt qui pourrait lui être fatal.

Le 2 septembre, à Cayenne, le Comité départemental de l’environnement des risques sanitaires et technologiques (Coderste), instance qui réunit des professionnels, des fonctionnaires et des élus, a en effet voté contre la demande d’ouverture des travaux.
Une zone aurifère prometteuse

Une décision motivée « par les insuffisances constatées dans l’évaluation des impacts sur l’environnement de l’exploitation envisagée », a justifié le Coderste. Cet avis négatif pourrait bien signer l’enterrement définitif d’un projet qui divise depuis de longues années en Guyane.

Tout commence en 2006, lorsque la société Rexma, une compagnie minière française spécialisée dans l’exploitation de placers (plages de gravier) aurifères en Amérique du Sud, obtient un permis de recherche sur la partie méridionale de la commune de Saül, permis délivré par le ministre de l’Économie de l’époque, Thierry Breton, contre l’avis de sa collègue de l’environnement, Nelly Olin.

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C’est la rentrée des classes littéraires

— Par Muriel Steinmetz —

rentree_litteraireUne nouvelle maquette, surgissement de l’exofiction, et malgré tout, pas mal d’ouvertures sur le monde tel qu’il va mal.

En cette rentrée, le rendez-vous des livres change de visage avec une nouvelle maquette. Désormais, la fiction et l’essai cohabitent dans un même espace. Ces changements coïncident avec une rentrée littéraire foisonnante même s’il y a moins de titres que l’année passée (589 titres, contre 607 en 2014). La baisse est particulièrement notable pour les premiers romans, 68 contre 75 l’an dernier et 90 dans les années fastes. Prudence ? Frilosité ? Pour la fiction francophone, se côtoient valeurs sûres et découvertes.

On peut discerner quelques tendances. La première, qu’on appelle aujourd’hui l’exofiction, définit le roman en brouillant (ou du moins en remaniant) la frontière entre fiction et biographie, voire en utilisant des personnages plus ou moins célèbres ou en s’inspirant de récits historiques d’époques diverses. Laurent Binet, par exemple, s’empare de la figure de Barthes, Yasmina Khadra de celle de Kadhafi, Bernard Chambaz de Poutine, Simon Liberati d’Eva Ionesco… D’autres vont même jusqu’au roman « sans fiction ».

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Hugh Coltman et la note bleue

— Par Victor Hache —

hugh_coltmanLe chanteur britannique sort un bel album de reprises jazz, en hommage à Nat King Cole.

Revisiter l’univers de Nat King Cole. L’exercice pouvait paraître périlleux tant nous gardons en nous la voix de soie et les mille nuances de blues du légendaire crooner, pianiste américain. Hugh Coltman, qui jusqu’ici nous avait habitués à un élégant registre pop-folk, n’a pas à hésité à se lancer dans l’aventure et sort aujourd’hui Shadows, Songs of Nat King Cole (Sony-Okeh). Un album de reprises des plus belles chansons du musicien, dont on célèbre cette année les 50 ans de la disparition. Hugh Coltman lui rend un superbe hommage en apportant une touche personnelle et légèrement plus « roots » aux classiques que sont Nature Boy, Mona Lisa, mais aussi à des titres plus rares comme Annabelle ou The Shadows. Ancien leader de The Hoax, avec lequel il flirtait déjà avec la note bleue, le chanteur britannique, qui s’est installé en France, a découvert Nat King Cole enfant, grâce à sa mère qui passait régulièrement ses disques à la maison.

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L’appel contre les murs

— Edouard Glissant – Patrick Chamoiseau —

ayral_kurdi (…) La tentation du mur n’est pas nouvelle. Chaque fois qu’une culture ou qu‘une civilisation n’a pas réussi à penser l’Autre, à se penser avec l’Autre, à penser l’Autre en soi, ces raides préservations de pierres, de fer, de barbelés, ou d’idéologies closes, se sont élevées, effondrées, et nous reviennent encore dans de nouvelles stridences. (…)

(…) La moindre invention, la moindre trouvaille, s’est toujours répandue dans tous les peuples à une vitesse étonnante. De la roue à la culture sédentaire. Le progrès humain ne peut pas se comprendre sans admettre qu’il existe un côté dynamique de l’identité, et qui est celui de la Relation. Là où le côté mur de l’identité renferme, le côté Relation ouvre tout autant, et si, dès l’origine, ce côté s’est ouvert aux différences comme aux opacités, cela n’a jamais été sur des bases humanistes ni d’après le dispositif d’une morale religieuse laïcisée. C’était simplement une affaire de survie : ceux qui duraient le mieux, qui se reproduisaient le mieux, avaient su pratiquer ce contact avec l’Autre : compenser le côté mur par la rencontre du donner-recevoir, s’alimenter sans cesse ainsi : à cet échange où l’on se change sans pour autant se perdre ni se dénaturer.

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Faut-il une nouvelle « nuit du 4 août » ?

— Par José Nosel —
nuit_du_4_aoutLes livres d’histoire racontent que dans la nuit du 4 août 1789, au cours d’une réunion houleuse de l’Assemblée Constituante, la décision a été prise d’abolir les dispositions du système féodal, en vigueur alors, et qui accordait des privilèges, notamment fiscaux, aux seigneurs, aux nobles et au clergé. Cette nuit est connue comme étant la nuit de l’abolition des privilèges. Le retour des privilèges, y compris sous formes de corporatismes, est tel, dans nos sociétés actuelles, que je consacrais deux chroniques à cette question, il y a 4 ans. La seconde s’appuyait directement sur les propos de deux grandes autorités morales de notre époque ; voici ce que j’en disais :
« Quelle belle leçon de courage et d’espérance nous donnent ces deux magnifiques vieillards que sont Stéphane Hessel, 93 ans, et Edgard Morin, 90 ans. L’un, Stéphane Hessel, a écrit un petit ouvrage de 30 pages, « Indignez-vous! » qui, à des millions d’exemplaires, constitue la référence de ces mouvements de masse des « indignés » qui essaiment dans le monde entier en ce moment ; l’autre, Edgard Morin, avec la publication de « la voie, pour l’avenir de l’humanité » , a frappé un grand coup, l’ouvrage vient couronner, en effet, une ?oeuvre

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Entre responsabilité sociétale et dialogue constructif …….. une politique d’insertion concertée !

— Par Jean-Claude Dolmen * —

ursiae_dolmenDepuis plusieurs années, la société française dans son ensemble et la société antillaise en particulier, sont confrontées à une crise importante qui a eu notamment pour effets de creuser les inégalités et générer du chômage et de l’exclusion.

Pour atténuer ces effets, les réseaux de l’Economie Sociale et Solidaire ont développé des actions permettant de recruter, d’accompagner et de former les personnes ne répondant plus aux exigences d’un marché du travail devenu très sélectif.

Entreprises sociales fortement ancrées dans les territoires, les structures de l’Insertion par l’Activité Economique (IAE) contribuent au développement économique local tout en assurant un rôle indispensable de vecteur de cohésion sociale et d’outil d’acquisition de compétences.
Politique publique de l’emploi avant tout, l’Insertion par l’Activité Economique est devenue une interface efficiente entre l’économique et le social, ou plus précisément entre des logiques temporelles (les marchés à conquérir et à rentabiliser) et des logiques spatiales (les territoires à vivre ensemble).

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Youssoupha, activiste sans peur et sans reproche de la métaphore

— Entretien réalisé par 
Fara C. —

youssoupha_ngrtdDans son excellent album NGRTD, le rappeur français pose la question de la négritude et interroge le système dominant. 
Sans compromis, mais avec tendresse pour l’humanité.

Son verbe porte alertement critique du système, ainsi qu’autodérision, tendresse, respect. Youssoupha s’est forgé un style original. Il raille Éric Zemmour sans s’appesantir, fustige les paradis fiscaux, célèbre Nina Simone, Malcolm X… Avec un sens acéré de la formule, de la punchline. Dans son CD NGRTD, qui témoigne magnifiquement de son ouverture musicale, le rappeur inspiré évoque ce pourquoi, enfant, il a probablement été moqué : « J’ai mis un cheveu sur la langue de Molière », scande-t-il, sans complexe. Rencontre avec un artiste singulier, affranchi des codes et modes, irradiant une profonde humanité.

Pourquoi avoir appelé votre dernier album « NGRTD » ?

YOUSSOUPHA J’ai dû remplacer le titre d’origine, « Négritude », par « NGRTD », après avoir reçu la lettre d’un avocat m’informant que je n’avais pas le droit d’utiliser le terme négritude. Un businessman, qui n’a vraisemblablement rien à voir avec Aimé Césaire et ses compagnons de lutte, a détourné ce vocable historique en en déposant la marque.

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Un paysan adepte du Poub’Art

— Par Max Pierre-Fanfan, Journaliste/Réalisateur, Ecrivain
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Arthur Vanabelle, adepte du « Poub’art », nous quittait, le mardi 2 septembre 2014, à l’âge de 91 ans …C’était un paysan qui faisait du beurre et des canons…Quand il n’ était pas au champ ou à l’étable, il fabriquait du matériel de guerre.
Sa ferme sise à Steenwerck (arrondissement de Dunkerque) faisait figure de salon d’armement terrestre et aéroterrestre, mais en pleine campagne…
L’histoire de ce fabriquant d’armes commence il y plus de trente ans, quand il décide de remplacer sa girouette de service, inopérante face aux grands vents qui balayent les pays du nord, par un petit avion. Cet appareil servira plus tard de reconnaissance à une petite escadrille d’une trentaine d’avions de type mirage et jaguar de 1m à 1,50 m de long. Ces derniers seront suivis d’une autre vague plus imposante de bombardiers et d’hélicoptères.
Le survol de ses bâtiments par ce groupe d’aéronefs sera le point de départ d’une véritable mise en scène inspirée des meilleurs stratèges militaires. Comme pour se protéger d’un hypothétique bombardement, il installera une batterie de six canons ainsi qu’une fusée pointés vers les « zincs »…Le tout, sur la surveillance d’un radar vigilant.

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Erika : des dizaines de morts à la Dominique

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Après avoir fait plusieurs dizaines de morts sur la petite île de la Dominique et provoqué dans la nuit de vendredi des dégâts important à Haïti avec des inondations dans deux communes, la tempête Erika se dirige vers Cuba.
Les pluies ont provoqué des inondations et des torrents de boue meurtriers à la Dominique, où « au moins 20 concitoyens sont morts et certains sont portés disparus », a annoncé vendredi soir, après avoir constaté l’étendue des dégâts, le Premier ministre Roosevelt Skerrit. Il craint que les dégâts puissent renvoyé le processus de développement du pays « d’une vingtaine d’années en arrière ». Des infrastructures clés ont été touchées, et « des centaines de maisons de tout le pays ont été détruites ou sont devenues trop instables pour être occupées ».

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Le conservatisme du théâtre public freine l’émergence de nouveaux talents

—Par Thibaud Croisy, metteur en scène —
theatre_en_dangerLa programmation du Théâtre de l’Odéon pour la saison 2015-2016 fait la part belle aux « poids lourds » de la scène européenne.
À plusieurs reprises, je me suis exprimé sur la nécessité de mettre en œuvre des politiques culturelles qui soutiennent et promeuvent durablement les jeunes générations d’artistes (« Non au cumul des mandats ! », Le Monde ,18 juillet, 2013). Ces derniers mois, la situation a bien évolué à l’échelle nationale, notamment grâce au renouvellement de nombreux postes de direction, mais des efforts méritent encore d’être accomplis. En effet, à l’heure où les théâtres dévoilent leur programmation pour la saison prochaine, plusieurs d’entre eux font preuve d’assez peu d’ouverture. Il suffit, par exemple, de lire la brochure du Théâtre de l’Odéon pour constater qu’elle ne rassemble que des « poids lourds » de la scène européenne : Angélica Liddell, Romeo Castellucci, Joël Pommerat, Thomas Ostermeier, Krzysztof Warlikowksi, Luc Bondy.
Sur les neuf metteurs en scène invités,  y ont déjà présenté au moins une pièce ces dernières années, à l’exception de Séverine Chavrier, seule primo-accédante et unique metteuse en scène française de la saison.

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L’histoire complète de Monsanto, « La société la plus maléfique au monde »

monsantoDe toutes les méga-sociétés folles furieuses, Monsanto a largement surpassé ses rivales, remportant le titre glorieux de la « société la plus maléfique sur Terre » !

Non contente de siéger simplement sur son trône de mort au sommet d’une montagne de cadavres, elle continue de mettre au point de nouveaux moyens scientifiquement innovateurs pour nuire à la planète et à ses habitants.

Comme pour les vrais champions du mal, elles ne s’arrêteront pas avant…eh bien, qu’on les arrête ! Mais qu’est Monsanto et comment est-elle devenue si incroyablement maléfique ? Je pense que la meilleure manière de démarrer ce périple est de retourner vers les profonds et glauques égouts de son sinistre passé, alors munissez-vous d’un en-cas et de boissons sans OGM et allons-y.

1901 : La société est fondée par John Francis Queeny, membre des Chevaliers de Malte, avec derrière lui 30 ans d’expérience dans l’industrie pharmaceutique ; il épouse Olga Mendez Monsanto, dont le nom deviendra celui de la société,Monsanto Chemical Works. La société produit au début de la saccharine de synthèse, qui est vendue à Coca-Cola comme édulcorant artificiel.

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Un parc Disneyland d’horreur parodié par l’artiste Banksy

bansky_disneyL’artiste Banksy ouvre à partir de samedi en Angleterre sa nouvelle exposition, « Dismaland », une parodie lugubre et subversive des parcs d’attractions. On y voit notamment la réplique brûlée du château de Disneyland ou encore une sculpture représentant des migrants s’entassant dans des bateaux.
 Bienvenue à Dismaland, parodie subversive des parcs d’attractions crée par l’artiste mondialement connu Banksy. Cette exposition lugubre (« dismal » en anglais) ouvre samedi dans l’enceinte d’une ancienne piscine de plein air de Weston-super-Mare, une station balnéaire proche de Bristol, dans l’ouest de l’Angleterre.
 Réplique brûlée du château de Disneyland, Cendrillon morte dans un accident de carrosse, ancien camion de la police utilisé en Irlande du Nord transformé en toboggan pour enfants… Voici quelques-unes des « attractions » de Dismaland.
« Ce n’est pas un coup contre Disney »
 L’exposition réunit des oeuvres de Banksy et d’une cinquantaine d’artistes. « Ce n’est pas un coup contre Disney », a assuré Banksy lors d’une visite en avant-première et en petit comité jeudi. « C’est un parc thématique dont le thème principal est que les parcs thématiques devraient traiter de thèmes plus sérieux ».

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Toni Morrison, le retour de la Prix Nobel de littérature

— Par Laëtitia Favro —toni_morrison_delivrances
La Prix Nobel de littérature 1993 revient, à 84 ans, avec Délivrances qui raconte l’histoire d’une fille rejetée par sa mère à cause de la noirceur de sa peau.
S’ils dépeignent la communauté noire américaine des prémices du XXe siècle à nos jours, les romans de Toni Morrison ne se répètent jamais. Auréolée d’un Pulitzer, du prix Nobel de littérature en 1993 et, plus récemment, de la médaille présidentielle de la Liberté décernée par Barack Obama, la papesse de la littérature afro-américaine traite pour la première fois dans Délivrances de l’Amérique d’aujourd’hui et surprend encore, à 84 ans, par le mordant de sa prose et la vigueur de ses idées.
Cette peau noire, si sombre qu’elle en paraît bleutée, Lula Ann Bridewell l’a d’abord vécue comme une malédiction, abandonnée à la naissance par son père, rejetée par sa mère, Sweetness, de carnation plus claire. Devenue adulte, celle qui se fait désormais appeler « Bride » est une femme d’affaires courtisée : à la tête d’une entreprise de cosmétiques florissante, elle collectionne les conquêtes, roule en Jaguar et ne s’habille plus que de blanc pour accroître le magnétisme de sa beauté hors du commun.

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Denis Lachaud, la révolution en 2037

— Par Sophie Joubert —

denis_lachaud_ca_iraCe roman d’anticipation explore les nouvelles formes de contestation, 
entre intime et collectif.

Ah ! ça ira… de Denis Lachaud. Actes Sud. 432 pages, 21,80 euros. Ah ! ça ira… commence comme un épisode de la série américaine 24 Heures chrono. Rapide et efficace. Un groupuscule dont les membres se nomment Robespierre, Marat et Saint-Just enlève le président (fictif) de la République française. Leur objectif : « rendre sa dignité au peuple ». Déshabillé, séquestré, l’homme est jugé devant un tribunal révolutionnaire et reconnu coupable. Il est retrouvé mort dans un coffre de voiture. L’assassinat a eu lieu hors champ. Comme les hommes de 1793, les membres de ­Ventôse veulent, en coupant la tête 
de l’État, fonder « la possibilité d’une autre histoire ». Mais l’opération est un échec. Le groupe est mis en sommeil et Antoine, alias Saint-Just, arrêté par la DGSI et emprisonné. Fin du suspense et de l’acte I. Avant le basculement dans l’anticipation.

Le livre fait écho à un environnement multipolaire et aux communications rapides

À travers le destin de quelques personnages, Denis ­Lachaud a voulu embrasser tous les mouvements d’émancipation, de la Révolution française aux printemps arabes en passant par la Résistance et les mobilisations citoyennes de par le monde.

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L’Université d’été européenne de la mousson d’été

mousson_d_eteL’Université d’été fondée par Michel Didym est un dispositif pédagogique spécifiquement greffé sur La mousson d’été qui est animée par cinq artistes. Sous forme d’ateliers matinaux, cette formation/partage offre à 70 personnes, venues de toute l’Europe, la possibilité d’une formation in situ, de se trouver dans ce carrefour de l’écriture théâtrale et d’en devenir acteur. Dans un espace convivial, elle favorise les échanges, les rencontres, les découvertes. Elle donne l’occasion à des étudiants, des enseignants, des artistes et des professionnels du secteur culturel français et européen de se former aux spécificités de l’écriture théâtrale. Elle permet de rencontrer les artistes qui font la création d’aujourd’hui.
du 21 au 27 août de 9h30 à 12h30
direction pédagogique Jean-Pierre Ryngaert
assisté de Aziyadé Baudouin-Talec
ateliers animés par Joseph Danan, Nathalie Fillion, Pascale Henry, Rebekka Kricheldorf et Jean-Pierre Ryngaert

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Mousson d’été. La force de frappe de la parole

— Par Marina Da Silva —

Nord-Sud. Richesse et pauvreté. Individu-société. Intime et publique. Des écritures plurielles, orage et arc-en-ciel, composent une Mousson d’été passionnante et prometteuse.

C’est Michel Didym qui fait l’ouverture de cette vingt-et-unième édition avec = (presque égal à) de Jonas Hassen Khemiri, traduit du suédois par Marianne Ségol-Samoy.

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Florine Démosthène| Get Azzmatized ! Laissez-vous surprendre !

florine_demostheneExposition individuelle

28 aout – 4 octobre

Case à Léo, Habitation Clément

9h-18h, sans interruption

Soirée-rencontre 26 aout à 19h00

En compagnie de l’artiste et Dominique Brebion membre de l’Aica Caraïbe du Sud

Dimanche-découverte 13 septembre à 10h
Animé par Dominique Brebion membre de l’Aica Caraïbe du Sud

Florine Demosthene s’est fait connaître à travers des expositions collectives et individuelles organisées aux États- Unis, dans la Caraïbe, au Royaume- Uni, en Slovaquie, en Allemagne et en Afrique. Elle vit actuellement entre le Ghana et New-York.

Son travail questionne le corps féminin et en particulier celui de la femme noire  » J’ai été intriguée par l’image du corps de la femme noire dans la culture visuelle contemporaine et sidérée par la façon dont sa représentation physique est censée dicter un certain nombre d’idéaux et de comportements.  »

Avec Get Azzmatized ! elle nous invite dans un univers inspiré par une série de spectacles de rue, où elle se transforme en une super-héroïne voluptueuse, Azzmama.

azzmatize [azz.muh.tahyz],verb, azz.ma.tized, azz.ma.tizing

Verbe (utilisé par rapport à un objet)

1. influencer, contrôler ou diriger entièrement par le charme fessier ou la domination fessière.

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Connaître les propriétaires d’esclaves

gwada_proproi_esclavesLe conseil départemental de la Guadeloupe/direction des Archives départementales et la société d’histoire de la Guadeloupe

Ont le plaisir de vous convier à la conférence

Connaître les propriétaires d’esclaves en Guadeloupe à travers les archives notariales

Présentée par Frédéric REGENT

Maître de conférences d’histoire à l’université de Paris 1 Panthéon–Sorbonne

Le jeudi 27 août 2015 à 18h30

Aux Archives départementales

Rue des Archives, Bisdary (Gourbeyre)

Contacts : tél. 05 90 81 13 02 ; courriel : archives@cg971.fr

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Décès de Doudou Ndiaye Rose, le « trésor humain » du Sénégal

— Par Fabrice Savel avec AFP —

doudou_ndiaye_roseLe Sénégal a perdu mercredi 20 août un de ses plus grands ambassadeurs culturels à travers le monde, son maître-tambour Doudou Ndiaye Rose, décédé à 85 ans et qui était classé par l’Unesco « trésor humain vivant ».

« Monument », « légende », « percussionniste hors pair », « magicien des tambours »: à l’annonce du décès de Doudou Ndiaye Rose, plusieurs télévisions sénégalaises ont bouleversé mercredi après-midi leurs programmes pour lui consacrer des hommages, diffusant des images de récentes manifestations pour son 85e anniversaire. « Nous avons perdu notre père, notre ami, un grand homme, Doudou Ndiaye Rose », a déclaré à l’AFP un de ses neveux, le chanteur Doudou Ndiaye Mbengue. « Il a eu un malaise mercredi matin, il a été transporté à l’Hôpital Le Dantec », à Dakar, où il s’est éteint, a expliqué à l’AFP Aboubacar Demba Cissokho, de l’Association de la presse culturelle du Sénégal, proche de sa famille. Doudou Ndiaye Rose était apparu bien portant mardi aux obsèques d’un autre percussionniste sénégalais, Vieux Sing Faye.

Doudou Ndiaye Rose a marqué le Sénégal de son empreinte et a partagé la scène avec de nombreux artistes dont Miles Davis, les Rolling Stones, des percussionnistes au Japon… Son nom est associé aux défilés civils marquant la fête de l’Indépendance du Sénégal – célébrée chaque 4 avril – durant lesquels des majorettes marquent le rythme au son de ses percussions.

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