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Hugh Coltman et la note bleue

— Par Victor Hache —

hugh_coltmanLe chanteur britannique sort un bel album de reprises jazz, en hommage à Nat King Cole.

Revisiter l’univers de Nat King Cole. L’exercice pouvait paraître périlleux tant nous gardons en nous la voix de soie et les mille nuances de blues du légendaire crooner, pianiste américain. Hugh Coltman, qui jusqu’ici nous avait habitués à un élégant registre pop-folk, n’a pas à hésité à se lancer dans l’aventure et sort aujourd’hui Shadows, Songs of Nat King Cole (Sony-Okeh). Un album de reprises des plus belles chansons du musicien, dont on célèbre cette année les 50 ans de la disparition. Hugh Coltman lui rend un superbe hommage en apportant une touche personnelle et légèrement plus « roots » aux classiques que sont Nature Boy, Mona Lisa, mais aussi à des titres plus rares comme Annabelle ou The Shadows. Ancien leader de The Hoax, avec lequel il flirtait déjà avec la note bleue, le chanteur britannique, qui s’est installé en France, a découvert Nat King Cole enfant, grâce à sa mère qui passait régulièrement ses disques à la maison.

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L’appel contre les murs

— Edouard Glissant – Patrick Chamoiseau —

ayral_kurdi (…) La tentation du mur n’est pas nouvelle. Chaque fois qu’une culture ou qu‘une civilisation n’a pas réussi à penser l’Autre, à se penser avec l’Autre, à penser l’Autre en soi, ces raides préservations de pierres, de fer, de barbelés, ou d’idéologies closes, se sont élevées, effondrées, et nous reviennent encore dans de nouvelles stridences. (…)

(…) La moindre invention, la moindre trouvaille, s’est toujours répandue dans tous les peuples à une vitesse étonnante. De la roue à la culture sédentaire. Le progrès humain ne peut pas se comprendre sans admettre qu’il existe un côté dynamique de l’identité, et qui est celui de la Relation. Là où le côté mur de l’identité renferme, le côté Relation ouvre tout autant, et si, dès l’origine, ce côté s’est ouvert aux différences comme aux opacités, cela n’a jamais été sur des bases humanistes ni d’après le dispositif d’une morale religieuse laïcisée. C’était simplement une affaire de survie : ceux qui duraient le mieux, qui se reproduisaient le mieux, avaient su pratiquer ce contact avec l’Autre : compenser le côté mur par la rencontre du donner-recevoir, s’alimenter sans cesse ainsi : à cet échange où l’on se change sans pour autant se perdre ni se dénaturer.

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Faut-il une nouvelle « nuit du 4 août » ?

— Par José Nosel —
nuit_du_4_aoutLes livres d’histoire racontent que dans la nuit du 4 août 1789, au cours d’une réunion houleuse de l’Assemblée Constituante, la décision a été prise d’abolir les dispositions du système féodal, en vigueur alors, et qui accordait des privilèges, notamment fiscaux, aux seigneurs, aux nobles et au clergé. Cette nuit est connue comme étant la nuit de l’abolition des privilèges. Le retour des privilèges, y compris sous formes de corporatismes, est tel, dans nos sociétés actuelles, que je consacrais deux chroniques à cette question, il y a 4 ans. La seconde s’appuyait directement sur les propos de deux grandes autorités morales de notre époque ; voici ce que j’en disais :
« Quelle belle leçon de courage et d’espérance nous donnent ces deux magnifiques vieillards que sont Stéphane Hessel, 93 ans, et Edgard Morin, 90 ans. L’un, Stéphane Hessel, a écrit un petit ouvrage de 30 pages, « Indignez-vous! » qui, à des millions d’exemplaires, constitue la référence de ces mouvements de masse des « indignés » qui essaiment dans le monde entier en ce moment ; l’autre, Edgard Morin, avec la publication de « la voie, pour l’avenir de l’humanité » , a frappé un grand coup, l’ouvrage vient couronner, en effet, une ?oeuvre

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Entre responsabilité sociétale et dialogue constructif …….. une politique d’insertion concertée !

— Par Jean-Claude Dolmen * —

ursiae_dolmenDepuis plusieurs années, la société française dans son ensemble et la société antillaise en particulier, sont confrontées à une crise importante qui a eu notamment pour effets de creuser les inégalités et générer du chômage et de l’exclusion.

Pour atténuer ces effets, les réseaux de l’Economie Sociale et Solidaire ont développé des actions permettant de recruter, d’accompagner et de former les personnes ne répondant plus aux exigences d’un marché du travail devenu très sélectif.

Entreprises sociales fortement ancrées dans les territoires, les structures de l’Insertion par l’Activité Economique (IAE) contribuent au développement économique local tout en assurant un rôle indispensable de vecteur de cohésion sociale et d’outil d’acquisition de compétences.
Politique publique de l’emploi avant tout, l’Insertion par l’Activité Economique est devenue une interface efficiente entre l’économique et le social, ou plus précisément entre des logiques temporelles (les marchés à conquérir et à rentabiliser) et des logiques spatiales (les territoires à vivre ensemble).

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Youssoupha, activiste sans peur et sans reproche de la métaphore

— Entretien réalisé par 
Fara C. —

youssoupha_ngrtdDans son excellent album NGRTD, le rappeur français pose la question de la négritude et interroge le système dominant. 
Sans compromis, mais avec tendresse pour l’humanité.

Son verbe porte alertement critique du système, ainsi qu’autodérision, tendresse, respect. Youssoupha s’est forgé un style original. Il raille Éric Zemmour sans s’appesantir, fustige les paradis fiscaux, célèbre Nina Simone, Malcolm X… Avec un sens acéré de la formule, de la punchline. Dans son CD NGRTD, qui témoigne magnifiquement de son ouverture musicale, le rappeur inspiré évoque ce pourquoi, enfant, il a probablement été moqué : « J’ai mis un cheveu sur la langue de Molière », scande-t-il, sans complexe. Rencontre avec un artiste singulier, affranchi des codes et modes, irradiant une profonde humanité.

Pourquoi avoir appelé votre dernier album « NGRTD » ?

YOUSSOUPHA J’ai dû remplacer le titre d’origine, « Négritude », par « NGRTD », après avoir reçu la lettre d’un avocat m’informant que je n’avais pas le droit d’utiliser le terme négritude. Un businessman, qui n’a vraisemblablement rien à voir avec Aimé Césaire et ses compagnons de lutte, a détourné ce vocable historique en en déposant la marque.

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Un paysan adepte du Poub’Art

— Par Max Pierre-Fanfan, Journaliste/Réalisateur, Ecrivain
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Arthur Vanabelle, adepte du « Poub’art », nous quittait, le mardi 2 septembre 2014, à l’âge de 91 ans …C’était un paysan qui faisait du beurre et des canons…Quand il n’ était pas au champ ou à l’étable, il fabriquait du matériel de guerre.
Sa ferme sise à Steenwerck (arrondissement de Dunkerque) faisait figure de salon d’armement terrestre et aéroterrestre, mais en pleine campagne…
L’histoire de ce fabriquant d’armes commence il y plus de trente ans, quand il décide de remplacer sa girouette de service, inopérante face aux grands vents qui balayent les pays du nord, par un petit avion. Cet appareil servira plus tard de reconnaissance à une petite escadrille d’une trentaine d’avions de type mirage et jaguar de 1m à 1,50 m de long. Ces derniers seront suivis d’une autre vague plus imposante de bombardiers et d’hélicoptères.
Le survol de ses bâtiments par ce groupe d’aéronefs sera le point de départ d’une véritable mise en scène inspirée des meilleurs stratèges militaires. Comme pour se protéger d’un hypothétique bombardement, il installera une batterie de six canons ainsi qu’une fusée pointés vers les « zincs »…Le tout, sur la surveillance d’un radar vigilant.

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Erika : des dizaines de morts à la Dominique

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Après avoir fait plusieurs dizaines de morts sur la petite île de la Dominique et provoqué dans la nuit de vendredi des dégâts important à Haïti avec des inondations dans deux communes, la tempête Erika se dirige vers Cuba.
Les pluies ont provoqué des inondations et des torrents de boue meurtriers à la Dominique, où « au moins 20 concitoyens sont morts et certains sont portés disparus », a annoncé vendredi soir, après avoir constaté l’étendue des dégâts, le Premier ministre Roosevelt Skerrit. Il craint que les dégâts puissent renvoyé le processus de développement du pays « d’une vingtaine d’années en arrière ». Des infrastructures clés ont été touchées, et « des centaines de maisons de tout le pays ont été détruites ou sont devenues trop instables pour être occupées ».

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Le conservatisme du théâtre public freine l’émergence de nouveaux talents

—Par Thibaud Croisy, metteur en scène —
theatre_en_dangerLa programmation du Théâtre de l’Odéon pour la saison 2015-2016 fait la part belle aux « poids lourds » de la scène européenne.
À plusieurs reprises, je me suis exprimé sur la nécessité de mettre en œuvre des politiques culturelles qui soutiennent et promeuvent durablement les jeunes générations d’artistes (« Non au cumul des mandats ! », Le Monde ,18 juillet, 2013). Ces derniers mois, la situation a bien évolué à l’échelle nationale, notamment grâce au renouvellement de nombreux postes de direction, mais des efforts méritent encore d’être accomplis. En effet, à l’heure où les théâtres dévoilent leur programmation pour la saison prochaine, plusieurs d’entre eux font preuve d’assez peu d’ouverture. Il suffit, par exemple, de lire la brochure du Théâtre de l’Odéon pour constater qu’elle ne rassemble que des « poids lourds » de la scène européenne : Angélica Liddell, Romeo Castellucci, Joël Pommerat, Thomas Ostermeier, Krzysztof Warlikowksi, Luc Bondy.
Sur les neuf metteurs en scène invités,  y ont déjà présenté au moins une pièce ces dernières années, à l’exception de Séverine Chavrier, seule primo-accédante et unique metteuse en scène française de la saison.

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L’histoire complète de Monsanto, « La société la plus maléfique au monde »

monsantoDe toutes les méga-sociétés folles furieuses, Monsanto a largement surpassé ses rivales, remportant le titre glorieux de la « société la plus maléfique sur Terre » !

Non contente de siéger simplement sur son trône de mort au sommet d’une montagne de cadavres, elle continue de mettre au point de nouveaux moyens scientifiquement innovateurs pour nuire à la planète et à ses habitants.

Comme pour les vrais champions du mal, elles ne s’arrêteront pas avant…eh bien, qu’on les arrête ! Mais qu’est Monsanto et comment est-elle devenue si incroyablement maléfique ? Je pense que la meilleure manière de démarrer ce périple est de retourner vers les profonds et glauques égouts de son sinistre passé, alors munissez-vous d’un en-cas et de boissons sans OGM et allons-y.

1901 : La société est fondée par John Francis Queeny, membre des Chevaliers de Malte, avec derrière lui 30 ans d’expérience dans l’industrie pharmaceutique ; il épouse Olga Mendez Monsanto, dont le nom deviendra celui de la société,Monsanto Chemical Works. La société produit au début de la saccharine de synthèse, qui est vendue à Coca-Cola comme édulcorant artificiel.

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Un parc Disneyland d’horreur parodié par l’artiste Banksy

bansky_disneyL’artiste Banksy ouvre à partir de samedi en Angleterre sa nouvelle exposition, « Dismaland », une parodie lugubre et subversive des parcs d’attractions. On y voit notamment la réplique brûlée du château de Disneyland ou encore une sculpture représentant des migrants s’entassant dans des bateaux.
 Bienvenue à Dismaland, parodie subversive des parcs d’attractions crée par l’artiste mondialement connu Banksy. Cette exposition lugubre (« dismal » en anglais) ouvre samedi dans l’enceinte d’une ancienne piscine de plein air de Weston-super-Mare, une station balnéaire proche de Bristol, dans l’ouest de l’Angleterre.
 Réplique brûlée du château de Disneyland, Cendrillon morte dans un accident de carrosse, ancien camion de la police utilisé en Irlande du Nord transformé en toboggan pour enfants… Voici quelques-unes des « attractions » de Dismaland.
« Ce n’est pas un coup contre Disney »
 L’exposition réunit des oeuvres de Banksy et d’une cinquantaine d’artistes. « Ce n’est pas un coup contre Disney », a assuré Banksy lors d’une visite en avant-première et en petit comité jeudi. « C’est un parc thématique dont le thème principal est que les parcs thématiques devraient traiter de thèmes plus sérieux ».

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Toni Morrison, le retour de la Prix Nobel de littérature

— Par Laëtitia Favro —toni_morrison_delivrances
La Prix Nobel de littérature 1993 revient, à 84 ans, avec Délivrances qui raconte l’histoire d’une fille rejetée par sa mère à cause de la noirceur de sa peau.
S’ils dépeignent la communauté noire américaine des prémices du XXe siècle à nos jours, les romans de Toni Morrison ne se répètent jamais. Auréolée d’un Pulitzer, du prix Nobel de littérature en 1993 et, plus récemment, de la médaille présidentielle de la Liberté décernée par Barack Obama, la papesse de la littérature afro-américaine traite pour la première fois dans Délivrances de l’Amérique d’aujourd’hui et surprend encore, à 84 ans, par le mordant de sa prose et la vigueur de ses idées.
Cette peau noire, si sombre qu’elle en paraît bleutée, Lula Ann Bridewell l’a d’abord vécue comme une malédiction, abandonnée à la naissance par son père, rejetée par sa mère, Sweetness, de carnation plus claire. Devenue adulte, celle qui se fait désormais appeler « Bride » est une femme d’affaires courtisée : à la tête d’une entreprise de cosmétiques florissante, elle collectionne les conquêtes, roule en Jaguar et ne s’habille plus que de blanc pour accroître le magnétisme de sa beauté hors du commun.

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Denis Lachaud, la révolution en 2037

— Par Sophie Joubert —

denis_lachaud_ca_iraCe roman d’anticipation explore les nouvelles formes de contestation, 
entre intime et collectif.

Ah ! ça ira… de Denis Lachaud. Actes Sud. 432 pages, 21,80 euros. Ah ! ça ira… commence comme un épisode de la série américaine 24 Heures chrono. Rapide et efficace. Un groupuscule dont les membres se nomment Robespierre, Marat et Saint-Just enlève le président (fictif) de la République française. Leur objectif : « rendre sa dignité au peuple ». Déshabillé, séquestré, l’homme est jugé devant un tribunal révolutionnaire et reconnu coupable. Il est retrouvé mort dans un coffre de voiture. L’assassinat a eu lieu hors champ. Comme les hommes de 1793, les membres de ­Ventôse veulent, en coupant la tête 
de l’État, fonder « la possibilité d’une autre histoire ». Mais l’opération est un échec. Le groupe est mis en sommeil et Antoine, alias Saint-Just, arrêté par la DGSI et emprisonné. Fin du suspense et de l’acte I. Avant le basculement dans l’anticipation.

Le livre fait écho à un environnement multipolaire et aux communications rapides

À travers le destin de quelques personnages, Denis ­Lachaud a voulu embrasser tous les mouvements d’émancipation, de la Révolution française aux printemps arabes en passant par la Résistance et les mobilisations citoyennes de par le monde.

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L’Université d’été européenne de la mousson d’été

mousson_d_eteL’Université d’été fondée par Michel Didym est un dispositif pédagogique spécifiquement greffé sur La mousson d’été qui est animée par cinq artistes. Sous forme d’ateliers matinaux, cette formation/partage offre à 70 personnes, venues de toute l’Europe, la possibilité d’une formation in situ, de se trouver dans ce carrefour de l’écriture théâtrale et d’en devenir acteur. Dans un espace convivial, elle favorise les échanges, les rencontres, les découvertes. Elle donne l’occasion à des étudiants, des enseignants, des artistes et des professionnels du secteur culturel français et européen de se former aux spécificités de l’écriture théâtrale. Elle permet de rencontrer les artistes qui font la création d’aujourd’hui.
du 21 au 27 août de 9h30 à 12h30
direction pédagogique Jean-Pierre Ryngaert
assisté de Aziyadé Baudouin-Talec
ateliers animés par Joseph Danan, Nathalie Fillion, Pascale Henry, Rebekka Kricheldorf et Jean-Pierre Ryngaert

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Mousson d’été. La force de frappe de la parole

— Par Marina Da Silva —

Nord-Sud. Richesse et pauvreté. Individu-société. Intime et publique. Des écritures plurielles, orage et arc-en-ciel, composent une Mousson d’été passionnante et prometteuse.

C’est Michel Didym qui fait l’ouverture de cette vingt-et-unième édition avec = (presque égal à) de Jonas Hassen Khemiri, traduit du suédois par Marianne Ségol-Samoy.

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Florine Démosthène| Get Azzmatized ! Laissez-vous surprendre !

florine_demostheneExposition individuelle

28 aout – 4 octobre

Case à Léo, Habitation Clément

9h-18h, sans interruption

Soirée-rencontre 26 aout à 19h00

En compagnie de l’artiste et Dominique Brebion membre de l’Aica Caraïbe du Sud

Dimanche-découverte 13 septembre à 10h
Animé par Dominique Brebion membre de l’Aica Caraïbe du Sud

Florine Demosthene s’est fait connaître à travers des expositions collectives et individuelles organisées aux États- Unis, dans la Caraïbe, au Royaume- Uni, en Slovaquie, en Allemagne et en Afrique. Elle vit actuellement entre le Ghana et New-York.

Son travail questionne le corps féminin et en particulier celui de la femme noire  » J’ai été intriguée par l’image du corps de la femme noire dans la culture visuelle contemporaine et sidérée par la façon dont sa représentation physique est censée dicter un certain nombre d’idéaux et de comportements.  »

Avec Get Azzmatized ! elle nous invite dans un univers inspiré par une série de spectacles de rue, où elle se transforme en une super-héroïne voluptueuse, Azzmama.

azzmatize [azz.muh.tahyz],verb, azz.ma.tized, azz.ma.tizing

Verbe (utilisé par rapport à un objet)

1. influencer, contrôler ou diriger entièrement par le charme fessier ou la domination fessière.

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Connaître les propriétaires d’esclaves

gwada_proproi_esclavesLe conseil départemental de la Guadeloupe/direction des Archives départementales et la société d’histoire de la Guadeloupe

Ont le plaisir de vous convier à la conférence

Connaître les propriétaires d’esclaves en Guadeloupe à travers les archives notariales

Présentée par Frédéric REGENT

Maître de conférences d’histoire à l’université de Paris 1 Panthéon–Sorbonne

Le jeudi 27 août 2015 à 18h30

Aux Archives départementales

Rue des Archives, Bisdary (Gourbeyre)

Contacts : tél. 05 90 81 13 02 ; courriel : archives@cg971.fr

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Décès de Doudou Ndiaye Rose, le « trésor humain » du Sénégal

— Par Fabrice Savel avec AFP —

doudou_ndiaye_roseLe Sénégal a perdu mercredi 20 août un de ses plus grands ambassadeurs culturels à travers le monde, son maître-tambour Doudou Ndiaye Rose, décédé à 85 ans et qui était classé par l’Unesco « trésor humain vivant ».

« Monument », « légende », « percussionniste hors pair », « magicien des tambours »: à l’annonce du décès de Doudou Ndiaye Rose, plusieurs télévisions sénégalaises ont bouleversé mercredi après-midi leurs programmes pour lui consacrer des hommages, diffusant des images de récentes manifestations pour son 85e anniversaire. « Nous avons perdu notre père, notre ami, un grand homme, Doudou Ndiaye Rose », a déclaré à l’AFP un de ses neveux, le chanteur Doudou Ndiaye Mbengue. « Il a eu un malaise mercredi matin, il a été transporté à l’Hôpital Le Dantec », à Dakar, où il s’est éteint, a expliqué à l’AFP Aboubacar Demba Cissokho, de l’Association de la presse culturelle du Sénégal, proche de sa famille. Doudou Ndiaye Rose était apparu bien portant mardi aux obsèques d’un autre percussionniste sénégalais, Vieux Sing Faye.

Doudou Ndiaye Rose a marqué le Sénégal de son empreinte et a partagé la scène avec de nombreux artistes dont Miles Davis, les Rolling Stones, des percussionnistes au Japon… Son nom est associé aux défilés civils marquant la fête de l’Indépendance du Sénégal – célébrée chaque 4 avril – durant lesquels des majorettes marquent le rythme au son de ses percussions.

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Michel Corvin. Mort d’un encyclopédiste du théâtre

— Par Sophie Joubert —

dic_theatre_corvinL’universitaire et essayiste, spécialiste du théâtre du XXe siècle, est décédé le 20 août à 85 ans.

Volontiers provocateur et farouchement indépendant, Michel Corvin était, à 85 ans, un immense lecteur, un défricheur curieux des écritures contemporaines, un spectateur assidu et attentif aux formes nouvelles. Avec gourmandise, il préférait parler de jeunes auteurs presque inconnus plutôt que des Surréalistes dont il était pourtant un grand connaisseur. « Il avait du goût pour ce qu’il ne connaissait pas encore, il était plutôt du côté des voyous que de l’orthodoxie » analyse Olivier Neveux, professeur d’histoire et d’esthétique du théâtre à l’université Lumière Lyon-2 et rédacteur en chef de la revue Théâtre/Public.

Né le 10 septembre 1930, Michel Corvin a fait sa thèse de doctorat sur les avant-gardes théâtrales de l’entre deux-guerres. Avec son collègue et ami Bernard Dort, dès les années soixante, il renouvelle l’étude du théâtre en luttant contre la suprématie du texte. Au sein de l’Université, il fait figure de frondeur en s’intéressant à des personnalités marginales, écrit sur Artaud, Kleist, le mouvement Dada, mais aussi sur Feydeau et le théâtre de Boulevard.

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L’histoire d’un théâtre de l’utopie : le Théâtre du Peuple de Bussang

theatre_du_peupleLe Théâtre du Peuple de Bussang est né en 1895 d’une utopie humaniste et artistique : créer dans les montagnes vosgiennes une fête dramatique destinée à l’ensemble du peuple, en régénérant l’art de son temps. Depuis cent vingt ans, ce théâtre atypique dans le paysage culturel français maintient vivant l’idéal de son fondateur, Maurice Pottecher, résumé par la devise “Par l’art, pour l’humanité” inscrite au fronton de la scène. Dans cette bâtisse de bois classée Monument historique et dont le fond de scène s’ouvre sur la nature, est proposée chaque été, à l’occasion d’un rituel festif, populaire et familial, une programmation dramatique croisant créations et oeuvres de répertoire et mêlant professionnels et amateurs. Malgré les guerres, les évolutions sociétales, les changements dans le fonctionnement, l’organisation et la direction du lieu, ce projet a résisté au passage du temps, en se réinventant sans cesse, mais sans perdre son “esprit” originel. Dans l’Humanité => En s’appuyant sur des centaines d’entretiens, les deux auteurs, spécialistes en études théâtrales racontent l’aventure 
de Bussang depuis sa fondation en 1895. Le Théâtre du Peuple 
de Bussang. 
Cent vingt ans d’histoire, de Bénédicte Boisson 
et Marion Denizot.

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« Nous voulons dire aux politiques qu’ils sont perdus, out, morts »

— Par Vincent Lenoir —
theatre_de_luniteINTERVIEW – Le « parlement éphémère » sera l’une des attractions du festival de théâtre de rues qui s’ouvre mercredi à Aurillac (Cantal). Mêlant discours, chants, poésie et politique, l’objectif de la troupe du Théâtre de l’Unité est de rédiger plusieurs lois qu’ils soumettront ensuite aux politiques en vue de 2017. Hervée de Lafond, cofondatrice de la troupe, explique au JDD.fr les ambitions de son spectacle.
Quel est le principe de votre « parlement éphémère »?
L’objectif est de donner la parole aux gens. Quand je regarde le Parlement, je ne vois que des cadres blancs de 60 ans. On veut tout simplement donner le pouvoir au peuple, refaire émerger la démocratie. Les gens pourront en discuter et nous ratifierons des textes que nous enverrons ensuite aux candidats à l’élection présidentielle de 2017. Le public pourra lui-même écrire et proposer ses lois grâce aux petits cartons que nous distribuerons au début du spectacle.
En quoi le « parlement éphémère » est également une œuvre de théâtre qui a sa place au festival d’Aurillac?
Nous avons préparé plusieurs éléments de mise en scène comme des discours de Victor Hugo, de Jean Jaurès, d’Edgar Morin ou de « Pepe » Mujica, l’ex-président de l’Uruguay.

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« Les Désenfantées » de Nathalie M’Dela-Mounier

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En collaboration avec Aminata Dramane Traoré

Alors que de jeunes migrants tentent en vain de gagner l’Europe depuis une plage africaine, deux femmes guettent les appels téléphoniques de leurs enfants respectifs séduits par un ailleurs qu’elles n’imaginaient pas. Amadou a en tête de rejoindre les djihadistes au nord du Mali ; Alice a pris la route de la Syrie où ils recrutent également.

Du déni à la colère, au-delà des efforts que font ces mères – qui n’ont apparemment rien en commun – pour que leurs enfants reviennent et pour comprendre les causes de leur départ, elles mesurent ce qui les rapproche toutes les deux. Non dénuées d’humour, repoussant déterminisme et fatalisme, elles nous font aussi percevoir comment ce qui se passe à un endroit de la terre peut affecter l’autre partie.

En donnant la parole aux mères et en interrogeant le système sous un angle inhabituel, cette pièce nous invite à réaliser notre communauté de destin. Elle souligne la nécessité de remonter à la source des événements qui tissent puis déchirent les vies de femmes et d’hommes refusant de n’être que les jouets cassés d’un monde chaotique.

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Que de vies brisées ! Que de tueries !

— Par Aminata Dramane Traoré —

aminata_dramana_traoreVictime des convulsions du monde globalisé dans l’injustice et l’arrogance, le Mali compte et pleure ses morts. Il partage également la douleur des familles des autres victimes.

Nous sommes ému(e)s par la détermination de nos soldats (humiliés il n’y a pas si longtemps) à assumer leur part de responsabilité face à un ennemi sans visage. Nous saluons la volonté du gouvernement de les soutenir dans cette guerre dont notre pays se serait bien passé tant nous avons à faire dans bien d’autres domaines. Comment en finir ?

Les armes, le renseignement et les lois anti-terroristes ne suffisent pas. Au-delà du politique et du militaire, quelles alternatives citoyennes pertinentes à envisager dans les meilleurs délais ?

Le Mali doit, comme jamais auparavant, pouvoir compter sur une société civile avisée et organisée dont des chercheurs, des enseignants et des intellectuels engagés pour diagnostiquer le mal à la racine et explorer des réponses qui ne l’aggravent pas. Elles sont éminemment économiques et exigent un changement de paradigme de développement. Pour des jeunes en âge de travailler le chômage chronique relève de la violence.

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Le manifeste des mères sociales

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Émergence, autonomisation des femmes et panafricanisme : faux et vrais défis
« L’impérialisme, c’est cette volonté de domination qui fait qu’on ne croit valable d’autre civilisation que la sienne, d’autre régime politique et économique que le sien, c’est la mise en marche du processus de leur imposition à d’autres pays par la corruption, la subversion et la guerre. » (Modibo Keita)
« …pour gagner un combat qui est commun à la femme et à l’homme, il importe de connaitre tous les contours de la question féminine tant à l’échelle nationale qu’universelle et de comprendre comment, aujourd’hui, le combat de la femme, burkinabé rejoint le combat universel de toutes les femmes, et au-delà, le combat pour la réhabilitation totale de notre continent ». (Thomas Sankara)

Le temps des femmes? Pour quel avenir ?
« A quand l’Afrique ? » est l’incontournable question de feu Joseph Ki Zerbo qui vient à l’esprit lorsqu’à bout de souffle le système capitaliste, qui puise dans nos richesses, de l’esclavage à ce jour, va toujours plus loin dans le mépris, l’humiliation et le racisme?

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USA : Décès de Julian Bond, figure des droits civiques

julian_bondJulian Bond, l’une des grandes figures de la lutte des Noirs américains pour l’obtention de l’égalité des droits civiques, est décédé hier, à l’âge de 75 ans.
Julian Bond est décédé après une brève maladie à Fort Walton Beach, en Floride, a précisé le Southern Poverty Law Center. « Le pays a perdu l’une de ses voix les plus passionnées et les plus éloquentes pour la cause de la Justice », souligne l’organisation, que Julian Bond a présidée de 1971 à 1979 et dont il est l’un des fondateurs. « Il a défendu non seulement les Afro-américains, mais tous les groupes, et toute personne soumise à l’oppression et à la discrimination », a souligné le centre.
Julian Bond a aussi été l’un des co-fondateurs du Student Nonviolent Coordinating Committee (SNCC), l’un des plus importants mouvements de lutte pour que les Noirs américains puissent obtenir les mêmes droits civiques que les Blancs. Fondé en 1960, le SNCC a notamment permis d’organiser des manifestations dans les Etats du sud des Etats-Unis, où la ségrégation était encore totale.
Membre de la Chambre des représentants, professeur d’université, Julian Bond a longtemps présidé la plus importante association de défense des droits des Afro-américains, la NAACP (National Association for the Advancement of Colored People).

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« Aux Etats-Unis, le renouveau du Black Power »

black_power-1Charlotte Recoquillon est chercheuse à l’Institut français de géopolitique. Elle analyse dans une tribune au « Monde », la métamorphose de la contestation noire, et la réincarnation du « Black Power » en cinquante ans.
Le 10 août, au lendemain d’un rassemblement tenu un an après la mort de Michael Brown qui a tourné à l’affrontement, l’état d’urgence a été déclaré à Ferguson, dans le Missouri. C’est dans ce climat que nous commémorons le cinquantième anniversaire des émeutes raciales de Watts. Dans ce quartier de Los Angeles, tout débute le 11 août 1965, lorsque Marquette Frye, un jeune homme noir, est contrôlé pour conduite en état d’ivresse. Son frère, qui était à bord de la voiture, part prévenir leur mère. Après l’arrivée de cette dernière sur la scène, la tension monte rapidement. Des voisins et badauds assistent à l’altercation. Lorsque les trois membres de la famille sont finalement arrêtés, le quartier s’embrase. Mais la brutalité policière n’est que l’étincelle. Les causes profondes sont à chercher dans la violence de la misère, de la ségrégation, du racisme et dans la médiocrité du système éducatif ou du logement…
Cette année aussi, les Etats-Unis ont connu des violences urbaines, notamment à Ferguson, puis à Baltimore, où des émeutes ont divisé la ville pendant deux semaines en avril, après la mort de Freddie Gray.

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L’inquiétant conseil Régional de Martinique

— Par Lisa David —
conseil_regional_logo-2Les réactions de la majorité PPM au conseil Régional, après la mise en examen pour « recel d’abus de biens sociaux et banqueroute » de Catherine Conconne, 1ère vice présidente et chef d’entreprise mise en cause dans une affaire de banqueroute, démontre une fois de plus, l’absence de morale politique de ceux qui gèrent cette institution. Ainsi une élue qui a déjà eu à répondre devant la justice du non paiement de plus de 300 000 € de loyers pour son commerce, qui vient d’être mise en examen pour recel d’abus sociaux et banqueroute, serait apte à gérer des fonds publics. C’est ce que tente de nous démontrer scandaleusement le député et président du Conseil Régional, en refusant la démission de l’intéressée.

Les Martiniquais ont de quoi s’inquiéter sérieusement parce que Catherine Conconne a déjà démontré ses compétences en gestion. Elle a laissé les loyers impayés de son commerce dépasser les 300 000 euros, jusqu’a ce que le Tribunal de Grande Instance de Fort-de-France la condamne en référé en mars 2014, à payer 328 324,92€ à la Société « Perrinon Invest », pour la location de son magasin situé au centre commercial Cour Perrinon, à Fort-de-France, juste en face de la mairie où elle est adjointe au maire.

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