M' A

Tragédie au large d’Haïti : un bateau de migrants prend feu, faisant 40 Morts

Un drame a frappé Haïti le 17 juillet, lorsqu’un bateau de migrants a pris feu au large des côtes, causant la mort d’au moins 40 personnes et blessant plusieurs autres. Selon l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), l’incident met en lumière la crise profonde qui secoue ce pays des Caraïbes, gangrené par les violences des gangs et une instabilité chronique.

Le bateau, transportant plus de 80 personnes, avait quitté Labadie, dans le nord d’Haïti, en direction des îles Turques-et-Caïques, un archipel situé à 250 kilomètres. L’incendie s’est déclenché lorsqu’un passager a allumé une bougie pour une cérémonie vaudoue, provoquant une explosion en présence d’essence à bord. Les rites vaudous, souvent pratiqués par les migrants pour protéger leur traversée, se sont révélés fatals cette fois-ci.

Les gardes-côtes haïtiens ont secouru 41 migrants, désormais pris en charge par l’OIM. Onze blessés, dont sept dans un état grave, ont été transportés à l’hôpital. Arold Jean, porte-parole de la police haïtienne du département Nord, a confirmé que les recherches se poursuivent pour retrouver d’autres survivants et qu’une enquête a été ouverte pour démanteler les réseaux organisant ces voyages clandestins.

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La Guadeloupe à la dérive entre abandon de l’État et déliquescence de la gestion des élus locaux, alors à qui la faute ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La Guadeloupe, est en passe de traverser une période de crise sans précédent. L’île, autrefois ancienne colonie perçue comme un laboratoire de développement social relatif depuis la départementalisation, se heurte aujourd’hui à des difficultés économiques, sociales, sociétale, et sécuritaires majeures. Cette situation alarmante pose la question cruciale de la capacité de l’État français et des élus locaux à gérer le territoire de manière efficace, en particulier dans le contexte de discussions sur une possible autonomie accrue. Les défis sont nombreux et de taille, menaçant le tissu socio-économique de l’île et soulevant des inquiétudes légitimes quant à son avenir.

La crise économique actuelle avec la spirale inflationniste en Guadeloupe est le résultat direct de plusieurs facteurs, principalement la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine. La période de la pandémie a vu les entreprises locales accumuler des dettes importantes, notamment à travers le Prêt Garanti par l’État (PGE). Alors que l’heure du remboursement est déjà arrivée, beaucoup d’entreprises se trouvent dans l’incapacité de rembourser ces prêts, menaçant ainsi leur survie et par extension, l’économie locale.La

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Woulo pou : Le Front International de Libération des Dernières Colonies Françaises

Les 17 et 18 juillet 2024, les représentants des organisations politiques patriotiques des dernières colonies françaises, de Bonaire et Sint Maarten colonies néerlandaises se sont réunis à Bakou, Capitale de l’Azerbaïdjan pour y tenir leur premier congrès international à l’initiative de l’Union Populaire Pour la Libération de la Guadeloupe (UPLG) soutenu par l’ONG le Groupe d’initiative de Bakou.
La délégation guadeloupéenne à ce congrès était composée notamment de :
– L’UPLG : Jean-BICEP, Ali Méril et Lydie Florentiny-Bourgarel
– FKNG : Luc Reinette
– MIR-Guadeloupe : José Bwakanpèch
– CIPN : Jacqueline Desfontaines
Le Parti Communiste Guadeloupéen a adressé un courrier pour indiquer qu’elle partageait les objectifs du congrès mais en raison d’impératifs en Guadeloupe, il ne pouvait pas être à Bakou.

À l’issue des travaux, une déclaration finale a été adoptée par les organisations soussignées par laquelle :
Les organisations politiques décident d’acter la création d’un Front International de Libération des Dernieres Colonies Francaises jugeant qu’il y a urgence d’avoir une structure internationale pour relever les defis actuels auxquels nous devons faire face.’’

Les organisations signataires de la déclaration finale :

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« Manuela et le boxeur »: un vrai théâtre populaire!

— Par M’A —

C’est dans la rue qui porte son nom, dans le centre culturel qui porte son nom, que l’avant-première de la toute première pièce de théâtre évoquant sa vie a été jouée et saluée par un tonnerre d’applaudissements grandement mérités.

J. José Alpha s’est livré à un long travail d’enquête, multipliant les entretiens avec les proches, relisant les articles de presse locale, française et étrangère, exhumant les archives de la Bibliothèque Schoelcher et les documents de la Fédération Française de Boxe (BoxTime) pour nous proposer « Manuella et le boxeur », « Drame d’inspiration tragique » à propos de la vie de François Pavilla. Un travail d’historien et de sociologue qui restitue avec justesse le climat et les contradictions sociétales dans lesquelles s’est construite la phénoménale carrière du boxeur martiniquais. Arrivé en métropole dans les années 1950, il fait partie de cette génération de migrants venus d’outre-mer à qui l’État, préfigurant le BUMIDOM, promettait opportunité et vie meilleure. Cependant, ils ont souvent dû lutter contre l’exil et la misère, l’ostracisme et le racisme. François Pavilla, grâce à la boxe, parvient à se sortir de la pauvreté, incarnant l’espoir et la détermination de ceux qui ont cru en un avenir meilleur.

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La stratégie politique et économique inachevée de l’agenda caché d’Emmanuel Macron

 — Par Jean- Marie Nol, économiste —
Depuis son arrivée à l’Élysée en 2017, Emmanuel Macron a constamment cherché à réinventer le paysage politique français et à mettre au pas les « gaulois réfractaires « .
Sa stratégie est souvent perçue comme une tentative de fragmentation des oppositions, un mouvement visant à déstabiliser ses adversaires et à renforcer sa propre position.
Depuis le coup de théâtre du 9 juin au soir, beaucoup de personnes s’interrogent. Pourquoi Emmanuel Macron a-t-il dissous l’Assemblée nationale, prenant ainsi le risque de donner les clés du pouvoir à l’extrême droite voire maintenant à la gauche du nouveau Front Populaire, alors même qu’il pouvait encore continuer à gouverner efficacement avec une majorité relative de 250 députés ?
Dernier recours pour élargir la majorité présidentielle à l’Assemblée, pari perdu d’avance ou coup de poker pour 2027… Besoin de « clarification »… « Bordélisation » de l’hémicycle, impossibilité de gouverner et de mettre en œuvre des réformes de rupture avec une majorité relative, manque de confiance des Français dans la majorité présidentielle… Mais en définitive ne serait ce pas un coup de poker risqué avec la volonté de mettre le rassemblement national au pied du mur de la gouvernance avec des mesures impopulaires ?

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Patrick Chamoiseau : « Nous devons être riches de toutes les langues du monde »

Écrivain majeur de la Caraïbe, Patrick Chamoiseau a publié de nombreux essais et romans, parmi lesquels Texaco, couronné par le prix Goncourt en 1992. Ce natif de la Martinique, héritier d’Aimé Césaire et d’Édouard Glissant, a aussi contribué à forger le concept de créolité, qui place la langue créole au cœur d’un projet d’émancipation et de réflexion sur le métissage des cultures. Rappelant qu’il n’existe pas de hiérarchie entre les langues, il nous invite à nous affranchir d’un imaginaire monolingue forcément sclérosant.

Propos recueillis par Agnès Bardon UNESCO

Dans Une enfance créole, vous racontez avoir été frappé de mutisme en découvrant qu’une autre langue que la vôtre, le créole, s’imposait à l’école. En quoi cette expérience première, cette confrontation au parler dominant qu’était le français vous a-t-elle façonné ?

C’était une époque où l’absolu des langues nous avait été imposé par les colonisateurs. Pour justifier leur exploitation du Nouveau Monde, des humains et du vivant, ils avaient développé un Grand Récit justificateur dans lequel les idées de « civilisation », de « progrès », de « développement », d’« universel », d’« identité »… tenaient des places éminentes.

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Un accès élargi pour les soins dispensés par un infirmier ou un masseur-kinésithérapeute

Deux décrets publiés au Journal officiel le 28 juin 2024 permettent, sous certaines conditions, de bénéficier plus facilement de soins dispensés par un infirmier ou un masseur-kinésithérapeute : un patient atteint d’une affection longue durée nécessitant des soins infirmiers peut désormais déclarer un infirmier référent ; et une expérimentation de 5 ans permettant de consulter sans prescription médicale certains masseurs-kinésithérapeutes sera bientôt menée dans quelques départements.

Si vous êtes âgé de plus de 16 ans et que vous souffrez d’une maladie de longue durée nécessitant des soins infirmiers, vous pouvez désormais déclarer à votre organisme de sécurité sociale un infirmier référent, en accord avec ce dernier. Ce professionnel de santé est notamment chargé de :

  • coordonner et superviser vos soins ;
  • vous éclairer au sujet des processus de soins complexes ;
  • assurer le suivi de vos dossiers médicaux (il veille à ce que ces documents soient conformes par rapport aux règlementations en vigueur) ;
  • vous accompagner dans les tâches administratives liées à l’organisation de vos soins (plannings, aspects logistiques…).

L’infirmier référent travaille, en fonction de votre situation, avec :

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Une boîte noire et des dispositifs de sécurité obligatoires sur les véhicules neufs vendus dans l’UE

Détection de la somnolence, boîte noire, adaptation intelligente de la vitesse… Depuis le 6 juillet 2024, les nouveaux modèles de véhicules vendus dans l’Union européenne doivent être équipés de nouvelles fonctionnalités de sécurité. On vous explique.

Adopté en 2019, le Règlement (UE) 2019/2144 du Parlement européen vise à améliorer la sécurité routière et la protection des occupants des véhicules. Il prévoit l’obligation d’équiper les nouveaux modèles de véhicules construits dans l’Union européenne de dispositifs de sécurité automatisés et notamment d’une boîte noire.

Tous les véhicules neufs doivent être équipés des fonctionnalités de sécurité suivantes :

  • système d’adaptation intelligente de la vitesse (ISA) ;
  • interface pour permettre le montage d’un éthylomètre antidémarrage (éthylotest) ;
  • systèmes d’alerte de somnolence et de perte d’attention du conducteur ;
  • systèmes d’alerte avancés de distraction du conducteur ;
  • signaux d’arrêt d’urgence ;
  • systèmes de détection en marche arrière ;
  • enregistreurs de données d’événement (boîtes noires) ;
  • système précis de surveillance de la pression des pneumatiques (TPMS).

Ce dispositif était déjà applicable sur l’ensemble du territoire européen depuis le 6 juillet 2022 pour les nouvelles homologations de voitures, camionnettes, camions et bus.

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À un enfant du monde*

(pour mon neveu et filleul Jean-Philippe S.)

— Par Lenous Guillaume-Suprice —

Tu pourrais encore franchir le mur
avant l’inéluctable
voir des enfants fleurir plusieurs sourires d’oliviers
avant les premières foudres dans leurs yeux

Mais à l’impossible
où aller
que faire sinon enregistrer et encore remémorer le cours des choses
et puis vouloir que tes fils soient bien adroits
attachés avant tout à l’habitat des ancêtres

Il ne sert à rien (parfois) de courir de long en large
devant l’indésirable

Mieux vaut (souvent) tout affronter
et dire ses quatre bêtises à l’ignoble de plein fouet

Cinq miroirs aux images brisées plus tard
et combien de villes défilées en poussière depuis
avec les promesses d’invétérés coquins
au vol des vautours du quotidien
tu es toujours là
méprisé
à encaisser les coups de l’horreur

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L’histoire de Radio APAL

D’une initiative révolutionnaire à la liquidation

Nombreux sont les compatriotes qui se sont tournés vers nous pour nous exprimer leur sympathie en apprenant la nouvelle de la fermeture de Radio APAL. Certains ignoraient jusqu’à ce jour, que nous, cofondateurs de la radio, en avions été illégalement écartés. Nous ne saurions rester silencieux devant la disparition de ce qui a été une arme décisive dans la lutte de notre peuple pour son émancipation. Notre devoir de transmission nous impose de porter à la connaissance de tous et de toutes ce qui a été une véritable épopée militante.

Nous étions en 1981, quand les membres du Groupe d’Action Prolétarien ont décidé de se doter d’outils leur permettant, d’une part, de combattre les médias du système, d’autre part, de renforcer leur propagande révolutionnaire et leur travail de conscientisation en direction de notre Peuple. En Janvier naissait le journal «Asé Pléré An Nou Lité» et le 6 décembre, à 18 heures, Radio APAL lançait sa première émission avec la diffusion de «l’Internationale». C’était une radio complètement illégale.

Cet acte historique traduisait notre volonté de rupture, notre choix de prendre nos responsabilités et d’opposer au pouvoir colonial notre droit à l’expression.

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Benoît Magimel présidera le jury du prochain Festival de Deauville

L’acteur français Benoît Magimel sera à l’honneur en présidant la 50e édition du Festival du cinéma américain de Deauville, prévue du 6 au 15 septembre 2024. Cette annonce, faite le mercredi 17 juillet par les organisateurs, souligne l’importance de Magimel dans le paysage cinématographique français et international.

Une carrière débutée dans la précocité

Né à Paris d’une mère infirmière et d’un père employé de banque, Benoît Magimel a des origines françaises par trois de ses grands-parents, et un grand-père maternel d’origine juive hongroise. À l’âge de treize ans, il décroche son premier rôle marquant dans la comédie d’Étienne Chatiliez, « La vie est un long fleuve tranquille », où il incarne « Momo » Groseille. Ce film devient un succès culte et marque profondément la carrière de l’acteur.

Une ascension fulgurante

Dès ses débuts, Magimel montre une grande polyvalence, alternant entre rôles au cinéma et à la télévision. En 1989, il apparaît dans « Papa est parti, maman aussi » de Christine Lipinska, avant de s’illustrer dans des films comme « La Fille seule » de Benoît Jacquot (1995) et « Les Voleurs » d’André Téchiné (1996), où il partage l’affiche avec des acteurs de renom tels que Catherine Deneuve et Daniel Auteuil.

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« L’horizon de la guerre » &  » Tu ne resteras point sourd »

— Par Myrna Névorique —

L’horizon de la guerre

Dans ma plénitude ensevelie,
Je pensais à mon beau guerrier,
Au travers de ma jambe meurtrie,
Sévissant sous la course de l’armurier.

Nous n’étions plus en temps de paix,
Et, je pouvais enfin laisser la craie.
Et, dans l’histoire militaire gonflant les saisons,
Je ne voyais plus d’autres horizons.

L’écriture me laissait pantoise,
Je n’avais point plus d’ardoise.
Et, dans le cœur d’une bonté perdue,
Je me retrouvais, goinfrant de la viande crue.

Ukraine ! Russie !
J’y pensais même la nuit .
Hamas ! Israël !
Le sang n’y était plus que charnel.

Je me retrouvais dans une troisième guerre mondiale,
Où le trivial avait tout de général.
Et, je rêvais du vent de la liberté,
Cherchant à rejoindre mon tout premier.

L’automne approchait dans des tons monotones,
Tandis que la voisine m’apostrophait de moutonne.
Et, l’horizon se peuplait de courses hagardes,
Vers mes balustrades d’une pureté de blancharde.

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« Manuela et le boxeur », texte & m.e.s. J.José Alpha

Vendredi 19 juillet à 19h30 Centre culturel François Pavilla Trénelle
Par la Cie Téatlari – Théâtre de l’histoire des cultures créoles
Le récit de la tragédie qui marque l’histoire du grand boxeur martiniquais François Pavilla (1937-1968), triple champion de France de boxe des poids welters et super welters de 1964 à 1968, est pour la première fois, porté à la scène théâtrale par son épouse Manuela Pavilla née Graça (1931-2009).
C’est à partir des témoignages des ses proches et partenaires, du Club Spirit of Pavilla des Terres Sainville, des archives de la presse locale et nationale et de la Fédération Française de boxe (palmarès) que J. José Alpha va se nourrir pour créer une biographie romancée de la vie du champion de boxe .lequel tire sa révérence 10 ans après la naissance de la Vème République Française
Distribution : Gladys Arnaud / Eric Bonnegrace / Laurent.Troudard Texte et mise en scène : J. José Alpha (2023)

François Pavilla, né le 10 octobre 1937 à Fort-de-France en Martinique, est une figure marquante de la boxe française. Son parcours, tant sur le plan sportif que personnel, témoigne de la résilience et de la détermination d’un homme ayant surmonté de nombreux obstacles pour atteindre les sommets de sa discipline.

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Les sœurs Nardal : pionnières de la Cause Noire

Léa Mormin-Chauvac Préface d’Alain Mabanckou

— Par Sabrina Solar —

Paulette, Émilie, Alice, Jane, Cécile, Lucie et Andrée Nardal : sept sœurs originaires de la Martinique, se sont distinguées par leur engagement littéraire et musical. Paulette et Jane, parmi les premières femmes noires admises à la Sorbonne dans les années 1920, ont fondé le « salon littéraire de Clamart ». Paulette a également co-fondé La Revue du monde noir, tandis que ses sœurs ont rédigé des articles engagés et universalistes.

Lire aussi : Les sœurs Nardal, A l’avant-garde de la cause noire — Par Dominique Daeschler

Un printemps éditorial historique

Léa Mormin-Chauvac, avec sa biographie publiée chez Autrement, éclaire l’importance historique des sœurs Nardal dans le mouvement de la négritude. Cette biographie est la première à leur être consacrée et offre une documentation minutieuse sur leur parcours. Les sœurs, élevées par leur père Paul Nardal pour être indépendantes, ont été des figures emblématiques de l’engagement féministe et antiraciste.

La publication simultanée de deux autres ouvrages par les éditions Ròt-Bò-Krik sur des thématiques similaires révèle un intérêt renouvelé pour ces figures historiques.

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L’hybridation, est une solution au problème identitaire Antillais, mais demeure un vœu pieux sous l’angle économique ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Pour les élus Guadeloupéens et Martiniquais engagés dans un processus d’autonomie, les concepts d’hybridation culturelle et de créolisation offrent des cadres théoriques pour penser et valoriser l’identité antillaise. Mais quid alors de l’importance des mécanismes économiques dans le processus d’évolution des consciences ? En mettant en avant la richesse et la diversité culturelle de la Guadeloupe et de la Martinique, ces concepts permettent de construire une identité nationale qui soit inclusive et dynamique, reflétant les multiples influences historiques et culturelles qui ont façonné l’île. l’hybridation, en particulier, peut servir de modèle de résilience et d’innovation culturelle. En reconnaissant et en célébrant la capacité des Guadeloupéens et Martiniquais à transformer des éléments disparates en une culture unique et vivante, les élus peuvent promouvoir une vision d’autonomie fondée sur la créativité et la résistance historique. Cela peut renforcer le sentiment de fierté et de solidarité parmi les citoyens, tout en mettant en avant la spécificité de l’expérience d’émancipation dans le contexte global de décolonisation des esprits. Ces thématiques permettent également de situer certes le processus d’autonomie politique dans une perspective de décolonisation, mais pas d’émancipation économique.

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« Chorus », texte de Rim Laredj, m.e.s. Amel Aïdoudi

Jeudi 18 juillet à 19h30 | Vendredi 19 juillet à 19h30 Payant | Théâtre Aimé Césaire à Fort-de-France
Texte : d’après « Le prophète » de Khalil Gibran et « Psaumes »
Les périodes de troubles et de bouleversements nous ramènent généralement aux questions essentielles, celles qu’on ne pose même plus à voix haute et intelligible.
Les aspects de la vie semblent échapper à toutes formes d’entendement.
De part la simplicité puissante de sa poésie, « CHORUS » d’après « Le Prophète » de Khalil Gibran propose un type de réponse suffisamment claire pour être amplifié par le théâtre et donc mis en chair….
Mise en scène : Amel AIDOUDI
Chant, musique, images vidéo, calligraphie : Rim LAREDJ
Assistante à la mise en scène : Sana AÏDOUDI
Texte : d’après le prophète de Khalil Gibran et « Psaumes » texte de Rim Laredj

Gibran Khalil est un poète libanais d’expression arabe et anglaise et un peintre.
Sa mère est la fille d’un prêtre dont la famille était d’origine musulmane. Les prêtres qui rendent visite régulièrement à sa famille lui apprennent la langue arabe et ainsi que la langue syriaque aussi bien que l’étude de la Bible.

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Labribis-la

— Par Daniel M. Berté —

An labribis pété dézod
Epi an bis ki fè rita
Si lapawol de lom vo lom
Sé lorew di bis ki fè le bis

Dayè lè’w pa rivé a lè
Vwayajè ka di pa ni bis
Si pa ni bis ou initil
Kivédi ki ou pa pèsonn

Simenn pasé sété lagrev
Epi konpè’w la lign Zéwo
Ek tousa san avertisman
Ki fè boul moun lévé faché

A koz di wou man ka sibi
Mové kolè ek wouspétans
Dé zizajé ki an soufrans
Pou kadans ou pa respekté

Man ka tan moun ka babiyé
Pas ou ka mélé lavi-yo
Fè-yo raté an randévou
Rivé anrita o travay

Fè-yo ped tan pou zafè-yo
Epi fè tansyon-yo monté
Jis ni adan ki ka jouré
Pou pé trapé an soulajman

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Tony Delsham : une vie consacrée à la littérature et au journalisme martiniquais

Tony Delsham, de son vrai nom André Pétricien, est né le 4 février 1946 à Fort-de-France et est décédé le 16 juillet 2024 à Schœlcher, en Martinique. Écrivain prolifique et journaliste engagé, il a marqué la littérature et le journalisme martiniquais.

Après une enfance passée à Schœlcher, Tony Delsham devient, dès l’âge de 16 ans, l’un des plus jeunes organisateurs de spectacles publics en Martinique, produisant le groupe rock et twist Les Infidel’S. Malgré une brève incursion dans la carrière militaire après son bac, il se tourne rapidement vers le journalisme, collaborant à différents journaux locaux.

De retour en Martinique en 1970, il est frappé par l’absence de productions littéraires locales et la domination de la presse par des médias métropolitains. En 1972, il fonde les Éditions MGG (Martinique Guadeloupe Guyane) et lance l’hebdomadaire Martinique Hebdo, qui fusionne plus tard avec Le Naïf, dont il devient rédacteur en chef jusqu’en 1982. En 1990, il rejoint l’hebdomadaire Antilla comme rédacteur en chef.

Tout au long de sa carrière, Tony Delsham a écrit et publié de nombreux ouvrages, toujours dans le but de refléter la réalité martiniquaise.

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Pour Tony Delsham

— Par Patrick Chamoiseau —

Corbeau, les chemins perdus vibrent toujours des bonnes vieilles bètafé, éclats sur des songes sans paupières, sur la vieille machine à écrire partagée entre poèmes et romans policiers, sur Tartane dans ces bancs de mulets égarés par les algues, sur le secret innovant du couscous et le parasitage des matchis de la tante (j’entends la Titine qui tousse, du Saint-Esprit au morne du dimanche, continuant de rouler).

Sam, journaliste marronneur, étonnant romancier, conteur-sorcier qui, mieux que nous, parvenait à faire lire ceux qui ne lisent jamais, j’ai écrit entre tes phrases et bien souvent pesé cette science narrative qui fascinait bien des esprits (ceux qui, au porte-à-porte, vendent des textes et des petits dessins, c’est nous).

Mec, il y a des hyènes qui rôdent par là, la bosse au dos, muscles détendus, elles ne ressemblent à rien, mais leur ricanement soutient nos rires les plus anciens (je souris sur ça encore).

Tony, la vertu de tes mots à instruire la clarté, t’honore du plus vaste au plus simple, et te dégage, sans limite connue, la trace qui va, qui reste malgré tout, inaltérable.

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L’art contemporain martiniquais en état d’urgence

Vendredi 19 juillet à 15 heures, Case à Vent, Tropiques Atrium

Cette rencontre est destinée à porter une réflexion sur l’art contemporain et à permettre aux artistes de faire des propositions concrètes.

Le destin des artistes plasticiens en Martinique est marqué par un manque de considération criant qui menace la survie de l’art contemporain sur l’île. Depuis plus de dix ans, les artistes locaux sont marginalisés, ignorés par un pouvoir politique qui, sous couvert d’une politique culturelle, privilégie la tradition et le folklore au détriment de la création contemporaine. Cet état d’urgence culturelle pousse les plasticiens de Martinique à lancer un appel désespéré à l’ensemble de leur environnement politique, culturel et économique.

Les artistes martiniquais cherchent à partager, éduquer et vivre de leur art, une mission qu’ils considèrent essentielle pour améliorer la vie des différentes populations de leur société. Malgré leurs efforts, ils se heurtent à une indifférence persistante. La culture, selon eux, ne se résume pas à une simple glorification du passé, mais doit intégrer la modernité et la créativité contemporaine.

La confusion entre culture et folklore dans les politiques culturelles de l’île montre une incompréhension profonde du rôle vital de l’art contemporain.

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Notre Martinique aujourd’hui Peuple mort avant d’avoir vécu

— Par Guy Lordinot, ancien député —

Par le fracas des armes, du choc des civilisations, la conjugaison, de l’histoire et de la géographie, un peuple martiniquais s’est forgé dans le brassage des originaires de quatre continents.

Aujourd’hui, la Martinique est menacée, tout comme les Kanaks, par le syndrome calédonien.

L’an 1635, des Européens venus de la France débarquent en Martinique. Ils y trouvent des habitants -les kalinagos-les exterminent en quasi-totalité et prennent possession de l’île. Devenus les nouveaux occupants, ils font venir d’Afrique des hommes et des femmes afin de cultiver les terres et d’entretenir leurs maisons. Réduits en esclavage, ces arrivants assurent la fortune de leurs maîtres.

Au fil du temps, les relations entre les maîtres et les esclavisés donnent naissance à une population nouvelle où se côtoient blancs, noirs et métis esclavisés ou libérés. L’abolition de l’esclavage entraîne l’importation d’une main d’œuvre en provenance notamment du continent asiatique.

Ainsi apparaît une population nouvelle composée d’originaires de quatre continents : l’Amérique, l’Afrique, l’Asie et l’Europe. Héritiers de cultures différentes les habitants finissent par constituer un véritable peuple.

La France, ayant donné à la Martinique un statut de colonie, désigne un gouverneur et des administrateurs européens.

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Transition

— Par Faubert Bolivar —

Qu’il faille démanteler les gangs et mettre hors d’état de nuire leurs principaux chefs, relève d’une impérieuse nécessité. Les individus dont on parle sont ceux qui ont mené une guerre sans merci à la société haïtienne en se livrant à toutes les horreurs, en ne s’interdisant aucune atrocité pour faire plier la population civile. Qu’est-ce “négocier” avec les gangs sinon que légitimer la voie qu’ils ont choisie et récompenser le crime ? Les individus dont on parle ont bien prouvé qu’ils étaient dépourvus de conscience morale – s’ils n’étaient des hommes, ils seraient des bêtes sauvages. Ils sont nos ennemis dans cet état de guerre qu’ils nous ont imposé dans le triple but de donner libre cours à leurs penchants pervers, satisfaire leurs désirs de richesse et peser sur l’agenda politique. Il faut les extirper du corps social comme on extrait une dent cariée. Ne pas y arriver, c’est cesser d’exister. Vincere aut mori / Vaincre ou mourir, c’est à ce carrefour que le peuple haïtien se trouve aujourd’hui face à ses fils maudits.

Mais, quand on aura fermé les yeux au dernier des criminels, on n’aura fait que remonter le temps pour retrouver le pays d’avant l’ère des bandits légaux du PHTK.

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« Schœlcher en fête »

Du 17 au 21 juillet 2024
À partir d’aujourd’hui, l’édition 2024 de offre une variété d’activités culturelles, des événements de proximité en collaboration avec les associations, ainsi que des animations pour tous les âges. Les participants pourront profiter de conférences, d’activités de bien-être et de santé, de défilés de mode, de spectacles comiques et de concerts.

Le programme
Mercredi 17 juillet de 18h30 à 20h :

– sur la Place des Arawaks – 6 e édition du Ladjé kow’, le rendez mensuel de la pratique sportive et artistique, qui s’articulera autour du bèlè, de la gym, et du cardio danse avec l’intervenant Jacquy Delbois.

– À 19h au Ponton du Bourg découvrez le défilé de mode de Kvalls
– À 20h30 Concert live avec Demwazel Dys et ses musiciens

Jeudi 18 juillet à 18h30 à l’Hôtel de ville : L’écrivaine Arlette Bravo Prudent présentera son roman « Vies explosées ».

Vendredi 19 juillet à la bibliothèque municipale Georges-de-Vassoigne :

Conférence-débat sur la vie et la pensée de Frantz-Fanon avec Victor Permal, président du Cercle Frantz-Fanon

Samedi 20 juillet dès 17 h Ponton du bourg :   Cérémonie officielle Messe, défilé des associations, allocutions 21h00 Tony Chasseur en live

Dimanche 21 juillet à partir de 16h– Place des Arawaks : Village des enfants avec jeux et animations Rico le clown, show Ti kreol 18h Show comique Kay man Frouch Show case de Blicassty & laaCh’wiixy Shox Danve and Co – the Game Master 20h Live de Manmail’la Paco Man’alma et ses musiciens.

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Le bilinguisme de l’équité des droits linguistiques en Haïti 

Fondements constitutionnels et politique linguistique d’État

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

« (…) nous n’avons pas à hiérarchiser les langues entre elles, bien au contraire. Nous devons être riches, concrètement ou poétiquement, de toutes les langues du monde. Aucune langue ne peut s’épanouir seule, il lui faut le concert des autres langues qu’elle invoque, qu’elle accueille et respecte. (…) il nous faut abandonner l’imaginaire monolingue des colonialistes, pour tendre vers un imaginaire multi-trans-linguistique, qui n’a rien à voir avec une faculté polyglotte, mais qui tend vers le désir-imaginant de toutes les langues du monde, qu’on les connaisse ou non. » — (« Nous devons être riches de toutes les langues du monde », par Patrick Chamoiseau, Le Courrier de l’UNESCO, 20 juin 2024)

L’idée d’élaborer le présent article provient en partie de la lecture d’un avis public paru dans l’édition du 9 juillet 2024 du journal Le National et elle est en lien avec la publication antérieure en Haïti d’un livre mort-né traitant du statut du créole. Rédigé uniquement en français, l’avis public paru en page onze du National est fort intéressant.

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« Mille… » &  » Parole »

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Mille…

Mille pages entrouvertes du long livre de ma vie…
Mille blessures ouvertes du long cours de ma vie,
écrites avec du sang, de la sueur et des larmes…
Mille poésies brandies comme des armes
pour exorciser les spectres cannibales de l’esprit…
Mais aussi mille moments de joie, d’extase et de passion
pour n’en rien oublier, pécher par omission…
Comme un vieil album photo devenu familier
qu’on ne se lasse pourtant jamais de feuilleter…
Mille et une nuits du poète
qui, pour ne pas perdre la tête,
ne se laissent conter
qu’au travers du prisme irisé
par la magie de sa poésie
qui rend la vie plus belle,
qui rend la vie plus vraie
et les rêves réels
et qui donne des ailes
quand on est tellement fatigué de marcher
qu’on ne voudrait plus jamais
devoir se réveiller…
J’ai ciblé l’impossible et tout mis dans le mille !

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