M' A

De mo kat pawol anlè sa kwéyol ka poté ba nou épi ich nou

— Par George HUYGHUES DES ETAGES – psychologue, auteure d’ouvrages éducatifs – (texte avec son enregistrement sur CD audio, extrait de son livre « A l’écoute de la Martinique ») —

kreyol_la-2Déjapouyonn, kwéyol sé an zouti ki ka sèvi nou pou lyennen épi anlo moun ka palé’y oliron latè : sépa selman Matnik, Gwadloup épi Giyan étila yo ka palé kwéyol, ni plis di 9 milyon moun ka palé kwéyol bokoté nou kon tel Ayti étila kwéyol sé lang ofisyel, Sentlysi, Dominik ki paka palé fwansé. Plilwen nou ni Lareynyion, Moris épi Séchel. Nou ka konpwann ki kwéyol sépa lang an réjyon Lafwans selman, sépa an lang réjyonal sé an lang ki minoritè pis pa ni anpil moun ka palè’y atè Lafwans .

Dézièm bagay : kwéyol sé an lang ki pé pewmet sé timanmay-la apwann dot lang ki ka sanblé sé mo-a ant ‘yo menm mannyè kon’y kontel langlé. Ki donk sa pé fasilité sé timanmay-la pou apwann sé lang tala –

Twazyèm bagay ki pli potalan anko pas sé pou lékilib mantal pèp-nou : kwéyol sé lang zanset-nou, lang manman nou é – ki nou lé ki nou palé – timanmay-nou ka lévé adan’y, ka benyen adan’y dépi yo fèt é sé lang tala ka pôté lespwi zanset nou, valé ek kilti pèp-nou é sé pousa fodwé pa nou kité ‘y mô (é sé pétèt pousa yo lé nou kité’y mô,pou nou blyé pasé-nou, pou nou fonn adan la « mondialisation » épi nou pèd tout nanm-nou, tousa ka fè nou ka santi nouka sanm, nou lyennen, nou soudé antnou).

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Peut-on se loger facilement en Martinique ?

 — Par Florent Grabin, pour P.U.M.A. —
logement_social-2Selon la loi QUILLIOT (1982) qui fait du droit à l’habitation, un droit fondamental consacré quelques années plus tard par la loi BESSON de 1990 (‘’Garantir le droit au logement constitue un devoir de solidarité pour l’ensemble de la nation ‘’), le droit au logement est tenu en échec, la construction de logements sociaux en Martinique est inexistante, mais les profits de 20 % du chiffre d’affaire de nos bailleurs sociaux est bien réel !!!
La Martinique est actuellement dans un état d’insuffisance de logement qui ne peut laisser insensibles ceux qui, si l’on ne fait pas attention, risquent de devenir des  »Sans Domicile Fixe ». Dans le tintamarre électoral qui pollue actuellement la tranquillité des foyers, nous aurions souhaité entendre le bilan de ce qui a été fait pour loger notre population.
Cette dernière aspire à deux choses fondamentales pour la vie de tout citoyen : travailler et être logé. Un travail, c’est possible, singulièrement dans la construction de bâtiments privés, publics ou H.L.M. Ne dit-on pas que  »quand le bâtiment va, tout va » ; paradoxalement, les faits nous montrent que nombreuses sont nos entreprises qui après avoir été prestataires pour les H.L.M.,

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We are family – 5ème biennale des images du monde

— Par Stéphane Martin* —

Alors que la famille continue d’être au cœur d’intenses débats de société, le directeur artistique de la 5ème édition de Photoquai a choisi de placer la manifestation sous un thème intitulé « We are family ». Pour autant, ce n’est pas dans le sens traditionnel qu’il faut comprendre le mot, et de « photo de famille » il sera ici assez peu question. Ce qu’illustrent les artistes exposés cette année sur les bords de Seine, c’est plutôt la volonté – partagée par un groupe de personnes, pour des raisons religieuses, culturelles ou historiques – de se réunir pour former une communauté, de se rassembler pour témoigner d’une convergence de pensée, d’une aspiration à un même mode de vie. Ce qu’une expression qui s’est aujourd’hui imposée a résumé par les mots : « faire famille ».

Il fallait toute l’inventivité de Frank Kalero pour fixer les règles de ce « jeu des quarante familles » (chiffre correspondant au nombre de photographes représentés) et traduire une thématique aux déclinaisons infinies dans une exposition d’une haute exigence artistique. Avec l’aide des commissaires Claudi Carreras, Louise Clements, Liza Faktor, Michket Krifa, Azu Nwagbogu et Kevin Wy Lee, il a brillamment relevé le défi, en repérant tout autour du monde des artistes dont les images transmettent autant un message qu’une émotion.

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« Bélie et Zélie au fil de l’eau » : spectacle de marionnettes de Jala

jala_30-10-15Vendredi 30 et samedi 31 octobre 2015 à 18h 30

Salle Azwel – Cent com. Lafontaine – Terreville – Schoelcher

Tout public dès 2 ans – 45 mn – Réservation : 0596 66 25 81 / 0696 28 57 58
8 histoires autour de l’eau, tirées des titim, devinettes créoles, telle : dlo ka dòmi ? An ma !
Nous vivons avec l’eau, indispensable à la vie ! Mais la protégeons-nous ? Les humains font des dégâts avec leurs détritus, dans la rivière, la mer, partout ! Et le tri sélectif ? Et le recyclage ? 2 personnages principaux évoluent tout au long des histoires, 2 cousines : Zélie, une demoiselle imprudente, et Bélie, une libellule. Cette dernière possède un mot magique qui lui donne des pouvoirs afin de sauver sa cousine. Elles croisent, à chaque histoire, un ou plusieurs personnages comme Pipiri, Zanndoli, Choucoune, konpè Lapin, moustique et bien d’autres.
Spectacle inter actif. Plusieurs techniques se côtoient : marionnettes sur table, marionnettes à fils, etc.
Langue panachée : Français-créole
Création, mise en scène, fabrication des marionnettes : La Case aux Bwabwa
Avec le soutien de l’A’zwel : centre de recherche, de création, de diffusion théâtrale pour l’enfance, la petite enfance et la jeunesse, et l’aide de Ruddy Sylaire, metteur en scène, pour l’optimisation de ma mise en scène, lors de ma résidence de création.

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« D’une rive à l’Autre » Éric Ildefonse à F.S.J. le 31 octobre 2015 à 20h

eric_ildefonse-400Spectacle musical
Résidence de création
Du 19 au 31 octobre 2015
Pianiste & compositeur : Éric Ildefonse (martinique)
Tambour bèlè : Phillipe Gouyer-Montout (martinique/rouen)
Percussions indiennes : Nantha Kumar (singapour/madrid)
Sitar : Subrata De (new delhi)
Batterie : Arnaud Dolmen (guadeloupe/paris)
Contrebasse : Felipe Cabrera (cuba/paris)
Saxophone : Luther François (ste lucie/martinique)

Le projet
« D’une rive à l’Autre », questionne l’identité. Cette interrogation s’oriente selon deux pôles, d’un côté, le langage de l’improvisation, de l’autre, le renouvellement d’éléments musicaux ayant trait à l’héritage africain. Deux pôles inspirés par le jazz, les rythmes de la Martinique (particulièrement ici le bélya, le ladja, grand bèlè, bèlè li sud,biguine) et l’imaginaire véhiculé par la tradition orale.
Elle se poursuit en écho à l’Histoire qui des rives de l’Afrique puis des rives de l’Inde du Sud a réuni sur le sol de la Martinique mais aussi ailleurs dans la caraïbe, africains et indiens.
« D’une rive à l’Autre », est une oeuvre artistique, d’ouverture musicale et d’innovation et plus intrinsèquement, un hommage, à ces deux « ancêtres » que sont l’Afrique et l’Inde, pour faire éclore un champ favorable au foisonnement de réalités multiples, diverses et nouvelles, au diapason de notre actuelle modernité.

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Jounen kréyòl touwonlatè 28 oktòb 2015

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 • JOURNÉE INTERNATIONALE DU CRÉOLE

• EN MARTINIQUE :
Au TOM (Téat Otonom Mawon), à la Croix-Mission, face au « cimetière des riches » à Fort-de-France, au bout du boulevard du Général de Gaulle, tous les premiers jeudis de chaque mois, à partir de 20 h, les amoureux de la parole libérée et du slam sont conviés avec leurs textes et (ou) leurs oreilles autour de Patrick Mathelié-Guinlet. Si tu slames, c’est gratuit, et si tu viens seulement pour te régaler de bonnes paroles nourrissantes, alors il t’en coûtera 5 €…
Contact : Abd-el-Slam au 0696268577.

 – 28 oktòb 2015/Hommage à Fanotte Fanon
Les associations co-signataires ont voulu placer les manifestations de La SEMAINE INTERNATIONALE DU CREOLE en Martinique en hommage à une vaillante militante de la cause du créole et de la culture martiniquaise récemment décédée : Fanotte FANON.

Fanotte FANON, décédée à lâge de 65 ans, après une longue maladie, avait été à la pointe du combat pour la langue et la culture créoles, dans des organisations comme BANNZIL KREYOL MATNIK, A.M,C.A.E. (Association Martiniquaise pour la Coordination de l’Antillanisation de l’Enseignement) Kontè Sanblè (Association de Conteurs de la Martinique).Reçu

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Karavan’Karaib en Martinique autour des écritures féminines

Jeudi 29 octobre 2015 19h au Tropiques-Atrium

karavan_karaibA l’occasion de la « Karavan’Karaib », Tropiques-Atrium offrira à ETC CARAIBE une tribune pour faire découvrir ou redécouvrir au public martiniquais, des œuvres riches et singulières d’auteures dramatiques au féminin.

A cette occasion, les lectures d’extraits seront suivies de rencontres conviviales avec les auteures animées par Danielle Vendé directrice d’Etc caraïbe.

PROGRAMME :

19H00 : lecture de l’auteure martiniquaise Laura LECLERC : « Parce que… »

Écrit en 2008, publié en 2009 puis créé en Guadeloupe

Un homme. Une femme. Coincé dans une auto. L’un pose les questions, l’autre y répond. D’un ton affirmatif, exclamatif… Tous les sujets du quotidien sont bons pour discuter et se disputer. Pourquoi ? Parce que… « Parce que » parle avec humour de la communication dans le couple et comment chacun s’enferme dans une représentation de l’autre jusqu’à la crise…ou pas.

19H20 : lecture de l’auteure guadeloupéenne : Marie Thérèse PICARD «Je me souviens des chèvres »
Ce texte parle des guerres,comme des situations de crise où héros et bourreaux se confondent, partageant la bravoure et la violence.

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Angela Davis : « De Ferguson à Paris, marchons pour la dignité ! »

— Par Angela Davis —

marche_de_la_digniteAngela Davis, marraine de la marche de la dignité et contre le racisme, bat le rappel pour l’événement du 31 octobre, à Paris. La marche, lancée par un collectif de femmes, est coanimée par des organisations de l’immigration et des quartiers populaires et également soutenue par de nombreuses organisations du mouvement social à l’échelle nationale et internationale.

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Une transformation historique est en cours dans les métropoles occidentales. Depuis 2013, les États-Unis traversent une vague de contestation profonde des institutions policières et judiciaires. À la suite de la mort de trois hommes noirs – Trayvon Martin, puis Michael Brown et Eric Garner entre les mains de la police –, un mouvement a vu le jour pour réclamer la justice sociale et raciale, sous le nom de « Black Lives Matter ».

« Les vies des Noirs sont importantes », dit littéralement le slogan. Cet énoncé prescriptif dénonce une politique systématisée qui veut que la vie d’une personne africaine-américaine soit moins importante que celle d’une personne blanche. La violence à l’encontre des Africains-américains ne se manifeste en effet pas seulement par des brutalités isolées, mais par une discrimination systémique au sein des institutions judiciaires et policières : les crimes racistes commis par les forces de l’ordre (et parfois par des citoyens blancs) restent impunis, sont sciemment couverts par les instances de répression et sont socialement validés par les arbitrages judiciaires.

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Migrants : nous sommes tous dans un bateau ivre

— Par Valérie Toranian —

migrants_mediterraneeIl y a pire que d’être un migrant, c’est d’être un migrant noir. Et il y a pire que d’être un migrant noir, c’est d’être un migrant noir chrétien. Dans l’échelle du malheur des damnés de la mer, il y a, hélas, les damnés des damnés. Et la lecture émotionnelle, politique ou économique de la crise des migrants nous accapare tant qu’elle nous empêche souvent d’entrer dans la vérité des nuances et donc dans la compréhension. Jean-Paul Mari, grand reporter à l’Obs, a parcouru cet Orient compliqué, ses terres arabo-musulmanes et ses rivages méditerranéens pendant plus de trente ans. Il publie les Bateaux ivres*, récit de ses rencontres avec des réfugiés, fuyant les barbares islamistes, la dictature, la guerre. Comme Robiel l’Érythréen et Meylat sa compagne, qui traversent le Soudan jusqu’à la Libye et de-là rêvent d’un bateau sur la Méditerranée jusqu’à l’Europe. « Ils étaient soulagés d’avoir échappé au Soudan, ils ne savaient pas qu’ils entraient dans un monde archaïque et sauvage, celui de la traite des nègres, écrit l’auteur. Pour les musulmans libyens, le Noir est une marchandise dont il doit tirer un profit. 

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« L’Image manquante », de Rithy Panh : l’art plus fort que la barbarie

— Par Magali Jauffrey —
image_manquante Critique. Partition intime ravivant le souvenir de sa famille décimée par les Khmers rouges, ce film très réussi fait remonter le passé comme des vagues submergant la caméra.

Le cinéaste cambodgien Rithy Panh est un homme libre. Il faut l’être pour formuler la proposition cinématographique si singulière qu’il nous livre dans l’Image manquante, son œuvre sans doute la plus personnelle, la moins formatée, enfin sur les écrans.
Le film démarre sur des plans de bobines oubliées, détériorées. On est d’emblée au cœur de son propos : le passage du temps, la destruction de l’image, l’ambition de recréer ce qui a été perdu, de ressusciter les victimes du génocide des Khmers rouges et parmi elles, sa famille décimée au printemps 1975.

Dans des camps de travail où l’on casse de la pierre, le ventre vide

Très vite, arrivent les films de propagande grisâtres, perturbants, des victimes transformées en robots qui, par milliers, se déplacent en file indienne et en tous sens, dans des camps de travail où l’on casse de la pierre, le ventre vide. Plus d’identité, de sens, d’espoir dans les yeux pleins d’effroi de ces zombies déportés, chassés d’une capitale devenue fantôme.

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Arthur H. « Dans la musique, l’identité française n’existe pas »

arthur_hArthur H fête ses 25 ans de musique en sortant un coffret regroupant toutes ses créations musicales. Il se produira au Grand Rex, à Paris, le 4 novembre et sera en tournée jusqu’en avril 2016. L’occasion d’apprécier l’éclectisme du chanteur à la voix caverneuse.

HD. Comment vous sentez-vous à l’ère du numérique, vous qui concevez les disques comme une histoire ?

ARTHUR H. Je conçois toujours mes disques comme un film, avec un début, un milieu et une fin. J’ai toujours envie de produire quelque chose qui prend du temps. L’objet permettait de se concentrer sur un bout de quelque chose, de l’étudier avec attention. Avec le streaming, on a accès à tout ; du coup, on n’a accès à rien. Le but du système est de produire des êtres totalement décentrés pour leur faire faire n’importe quoi. Cela participe de ce système de dépersonnalisation. Notre travail a beaucoup perdu de sa valeur. On a beaucoup moins de moyens qu’avant au niveau du temps et de l’argent. Tout est compressé, les gens sont précarisés. Ce système qui fabrique de la peur ne peut pas amener de la qualité.

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« La vie pure » explorateur ou aventurier?

A Madiana en avant-première!

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— Par Roland Sabra —

Synopsis : En 1949, Raymond Maufrais, un jeune explorateur français de 23 ans, part en expédition solitaire dans la forêt amazonienne à la recherche d’un territoire encore inexploré peuplé de tribus inconnues. Il disparaît en laissant derrière lui un carnet de voyages qui retrace son parcours, ses rencontres et sa recherche de la Vie Pure. Son père le chercha pendant 12 ans, monta 22 expéditions et parcourut 12.000 km. Sa disparition reste aujourd’hui encore inexpliquée…

Le film a remporté l’Orchidée de Bronze et le Prix du Jury Jeune au Festival de la Réunion 2014, ainsi que le Prix du jury lycéen au Festival Adaptations de Cholet en 2015.

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« Je hais les voyages et les explorateurs… » ainsi commence « Tristes tropiques » Peu de chance que l’épopée de Raymond Maufrais telle qu’elle nous est narrée dans le film de Jérémy Banster nous réconcilie avec les premiers et encore moins avec les seconds. Quand Raymond Maufrais s’embarque pour la Guyane en 1949 il n’a que 23 ans et un passé d’aventurier déjà conséquent.

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Godard, le féminin, le masculin, encore et toujours

variations_pellyDe Jean-Pierre Léaud à aujourd’hui, les mêmes questions taraudent les générations : l’amour, la mort, le pouvoir, sa place dans la société, les déflagrations qui agitent le monde.
Laurent Pelly met en scène avec les élèves de l’Atelier du TNT Masculin-Féminin, « Variations », d’après le film de Jean-Luc Godard. Revigorant.

Toulouse (Haute-Garonne), envoyée spéciale. Il y a d’abord le son. La bande-son. Raclements de chaises sur le lino, boule de flipper tintinnabulante, grondement du métro aérien, klaxons énervés, percolateurs enroués, mélodies qui s’échappent de juke-box… Des bruissements de la ville qui viennent rythmer les échanges entre Paul et Madeleine, Paul et Robert, Madeleine et Élisabeth. Chassé-croisé amoureux dans un Paris souvent pluvieux entre jeunes gens tiraillés par la conscience du monde et l’insouciance, la guerre du Vietnam et la société de consommation, qui pointe son nez et leur tend ses bras. Enfants de Marx et de Coca-Cola, dit-on à propos des personnages incarnés par Jean-Pierre Léaud, Chantal Goya, Marlène Jobert et Michel Debord. « D’après toi, le socialisme a-t-il de l’avenir ? » demande Paul à une jeune fille de dix-neuf ans.

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« Une esthétique du trouble »

Présentation de l’ouvrage réalisé sous la direction de Dominique Berthet, le vendredi 23 Octobre à 18h30 à la Bibliothèque Schoelcher (FdF).

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Intervenants : 

Dominique Berthet

Olivia Berthon

Christelle Lozere

UNE ESTHÉTIQUE DU TROUBLE
Dominique Berthet
Sous la direction de Dominique Berthet
Ouverture Philosophique – Sri Lanka
ARTS, ESTHÉTIQUE, VIE CULTURELLE SOCIOLOGIE

Quelles relations l’art entretient-il avec le trouble ? Cette notion renvoie au moins à trois acceptions : le trouble des éléments, le trouble des émotions et le trouble social. Trois aspects qui renvoient à l’ambiguïté, l’étrange, l’imprévu, au surprenant, au bouleversant, au malaise. Les œuvres troublantes déstabilisent, dérangent le regardeur. Cet art perturbe et fait vaciller les codes, il déjoue les positions morales, malmène les convenances, la morale, les règles. En cela, cette esthétique du trouble relève d’une posture de résistance.

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Sur le même thème :
Dominique Berthet
Recherches en Esthétique n°17. Le trouble

Extrait de l’éditorial, par Dominique Berthet (p.5)

Dans le prolongement des réflexions sur l’imprévisible (n°15) et sur l’insolite (n°16), ce nouveau numéro de Recherches en Esthétique porte sur la notion de trouble. A quoi ce terme renvoie-t-il?

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« 360°, Passeport Caraïbe »

Pratiques artistiques émergentes dans une Caraïbe qui s’inscrit dans la contemporanéité.

— Par Scarlett JESUS * —

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On peut se positionner en défenseur des cultures traditionnelles menacées de disparition.
Parallèlement, on peut, avec autant de conviction, s’engager dans la promotion de créations artistiques contemporaines, délibérément en rupture avec une culture perçue comme étrangère.
Dans les deux cas, ne s’agit-il pas de promouvoir sur le devant de la scène des pratiques témoignant de l’inventivité de catégories sociales marginalisées dont elles expriment les modes de vie et façons de penser ?
Ainsi, les « arts de la rue », en banlieue comme dans les quartiers défavorisés de Guadeloupe, permettent à des jeunes, en rupture  avec une société dans laquelle ils ne se reconnaissent pas, de s’exprimer à travers le hip-hop, la break danse ou encore le slam.
Une façon pour eux de tout chambouler en faisant leur « cirque ».
L’association guadeloupéenne Métis’Gwa collabore avec le Plus petit cirque du monde pour faire se rencontrer dix jeunes artistes, issus d’horizons divers de la Caraïbe, à l’occasion d’un projet en deux volets : un spectacle, en avril, à L’Artchipel, et divers interventions dans des lieux improbables tels que des maisons de quartiers, cours d’immeubles ou rues.

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Pour une autre approche spatiale du développement de la Martinique

— Par Pierre-Alex Marie-Anne —
drapeau_972-tt_couleursA l’heure où la CTM se met en place, avec ses pêchés originels : mode d’élection et organisation du pouvoir peu démocratiques, moyens d’action d’autant plus limités que grevés par le poids de la dette cumulée des deux assemblées précédentes, il n’est pas inutile de s’interroger sur la pertinence de l’orientation suivie jusqu’alors en matière de Développement .

En gros , la priorité à été donnée à l’aire géographique couverte par la CACEM, autrement dit la conurbation centrale FdF ,Lamentin, Schoelcher, Saint-Joseph où tout se trouve hyper-concentré.

On en voit les conséquences ,en particulier dans le domaine du transport dont les flux en provenance du reste du territoire sont menacés d’asphyxie et risquent fort de le rester en dépit des investissements considérables actuels où futurs inhérents au TCSP ; si bien que certains, particulièrement inspirés , par la découverte dans leur songes de l’endroit où est enterrée la fameuse jarre d’or remplie à milliards de nos contes et légendes créoles ,rêvent d’ un gigantesque pont , à défaut d’un viaduc , enjambant -excusez du peu !

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Collectivité Territoriale de Martinique ( CTM) : comprendre pour agir!

ctm-1Conférence débat le 23/10/2015 à 18 h. Espace Zaré à Dillon

Association « Notre histoire caraïbe »

Collectivité Territoriale de Martinique ( CTM) : comprendre pour agir!

Pour bien comprendre ce que signOKifie aujourd’hui la mise en place de la CTM, il faut situer cette Collectivité nouvelle dans le temps. Conseil général hier et aujourd’hui, Conseil régional d’abord établissement public puis assemblée territoriale. Aujourd’hui la CTM: que signifie cette histoire?
Que peut-elle nous apporter?
Gilbert PAGO, un des meilleurs connaisseurs de ce sujet apportera ses éclairages.

DÉMOCRATIE REPRÉSENTATIVE, PARTICIPATIVE, DIRECTE QUEL SENS
PRENNENT CES NOTIONS AU REGARD DE LA CTM?
Quel est le rôle du citoyen ?
Quels seront ses pouvoirs?
Et ceux de la CTM?
Pourront nous faire naître la démocratie économique ?
Quelle transformation sociale envisager et comment?
Que devient la notion de contre-pouvoirs?
Philippe PIERRE-CHARLES abordera ces sujets.

UNE EXPÉRIENCE DE DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE : LE PRÊCHEUR
Comment cela fonctionne?
Peut on passer de l’échelle de la ville à l’échelle du pays?
Marcellin NADEAU décortiquera l’expérience du Prêcheur.

VENDREDI 23 OCTOBRE de 18 à 20H, à L’ESPACE ZARE (Dillon – près du Pitt)

Présidente de la conférence : Jacqueline TALLY
Modérateur : Alain LIMERY

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OCCE: Stage théâtre ouvert aux enseignants les 26, 27, 28 octobre 2015

occe-theaL’Office Central de la Coopération à l’Ecole (OCCE)a été créé en 1928, sous l’impulsion de membres de l’enseignement et de militants de la coopération, adultes convaincus de la nécessité d’enseigner, dès l’école, les principes et les vertus de la coopération que l’on retrouve dans le fonctionnement de l’économie sociale et solidaire.
En Martinique l’association OCCDE réside à l’Ecole mixte Sainte-Thérèse B – 10 rue du Dr Girard DESIRE 97200 FORT-DE-FRANCE Tel : 05 96 70 43 69 /Fax : 05 96 57 30 05
Permanent : Katia HALMEL

L’OCCE relance pour la dixième année son projet « THÉ » (favoriser la rencontre entre les écritures théâtrales jeunesse d’auteurs vivants et les enfants et adolescents : lire, voir, mettre en voix, mettre en jeu…).
THÉA s’adresse à toutes les classes adhérentes à l’OCCE, de la GS à la 3ème, ASH compris, qui souhaitent conduire un projet partenarial théâtre / arts de la scène au cœur d’une dynamique nationale.
Il s’agit de favoriser la rencontre entre les écritures théâtrales jeunesse d’auteurs vivants et les enfants et adolescents: lire, voir, mettre en voix, danser, mettre en jeu…
THÉA, c’est aussi :
– découvrir l’univers littéraire d’auteurs de théâtre contemporain, cette année : Dominique RICHARD

– travailler en réseau pour les classes inscrites, leurs artistes associés et les associations départementales engagées.

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Wifredo Lam, le passeur.

— Par Dominique Daeschler —
w_lam_la_jungleQuatorze ans après la grande exposition consacrée à Lam au Musée Dapper, le centre Georges Pompidou accueille Wifredo Lam dans une rétrospective comportant près de trois cent œuvres dont la Jungle conservée au MOMA de New York. Donnant à voir une œuvre peu connue du grand public, l’exposition, pour plus de clarté, suit sagement un ordre chronologique avec une division en cinq périodes. Chaque période est accompagnée d’une présentation sous vitrine d’importantes archives (écrits, photographies, dessins) qui aident à la compréhension d’une œuvre complexe. Enfin, l’accrochage aéré permet de valoriser les grands formats qui sont prédominants.
La force de l’exposition est d’abord, au-delà du choix des œuvres, de montrer combien Wifredo Lam, voyageur impénitent, vivant tantôt à Cuba, en Europe ou en Amérique est un passeur au cœur des cultures du monde. Partout où il passe, il se lie avec les intellectuels, les artistes. En France métropolitaine et en Martinique, il a des relations majeures avec Picasso, les surréalistes et tout particulièrement Breton et Leiris, Césaire, Glissant. A Cuba il se lie avec Cabrera et Carpentier, à Haïti avec Mabille .Grâce

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Debout dans les cordages : le rap au service du « Cahier »

cahier_d_un_retour— Par Dominique Daeschler —

Dans le cadre des 14èmes pérégrinations poétiques dans le Jura qui allient balades et lectures dans un voyage entre les langues, une version rap du « Cahier d’un retour au pays natal » a été donnée à la Maison du Peuple de St Claude.
Marc Nammour (la Canaille) accompagné de Serge Teyssot Gay (ont on se souvient des riffs ravageurs dans Noir désir) à la guitare et de Cyril Bilbeaud à la batterie, a empoigné crânement une lecture rap du texte césairien. Le décor est réduit au fond de scène en parpaings et à la sobriété de « pendards » noirs boosté par des effets lumière où domine le rouge. La musique, omniprésente ponctue, joue de l’envolée lyrique et de l’attente. Immobile, dans la dignité de la verticalité devant son pupitre ou en fond de scène bras en croix avec des effets démultipliés à la Velickovic, Marc Nammour rappe le Cahier et le texte césairien résiste : les fins de phrase sont happées, les sonorités de la langue gommées pour conserver le rythme. Il y a du courage, du professionnalisme dans cette interprétation fougueuse valorisée par le jeu subtil de Serge Teyssot Gay .

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L’eau, ce « don du ciel »

— Par Florent Grabin, pour l’association P.U.M.A. (Pour Une Martinique Autrement)—

eau_don_du_cielLa maîtrise l’eau, ce don du ciel compte tenu de son caractère vital, de son importance dans l’économie et de son inégale distribution sur la Terre, est l’objet de forts enjeux géopolitiques.
La Martinique est sortie de loin, de très loin, concernant le traitement et la distribution de l’eau. Nombreux sont ceux qui, de nos jours, s’imaginent que l’eau a toujours coulé aux robinets dans tous les foyers. Pour le savoir, il suffit d’interroger les anciens. À charge pour ceux qui l’ont vécu, de raconter ce qui se passait près des fontaines de distribution publique ou derrière les camions-citernes assurant la distribution de l’eau dans les différents quartiers.
Actuellement, l’état des réseaux est sans doute très inégal d’un endroit à un autre, mais il est certain que d’importants travaux restent à entreprendre pour les rénover. Actuellement, le linéaire renouvelé annuellement en Martinique ne permet pas de rattraper le retard, ce qui mécaniquement complique la tâche des distributeurs pour améliorer les rendements de réseau et limiter les pertes. Avec un taux de renouvellement moyen de 0,5% (0,3% sur le S.I.C.S.M.

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Il s’appelait Sony Labou Tansi

— Par Alain Mabanckou
alain_mabanckou-250 écrivains parmi les grands noms de la littérature francophone ont accepté de  » lire le pays » pour l’Humanité et vous invitent à découvrir chaque jour une nouvelle inédite. Photo HermanceTRIAY.

En 1979, un écrivain congolais publiait son premier roman au Seuil, la Vie et demie. Il s’appelait Sony Labou Tansi…

L’effervescence au Congo était telle que tous les écrivains en herbe voulaient rencontrer cet auteur. Était-ce la timidité qui me fit attendre deux ans avant d’aller à sa rencontre ? Ce premier roman apporta un souffle nouveau aux littératures africaines. Mieux encore, il fut considéré comme une étape fondamentale du roman africain. S’il y a trois romans qui reviennent sans cesse comme importants dans la littérature d’Afrique noire, ce sont ceux de Yambo Ouologuem (le Devoir de violence), d’Ahmadou Kourouma (les Soleils des indépendances) et de Sony Labou Tansi (la Vie et demie). Au sujet de ce dernier, la critique française fut laudative. On parla d’une écriture rabelaisienne. On fit le parallèle avec l’univers latino-américain, en particulier celui de Gabriel Garcia Marquez.

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Jungle de Calais : l’appel des 800

la_frontiere_tueCinéastes, écrivains, philosophes, chercheurs, intellectuels… Tous se mobilisent pour alerter l’opinion publique sur le sort réservé aux migrants et réfugiés de la jungle de Calais. Ils lancent l’appel de Calais dont voici les 800 premiers signataires.
L’appel de Calais

Depuis des semaines, de nombreuses associations sur le terrain cherchent à alerter l’opinion publique des épouvantables conditions de vie réservées aux migrants et aux réfugiés de la jungle de Calais.

Cinq à six mille femmes, hommes et enfants, épuisés par un terrible voyage, laissés à eux-mêmes dans des bidonvilles, avec un maigre repas par jour, un accès quasi impossible à une douche ou à des toilettes,une épidémie de gale dévastatrice, des blessures douloureuses, des abcès dentaires non soignés. Et les viols des femmes. Les enfants laissés à eux-mêmes dans les détritus. Les violences policières presque routinières. Les ratonnades organisées par des militants d’extrême droite.

Jusqu’à quand allons-nous nous taire ?

Au prétexte que des conditions de vie moins inhumaines pourraient produire «un appel d’air» envers d’autres réfugiés, le gouvernement de notre pays a décidé de se défausser sur les associations et les bonnes volontés.

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« Hommage à Jean Benoist » à F.S.J. le samedi 24 octobre, 19h30

hommage_jean_benoistSoirée événement le Samedi 24 octobre, 19h30
Conférence littéraire & musicale : « Hommage à Jean Benoist »
Domaine de Fonds Saint-Jacques
Mis en lumière par des chercheurs de l’Université de Montréal, le Domaine de Fonds Saint-Jacques devient, entre 1968 et 1987, Le Centre de Recherches Caraïbes.
Mené par Jean Benoist, le Centre Recherches Caraïbes mena des travaux en anthropologie & en sciences sociales sur les transformations survenues dans les sociétés antillaises post-esclavagistes.
Le Centre de Recherches Caraïbes de l’Université de Montréal, Département d’anthropologie favorisa le développement de la recherche sur les populations caribéennes et influença plusieurs générations de chercheurs autant en Martinique, que dans le bassin caribéen, l’Amérique du Nord et plus particulièrement le Québec. La présence des chercheurs de l’Université de Montréal dynamisa l’ancienne habitation sucrerie de Fonds Saint-Jacques et en fi t un foyer de production intellectuelle de grande renommée. Ce lieu a contribué pendant deux décennies à l’accueil de chercheurs bénéficiant de l’exceptionnelle richesse documentaire rassemblée dans la bibliothèque du Centre, faisant du Domaine de Fonds Saint-Jacques, une ressource unique & un pôle de publication d’articles et d’études originales sur l’aire culturelle caribéenne marquant jusqu’à nos jours le champ académique.

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« Jugés et condamnés par une petite pensée unique et oxydée »

lajounenkreyol« Tous Créoles ! » s’étonne qu’une polémique ait pu aboutir au report d’une opération pédagogique initiée par le lycée Joseph-Pernock du Lorrain, initialement prévue ce lundi 19 octobre 2015.

Nous considérons qu’une clarification s’impose.

Chaque année, à l’occasion de la Journée internationale du Créole, le lycée Joseph-Pernock du Lorrain organise une manifestation éducative dont l’objectif est d’améliorer la cohésion de la communauté martiniquaise, notamment par une meilleure compréhension de notre société et de son histoire.

Ce cycle de rencontres annuelles consiste notamment à braquer le projecteur successivement sur les différentes composantes de la communauté créole martiniquaise : ainsi en 2012, le thème pédagogique concernait l’arrivée des Nègres Congos dans notre île ; en 2013 il s’agissait de commémorer l’arrivée des premiers Indiens à la Martinique. Pour 2015, le thème retenu par le lycée Joseph-Pernock est le suivant : « Ni 380 lanné ! Konsians, konésans pou la konfians », autrement dit : « Il y a 380 ans ! Conscience, connaissance pour la confiance ». Ce thème faisant référence implicitement à l’arrivée des premiers colons blancs en 1635 à la Martinique, soit depuis 380 ans.

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