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« Au temps des isles à sucre » de Patrick Baucelin : parmi les 26 meilleurs documentaires du monde entier!

au_temps_des_iles_a_sucreLe cinéaste martiniquais, Patrick Baucelin, a présenté son dernier film des Caraïbes intitulé « Au temps des isles à sucre »

Les quarante minutes du documentaire dépeignent les diverses plantations de sucre qui existaient dans les Caraïbes au temps de l’esclavage, ainsi que la vie des esclaves sur les plantations.

Ce film, qui a été présenté à Roseau au bureau du Comité  du Festival de la Dominique  le mardi 29 Mars 2016, fait partie d’un ensemble que Patrick Baucelin consacre à la Caraïbe.

Prenant la parole lors du lancement du film, Patrick Baucelin il a déclaré:  » «Mon travail ne se fait pas dans une optique commerciale parce que je pense que cela est très important pour les jeunes et les gens des Caraïbes en général et dans le monde de connaître l’histoire« .

Et c’est avec une certaine fierté justifié qu’il ajoute : « Ce documentaire a été nominé au Festival du film de New York et a nommé à Hollywood comme l’un des 26 meilleurs documentaires du monde entier. »

Le documentaire rappelle que les Portugais ont établi plusieurs usines à sucre dans la CaraIbe et présente les différents moulins à sucre, moulins à vent qui existaient autrefois, notamment à la Barbade,  Saint-Kitts, St Croix, Antigua, Guadeloupe, Marie Galante, et un moulin à eau en Dominique.

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A la Nuit Debout, la jeunesse s’est «conscientisée»

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REPORTAGE – Depuis jeudi dernier, les manifestants contre la loi Travail passent une partie de la nuit à République. Près des bougies laissées en mémoire des attentats, ils s’organisent avec le carré rouge en feutrine comme emblème.

Hier soir place de la République à Paris, ils étaient environ un millier à s’être rassemblé pour une nouvelle #NuitDebout, mouvement né au soir du 31 mars pour continuer la lutte contre la loi El Khomri. En l’occurence, ils étaient assis en assemblée générale pour écouter attentivement une bonne partie de la soirée les différents membres des commissions qui se sont créées depuis jeudi, et voter les résolutions à main levée. Des mesures terre à terre comme «Délocaliser la bouffe» (faire partir les vendeurs de merguez), «ne plus vendre d’alcool», «organiser le service sérénité de nuit» (un service de sécurité pour ceux qui dorment sur place) côtoient des plus ambitieuses comme: «écrire la Constitution de la République sociale», «demander un référendum sur les traités européens», ou carrément «détruire le capitalisme»!

REPORTAGE – Depuis jeudi dernier, les manifestants contre la loi Travail passent une partie de la nuit à République.

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Et voilà Laurence Rossignol !

— Par Gilbert Pago —

laurence_rossignol-2Laurence Rossignol ministre des familles, de l’enfance et des droits des femmes juge utile de répondre à une interview sur les vêtements de mode islamique mis en vente par des grandes marques européennes. Nous n’avons pas à redire de son droit de s’exprimer encore qu’il existe en ce temps de crise sociale et de matraquage du droit du travail, des thèmes bien plus immédiats à aborder dans les atteintes aux droits des femmes.

Elle monte en première ligne contre les longues robes, le voile, les foulards, le burkini, en justifiant cela par le refus « du contrôle social sur les corps des femmes » et la dénonciation de « l’enfermement du corps des femmes ». Elle veut nous faire accroire que ce sont dans leurs habits que les « franco-musulmanes » (sic !) font le plus de mal à la cause féministe dans ce monde qu’elle et son gouvernement livrent à la sujétion du capitalisme mais aussi dans bien des aspects au patriarcat.

L’interviewer l’interroge alors sur les femmes qui choisissent seule de porter le voile, Laurence Rossignol s’insurge : « Il y avait aussi des nègres afric… et des nègres américains qui étaient pour l’esclavage… ».

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Le procès du coq de Ti Sonson, Cocorico!

 Au T.A.C. le 9 avril 2016 à 19h 30

proces_coq_ti-sonson— Par Christian Antourel —

A la manière du Théâtre de boulevard, image à peine grossi d’une entreprise de pur divertissement, avec une dimension littéraire et esthétique bien déterminée pour une critique sociale réinventée.

Puisque les spectateurs ont aimé et en redemandent la troupe « Sa Se Nou » propose donc une nouvelle mouture revue et corrigée de ce spectacle joué en 2011 dans la plus pure tradition du théâtre populaire martiniquais. A peine rentré au pays, de métropole où il a vécu plusieurs année d’une longue carrière ; Ti-Sonson s’occupe d’élever des coqs de combat. Sa voisine de son coté élève des poules « bien éduquées » dont elle prend soin comme de ses propres filles. Elle refuse catégoriquement les germes des coqs dans les œufs de ses poules. Le tribunal jugera un procès humoristique, avec des rebondissements en cascades et malentendus qui rythment la pièce d’une agitation burlesque. Rire et humour seront au programme et s’enchaineront sans répit pour les spectateurs. Ici l’homme tranquille, dans un monde du bon sens se retrouve dans la personne du brave Ti-Sonson, l’exact contraire de la dame aux poules imbue de sa personne et fière de ses poules.

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« Un long silence », histoire d’une fratrie dépossédée

— Par Marie-Laure Delorme —
gilmore_un_lg_silenceIl y a quarante ans, Gary Gilmore devenait l’un des condamnés à mort les plus célèbres des États-Unis. Une occasion de redécouvrir les Mémoires de son frère, chef-d’œuvre de la non-fiction.

L’histoire a fait les gros titres, partout dans le monde, durant plusieurs mois. Un Américain de 35 ans, Gary Gilmore, a assassiné dans l’Utah deux jeunes mormons durant deux nuits consécutives de juillet 1976. La Cour suprême des États-Unis venait alors d’ouvrir la voie au rétablissement de la peine capitale et l’Utah de la restaurer. Gary Gilmore est la première personne, depuis dix ans, à subir la peine de mort. Il a volontairement mis fin à ses recours judiciaires. Le débat a enflammé le pays : un condamné exigeait d’être exécuté sans attendre.

Le romancier ­Norman Mailer racontera l’histoire, dans Le Chant du bourreau en 1979, de sa libération en 1976 à son exécution en 1977. Le benjamin de la fratrie, Mikal Gilmore, a écrit Un long silence (Sonatine, 2011) de février à octobre 1993. Il cherche à répondre à une question : pourquoi et comment son frère est-il devenu un meurtrier?

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Mésiézédanm bien bonswè !

— Par Roger EBION, lors de la soirée d’ouverture des Rencontres pour le lendemain —monchoachi-2

« Le poète est celui qui par la parole, les mots, déploie le monde dans sa présence et nous le rend proche. S’ouvrir au monde, ce n’est pas comme on veut le faire croire, s’ouvrir aux quatre coins de la planète : le monde est là où nous sommes, et s’ouvrir au monde, c’est s’ouvrir à sa présence ici et maintenant. Je ne vois pas d’autre façon que celle-là d’aller sur le chemin de la poésie. »

Mi sa Monchoachi di adan « Lakouzémi retour à la parole sauvage, page 11, novembre 2008 ». É sé pou sa, mwen la, pou di poutji poézi Monchoachi, sé sa i di nou a. Pou mwen poézi sé sa.

Mwen ba zot pawol Monchoachi pou zot konprann sé poézi ki fè mwen isi-a oswè-a … Anlè chimen poézi Monchoachi, i ni Lémistè ki paret lanné 2012. Daprè mwen, pa ni anpil matinitjé ki sav i paret, ek sel an ti lech moun li déotwa mòso adan. Moun andéwò pran wotè travay Monchaochi.

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En Guyane, la descente aux enfers d’une prison ingérable

— Par Michaël Hajdenberg —
prison_guyaneLa Guyane abrite une prison hors de contrôle. Homicides réguliers, tabassages de détenus, mutineries et surveillants en roue libre accusant le directeur de l’établissement de néocolonialisme : Mediapart a eu accès à un rapport d’inspection des services judiciaires qui décrit un cocktail explosif.
Cette prison est une poudrière. À Rémire-Montjoly (Guyane), la violence entre détenus dépasse ce que peuvent connaître les autres établissements de France. En quelques mois, en août et février derniers, deux détenus sont morts, tués par des codétenus.

Mais ce n’est pas tout : le directeur de la prison, qui va être muté, a dû faire face à une mutinerie ainsi qu’aux accusations d’une violence inouïe portées par des surveillants à son encontre, notamment de néocolonialisme. Quant aux relations entre surveillants et détenus, elles sont tantôt empreintes d’une grande violence, dont la justice a été saisie à la suite de tabassages, tantôt marquées par une grande proximité, amicale ou familiale, qui permet toutes les dérives. Mediapart a eu accès à un rapport de l’Inspection générale des services judiciaires, qui livre un état des lieux dramatique.

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La révolution Dada a 100 ans et toutes ses dents

— Par Jean-Jacques Régibier —

C’est en février 1916, en violente réaction contre les horreurs de la guerre, que surgit dans un cabaret de Zurich le mouvement Dada. Internationaliste dès son origine – des dizaines d’artistes du monde entier y participeront – le dadaïsme s’affiche d’emblée comme une contestation radicale de toute la culture dominante jugée complice du massacre, mais aussi de tout l’ordre social qui l’a rendu possible. Il inspirera de nombreux courants artistiques du XXème siècle, comme le surréalisme et le Pop Art. Toute l’année, la ville de Zurich fête la révolution Dada.

Faut-il n’y voir qu’une coïncidence ? C’est dans la même rue malfamée du vieux Zurich que des artistes exilés fondèrent le mouvement Dada, à quelques mètres seulement de l’appartement où avait trouvé refuge, au même moment, un autre exilé qui allait lui aussi devenir célèbre, Lénine. Un des fondateurs de Dada, Marcel Jacno, se souvient même l’avoir vu dans le cabaret improvisé qui servira de base au groupe : « Dans la fumée épaisse, au milieu du bruit des déclamations ou d’une chanson populaire, il y eut des apparitions soudaines comme celle de l’impressionnante figure mongole de Lénine, encadré d’un groupe.

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Seydou Keita dans la lumière du Grand Palais

— Par Alexis Campion —
seydou_keita_photosLe photographe malien Seydou Keita, célèbre pour ses portraits noir et blanc réalisés avant l’indépendance de son pays, est exposé aux Galeries nationales. Une première.

« C’est la première fois que le Grand Palais consacre un photographe africain. Seydou Keïta représente une génération élevée sous la colonisation et faisant le lien avec l’indépendance. » Pour Yves Aupetitallot, commissaire général de la rétrospective Seydou Keïta, pas de doute, l’exposition qui s’ouvre au Grand Palais, à Paris, a une valeur symbolique forte car elle rend hommage non seulement à un grand artiste, mais à celui qui fut un pionnier de l’art photographique de son pays, le Mali, avant même l’indépendance, en 1960.
« Seydou était un parfait businessman »

Les oeuvres montrées, pas moins de 300 photographies en tout, parmi lesquelles ses clichés les plus anciens et les plus rares, reflètent une période tout à fait singulière dans l’Afrique de l’Ouest, courant de 1948 à 1959, parcourant ainsi les dernières années de la domination coloniale française. Sous forme de portraits posés, très nets et cadrés avec le plus grand soin, ces images révèlent les multiples visages et aspirations d’une population désireuse de se montrer prospère, élégante, moderne et pourquoi pas bourgeoise.

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« 37% des natifs des Dom vivant en métropole disent ne pas être vus comme des Français à part entière »

— Propos recueillis par Max Pierre-Fanfan —

domiensL’enquête de l’INED, « Trajectoires et origines » mesure pour la première fois les discriminations et racisme dont sont victimes les « Domiens » et leurs descendants vivant dans l’Hexagone.

Quelle est la composition du panel des « Domiens » (terme employé par les experts de l’INED pour désigner les populations venant de la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, la Réunion) interrogés dans le cadre de l’enquête TeO?

Jean-Luc Primon: Il ne s’agit pas exactement d’un panel, en ce sens que nous ne suivons pas une cohorte sur plusieurs années qui serait interrogée périodiquement. Il est plutôt question d’un échantillon de natifs vivant en métropole. Ces groupes n’ont été interrogés qu’une seule fois, fin 2008. Au total, 650 descendants ayant au moins un parent nés dans les départements de l’outre-mer(DOM sans Mayotte) et 700 natifs ont été enquêtés.

Quel l’objectif de cette enquête? En quelle année a-t-elle été publiée?

Stéphanie Condon: L’enquête TeO est thématique (école, emploi, logement, famille, etc.). Elle est représentative de la population générale de France métropolitaine mais qui s’intéresse plus particulièrement aux trajectoires et aux conditions de vie des immigrés et de leurs descendants ainsi qu’aux natifs des DOM de métropole et à leurs descendants.

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Merci Madame la Ministre pour votre colère à propos de la mode islamique !

mode_islamiqueLettre ouverte à Madame Laurence Rossignol

Les associations signataires se réjouissent que vous ayez réagi avec force et indignation face à la banalisation du port du voile islamique, qui veut se faire beau et élégant à travers des défilés de mode visant un immense et juteux marché mondial.
L’image qui vous est venue à l’esprit est celle de l’esclavage, car c’est bien ce que symbolise le voile, par l’invisibilité, paradoxalement voyante, du corps des femmes dans l’espace public. Une sorte de rappel humiliant de la claustration des femmes, une façon d’afficher la ségrégation entre les sexes.
Ni l’élégance, ni la couleur, ni la taille, ni la richesse des tissus, ni leur texture, ne sauraient changer le sens de ce symbole..
Les sociétés humaines sont construites sur des symboles : le drapeau, l’hymne, le patronyme, la grammaire…

Le système patriarcal se reproduit à travers certains d’entre eux. Nous devons savoir les reconnaitre. Ce combat-là n’est pas secondaire. Hélas, les opprimé.e.s, sont souvent les complices de cette perpétuation.
Vous avez eu raison, en tant que Ministre des droits des femmes, de vous indigner.

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Appels & SMS : suppression des frais d’itinérance vers la France le 30/04/2016

 itinerance-2La réforme a été adoptée en octobre 2015, dans le projet de loi relatif à la modernisation du droit de l’Outre-Mer.

Initialement, les frais devaient disparaître au 1er janvier 2016 mais, comme toujours, le gouvernement a accepté la demande des opérateurs : la date a été repoussée au 1er mai 2016.
Il faudra donc attendre encore un peu pour ne plus avoir à payer plus, mais c’est déjà ça.
Toutefois, attention : le roaming (frais d’itinérance) ne sera supprimé que pour les appels et les SMS.

Or la quasi totalité des forfaits mobiles incluent la possibilité d’un volume de téléchargement permettant d’aller sur internet pour faire une recherche sur Google, consulter ses mails, regarder une vidéo… Le terme « data » signifie en anglais « données » et les forfaits data précisent donc  le volume maximal de données que l’on peut télécharger. Petit cadeau supplémentaire aux opérateurs le gouvernement n’a pas prévu d’inclure dans le régime transitoire du 30 avril 2016 les données téléchargées ( data).

Pour ces données internet ( data, en 3G ou 4G), les frais d’itinérance resteront donc en vigueur.

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Les gens ordinaires, les vulgaires et les voyous, les extraordinaires ou les inaccoutumés

— Par Pierre Pastel —

gens_extra« Quand le luscinia et des millions,
voire des milliards de prétentieux comme lui,
à travers le monde, dérapent par réflexes conditionnés,
leurs trilles ne sauraient être des calmants antidouleur. »

 

Les gens ordinaires

L’écrasante majorité de nos contemporains sont des gens ordinaires.

Ils pensent pour eux-mêmes, pour leurs intérêts. Ils boivent, mangent, rient, pleurent. Ils disent la vérité, ils sont sincères, ils mentent. Ils cherchent à vivre, à bien vivre. Ils savent qu’ils ne sont pas seuls sur l’échiquier de la vie, ils essaient de faire attention aux autres, ni plus ni moins. Autant que faire se peut, ils évitent de ne pas trop incommoder le monde autour d’eux, ils respectent ou ne respectent pas les lois. Ils se marient, divorcent, restent d’éternels célibataires. Ils sont bons ici, méchants là, égoïstes par ici, altruistes par-là. Ils sont courageux, lâches, volontaires. Ils couvrent une vie affective équilibrée, débridée, ou terne. Ils sont cultivés, incultes, glandeurs, resquilleurs, fainéants, travailleurs, voleurs, protecteurs, consciencieux. Respectueux, impertinents, honnêtes, riches, moins riches, pauvres ils le sont aussi. Ils sont aigris, ils s’amusent, ils sont dépressifs, joyeux, sereins, discrets, taquins, jaloux, manipulateurs, ils le sont encore… Bref, il faudrait toute une vie pour décrire les gens ordinaires, disons qu’ils sont comme nous, vous et moi, des êtres communs.

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A Paris, la première «Nuit debout» tient jusqu’au petit matin

« Rester debout » : c’est le mot d’ordre qui a conduit des milliers de personnes à rejoindre la place de la République à l’issue de la manifestation du 31 mars contre la loi travail. Délogés par la police à 5h du matin, ils sont revenus en nombre ce vendredi soir pour jeter les bases d’un mouvement citoyen profond et durable de résistance aux attaques contre les droits de salariés.

Le collectif « Convergences des luttes » à l’origine de cette initiative, qui a rassemblé plusieurs milliers de personnes jusqu’au petit matin place de la République à Paris, a appelé à renouveler l’opération ce vendredi soir.

Jeudi, à l’issue de la manifestation parisienne, plusieurs centaines de personnes avaient rallié la place de la République pour prolonger le mouvement, « résister et créer », autour notamment d’une assemblée citoyenne, de débats et de concerts.

Les derniers irréductibles ont été « invités à quitter les lieux » vers 05H00, selon la source policière. Cette opération « Nuit Debout » s’est déroulée dans une vingtaine de villes en France.

L’occupation de la place de la République doit durer jusqu’à samedi, en vertu d’une autorisation en préfecture qui la protège théoriquement d’une intervention de la police.

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Le poisson d’avril

poisson_avrilLes origines du poisson d’avril restent obscures mais la tradition festive de personnes qui sont l’objet de farces ou de satires existe dans plusieurs cultures depuis l’Antiquité et le Moyen Âge : fêtes religieuses romaines des Hilaria célébrées le 25 mars ; la Holi, fête des couleurs hindouiste ; Sizdah bedar, fête persane ; Pourim, fête juive ; fête des Fous médiévale en Europe.
Un poisson d’avril très élaboré à Copenhague en 2001.

Les écrits folkloristes proposent de nombreuses origines mais il ne s’agit que de « vagues conjectures ».
Une première explication relie le poisson d’avril à la Pâques qui marque la fin du jeûne du carême, le poisson prenant une place alimentaire importante à cette période. De plus, l’ichthus chrétien, symbole graphique représentant un poisson, est un acronyme du nom de Jésus utilisé du Ier siècle au IVe siècle et le mot poisson serait une corruption du mot Passion.

Une autre hypothèse, couramment reprise par les médias, relie la date du 1er avril à la réforme calendaire au XVIe siècle. Au Moyen-Âge, dans plusieurs villes et régions européennes, l’année commençait à des dates variées (Noël, 1er mars, 25 mars) et correspondait selon le calendrier julien au Jour de l’an.

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Question publique à la ministre Rossignol

— Par Ali Babar Kenjah —

le_negre_vs_enmerdeC’est le blanc qui crée le nègre.
Mais c’est le nègre qui crée la négritude.
A l’offensive colonialiste autour du voile,
le colonisé oppose le culte du voile.
Frantz FANON, L’Algérie se dévoile, 1959

Madame la ministre,

Sachez Madame qu’il y a des mots que l’honneur et la décence vous interdisent. Que le verdict de l’Histoire a scellé la honteuse ignominie de toute bouche de domination proférant le mot nègre. Vous avez parlé comme parlent les colons des Antilles, comme parlaient les colons en Algérie. Vos mots sont parole d’État, d’un État qui mène la guerre à une partie de sa population. Sachez, Madame, que la seule légitimité du mot nègre, sa seule humanité, appartient à ceux qui ont retourné l’offense et le sang en négritude.

Sachez Madame que la simple expérience de vivre dans un quartier populaire suffit à dénoncer la volonté de nuisance et la délation pernicieuse de votre entreprise de ségrégation. Que vos propos constituent une insulte de plus à ces milliers de femmes voilées d’origine maghrébine, africaine ou européenne qui apportent la vie et la joie dans nos quartiers, qui incarnent le dévouement et la solidarité pour les plus précaires… qui sont l’âme, la main et le cœur d’un tissus associatif qui maintient la société là où ceux de votre société ne vivent plus…

Sachez, Madame, que le rôle que vous jouez en agitant vos fantasmes coloniaux, a déjà été, dans notre histoire, interprété par d’autres sur lesquels la morale universelle a ensuite craché avec mépris.

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Certaines causes portent en elles l’épreuve de vérité…

… sur ce que valent les valeurs qui nous relient.

taubira_chris— Par Christiane Taubira —

Il est des annonces qui, plus que les couleurs et saveurs printanières, promettent, pardon, permettent de retrouver l’urgence des combats qui vaillent. Maintenant que se ferme la parenthèse d’un douloureux égarement, que la Constitution va demeurer la résidence de nos valeurs, des principes qui régissent la République, des symboles qui nous font tenir ensemble, de nos droits et de nos libertés imprescriptibles, des règles qui s’imposent à chacun d’entre nous pour rendre possible la vie commune, bref maintenant que la Loi fondamentale redevient le cadre de notre appartenance, nous revoilà libres ensemble. Libres de renouer avec la Politique d’abord, cette obligation et cette ardeur à penser la manière de partager un destin. Renouer avec la Gauche ensuite, autour de cette idée extraordinairement moderne de l’égalité, de l’exigence d’une citoyenneté accomplie, d’où découlent nos libertés, nos droits, nos obligations. Renouer aussi avec ce qui fait la force de la France, par ses terroirs qui attestent un génie millénaire dans la vie matérielle comme dans la créativité immatérielle à travers ses langues, ses musiques, chants et danses, ses spécialités et sa gastronomie, ses architectures, ses arts, ses artisanats… Avec cette force aussi qu’elle tient de celles et ceux qui lui offrent sa présence dans le monde, sa présence au monde.

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Réforme constitutionnelle : amère victoire !

ref_constituLe président de la République feint de découvrir aujourd’hui l’échec cuisant de la réforme constitutionnelle. Il en profite subrepticement pour jeter le bébé -l’indépendance de la justice – avec l’eau saumâtre du bain sécuritaire : l’état d’urgence et la déchéance de nationalité.

A grand renfort de communication, le président de la République annonce la fin du processus constitutionnel. Sa posture victimaire ne trompera personne : l’échec était inévitable tant le projet constitutionnel dit de protection de la nation portait atteinte à nos principes démocratiques.

La déchéance de nationalité, jadis obsession de la droite décomplexée, était une réponse honteuse aux dramatiques attentats de novembre 2015. Révélant les failles idéologiques d’une partie de la représentation nationale, prompte à jongler avec la nationalité et l’apatridie, cette mesure inefficace et stigmatisante n’a pas résisté à une opposition déterminée.
La constitutionnalisation de l’état d’urgence, combattue ardemment par citoyens, militants et juristes, en a heureusement fait les frais. Le gouvernement est freiné dans sa fuite en avant sécuritaire : l’enracinement de cet état d’exception dans notre constitution aurait porté un coup supplémentaire à l’Etat de droit.

Le retrait est salutaire mais ne doit pas faire illusion : il ne signe pas la fin de l’érosion des libertés, qui se joue en catimini dans les débats parlementaires expédiés sur le projet de loi Urvoas « renforçant la lutte contre le crime organisé, le terrorisme et leur financement, et améliorant l’efficacité et les garanties de la procédure pénale », qui introduit dans le droit commun assignations à résidence et retenues administratives directement inspirées de l’état d’urgence.

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Mort de Imre Kertész, prix Nobel de Littérature 2002

imre_kerteszImre Kertész, survivant du camp d’extermination d’Auschwitz et prix Nobel de littérature 2002, est décédé jeudi à l’âge de 86 ans. 

[…] L’ouvre de ce juif de Budapest déporté à Auschwitz est considérée comme l’une des plus importantes de la littérature européenne de ce siècle.

L’écrivain hongrois Imre Kertész a été choisi hier par le jury du Nobel de littérature  » pour une ouvre qui dresse l’expérience fragile de l’individu contre l’arbitraire barbare de l’histoire « . L’Académie du Nobel a expliqué son choix en indiquant que  » l’ouvre d’Imre Kertész examine si la possibilité de vie et de pensée individuelles existe encore à une époque où les hommes se sont subordonnés presque totalement au pouvoir politique « .

Né dans une famille juive de Budapest en 1929, Imre Kertész a été déporté à Auschwitz en 1944. Libéré en 1945 du camp de Buchenwald, il entamera en Hongrie une carrière de journaliste et de traducteur d’auteurs de langue allemande, Nietzsche, Wittgenstein, Hofmannsthal, Schnitzler, Freud… Licencié du journal devenu organe central du Parti communiste en 1951, il écrit des comédies musicales et des textes pour le théâtre.

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Quand l’opéra dénonce les crimes contre l’humanité

— Par Alain Boeuf —

Avec son festival annuel, l’Opéra national de Lyon ose la prise de risque avec des œuvres rares et une création.

Lyon, correspondance. Il y eut Claude de Thierry Escaich, sur un livret de Robert Badinter, et cette année Benjamin, dernière nuit, de Michel Tabachnik sur un livret de Régis Debray. Pour Serge Dorny, le directeur de la scène lyonnaise, si l’art divertit, également il questionne et « c’est essentiel dans notre civilisation menacée par le repli sur soi, l’intolérance et la violence ». Dans ce festival intitulé « Pour l’humanité », quatre œuvres sont en alternance à l’affiche, qui résonnent comme des voix de la liberté : violence des intégrismes et des religions sources de conflits, avec la Juive de Halévy, chants des ténèbres venus des camps de concentration d’où Viktor Ullmann (l’Empereur d’Atlantis) et Hans Kràsa (Brundibar) font entendre leurs voix et, comme pour enrichir le patrimoine de demain, la création mondiale de Benjamin, dernière nuit.

Ce drame lyrique relate la dernière nuit que passe Walter Benjamin, le grand philosophe allemand pourchassé par les nazis, dans un hôtel de Portbou, village frontalier de la Catalogne espagnole.

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« Les sargasses et leur dérive dans l’Atlantique » au Café U

Lundi 4 avril à 17h30, à la BU du campus de Schoelcher

sargasses_rocher_diamantIntervention de Delphine Thibault

Depuis 2014, les côte caribéennes sont confrontées à des échouages massifs de ces algues non fixées qui, emportées par le courant, viennent pourrir sur le littoral atlantique de nos territoires. Delphine Thibault nous expliquera ce que l’on sait du déplacement de ces algues, en prise directe avec des recherches en cours.

Docteur en Sciences biologiques et fondamentales appliquées, Delphine Thibault est maître de conférences à l’université Aix-Marseille

Ni Café philo, ni conférence académique en modèle réduit, le Café U est un carrefour d’échange et de discussion, initié par des scientifiques du DSI dans une volonté de diffusion et de partage du savoir. Il a vocation à s’ouvrir aux sciences exactes autant qu’aux sciences humaines et sociales.

Entrée libre et gratuite, venez nombreux !

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La force toujours de regarder demain

— Par Max Pierre-Fanfan, Journaliste/Réalisateur, Écrivain —

martinique_europe_amerikLa Martinique n’est pas seulement un lieu, mais un acte qui arrache sur le chaos d’un milieu, des forces qu’elle condense, qu’elle rend visibles, qu’elle transforme.
Préparer un avenir pour ce pays, c’est prioritairement arrêter son dépérissement économique; c’est stopper le processus qui la conduit insensiblement mais inexorablement à la catastrophe.
Impérativement, tirer cette collectivité territoriale du mauvais pas où la conduit la vieille politique héritée du pacte coloniale. La contradiction va s’exercer et éclater au grand jour entre la forme politique nouvelle et la réalité économique, sociale, administrative qu’on n’aura pas eu le courage de modifier et qui, elle, reste post-coloniale. Ce pays est mal adapté de par sa structure aux conditions générales de l’économie moderne. Ce qu’il faut, c’est une véritable révolution économique; en tout cas, « quelque chose de neuf « , avait déjà réclamé en son temps Aimé Césaire.
Le vendredi 18 mars la ministre des outre-mer inaugurait dans son ministère le 70ème anniversaire de la départementalisation…A ce sujet, comment faire en sorte que l’histoire ne soit pas qu’une banque de données commémoratives?

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Pour une vraie politique de salubrité publique

— Par Pierre-Alex Marie-Anne —

climat_rechauffLe réchauffement climatique se caractérise notamment sous nos latitudes par une recrudescence des épidémies liées à la prolifération des moustiques : dengue, chikungunya, et maintenant zika.
Cette situation est lourde de conséquences, en premier lieu pour la santé de nos concitoyens et bien entendu pour notre économie où le tourisme tient une place déterminante.
Paradoxalement, il ne semble pas que les pouvoirs publics aient pris la mesure de l’importance de cette menace.
Pourtant les textes sont formels quant à la responsabilité qui incombe, s’agissant de la protection de la salubrité publique, aussi bien au représentant de l’État, chargé d’arrêter et de faire appliquer le règlement sanitaire départemental, complété en tant que de besoin par les dispositions subséquentes du Code de la santé publique, qu’aux maires, responsables au premier chef sur le terrain, de sa mise en oeuvre.
Or le constat que chacun peut faire est que dans ce domaine on est loin du compte : les décharges et dépôts sauvages de détritus de toute nature envahissent nos routes et nos quartiers, les épaves de véhicules hors d’usage prolifèrent à l’infini, les eaux stagnantes des rivières, canaux et ruisseaux sont partout visibles, tout ceci au grand bénéfice des moustiques qu’ils soient tigres ou non et des rongeurs de toute espèce qui se régalent de la saleté ambiante de la soi-disant île aux fleurs!

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Hollande renonce à la déchéance de nationalité

decheance_nationaliteLe chef de l’Etat a annoncé à la sortie du conseil des ministres ce mercredi qu’il renonçait à convoquer le congrès. La déchéance de nationalité ne sera pas dans la constitution.

Face à l’impossibilité de mettre d’accord les deux chambres sur la question de la déchéance de la nationalité et de la constitutionnalisation de l’Etat d’urgence, le président de la République renonce à sa réforme constitutionnelle. Il s’est exprimé à la sortie du conseil des ministres, après avoir reçu dans la matinée les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat. Il en a profité pour dénoncer « l’attitude de l’opposition ».

Il a déclaré que l’Etat d’urgence était efficace mais ne pouvait être permanent. « J’ai décidé de clore le débat constitutionnel mais je ne dévierai pas des engagements que j’ai pris pour assurer la sécurité de notre pays et pour protéger les Français contre le terrorisme, c’est mon devoir et c’est ma responsabilité, je l’assumerai jusqu’au bout et avec la force nécessaire » a annoncé François Hollande. « Je constate aujourd’hui, quatre mois après, que l’Assemblée nationale et le Sénat ne sont pas parvenus à se mettre d’accord sur un même texte et qu’un compromis paraît même hors d’atteinte sur la définition de la déchéance de la nationalité pour les terroristes, je constate aussi qu’une partie de l’opposition est hostile à toute révision constitutionnelle, qu’elle porte sur l’état d’urgence ou même sur l’indépendance de la magistrature, je déplore profondément cette attitude », a dit François Hollande.

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Abattoir : nouvelles violences et agonies révélées par L214

l214Un mois après le scandale à l’abattoir du Vigan, L214 rend publiques de nouvelles images tournées dans l’abattoir de Mauléon-Licharre (Pyrénées-Atlantiques). Ces images, publiées ce matin sur le site du Monde, montrent de multiples infractions aux règles de protection animale et des scènes de souffrance animale sévère, ainsi que de graves manquements et violences de la part du personnel de l’abattoir.

Tournées au mois de mars 2016 juste avant Pâques, ces images révèlent les pratiques de mise à mort des agneaux de lait ainsi que l’abattage de veaux et de bovins, dans un abattoir certifié bio et qui met en avant Label Rouge et l’IGP.

L214 porte plainte contre l’abattoir auprès du TGI de Pau pour des faits de maltraitances, de sévices graves et d’actes de cruauté et dépose un référé expertise auprès du tribunal administratif de Pau pour faire la lumière sur la responsabilité des services vétérinaires qui n’ont pas identifié ou stoppé les infractions flagrantes captées sur les vidéos.

L’écrivain français Jean-Baptiste Del Amo présente cette enquête. Il y décrit les scènes insoutenables et il conclut : « Dignité, respect, étourdissement, contrôle : ne nous laissons pas endormir par des discours rassurants.

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