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Appels & SMS : suppression des frais d’itinérance vers la France le 30/04/2016

 itinerance-2La réforme a été adoptée en octobre 2015, dans le projet de loi relatif à la modernisation du droit de l’Outre-Mer.

Initialement, les frais devaient disparaître au 1er janvier 2016 mais, comme toujours, le gouvernement a accepté la demande des opérateurs : la date a été repoussée au 1er mai 2016.
Il faudra donc attendre encore un peu pour ne plus avoir à payer plus, mais c’est déjà ça.
Toutefois, attention : le roaming (frais d’itinérance) ne sera supprimé que pour les appels et les SMS.

Or la quasi totalité des forfaits mobiles incluent la possibilité d’un volume de téléchargement permettant d’aller sur internet pour faire une recherche sur Google, consulter ses mails, regarder une vidéo… Le terme « data » signifie en anglais « données » et les forfaits data précisent donc  le volume maximal de données que l’on peut télécharger. Petit cadeau supplémentaire aux opérateurs le gouvernement n’a pas prévu d’inclure dans le régime transitoire du 30 avril 2016 les données téléchargées ( data).

Pour ces données internet ( data, en 3G ou 4G), les frais d’itinérance resteront donc en vigueur.

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Les gens ordinaires, les vulgaires et les voyous, les extraordinaires ou les inaccoutumés

— Par Pierre Pastel —

gens_extra« Quand le luscinia et des millions,
voire des milliards de prétentieux comme lui,
à travers le monde, dérapent par réflexes conditionnés,
leurs trilles ne sauraient être des calmants antidouleur. »

 

Les gens ordinaires

L’écrasante majorité de nos contemporains sont des gens ordinaires.

Ils pensent pour eux-mêmes, pour leurs intérêts. Ils boivent, mangent, rient, pleurent. Ils disent la vérité, ils sont sincères, ils mentent. Ils cherchent à vivre, à bien vivre. Ils savent qu’ils ne sont pas seuls sur l’échiquier de la vie, ils essaient de faire attention aux autres, ni plus ni moins. Autant que faire se peut, ils évitent de ne pas trop incommoder le monde autour d’eux, ils respectent ou ne respectent pas les lois. Ils se marient, divorcent, restent d’éternels célibataires. Ils sont bons ici, méchants là, égoïstes par ici, altruistes par-là. Ils sont courageux, lâches, volontaires. Ils couvrent une vie affective équilibrée, débridée, ou terne. Ils sont cultivés, incultes, glandeurs, resquilleurs, fainéants, travailleurs, voleurs, protecteurs, consciencieux. Respectueux, impertinents, honnêtes, riches, moins riches, pauvres ils le sont aussi. Ils sont aigris, ils s’amusent, ils sont dépressifs, joyeux, sereins, discrets, taquins, jaloux, manipulateurs, ils le sont encore… Bref, il faudrait toute une vie pour décrire les gens ordinaires, disons qu’ils sont comme nous, vous et moi, des êtres communs.

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A Paris, la première «Nuit debout» tient jusqu’au petit matin

« Rester debout » : c’est le mot d’ordre qui a conduit des milliers de personnes à rejoindre la place de la République à l’issue de la manifestation du 31 mars contre la loi travail. Délogés par la police à 5h du matin, ils sont revenus en nombre ce vendredi soir pour jeter les bases d’un mouvement citoyen profond et durable de résistance aux attaques contre les droits de salariés.

Le collectif « Convergences des luttes » à l’origine de cette initiative, qui a rassemblé plusieurs milliers de personnes jusqu’au petit matin place de la République à Paris, a appelé à renouveler l’opération ce vendredi soir.

Jeudi, à l’issue de la manifestation parisienne, plusieurs centaines de personnes avaient rallié la place de la République pour prolonger le mouvement, « résister et créer », autour notamment d’une assemblée citoyenne, de débats et de concerts.

Les derniers irréductibles ont été « invités à quitter les lieux » vers 05H00, selon la source policière. Cette opération « Nuit Debout » s’est déroulée dans une vingtaine de villes en France.

L’occupation de la place de la République doit durer jusqu’à samedi, en vertu d’une autorisation en préfecture qui la protège théoriquement d’une intervention de la police.

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Le poisson d’avril

poisson_avrilLes origines du poisson d’avril restent obscures mais la tradition festive de personnes qui sont l’objet de farces ou de satires existe dans plusieurs cultures depuis l’Antiquité et le Moyen Âge : fêtes religieuses romaines des Hilaria célébrées le 25 mars ; la Holi, fête des couleurs hindouiste ; Sizdah bedar, fête persane ; Pourim, fête juive ; fête des Fous médiévale en Europe.
Un poisson d’avril très élaboré à Copenhague en 2001.

Les écrits folkloristes proposent de nombreuses origines mais il ne s’agit que de « vagues conjectures ».
Une première explication relie le poisson d’avril à la Pâques qui marque la fin du jeûne du carême, le poisson prenant une place alimentaire importante à cette période. De plus, l’ichthus chrétien, symbole graphique représentant un poisson, est un acronyme du nom de Jésus utilisé du Ier siècle au IVe siècle et le mot poisson serait une corruption du mot Passion.

Une autre hypothèse, couramment reprise par les médias, relie la date du 1er avril à la réforme calendaire au XVIe siècle. Au Moyen-Âge, dans plusieurs villes et régions européennes, l’année commençait à des dates variées (Noël, 1er mars, 25 mars) et correspondait selon le calendrier julien au Jour de l’an.

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Question publique à la ministre Rossignol

— Par Ali Babar Kenjah —

le_negre_vs_enmerdeC’est le blanc qui crée le nègre.
Mais c’est le nègre qui crée la négritude.
A l’offensive colonialiste autour du voile,
le colonisé oppose le culte du voile.
Frantz FANON, L’Algérie se dévoile, 1959

Madame la ministre,

Sachez Madame qu’il y a des mots que l’honneur et la décence vous interdisent. Que le verdict de l’Histoire a scellé la honteuse ignominie de toute bouche de domination proférant le mot nègre. Vous avez parlé comme parlent les colons des Antilles, comme parlaient les colons en Algérie. Vos mots sont parole d’État, d’un État qui mène la guerre à une partie de sa population. Sachez, Madame, que la seule légitimité du mot nègre, sa seule humanité, appartient à ceux qui ont retourné l’offense et le sang en négritude.

Sachez Madame que la simple expérience de vivre dans un quartier populaire suffit à dénoncer la volonté de nuisance et la délation pernicieuse de votre entreprise de ségrégation. Que vos propos constituent une insulte de plus à ces milliers de femmes voilées d’origine maghrébine, africaine ou européenne qui apportent la vie et la joie dans nos quartiers, qui incarnent le dévouement et la solidarité pour les plus précaires… qui sont l’âme, la main et le cœur d’un tissus associatif qui maintient la société là où ceux de votre société ne vivent plus…

Sachez, Madame, que le rôle que vous jouez en agitant vos fantasmes coloniaux, a déjà été, dans notre histoire, interprété par d’autres sur lesquels la morale universelle a ensuite craché avec mépris.

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Certaines causes portent en elles l’épreuve de vérité…

… sur ce que valent les valeurs qui nous relient.

taubira_chris— Par Christiane Taubira —

Il est des annonces qui, plus que les couleurs et saveurs printanières, promettent, pardon, permettent de retrouver l’urgence des combats qui vaillent. Maintenant que se ferme la parenthèse d’un douloureux égarement, que la Constitution va demeurer la résidence de nos valeurs, des principes qui régissent la République, des symboles qui nous font tenir ensemble, de nos droits et de nos libertés imprescriptibles, des règles qui s’imposent à chacun d’entre nous pour rendre possible la vie commune, bref maintenant que la Loi fondamentale redevient le cadre de notre appartenance, nous revoilà libres ensemble. Libres de renouer avec la Politique d’abord, cette obligation et cette ardeur à penser la manière de partager un destin. Renouer avec la Gauche ensuite, autour de cette idée extraordinairement moderne de l’égalité, de l’exigence d’une citoyenneté accomplie, d’où découlent nos libertés, nos droits, nos obligations. Renouer aussi avec ce qui fait la force de la France, par ses terroirs qui attestent un génie millénaire dans la vie matérielle comme dans la créativité immatérielle à travers ses langues, ses musiques, chants et danses, ses spécialités et sa gastronomie, ses architectures, ses arts, ses artisanats… Avec cette force aussi qu’elle tient de celles et ceux qui lui offrent sa présence dans le monde, sa présence au monde.

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Réforme constitutionnelle : amère victoire !

ref_constituLe président de la République feint de découvrir aujourd’hui l’échec cuisant de la réforme constitutionnelle. Il en profite subrepticement pour jeter le bébé -l’indépendance de la justice – avec l’eau saumâtre du bain sécuritaire : l’état d’urgence et la déchéance de nationalité.

A grand renfort de communication, le président de la République annonce la fin du processus constitutionnel. Sa posture victimaire ne trompera personne : l’échec était inévitable tant le projet constitutionnel dit de protection de la nation portait atteinte à nos principes démocratiques.

La déchéance de nationalité, jadis obsession de la droite décomplexée, était une réponse honteuse aux dramatiques attentats de novembre 2015. Révélant les failles idéologiques d’une partie de la représentation nationale, prompte à jongler avec la nationalité et l’apatridie, cette mesure inefficace et stigmatisante n’a pas résisté à une opposition déterminée.
La constitutionnalisation de l’état d’urgence, combattue ardemment par citoyens, militants et juristes, en a heureusement fait les frais. Le gouvernement est freiné dans sa fuite en avant sécuritaire : l’enracinement de cet état d’exception dans notre constitution aurait porté un coup supplémentaire à l’Etat de droit.

Le retrait est salutaire mais ne doit pas faire illusion : il ne signe pas la fin de l’érosion des libertés, qui se joue en catimini dans les débats parlementaires expédiés sur le projet de loi Urvoas « renforçant la lutte contre le crime organisé, le terrorisme et leur financement, et améliorant l’efficacité et les garanties de la procédure pénale », qui introduit dans le droit commun assignations à résidence et retenues administratives directement inspirées de l’état d’urgence.

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Mort de Imre Kertész, prix Nobel de Littérature 2002

imre_kerteszImre Kertész, survivant du camp d’extermination d’Auschwitz et prix Nobel de littérature 2002, est décédé jeudi à l’âge de 86 ans. 

[…] L’ouvre de ce juif de Budapest déporté à Auschwitz est considérée comme l’une des plus importantes de la littérature européenne de ce siècle.

L’écrivain hongrois Imre Kertész a été choisi hier par le jury du Nobel de littérature  » pour une ouvre qui dresse l’expérience fragile de l’individu contre l’arbitraire barbare de l’histoire « . L’Académie du Nobel a expliqué son choix en indiquant que  » l’ouvre d’Imre Kertész examine si la possibilité de vie et de pensée individuelles existe encore à une époque où les hommes se sont subordonnés presque totalement au pouvoir politique « .

Né dans une famille juive de Budapest en 1929, Imre Kertész a été déporté à Auschwitz en 1944. Libéré en 1945 du camp de Buchenwald, il entamera en Hongrie une carrière de journaliste et de traducteur d’auteurs de langue allemande, Nietzsche, Wittgenstein, Hofmannsthal, Schnitzler, Freud… Licencié du journal devenu organe central du Parti communiste en 1951, il écrit des comédies musicales et des textes pour le théâtre.

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Quand l’opéra dénonce les crimes contre l’humanité

— Par Alain Boeuf —

Avec son festival annuel, l’Opéra national de Lyon ose la prise de risque avec des œuvres rares et une création.

Lyon, correspondance. Il y eut Claude de Thierry Escaich, sur un livret de Robert Badinter, et cette année Benjamin, dernière nuit, de Michel Tabachnik sur un livret de Régis Debray. Pour Serge Dorny, le directeur de la scène lyonnaise, si l’art divertit, également il questionne et « c’est essentiel dans notre civilisation menacée par le repli sur soi, l’intolérance et la violence ». Dans ce festival intitulé « Pour l’humanité », quatre œuvres sont en alternance à l’affiche, qui résonnent comme des voix de la liberté : violence des intégrismes et des religions sources de conflits, avec la Juive de Halévy, chants des ténèbres venus des camps de concentration d’où Viktor Ullmann (l’Empereur d’Atlantis) et Hans Kràsa (Brundibar) font entendre leurs voix et, comme pour enrichir le patrimoine de demain, la création mondiale de Benjamin, dernière nuit.

Ce drame lyrique relate la dernière nuit que passe Walter Benjamin, le grand philosophe allemand pourchassé par les nazis, dans un hôtel de Portbou, village frontalier de la Catalogne espagnole.

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« Les sargasses et leur dérive dans l’Atlantique » au Café U

Lundi 4 avril à 17h30, à la BU du campus de Schoelcher

sargasses_rocher_diamantIntervention de Delphine Thibault

Depuis 2014, les côte caribéennes sont confrontées à des échouages massifs de ces algues non fixées qui, emportées par le courant, viennent pourrir sur le littoral atlantique de nos territoires. Delphine Thibault nous expliquera ce que l’on sait du déplacement de ces algues, en prise directe avec des recherches en cours.

Docteur en Sciences biologiques et fondamentales appliquées, Delphine Thibault est maître de conférences à l’université Aix-Marseille

Ni Café philo, ni conférence académique en modèle réduit, le Café U est un carrefour d’échange et de discussion, initié par des scientifiques du DSI dans une volonté de diffusion et de partage du savoir. Il a vocation à s’ouvrir aux sciences exactes autant qu’aux sciences humaines et sociales.

Entrée libre et gratuite, venez nombreux !

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La force toujours de regarder demain

— Par Max Pierre-Fanfan, Journaliste/Réalisateur, Écrivain —

martinique_europe_amerikLa Martinique n’est pas seulement un lieu, mais un acte qui arrache sur le chaos d’un milieu, des forces qu’elle condense, qu’elle rend visibles, qu’elle transforme.
Préparer un avenir pour ce pays, c’est prioritairement arrêter son dépérissement économique; c’est stopper le processus qui la conduit insensiblement mais inexorablement à la catastrophe.
Impérativement, tirer cette collectivité territoriale du mauvais pas où la conduit la vieille politique héritée du pacte coloniale. La contradiction va s’exercer et éclater au grand jour entre la forme politique nouvelle et la réalité économique, sociale, administrative qu’on n’aura pas eu le courage de modifier et qui, elle, reste post-coloniale. Ce pays est mal adapté de par sa structure aux conditions générales de l’économie moderne. Ce qu’il faut, c’est une véritable révolution économique; en tout cas, « quelque chose de neuf « , avait déjà réclamé en son temps Aimé Césaire.
Le vendredi 18 mars la ministre des outre-mer inaugurait dans son ministère le 70ème anniversaire de la départementalisation…A ce sujet, comment faire en sorte que l’histoire ne soit pas qu’une banque de données commémoratives?

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Pour une vraie politique de salubrité publique

— Par Pierre-Alex Marie-Anne —

climat_rechauffLe réchauffement climatique se caractérise notamment sous nos latitudes par une recrudescence des épidémies liées à la prolifération des moustiques : dengue, chikungunya, et maintenant zika.
Cette situation est lourde de conséquences, en premier lieu pour la santé de nos concitoyens et bien entendu pour notre économie où le tourisme tient une place déterminante.
Paradoxalement, il ne semble pas que les pouvoirs publics aient pris la mesure de l’importance de cette menace.
Pourtant les textes sont formels quant à la responsabilité qui incombe, s’agissant de la protection de la salubrité publique, aussi bien au représentant de l’État, chargé d’arrêter et de faire appliquer le règlement sanitaire départemental, complété en tant que de besoin par les dispositions subséquentes du Code de la santé publique, qu’aux maires, responsables au premier chef sur le terrain, de sa mise en oeuvre.
Or le constat que chacun peut faire est que dans ce domaine on est loin du compte : les décharges et dépôts sauvages de détritus de toute nature envahissent nos routes et nos quartiers, les épaves de véhicules hors d’usage prolifèrent à l’infini, les eaux stagnantes des rivières, canaux et ruisseaux sont partout visibles, tout ceci au grand bénéfice des moustiques qu’ils soient tigres ou non et des rongeurs de toute espèce qui se régalent de la saleté ambiante de la soi-disant île aux fleurs!

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Hollande renonce à la déchéance de nationalité

decheance_nationaliteLe chef de l’Etat a annoncé à la sortie du conseil des ministres ce mercredi qu’il renonçait à convoquer le congrès. La déchéance de nationalité ne sera pas dans la constitution.

Face à l’impossibilité de mettre d’accord les deux chambres sur la question de la déchéance de la nationalité et de la constitutionnalisation de l’Etat d’urgence, le président de la République renonce à sa réforme constitutionnelle. Il s’est exprimé à la sortie du conseil des ministres, après avoir reçu dans la matinée les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat. Il en a profité pour dénoncer « l’attitude de l’opposition ».

Il a déclaré que l’Etat d’urgence était efficace mais ne pouvait être permanent. « J’ai décidé de clore le débat constitutionnel mais je ne dévierai pas des engagements que j’ai pris pour assurer la sécurité de notre pays et pour protéger les Français contre le terrorisme, c’est mon devoir et c’est ma responsabilité, je l’assumerai jusqu’au bout et avec la force nécessaire » a annoncé François Hollande. « Je constate aujourd’hui, quatre mois après, que l’Assemblée nationale et le Sénat ne sont pas parvenus à se mettre d’accord sur un même texte et qu’un compromis paraît même hors d’atteinte sur la définition de la déchéance de la nationalité pour les terroristes, je constate aussi qu’une partie de l’opposition est hostile à toute révision constitutionnelle, qu’elle porte sur l’état d’urgence ou même sur l’indépendance de la magistrature, je déplore profondément cette attitude », a dit François Hollande.

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Abattoir : nouvelles violences et agonies révélées par L214

l214Un mois après le scandale à l’abattoir du Vigan, L214 rend publiques de nouvelles images tournées dans l’abattoir de Mauléon-Licharre (Pyrénées-Atlantiques). Ces images, publiées ce matin sur le site du Monde, montrent de multiples infractions aux règles de protection animale et des scènes de souffrance animale sévère, ainsi que de graves manquements et violences de la part du personnel de l’abattoir.

Tournées au mois de mars 2016 juste avant Pâques, ces images révèlent les pratiques de mise à mort des agneaux de lait ainsi que l’abattage de veaux et de bovins, dans un abattoir certifié bio et qui met en avant Label Rouge et l’IGP.

L214 porte plainte contre l’abattoir auprès du TGI de Pau pour des faits de maltraitances, de sévices graves et d’actes de cruauté et dépose un référé expertise auprès du tribunal administratif de Pau pour faire la lumière sur la responsabilité des services vétérinaires qui n’ont pas identifié ou stoppé les infractions flagrantes captées sur les vidéos.

L’écrivain français Jean-Baptiste Del Amo présente cette enquête. Il y décrit les scènes insoutenables et il conclut : « Dignité, respect, étourdissement, contrôle : ne nous laissons pas endormir par des discours rassurants.

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Jean-Baptiste Barret : Mythologiques

 Tropiques-Atrium du 31 mars au 30 avril 2016

Les Mythologiques— Par Christian Antourel —

L’exposition proposée par Atrium Tropiques apparaît tel un dispositif performeur, à l’image de la façon dont s’organise et se déploie depuis plusieurs années le travail de Jean-Baptiste Barret autour de la perception des lieux et des paysages. Toutes ces formes ont des caractères communs qui tiennent à la nature de son art et le distinguent de tout autre mode de représentation et d’expression.

L’artiste aurait donc ce don de percevoir le monde autrement que ne le font les hommes ordinaires : ceux-ci ne retiennent des choses que l’utilisation qu’ils peuvent en faire dans le discours d’une sociabilité, ces images banales qu’évoquent le langage commun ; l’artiste lui, les perçoit dans « leur pureté originelle » il nous dévoile la réalité. Si nous pouvions rentrer en communication immédiate avec les choses et avec nous-mêmes, nous serions tous artistes, car notre âme vibrerait continuellement à l’unisson de la nature Photographe Jean Baptiste Baret participe à la représentation du réel en créant des images plus ou moins fidèles il « invente les figures d’une mythologie chimérique » et distille son art.

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Pédophilie : il y a loin du pardon à la justice

— Par Georges Vigarello, Directeur d’études à l’EHESS —

barbarin« L’« affaire Barbarin » est retentissante parce que le cardinal s’en tient à une «  demande de pardon  » aux victimes, révélant la distance entre le vieux repère religieux et le repère juridique. Elle ouvre pourtant sur un emballement médiatique qu’il faut regretter. »

Lorsque le Père Contrafatto, prêtre italien officiant à Paris, est accusé, en 1826, de violence sexuelle sur une enfant de 5 ans, son long procès révèle d’abord l’incompréhension des juges. Comment un homme aussi discret, aux mains aussi blanches, à l’apparence aussi raisonnable, peut-il se livrer à des actes aussi abjects  ? Comment son apparente normalité peut-elle recéler sa redoutable duplicité  ? Contrafatto, condamné, sera d’ailleurs rapidement libéré, protégé par l’Eglise autant que par le pouvoir d’une Restauration craignant les effets politiques de la querelle religieuse.

Reste que de telles accusations demeurent rares encore au XIXe siècle, comme au XXe siècle, même si les agressions sont nombreuses, même si en 1865 un frère des écoles chrétiennes de Versailles est accusé d’attentats à la pudeur sur 87 enfants, provoquant la colère et le désarroi des parents, leur vindicte aussi, certains proposant même de «  brûler et saccager la maison des frères  ».

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Quand les Rolling Stones ne pensaient pas venir à Cuba

— Par Guille Vilar —

rolling_stones_logoBien sûr que tout genre a une matrice, il a une source d’où coule l’ambiance sonore d’un univers musical qui continue son évolution. Par conséquent, on ne peut pas parler du rock britannique et des Rolling Stones si nous ne parlons pas avant du rock and roll né aux États-Unis.

Depuis l’époque lointaine où proliféraient les plantations de coton étasuniennes soutenues par le travail des esclaves noirs en même temps que l’arrivée des colons européens, les conditions préalables sont nées pour que chaque groupe social ajoute les condiments pertinents à sa propre structure culturelle sans prendre en compte qu’un jour ils seront fusionnés dans un courant musical qui transformera, dans l’avenir, la jeunesse de la nation étasunienne.

Les appelées « chansons de travail » ont résultées emblématique pour atteindre cette évolution. Elles étaient interprétées par les esclaves noirs lors de récolte du coton ou dans les chorales de gospel dans les églises pour les Noirs. De nombreuses figures telles que Sonny Boy Williamson, Clarence Gatemouth Brown et l’appelé Père du Blues W.C. Handy, proviennent de cette culture opprimée qui, depuis la musique, défend son droit à une vie pleine comme citoyens libres.

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Mort du rappeur américain Phife Dawg

phife_dawgC’est un scénario auquel ne s’attendaient pas les fans de rap. Phife Dawg, de son vrai nom Malik Taylor, 45 ans, un des quatre membres fondateurs du groupe A Tribe Called Quest (ATCQ), est mort dans la nuit du mardi 22 au mercredi 23 mars à la suite de complications dues à son diabète. Il avait immortalisé nombre de slogans du rap dans ses performances scéniques, dont le fameux  » Here we go, Yo ! So what, so what the scenario ?  » (Scenario, 1991) ou l’introductif  » Microphone check, one two, what is this ?  » (Buggin’Out, 1991) que beaucoup d’artistes hip-hop ont repris. Fer de lance du collectif Native Tongues, ATCQ s’était démarqué de ses concurrents à la fin des années 1980 en empruntant leurs musiques aux jazzmen plutôt qu’aux traditionnels James Brown et autres classiques de la soul.

Malgré ses problèmes de santé récurrents, Dawg était en pleine forme lors de sa dernière apparition télévisée en novembre 2015. A l’occasion de la réédition de leur premier album, People’s Instinctive Travels and the Paths of Rythm, la formation incontournable du hip-hop des années 1990, dont Kendrick Lamar, Pharrell Williams ou Kanye West sont les héritiers directs, célébrait le 25e anniversaire de la sortie de leur disque, sur le plateau du  » Tonight Show « , de Jimmy Fallon.

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« Le théâtre-monde de José Pliya »

pliya_afmilly« LE THEATRE-MONDE de José PLIYA » par Stéphanie Berard chez Honoré Champion
Le théâtre de José Pliya reflète les héritages culturels pluriels de ce dramaturge de l’entre-multiple né au Bénin, éduqué en Afrique et en France, aujourd’hui directeur artistique de la compagnie nationale CARAVELLE DPI installée à Marseille. Savant musicien et poète aux talents de conteur, Pliya est l’auteur de dix-sept pièces qui mettent en scène des êtres solitaires, égarés, confrontés à une identité vacillante menacée par des déplacements incessants. En quête d’une enfance perdue, d’un être aimé disparu, d’une terre confisquée, du désir envolé, les personnages se croisent et se décroisent sur la scène théâtrale devenue reflet d’un monde instable où l’autre sans cesse se dérobe. La perte et la disparition sont au cœur de cette dramaturgie de l’errance et de la quête, de la déroute et du détour, du conflit avec les autres et avec soi-même où le duo devient duel, où les silences accusent les malentendus et l’incompréhension. Énigmatique et initiatique, le théâtre de Pliya met en éveil et en émoi tous les sens, bouleverse, ébranle, désoriente et stimule le désir de partir enquête du sens.

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Les estampes fantastiques du XIXe siècle

— Par Lucie Servin —
kuniyoshiFantastique ! Le Petit Palais présente jusqu’au 17 janvier, à Paris, une double exposition d’estampes 
sur le Japon de Kuniyoshi et la France du noir. Une visite en deux temps.
Le succès commercial de l’estampe au XIXe siècle, soutenu par les progrès techniques et industriels, fait exploser la production aussi bien au Japon qu’en Europe. Les images se démocratisent. Le Petit Palais, à Paris, s’en fait l’écho avec une grande exposition qui présente, en parallèle, les œuvres en couleurs de Kuniyoshi et les variations sur le noir de Goya à Redon. Kuniyoshi est considéré au Japon comme un des grands maîtres des ukiyo-e (gravures sur bois) au même titre qu’Utamaro, Hokusai et Hiroshige. La commercialisation des estampes japonaises amène en France la mode du « japonisme », mais l’intérêt des artistes français se porte surtout sur le traitement des paysages ou des scènes du quotidien. À l’époque d’Utagawa Kuniyoshi (1797-1861), la ville d’Edo (Tokyo) compte déjà plus d’un million d’habitants et abrite de nombreux divertissements populaires, spectacles de toutes sortes, comme le théâtre du kabuki ou les combats de sumos.

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« Monsieur le président, graciez Jacqueline Sauvage ! »

jacqueline_sauvageUne pétition demandant la grâce de cette femme condamnée à la prison pour avoir tué son mari violent a dépassé les 210 000 signatures. Parole 
à l’une de ses instigatrices, une militante féministe qui appelle à une grande mobilisation populaire contre les violences faites aux femmes.

Elles sont quatre : Lamia, Véronique, Carole et Karine. Quatre citoyennes choquées, comme tant d’autres, par le verdict prononcé au nom du peuple français par la cour d’assise du Loir-et-Cher, le 3 décembre dernier, à l’encontre de Jacqueline Sauvage. Cette femme de soixante-huit ans a été condamnée à dix ans de prison pour avoir tué son mari violent, après quarante-sept ans de coups et d’abus sexuels sur elle et ses enfants. Choquées, les quatre femmes décident de façon totalement spontanée, et en dehors de tout cadre collectif, de lancer une pétition sur Internet et les réseaux sociaux pour demander à François Hollande qu’il accorde sa grâce à cette femme qui a connu toute sa vie l’enfer. Elles fusionnent donc leur texte, qui a recueilli 218 707 signatures en moins de quatre semaines. Avant les vœux présidentiels, nous donnons la parole à l’une d’entre elles, Karine Plassard, adhérente d’Osez le féminisme !.

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Economie : ce qui va changer en 2016.

eco_2016Chaque 1er janvier apporte son lot d’augmentation de tarifs et d’entrée en application de mesures nouvelles. Le 1er janvier 2016 ne déroge pas à la règle.
Cette année, comme lors des précédentes, des changements interviennent tant pour les consommateurs que pour les salariés.
Fin des frais d’itinérance entre l’hexagone et les Territoires Outremer. Initialement, les frais devaient disparaître au 1er janvier 2016 mais, comme toujours, le gouvernement a accepté la demande des opérateurs : la date a été repoussée au 1er mai 2016. Toutefois, faites attention : le roaming n’a été supprimé que pour les appels et les SMS. Pour les données internet (en 3G ou 4G), il faudra attendre encore, car les députés n’ont pas légiféré sur la question ; les frais d’itinérance resteront donc en vigueur. 
Le prix du timbre, emblématique de la hausse du coût de la vie, augmente de 0,68 à 0,70 centimes pour la lettre non prioritaire.
Les motards devront arborer un élégant gilet fluo.
En matière de logement, le prêt à taux zéro concernera plus de ménages et les nouveaux permis de construire des bureaux et lieux publics devront prévoir des bornes de rechargement pour les voitures électriques.

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KhoKho à DaKar : AneKdotes…

— Par Dégé —

khokho_corailIl est déjà entré dans la légende notre Khokho. On ne compte plus le nombre de témoins ayant participé à ses beuveries ou ayant payé d’un verre de rhum une de ses toiles. Lui aurait pu répondre que, certes bon buveur, il n’était victime que des vapeurs de White Spirit ou autres produits d’expérimentations.
Rétablissons sa vérité : KhoKho est victime de ses recherches techniques et non pas de Saint-Etienne (comme son portrait, « Le visage de l’authenticité », sur l’affiche publicitaire du dit rhum pourrait le faire croire.).
Il connaissait la valeur de ses œuvres qu’il ne monnayait pas : il pouvait les donner mais non pas les vendre au rabais à un acheteur mesquin. Il ne brade pas et on ne spécule pas non plus sur son dos. Un Seigneur de légende…
Donc en remerciement à Césaire, Le président Léopold Sédar Senghor invite à son tour des artistes martiniquais à retrouver leurs racines au Sénégal. Le Conseil Général offre les  billets d’avion aller et KhoKho débarque à Dakar, en 1977, avec une quantité impressionnante de ses œuvres.

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COP21. Des négociations sans faim

Par Maureen Jorand, CCFD-Terre Solidaire et Peggy Pascal, Action contre la Faim. —
secheresse-2Ne nous voilons pas la face, l’agriculture est l’un des premiers secteurs émetteurs de gaz à effet de serre. Paradoxalement, les agriculteurs, et en particulier les petits paysans sont aussi les premiers à souffrir des impacts des dérèglements climatiques. Faut-il par ailleurs rappeler que jusqu’à 600 millions de personnes supplémentaires pourraient souffrir de la faim dans le monde d’ici à 2080 à cause du changement climatique ? Faut-il encore répéter que la faim reste la première cause de mortalité au monde et que les impacts des dérèglements climatiques vont considérablement réduire les progrès effectués ces dernières années. Nous n’avons pas le droit de faire marche arrière!

Hier, les Etats ont décidé de supprimer de l’article 2 (objectifs de l’Accord) la mention de « sécurité alimentaire » et de se limiter à reconnaitre l’impact des dérèglements climatiques sur la « production alimentaire ».

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La revanche de l’art contemporain africain

— Par Marie-Anne Kleiber —

Oubliés à la Fiac mais présents à Venise, les artistes contemporains africains ont le vent en poupe et font parler d’eux, notamment à la fondation Cartier avec l’exposition « Beauté Congo ».
Tôt ou tard, le monde changera. C’est le titre d’un grand tableau de Monsengo Shula, exposé à la fondation Cartier, à Paris. Le peintre congolais a réalisé une métaphore « de l’Afrique qui va émerger, peut-être pas tout de suite, mais elle va émerger ».

Le peintre congolais fait partie des artistes kinois présentés à la fondation, dans la très jubilatoire exposition « Beauté Congo » (1926-2015). L’événement a attiré plus de 110.000 visiteurs depuis cet été. En raison de son succès, il a été prolongé de deux mois. « Ce monument historique, esthétique et politique », selon le commissaire d’exposition, le galeriste et expert André Magnin, devrait marquer les esprits, comme l’ont fait « Les Magiciens de la Terre » au Centre Pompidou, en 1989, le sculpteur Ousmane Sow sur le pont des Arts en 1999, ou en 2005 à Beaubourg, « Africa Remix ».

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