Les futures priorités de la Martinique ne sont pas vraiment comprises !
— Par Jean-Marie Nol, économiste —
La Martinique est actuellement la seule région d’outre-mer à s’embraser sur la question de la vie chère, malgré le fait que cette thématique soit commune à l’ensemble des territoires d’outre-mer. Plusieurs raisons spécifiques à la Martinique peuvent expliquer cette situation.
La Martinique, face à la crise de la vie chère, se trouve à un moment très difficile de son histoire économique et sociale. Les violences sociales, qui se manifestent sous la forme d’émeutes , de pillages et de destructions d’entreprises et donc d’emplois, soulèvent des interrogations profondes quant aux causes et responsabilités à l’origine de cette situation.
La Martinique connaît une situation économique fragilisée depuis des années, avec un taux de chômage élevé (autour de 17 % en 2023) , un exil des jeunes, une précarisation sociale, un malaise identitaire plus largement sociétal, et une forte dépendance à l’État français pour les transferts sociaux.
Ces difficultés économiques sont exacerbées par la crise inflationniste mondiale actuelle, qui a particulièrement impacté les populations les plus vulnérables.