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La Martinique dans les pièges de la mémoire ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Alors que la question de la mémoire est sur toutes les lèvres en Martinique et que la crise identitaire s’accentue, il nous a semblé important de nous interroger dans cet article sur ce que pourrait être la réponse politique ou policière de l’État français face aux tensions identitaires et raciales qui se font jour aux Antilles /Guyane.
Même si les activistes n’ont pas causé de troubles majeurs jusqu’ici, cette situation ne peut perdurer indéfiniment car les conséquences pourraient en être redoutables.

Cette poussée de fièvre mémorielle peut être lourde de conséquences à brève échéance dans un contexte mondial où la demande sécuritaire et la tentation de plus de répression envers certains groupes de citoyens, prennent corps au sein du monde occidental, notamment aux États-Unis et en France . Pour le moment, le président Macron et le gouvernement français font profil bas, mais se pose désormais la question de la nature de la riposte et jusqu’à quand on laissera faire, d’autant qu’il est important de subodorer les différents scénarios de réponse aux attaques des activistes rouge vert noir par les autorités françaises, d’autant que la lutte des classes est entrain de disparaître au profit de la guerre entre races, aux Antilles.

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Colonialisme : le réveil des mémoires en Europe

— Par Sabine Cessou (Bruxelles), Anne Le Nir (Rome), Tristan de Bourbon (Londres), Laurent Larcher —

Déboulonner les statues des figures de la colonisation, débaptiser les rues, les écoles et les places qui portent leur nom, ce phénomène relancé dans le sillage de la mort de George Floyd aux États-Unis et du mouvement « black lives matter » touche aussi les anciennes puissances coloniales européennes. Si les gestes se ressemblent, la question coloniale ne se pose pas, pour autant, de la même manière dans chacun de ces pays. En France comme au Royaume-Uni, l’indignation a prévalu face à ces mouvements de colère. Mais pas pour les mêmes raisons.

En France, l’histoire coloniale s’est renouvelée

« Ce mouvement n’est pas acceptable dans sa forme, il est antidémocratique et péremptoire. Il est autant anachronique qu’ignorant. Et enfin, c’est nous engager dans un processus sans fin qui nous conduira jusqu’à Jules César et même aux Grecs », confie Jean-Noël Jeanneney, résumant la position de nombre d’historiens, de Mona Ozouf à Michel Winock. « Il faut expliquer, expliquer et non détruire : c’est la meilleure des fidélités que l’on puisse exprimer aux victimes de la colonisation ».

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Sur l’abolition de l’esclavage : fausses querelles et vrais problèmes

— Par Édouard de Lépine —

Au moment où s’annonce bruyamment la préparation des fêtes du 22 mai, il nous a semblé qu’on ne pouvait laisser passer sous silence, la date du 27 avril, date de l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises. Pour éclairer le débat, un extrait de l’ouvrage d’Édouard de Lépine, Dix semaines qui ébranlèrent la Martinique, Maisonneuve Larose – Servédit, Paris 1999

…Faut-il opposer le 22 mai au 27 avril comme on tend à le faire depuis une trentaine d’années, après avoir, il est vrai, outrageusement privilégié le 27 avril par rapport au soulèvement du 22 mai qui a conduit à l’abolition anticipée de l’esclavage à la Martinique et à la Guadeloupe ? S’il est vrai que c’est la France qui a introduit l’esclavage dans ses colonies et qu’il n’y a pas lieu de se confondre en actions de grâce pour la remercier d’avoir aboli ce qu’elle avait établi, rien ne nous oblige à donner raison à ceux qui pensent qu’il « y a des services si grands qu’on ne peut les payer que par l’ingratitude ».

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« Pensée politique » par Roland Tell

Pensée Politique n°20

Ultime et dernier texte de « Pensée Politique », pour retrouver, dans la conscience collective des Martiniquais, la nouvelle éclosion de L’Antillanité, dans la fraîcheur unique du temps présent, et dans l’atmosphère maternelle du renouveau culturel.
Certes, retour nécessaire à l’antillanité, comme à une oeuvre humaine à réaliser enfin, après tous les paradoxes déjà mentionnés de la vie politique d’autrefois. En effet, par vouloir de dépassement, ou volonté de puissance politique, par ivresse révolutionnaire aussi, la négritude s’est longtemps trouvée être la valeur prépondérante, pour frapper les esprits, pour subjuguer le peuple. On l’a vu : écrits et discours ont appris à celui-ci l’art d’avaler le mot, certes, à l’époque, trop dur pour sa denture, en des temps, pourtant dits de l’Assimilation, dont la contingence politique demeurait hors de portée, hors de prise. Pourtant, au coeur même de la vie antillaise, se trouvait l’espérance la plus proche, la forme d’existentialisme philosophique et politique la plus vive, susceptible de dégager nos significations, et nos valeurs réelles de peuples, donc celles de l’antillanité.
Par ses aspirations, ses capacités, par l’appel obscur de sa destinée à devenir monde intermédiaire, et communauté d’existence, pour la vie commune de tous les Antillais, de nombreux citoyens l’appelaient déjà de leurs voeux, certes, pour donner sens à leur condition bâtarde d’alors, entre assimilation et négritude, mais surtout pour entraîner l’histoire antillaise à son véritable accomplissement.

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« Au nom du peuple italien », un film de Dino Risi

Lundi 11 janvier 2021 – 20h30 Tropiques-Atrium Salle Frantz Fanon

Avec Vittorio Gassman, Ugo Tognazzi, Yvonne Furneaux

13 février 1975 /
Synopsis :
Le juge Bonifazi est un honnête magistrat ayant une conception très personnelle de la justice ; il lutte contre tout ce qui pervertit la société : la corruption et la spéculation. En enquêtant sur la mort d’une jeune fille, il est amené à interroger Santenicito, un riche industriel corrompu…

La presse en parle :
Le Monde par Jean-François Rauger
« Au nom du peuple italien » est un chef-d’oeuvre tout en constituant une forme limite de la grande comédie italienne. Rarement la bouffonnerie sociale, l’observation satirique, le carnavalesque réaliste n’avaient atteint ce degré où le rire s’étrangle dans la gorge.

Les Inrockuptibles par Jean-Baptiste Morain
La comédie italienne au sommet, savante alchimie entre pittoresque des personnages et critique sociale.

Critikat.com par Antoine Oury
Distant vis-à-vis de la rigueur néoréaliste comme des prérequis idéologiques, Risi organise de longues phases de dialogues, d’échanges entre le juge et l’entrepreneur, le collectiviste et l’individualiste.

Écran Large par Patrick Antona
Une satire sociale qui dissèque avec intelligence les failles de la démocratie italienne et de ses compromissions.

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La galette des rois est attendue par tous les gourmands. Quelle est son origine? Que représente la fève? Quand la mange-t-on?

Qu’on préfère la galette à la frangipane ou la couronne briochée aux fruits confits, janvier est le mois de la galette des rois. Mais quels symboles se cachent derrière ? D’où vient cette tradition ? Et quid de la fève ? Nadine Cretin, historienne des fêtes spécialisée en anthropologie religieuse (et auteure de nombreux livres), nous aide à découvrir ce qui se cache derrière la pâtisserie.

Le 1er dimanche ou le 6 janvier ?

« Jusque dans les années 1960, l’Épiphanie (nom grec qui signifie apparition) était un jour férié qui tombait le 6 janvier. Le partage du gâteau était souvent célébré le 5 au soir. Mais le Vatican II (1962-1965) a décidé que l’Épiphanie serait célébrée le premier dimanche suivant le 1er janvier. De nombreux pays cependant ont conservé la date originelle du 6 janvier, comme la Pologne. En fait, c’est le partage du gâteau qui est traditionnel. Et il se fait plusieurs fois dans le mois ! »

Religieux ou pas ?

« Le partage de la galette n’a rien à voir avec la religion. Cela faisait partie des célébrations autour du solstice d’hiver, propice aux divinations.

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« Wardi », un film de Mats Gorud

Par Mats Grorud, Trygve Allister Diesen
Avec Pauline Ziade, Aïssa Maïga, Saïd Amadis
À partir de 10 ans
27 février 2019 en salle / 1h 20min / Animation, Drame
De Mats Grorud
Synopsis :
Beyrouth, Liban, aujourd’hui.
Wardi, une jeune Palestinienne de onze ans, vit avec toute sa famille dans le camp de réfugiés où elle est née. Sidi, son arrière-grand-père adoré, fut l’un des premiers à s’y installer après avoir été chassé de son village en 1948. Le jour où Sidi lui confie la clé de son ancienne maison en Galilée, Wardi craint qu’il ait perdu l’espoir d’y retourner un jour. Mais comment chaque membre de la famille peut-il aider à sa façon la petite fille à renouer avec cet espoir ?

La presse en parle :
Paris Match par Karelle Fitoussi
Un voyage indispensable pour voir le monde autrement.

20 Minutes par Caroline Vié
« Wardi » mélange les techniques d’animation pour donne un résultat bouleversant.

Cahiers du Cinéma par Thierry Méranger
Un film étonnant, aussi précieux dans sa forme que par son sujet.

L’Express par Christophe Carrière
En refusant de faire l’impasse sur les conséquences d’une tragédie tout en évitant un ton belliqueux, [Mats Grorud] s’acquitte d’un film propice au débat et à la réflexion.

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Vertières, 18 novembre 1803

vertieresEn partenariat avec la Société des Amis des Archives, les Archives départementales ont le plaisir de vous convier à leur prochaine conférence :

La bataille de Vertières, 18 novembre 1803,

Haïti ou le jour où le droit à l’afro descendance et à la citoyenneté a triomphé dans les Amériques

que donnera Jean-Pierre Le Glaunec

Mardi 13 octobre à 18h aux Archives départementales.

Valmy, Austerlitz, Ulm, Waterloo… autant de batailles dont les noms nous sont familiers. Mais qui, en dehors d’Haïti, a déjà entendu parler de la bataille de Vertières, point d’aboutissement spectaculaire et sanglant de la guerre d’indépendance haïtienne ? Qui sait que cet affrontement s’est soldé, le 18 novembre 1803, par l’une des pires défaites napoléoniennes ? Que les Noirs s’y réclamaient des idéaux de la Révolution ? Ceux qui connaissent cette histoire sont peu nombreux, car la France vaincue s’est employée à effacer les traces de sa déconfiture dès la bataille terminée. Depuis 210 ans, Vertières est tour à tour occultée, à peine mentionnée ou encore mal datée, sans parler de l’argument encore prévalent selon lequel les soldats de l’armée indigène n’auraient pu triompher n’eussent été de la fatigue et du découragement des soldats français et de l’aide militaire de l’ennemi britannique allié à Jean-Jacques Dessalines.

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La culture : outil de résistance et de transmission

Samedi 19 Octobre 2019 à partir de 8h 30 Hôtel la Batelière

Organisé par FIRST CARAÏBES,

A l’initiative du Professeur Aimé Charles-Nicolas

A force de sacrifier l’essentiel pour l’urgence, on finit par oublier l’urgence de l’essentiel (Edgar Morin).

Nous savons l’importance « essentielle » et « urgente » de la Culture dans l’émancipation des peuples. Nous le savons dans la Caraïbe mais aussi dans tous les pays post-esclavagistes grâce aux historiens, grâce aux Césaire, Malcolm X, Frantz Fanon, Bob Marley, etc., mais aussi grâce aux grands passeurs de culture et aux artistes.

C’est pourquoi à la suite du colloque scientifique international qui s’est tenu en Martinique et Guadeloupe en octobre 2016 « L’Esclavage, quel impact sur la psychologie des populations ? », plusieurs manifestations scientifiques qui ont été organisées par les invités du Colloque dans plusieurs pays ont également programmé un évènement culturel notamment à Kingston (Jamaïque), à Miami, à Växjö (Suède), à Washington et au Bénin.

Nous savons aussi que « pour sauvegarder une mémoire il faut la confier aux enfants… » La démonstration en a été faite –s’il en était besoin- par l’exposition (Canopé) dans le cadre de ce Colloque, à La Pagerie, des travaux admirables de peintures et sculptures réalisés par des écoliers sur la thématique de l’esclavage.

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Habitation Saint-Étienne

Au détour d’une route bordée de végétation luxuriante, s’élève majestueusement l’habitation Saint-Étienne inscrite en 2006 à l’ISMH. Traversée par la rivière Lézarde, entre Saint-Joseph et le Gros Morne, elle s’inscrit dans un paysage typique du nord de l’île. L’Habitation fut édifiée sur les terres de La Maugée, une ancienne sucrerie, qui s’étendait au début du XIXème siècle sur plus de 400 hectares. La maison de maitre domine la distillerie et les anciennes cases de travailleurs. Visite des jardins, riches d’une collection de 180 espèces d’essences et d’arbres rares du monde entier, qui se sont vus décerner en 2015 le label « Jardin remarquable ». Découverte de la chaine d’embouteillage des rhums HSE et de la salle « Les Foudres HSE », lieu d’expositions et de dégustation de sa gamme.

« Les Foudres HSE », lieu d’expositions et de dégustation de sa gamme.
Informations utiles: Horaires, prix, …
Téléphone: 05 96 57 62 68
Horaires d’ouverture: Lun-Ven 9h00-12h30 et 13h00-16h00
Prix de la visite: Entrée et dégustation gratuite

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L’Habitation Fond Rousseau

Rachetée, il y a peu de temps par un groupe guadeloupéen (groupe Manioukani), l’Habitation Fond Rousseau, à Schoelcher, est en pleine restructuration. Située sur la commune de Schoelcher, l’Habitation se trouve en contrebas du quartier de Terreville, au lieu-dit Case-Navire (derrière la piscine municipale). Elle est au bord de la rivière qui porte le même nom.

Une Habitation du XVIIe siècle

On date les premières constructions au XVIIe siècle. Ce n’étaient alors que des abris précaires inspirés des carbets et ajoupas.
La maison de maître que l’on voit aujourd’hui, n’est pas celle d’origine, mais elle a été reconstruite sur les fondations de la dernière en date. A ses côtés, des dépendances. Et elles sont nombreuses : la maison du géreur, la cuisine, le garage où l’on garait les calèches, la maison des domestiques, les cases des travailleurs, les magasins (stockage), les chais, etc. Et l’usine et son four à charbon de bois. Car on y a fabriqué jusqu’au début du XXe siècle du rhum. Les visiteurs apprécieront les deux roues faisant fonctionner l’usine. La première, une roue à aubes, la seconde, une roue actionnée par la chaudière et le générateur de vapeur.

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Une personne sur dix vit dans l’isolement

— Par Pierre Sautreuil —

Les Français sont-ils plus seuls aujourd’hui qu’il y a dix ans? Si les chiffres de l’isolement semblent rester stables dans la durée, le sentiment de solitude change de visage et touche toutes les catégories sociales.

La réalité étudiée par l’Insee dans son dernier rapport paru mardi et consacrée à l’isolement des personnes a quelque chose de glaçant, tant le critère semble sévère. Sont «isolés», au regard de cette étude, les individus de plus de 16 ans qui disent n’être en contact avec un ami ou un membre de leur famille qu’une fois par mois, au mieux -téléphone et messagerie instantanée inclus. Cet isolement relationnel extrême concerne pourtant 3% des Français. Plus grave, ils sont 10% à ne rencontrer un membre de leur entourage ou de leur famille «au plus une fois par mois».

Proportions stables
Cette étude réalisée auprès de 21.000 personnes en 2015 ne paraît que cette semaine, mais présente l’avantage d’avoir déjà été conduite à deux reprises, en 2011 et 2006, des bornes de comparaison pour étudier la manière dont l’isolement a évolué au cours des deux décennies écoulées.

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«Il y a du racisme dans la culture blanche»: les propos de Lilian Thuram font polémique

« Le peuple, qui au début de la lutte avait adopté le manichéisme primitif du colon : les Blancs et les Noirs, les Arabes et les Roumis, s’aperçoit en cours de route qu’il arrive à des Noirs d’être plus blancs que les Blancs » Frantz Fanon, Les Damnés de la Terre , La Découverte Poche, 2002, ch. II, p. 139.

 

Dans une interview donnée mercredi au journal italien Corriere dello Sporte, l’ex-footballeur champion du monde 1998 dénonce le racisme des sociétés européennes caractérisé, selon lui, par un sentiment de supériorité des blancs.

Quelques jours après l’incident raciste de Cagliari (Italie) qui ont vu des supporteurs italiens pousser des cris de singe lors du penalty de Romelu Lukaku, l’attaquant belge de l’Inter de Milan, Lilian Thuram, vainqueur de la coupe du monde 1998 et militant antiraciste, a fait une sortie qui fait polémique dans le quotidien italien, Corriere dello Sport.

«Si on en parle depuis tant d’années, mais qu’on ne réussit à rien faire, cela veut dire qu’il y a une énorme hypocrisie et qu’on manque de volonté», déclare-t-il aux journalistes italiens.

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Sa nou Yé ?

— Olivier Ernest Jean-Marie  —
Un collectif, une association, une entreprise, une communauté, un pays, un état, un club, un, syndicat, une église, une université, un projet peuvent croître durablement avec ambition, énergie, équilibre, enthousiasme et confiance quand il existe en leur sein un questionnement continu générant un processus itératif, systémique et participatif de réponses autour de ces questions :

  • Quelle est notre vocation, notre raison d’être ensemble ? Quelle est notre intention collective : que voulons-nous construire ensemble ? quelle est notre contribution à nos lieux (région, continent, monde, cosmos, …) ? quelles sont nos relations à notre ascendance, à notre descendance ?
  • Quelle est notre mémoire collective : quelle vision commune avons-nous de l’histoire qui nous a menés jusqu’à aujourd’hui ?
  • Quelle est notre conscience collective ? quelles valeurs cultivons-nous collectivement ? Sur quelles valeurs devons-nous appuyer pour apporter notre contribution au monde ?
  • Quelle est notre sensibilité collective ? qu’est-ce qui nous fait vibrer tous ensemble ? Quelles sont les émotions qui nous rassemblent ?
  • Quel résultat souhaiterions-nous avoir obtenu dans 10 ans ? selon quels indicateurs ?

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Comment mettre La Lettre de Madinin’Art en liste blanche

messageries

Même si vous êtes abonné à La Lettre de Madinin’Art, elle peut souvent arriver par erreur dans le dossier spam de votre messagerie ! Afin d’éviter cela, vous devez placer l’adresse de l’expéditeur dans votre liste blanche. La procédure diffère légèrement selon le programme ou service de messagerie que vous utilisez.
Dans ce post, nous allons vous expliquer comment faire pour que vos lettres d’informations ne soient plus assimilées à du « spam » ou « courrier indésirable » et qu’elles arrivent dans votre boîte de réception. Nous allons traiter différents clients de messagerie et messageries Web comme Gmail, Yahoo! Mail, Microsoft Outlook, AOL, Hotmail, Mozilla Thunderbird et bien d’autres.

Mettre en liste blanche, ça consiste en quoi ?

Il s’agit de signaler à votre programme de messagerie (Gmail, Yahoo, Hotmail et AOL) que les messages en provenance de la_lettre@madinin-art.net ne sont pas des spams. Pour ce faire, vous devez ajouter l’adresse de l’expéditeur à une « liste blanche ».

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« Les Figures de l’ombre »un film de Theodore Melfi

De Theodore Melfi | Par Allison Schroeder
Avec Taraji P. Henson, Octavia Spencer, Janelle Monáe
8 mars 2017 en salle | 2h 07min | Biopic, Drame
Synopsis :
« Les Figures de l’ombre » (Hidden Figures) est un film dramatique biographique américain réalisé par Theodore Melfi, sorti en 2016. Adapté du livre de Margot Lee Shetterly, il raconte l’histoire de trois femmes afro-américaines, Katherine Johnson, Dorothy Vaughan et Mary Jackson, qui ont joué un rôle crucial dans les programmes aéronautiques et spatiaux de la NASA. Katherine Johnson est reconnue pour avoir calculé les trajectoires du programme Mercury et de la mission Apollo 11, Dorothy Vaughan devient la première superviseuse afro-américaine du département de calculs informatiques, et Mary Jackson devient la première ingénieure afro-américaine en aéronautique.
Le film débute dans les années 1920, lorsque les parents de Katherine découvrent son don pour les mathématiques, lui permettant de poursuivre des études malgré la ségrégation. En 1962, Katherine travaille avec Dorothy et Mary au Centre de recherche Langley, où elle est affectée au groupe du Space Task Group pour vérifier des calculs critiques. Malgré les discriminations, elle parvient à démontrer son expertise, notamment en résolvant des problèmes mathématiques complexes pour les missions spatiales.

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La liste des nominations de la cérémonie des Molières 2016

les_molieresLa cérémonie 206 des Molières se déroulera le lundi 23 mai sur France 2 en différé et sera présentée cette année par Alex Lutz aux Folies Bergères. Il y a deux nouvelles catégories: le Jeune Public et le One Man/Woman Show. Et cette année, l’ensemble de l’Académie a établi la liste des nominations.

Deux spectacles sont en tête avec 5 nominations: Fleur de Cactus et Qui a peur de Virginia Woolf ?, deux spectacles différents, l’un est une comédie de Boulevard mise en scène par Michel Fau, l’autre est un drame psychologique mis en scène par Alain Françon. Ce sont deux productions du théâtre privé. Dans le public, le 20 000 Lieues sous les mers de Christian Hecq et Valérie Lesort sort son épingle du jeu avec 4 nominations, devant Vu du Pont d’Arthur Miller dans la mise en scène d’ Ivo van Hove et Ca ira (1) de Joël Pommerat avec 3 nominations. Il est à noter que ne figurent aucun comédien ou comédienne venant du théâtre public dans les catégories Révélation et comédien dans un second rôle, un manque d’imagination et de connaissance pour le collège des votants.

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Un nouveau salon, pour un nouvel eldorado logistique : la Grande Caraïbe

sctl-2016Communiqué de presse

Événement/ Économie/ Transport-Logistique

Le premier Salon Caribéen du Transport et de la Logistique (SCTL) ouvrira ses portes le 11 mai 2016, au Palais des Congrès de Madiana, en Martinique. Il réunira sur 3 jours tous les acteurs du secteur, décidés à investir ce nouvel eldorado logistique.

A la croisée des flux mondiaux, la Grande Caraïbe est une zone logistique en pleine expansion, offrant un fort potentiel de développement pour les acteurs de la supply chain. Allant des Guyanes à la Floride, l’archipel s’étend sur 4.000 km et immerge dans plus de 4 millions de km2 d’eau, correspondant à la mer des Caraïbes et au Golfe du Mexique. Cette région voit naître une multitude de projets d’envergure mondiale : ouverture au premier semestre 2016 du troisième jeu d’écluses du Canal de Panama, projet de Grand Canal Interocéanique du Nicaragua à horizon 2020, implantation en nombre de hubs logistiques dans les zones portuaires et les zones franches… Des investissements colossaux – chiffrés à plus de 55 milliards de dollars rien que pour le Canal de Panama et le projet de Grand Canal Interocéanique – qui mettent la Grande Caraïbe sur le devant de la scène, offrant ainsi de belles opportunités de croissance pour les entreprises du secteur qui sauront se positionner suffisamment tôt.

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« L’Assemblée des femmes » d’après Aristophane

11,12,12,13, 2016 à 19h 30 & le 14 mai 2016 matinée à 15h 30, soirée à 20 h

assemblee_des_femmesL’Assemblée des femmes
d’après Aristophane
La Compagnie Courtes-lignes (Guadeloupe)
Mise en scène de Claude-Georges Grimonprez

L’Assemblée des femmes est une comédie grecque antique d’Aristophane écrite vers 396 av. JC. Cette pièce de théâtre est une critique de la société d’Athènes, où Aristophane s’attaque au système communautaire.

Dans ce texte, les athéniennes, déguisées en hommes se rendent à l’assemblée du peuple pour faire voter le pouvoir aux femmes. Elles ne revendiquent pas davantage de droits pour elles-mêmes, leur objectif est de sauver la démocratie en proie à l’incivisme confus. Leur programme : la communauté des biens et le partage des richesses. Évidemment, Aristophane, n’est ni féministe, ni communiste ; la dérision et la satire sont ses armes et ses seules croyances pour dénoncer les dérives populistes de la démocratie athénienne. Sa fantaisie est de choisir les femmes en guise de porte-parole. Ces femmes qu’il raille sans cesse, elles seules sont pourtant assez folles et assez sages pour refaire le monde. Elles inventent donc le communisme – et pour ce faire, le féminisme.

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« 1848 : Romyo et Julie » : un théâtre populaire face à la critique

— Par Jean-Durosier Desrivières —

critiqueLe champ de la critique d’art étant quasiment désertique, déserté et aléatoire dans le paysage martiniquais, il y a forcément, pour certains, une tentation de polarisation et de monopolisation du discours critique sur un art tel le théâtre. Le discours critique, ici, étant aussi essentiellement de presse, avec cette spécificité naturelle d’être pressée, risque d’être assez néfaste pour le développement de l’art dramatique en Martinique. Et si l’on n’y prend pas bien garde, ce discours polarisé et monopolisé, risque aussi d’influencer pernicieusement, de façon latente ou non, les directives des politiques culturelles de ce pays.

Seulement deux compte-rendu critiques relatifs à la dernière représentation théâtrale d’Hervé Deluge, « 1848 : Romyo et Julie », sont à considérer et nous laisserons le lecteur pour quitte. Il s’agit de deux textes parus sur le site de Madinin’art : « “Romyo et Julie” : un symptôme de l’état du théâtre martiniquais », publié le 15 avril 2016, signé Roland Sabra et « Roméo et Julie : du théâtre populaire », publié le 17 avril 2016, signé Selim Lander. Le duo que constituent nos deux auteurs, qui sont les seuls à écrire régulièrement sur le théâtre en Martinique, fonctionne le plus souvent comme un drôle de jeu d’équilibre et d’équilibristes, frisant parfois une certaine perversion : l’un à charge, l’autre au bémol.

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Slam et beatbox au Cap Excellence Théâtre.

Guadeloupe Cap Excellence Théâtre 2016

refugies_poetiques— Par Roland Sabra —

Pour beaucoup c’était une découverte. Une belle découverte. Ils sont deux sur scène. D’emblée ce qui s’affirme, ce qui s’impose c’est une voix. Forte, puissante et claire dans son phrasé. Ensuite c’est la source de cette voix. Un petit bout d’être, peau claire légèrement basanée, cheveux serrés entre foulard et bandana, jean’s qui tombe sur des running shoes, t-shirt recouvert d’un gilet sans manche, le tout dans des tons sombres. Délicieusement androgyne, le personnage « slam » entouré d’une baraque sans ambiguïté aucune qui l’accompagne comme beatbox. Corneil, il s’appelle. Très vite la question du genre s’envole. On ne retient que la voix et les poèmes urbains, la beauté des images, les raccourcis saisissants, les envolées électriques, les jeux sur la langue, la rage de vivre, l’appel à la naissance d’un autre monde dans l’entre deux des rimes lancés au public comme une offrande. Un image s’impose : celle d’une mère en héritage de voix et gabarit : Piaf ! La gouaille est la même, le format est le même, la puissance de la voix est la même.

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« L’acte inconnu » de Valère Novarina : « Ce dont on ne peut parler, c’est cela qu’il faut dire »

Guadeloupe Cap Excellence Théâtre

acte_inconnu_2— Par Roland Sabra —

Pourquoi l’animal humain est-il doté de la parole ?
Pourquoi la viande et le verbe se sont ils rencontrés?
Valère Novarina, Devant la parole, 1999

 

S’il n’est toujours récréation le théâtre est toujours forcément re-création. « L’acte inconnu » de Valère Novarina, mis en scène par l’auteur en est une illustration. La pièce a fait l’ouverture de la Cour d’honneur du festival d’Avignon en 2007. Lors d’un voyage en Haïti l’auteur rencontre les comédiens haïtiens du Nous théâtre de Guy Régis Junior. Il propose au directeur de la troupe de co-diriger une re-création de la pièce. Guy Régis Junior a la sagesse de s’effacer pour permettre une confrontation sans intermédiaire entre Novarina et ses comédiens. L’écrivain viendra accompagné de Céline Schaeffer et Richard Pierre. Le résultat a été présenté en septembre dernier lors des Francophonies de Limoges. Il était cette semaine au Centre Culturel de Sonis à Pointe-à-Pitre.
La pièce est aujourd’hui un peu plus courte que la version avignonnaise qui durait deux heures et vingt-cinq minutes. Les quatre mouvements qui la composent « L’Ordre rythmique », « Comédie circulaire », « Le Rocher d’ombre » et « Pastorale égarée », sont là semble-t-il.

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La Martinique et la Guadeloupe ont besoin d’un acte refondateur !

— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —

refondationLa Martinique et plus encore la Guadeloupe seraient, dit-on, irréformables, arc-boutées toujours entre des conservatismes de tous poils, au point de ne pouvoir avancer que sous forme d’explosions de colère comme en 2009, qui elles-mêmes n’aboutissent, chaque fois, qu’à des compromis douteux, conclus dans la précipitation et la confusion… Voilà bien une idée reçue souvent portée sur les Antilles, y compris par nombre de nos compatriotes de l’hexagone.
Pour autant, la triple crise de la situation financière des collectivités locales, de l’implication citoyenne, de l’efficacité en économie, est une réalité dans nos pays au même titre que l’institutionnalisation de la grève dure et des blocages à l’économie. Il y a quelque chose de malsain dans le climat social actuel et de pathétique dans les attentes citoyennes de toujours plus d’assistanat ou de maintien des privilèges corporatistes. Les privilèges corporatistes sont un obstacle au bon fonctionnement de la société. Ils interdisent la mobilité sociale. Ils cantonnent chacun dans la case de sa naissance. Ils n’incitent ni à l’effort, ni à la créativité, qui n’ont de sens que par l’espoir de progrès.

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« Marche » en ouverture de Cap Excellence théâtre 2016

Guadeloupe Festival

marche— Par Roland Sabra —

Marche, rituel théâtral d’avant le coucher du soleil d’après le texte de Christian Petr dans une mise en scène de Serge Barbuscia.

Les dieux de la pluie ne l’ont pas permis. Lundi soir, Chac, Tlaloc, Cocijo et consorts ont conjugués leurs efforts pour interrompre le rituel, place des  martyrs de la liberté  à Pointe-à-Pitre. La troupe emmenée par Serge Barbuscia est revenue le mardi matin à 11 h, le soleil au mitan du ciel, dans le ronronnement des marteaux-piqueurs et le bruit-blanc de la ville affairée à ne pas vouloir entendre, à ne pas vouloir voir celui dont on allait nous parler.

Il est né de l’observation par Christian Petr, d’un homme d’une quarantaine d’année arrivé par un matin de printemps Place des Corps Saints dans la Cité des Papes, avec pour seul bagage un sac de couchage et qui va s’y installer, sans rien dire à personne, sans jamais qu’un mot ne soit prononcé, pendant six ans. Il vivra, est-ce le mot ?, de denrées ramassées dans les poubelles, de quelques aumônes parcimonieusement accordées, blotti sous les porches clos des immeubles, accroupi et adossé aux façades murées des bâtisses anonymes, faisant six pas, jamais plus, s’arrêtant immobile un instant, puis six autres pas suivis d’un nouvel arrêt.

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« Nuit debout peut être porteur d’une transformation sociale de grande ampleur »

—Collectif —

nuit_deboutLes crises ouvrent le champ des possibles, et celle qui a commencé en 2007 avec l’effondrement du marché des subprimes ne déroge pas à la règle. Les forces politiques qui soutenaient l’ancien monde sont en voie de décomposition, à commencer par la social-démocratie, qui a franchi depuis 2012 une étape supplémentaire dans son long processus d’accommodement avec l’ordre existant. En face d’elles, le Front national détourne à son profit une partie de la colère sociale en jouant d’une posture prétendument antisystème, alors même qu’il n’en remet rien en cause, et surtout pas la loi du marché.

C’est dans ce contexte qu’est né Nuit debout, qui célèbre ces jours-ci son premier mois d’existence. Depuis la chute du mur de Berlin, la contestation du néolibéralisme a pris des formes diverses : gouvernements « bolivariens » en Amérique latine dans les années 2000, « printemps arabes », Occupy Wall Street, « indignés » espagnols, Syriza en Grèce, campagnes de Jeremy Corbyn et Bernie Sanders en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis… Les historiens futurs qui se pencheront sur notre époque se diront sans doute qu’elle fut particulièrement riche en mouvements politiques et sociaux.

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