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« Les futurs de l’éducation au carrefour des épistémologies du Nord et du Sud »

— de Obrillant Damus, Université d’État d’Haïti —

Ce document a été commandé par l’UNESCO comme information de contexte pour éclairer la rédaction du rapport de l’initiative Les futurs de l’éducation, qui sera publié en 2021. Il n’a pas été édité par l’UNESCO. Les perspectives et opinions exprimées dans ce document sont celles de l’auteur/les auteurs et ne devraient pas être attribuées à l’UNESCO. Ce document peut être cité avec la référence suivante : Damus, O. 2020. Les futurs de l’éducation au carrefour des épistémologies du Nord et du Sud. Document commandé pour le rapport de l’initiative Les futurs de l’éducation de l’UNESCO (à venir, 2021).

Résumé

Le paradigme éducatif monoculturel s’apparente à un rouleau compresseur qui broie sur son passage des savoirs locaux aux dimensions multiples (technique, magique, religieuse, relationnelle, rationnelle…) qui lui paraissent irrationnels ou résiduels, alors qu’une bonne partie de ces savoirs joue un rôle très important dans la durabilité humaine et planétaire. Si les écoles et les sociétés du futur veulent réduire les pratiques conscientes et inconscientes de destruction des connaissances locales et autochtones dans les pays du Sud et du Nord, elles doivent inviter les titulaires de ces savoirs à les enseigner et à les utiliser sans contrainte afin de renforcer leur résilience et d’optimiser leur transmission aux générations actuelles et futures.

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Confinement : 15 idées pour s’évader sans sortir de chez soi

Par Redaction JDD

Face à la pandémie de coronavirus, les lieux publics « non indispensables à la vie du pays » comme les musées et salles de spectacles sont fermés. Voici donc une sélection d’autres activités à faire chez vous, pour se détendre et se cultiver en toute sécurité.

1/ Christo et Jeanne-Claude en vidéo

Si vous n’avez pas pu admirer l’exposition « Christo et Jeanne-Claude » au Centre Pompidou, voici une séance de rattrapage. Dans une vidéo instructive, la commissaire Sophie Duplaix vous offre une visite guidée à travers les œuvres du couple d’artistes et vous raconte la folle aventure de l’empaquetage du pont Neuf.

centrepompidou.fr/fr/lib/En-direct

2/ Bande dessinée numérique

Paris, 1940. Un mystérieux convoi tente de cacher les tableaux de Jakob et Roni Blum aux nazis. Soixante-dix ans plus tard, leur petite-fille enquête sur ce passé douloureux. Cette fiction est racontée dans Le Portrait d’Esther, une bande dessinée numérique conçue par les musées d’Angers. Les lecteurs peuvent ensuite enrichir leurs connaissances.

portrait-esther.fr

3/ Danse sur les toits

Bien connu pour l’univers merveilleux de ses films d’animation, Michel Ocelot signe Pablo Paris Satie, son premier court métrage en prises de vues réelles.

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D’Indochine à la Guyane, les Hmong ont trouvé leur terre

— Par Pierre Vaireaux —

En 1977, à leur arrivée dans le village de Cacao, en Guyane française, il n’y avait rien. Ils ont tout construit : routes, écoles, habitations, cultures agricoles… Aujourd’hui, les Hmong, supplétifs de l’armée française lors de la guerre d’Indochine, semblent avoir réussi leur intégration au sein de la société guyanaise multi-ethnique. Mais 43 ans plus tard, qu’en est-il réellement ? Et quel avenir s’offre à leurs enfants ? Notre journaliste nous entraîne au cœur de la forêt amazonienne, à la rencontre de ce peuple singulier.

orsque la guerre d’Indochine éclate en 1946, certains d’entre eux combattent aux côtés des forces françaises, puis aux côtés des Américains durant la guerre du Vietnam. Alors, quand les communistes prennent le pouvoir dans la péninsule en 1975, les Hmong sont considérés comme des traîtres. Plusieurs centaines de milliers d’entre eux doivent fuir le Vietnam et le Laos pour se réfugier en Thaïlande. L’ONU leur reconnaît le statut de réfugié. Et des pays occidentaux, notamment la France et les États-Unis, proposent d’accueillir certains d’entre eux.

Pour un millier de ces réfugiés, la destination sera… la Guyane française.

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Sciences sociales : nouveautés du 8 novembre 2020

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Littératures : nouveautés du 8 novembre 2020

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux XVIIe – XVIIIe siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

La littérature se définit en effet comme un aspect particulier de la communication verbale — orale ou écrite — qui met en jeu une exploitation des ressources de la langue pour multiplier les effets sur le destinataire, qu’il soit lecteur ou auditeur. La littérature — dont les frontières sont nécessairement floues et variables selon les appréciations personnelles — se caractérise donc, non par ses supports et ses genres, mais par sa fonction esthétique : la mise en forme du message l’emporte sur le contenu, dépassant ainsi la communication utilitaire limitée à la transmission d’informations même complexes.

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« Ne craignez pas d’être accusés de racisme en rejetant l’islamisme » : la lettre de professeurs en hommage à Samuel Paty

— Par Anthony Cortes —

Dans un lycée d’Île-de-France, un collectif de professeurs s’est réuni derrière une lettre lue aux élèves en hommage à Samuel Paty. Ils dénoncent les ravages de l’islamisme et réaffirment des principes républicains. Une lettre que Marianne publie.

Le temps n’a pas détruit certaines craintes. Professeur d’histoire-géographie, celui que nous appellerons Laurent, insiste : pour ne pas « attirer de regards malveillants sur [son] lycée ou [lui]même, dans le contexte difficile dans lequel nous vivons », il préfère finalement rester anonyme et que l’on taise le nom de son établissement. Pourtant, l’initiative est louable, nécessaire. Et même « salutaire », d’après certains de ses collègues interrogés. À savoir, la rédaction d’une lettre, par ses soins, puis amendée par quelques enseignants de l’établissement, pour rendre hommage à Samuel Paty et reprendre son flambeau, en réaffirmant notamment certains principes.

Les mots de ce texte sont simples, formulés à l’attention d’élèves bousculés par les faits, mais le message est riche. Liberté d’expression, définition de la « communauté civique » et des conditions à remplir pour y appartenir, dénonciation de l’islamisme et de son idéologie totalitaire, traduction du rôle du professeur et de celui, à venir, des jeunes générations… Tout y est.

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Le Médicis couronne Chloé Delaume pour son roman « le Cœur synthétique »

— Par Muriel Steinmetz —

La romancière est récompensée pour « le Cœur synthétique », un livre à la fois léger dans le ton et profond dans l’esprit, où l’on retrouve sa préoccupation essentielle : la cause des femmes.

Le Prix Médicis revient à la romancière Chloé Delaume (née en 1973) pour « le Cœur synthétique » paru au Seuil. La nouvelle a été annoncée en direct sur France Inter, en raison du confinement. La présidente du prix, la romancière Marie Darrieussecq, a tenu à dire ceci : « Nous avons fait le pari modeste (avec l’ensemble des jurés), de (miser sur) la réservation et le retrait (…) Il y a tous ces libraires qui essayent, qui se donnent les moyens de sauver le livre, ce produit de première nécessité. Moi je dis aux lecteurs du Médicis, allez commander vos livres chez votre libraire ! »

C’est l’histoire d’une fleur bleue qu’on trempe dans l’acide.
Chloé Delaume

« Le Cœur synthétique » mêle avec esprit la vie privée et la vie publique d’une attachée de presse en mal d’amour qui vit avec son chat. Chloé Delaume en dit : « C’est l’histoire d’une fleur bleue qu’on trempe dans l’acide ».

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Collectif des ouvriers (es) agricoles empoisonnés (es) par les pesticides

Memorandum et revendications

I/ Contexte et Historique

A) Un empoisonnement massif perpétré en toute connaissance de cause

L’économie de la Martinique repose majoritairement sur la monoculture de la banane destinée à l’exportation. Le choix d’une agriculture extensive et productiviste mettant en avant la rentabilité, au profit des investisseurs, a impliqué l’épandage de toutes sortes de produits phytosanitaires dont l’un ayant été mis en avant par l’actualité, à savoir : le chlordécone.

Le chlordécone, substance active ayant composé des pesticides organochlorés ultratoxiques et ultra-persistant dans l’environnement, ont été massivement utilisés, officiellement durant plus de vingt ans, entre 1972 et 1993, sous les noms commerciaux de Képone, de Curlone, et de Musalone afin de lutter contre le <charançon>.

En 1975, la toxicité du chlordécone était connue<. En effet, un accident industriel, survenu à <l’

<C’est en février 1972 que le ministre de l’Agriculture Jacques CHIRAC signe la première autorisation provisoire de mise sur le marché, compte tenu de la pertinence du produit pour lutter contre le charan<çHCH< »<) dont l’effet s’amenuisait au vu de la résistance développée par le charançon, avec un gain d’efficacité de l’ordre 100 pour la molécule de chlordécone<.

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Collectif Zéro Chlordécone Zéro Poison

Mesdames et Messieurs Maires de Martinique,

Nous, précédemment Collectif contre l’Épandage Aérien et l’Empoisonnement de Martiniquais crée en juillet 2012, sommes un regroupement et de martiniquais.e.s, de collectifs et d’associations militant.e.s soucieux de leur devenir.
Pour ce faire, nous initions plusieurs fois par an, des actions et mobilisations afin d’obtenir des avancées significatives dans notre combat pour la reconnaissance de l’empoisonnement de la population martiniquaise au chlordécone, pour sa prise en charge et pour la mise en place de solutions de protection de l’ensemble des martiniquais.

À ce titre-là, et à la lueur des enseignements et révélations apportées par la Commission d’enquête Parlementaire sur le chlordécone nous vous exhortons à prendre toutes les dispositions nécessaires à l’arrêt de l’utilisation de tous les pesticides portant atteinte à la santé de la population, à la faune et à la flore, et qui menacent également notre existence et celle des générations futures.
En effet, il nous paraît primordial que les hommes et femmes politiques de Martinique sortent du silence, et prennent part à leur tour à la défense des intérêts supérieurs de la Martinique.

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Finaliste du prix Goncourt, Djaïli Amadou Amal signe avec « Les impatientes » un grand roman féministe

— Par Carine Azzopardi —

Djaïli Amadou Amal, écrivaine camerounaise reconnue comme l’une des grandes plumes de l’Afrique actuelle, décrit dans son ouvrage, « Les impatientes », l’effroyable condition féminine dans certaines parties de l’Afrique. Mariages forcés, polygamie, viols et violences physiques : derrière les murs de certaines maisons « aisées » se cache un esclavagisme des temps modernes auquel il est difficile pour une femme d’échapper. 

« Patience ! » Voilà la parole la plus entendue par ces jeunes filles qui vivent dans la bonne société camerounaise au sein d’honorables familles qui tiennent plus que tout à leur réputation. Elles s’appellent Ramla, Hindou, et Safira, et leurs routes vont se croiser, s’emmêler, se heurter, avant de s’éloigner. Ces femmes, dont Djaïli Amadou Amal raconte l’histoire dans son dernier roman, ont en commun un refus du sort qu’on leur impose en invoquant la fatalité. Elles tentent toutes trois d’y échapper par la révolte. Les impatientes, de Djaïli Amadou Amal, a été publié aux éditions Emmanuelle-Collas le 4 septembre 2020.

L’histoire : A peine sortie de l’adolescence, Ramla est forcée d’accepter un mariage arrangé par son père.

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Le prix du Quai des Orfèvres revient à Christophe Gavat, commissaire en Guadeloupe

Le prix a été attribué à « Cap Canaille » par un jury de policiers, de magistrats, d’avocats et de journalistes qui récompensent un polar.

Christophe Gavat, écrivain et commissaire divisionnaire en poste en Guadeloupe, a remporté mardi 3 octobre le prix du Quai des Orfèvres pour son roman Cap Canaille (Fayard), ont annoncé le préfet de police de Paris et les éditions Fayard. En raison du confinement sur toute la France, le prix, traditionnellement proclamé à la direction régionale de la Police judiciaire à Paris, n’a pas pu l’être cette année.

Faux règlement de comptes

Né en 1966, Christophe Gavat a une longue expérience dans la police et l’enquête criminelle. Il avait raconté dans 96 heures, un commissaire en garde à vue (Editions Michalon) son interpellation dans le cadre de l’affaire Neyret, du nom de son collègue lyonnais condamné pour association de malfaiteurs et corruption. Christophe Gavat, pour sa part, avait finalement été relaxé.

Cap Canaille détaille l’enquête d’un ancien du 36 Quai des Orfèvres, en poste à Marseille, sur un assassinat qui ressemble à un règlement de comptes entre trafiquants de drogue, mais qui se révélera autre chose.

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Lyannaj Pou Dépolyé Matinik

Samedi 07 novembre 2020 à 15h00 sur la Savane de Fort de France .

A l’appel du LYANNAJ POU DEPOLYE MATINIK, une trentaine d’organisations, d’associations, de syndicats, partis, organisations paysanne, de femmes, écologistes, de personnels de santé, de citoyens, de citoyennes…appellent à un rassemblement le samedi 07 novembre 2020 à 15h00 sur la Savane de Fort de France .

L’objectif est de réclamer de l’État, une négociation sérieuse avec le peuple, ses représentants, les institutions d’élu.e.s, les acteurs et actrices du terrain.

DOUBOUT POU LA VI SAN KLORDEKON EK PIES PESTISID ! tel est notre mot d’ordre.

Une marche se déroulera dans la ville. Après cette marche, une partie artistique se déroulera sur la Savane avec une partie des 58 artistes qui ont pris position en faveur de ce combat et de cette mobilisation.

La parole sera donnée à une dizaine de personnes volontaires désignées par tirage au sort effectué sur place pour s’exprimer brièvement.

Une déclaration internationale et une déclaration martiniquaise seront lues au cours de la manifestation et en conclusion.

Cette mobilisation se fait dans le cadre du droit reconnu de manifester pour ses revendications malgré le confinement.

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La mort du metteur en scène Jean-Pierre Vincent

Jean-Pierre Vincent, l’un des plus grands noms du théâtre français s’est éteint cette nuit à l’âge de 78 ans, fragilisé par le Covid-19 contracté au printemps. Le metteur en scène a commencé sa carrière avec Patrice Chéreau et Jérôme Deschamps et dirigé de grandes scènes nationales.

Étudiant au Lycée Louis-le-Grand, il rencontre en 1958 au sein du groupe théâtral du lycée, Michel Bataillon, Jérôme Deschamps et Patrice Chéreau. Il joue sa première pièce, Amal et la lettre du roi de Rabindranath Tagore, en 1959, puis s’intéresse à la mise en scène, avec La Cruche cassée de Kleist, et Scènes populaires d’Henri Monnier, en 1963. À partir de cette date, il coanime pendant deux ans la troupe qui se professionnalise, et suit Chéreau à Gennevilliers puis au Théâtre de Sartrouville.
À partir de 1968, il travaille avec le dramaturge Jean Jourdheuil pour se consacrer à la mise en scène dans les centres dramatiques nationaux. Ils montent dans des centres dramatiques nationaux La Noce chez les petits bourgeois de B. Brecht au Théâtre de Bourgogne (1968), Tambours et trompettes de Bertolt Brecht, au Théâtre de la Ville (1969), Le Marquis de Montefosco d’après Le Feudataire de Carlo Goldoni au Grenier de Toulouse (1970), Les Acteurs de bonne foi d’après Marivaux (1970), La Cagnotte d’après Eugène Labiche au Théâtre national de Strasbourg (1971), Capitaine Schelle, Capitaine Eçço (de Serge Rezvani) au Théâtre national populaire (1971).

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L’Assemblée nationale vote le budget Outre-mer 2021

L’Assemblée nationale a adopté jeudi le budget du ministère des Outre-mer pour 2021, qui s’élève à quelque 2,43 milliards d’euros, en augmentation «sensible» de 2,5% à 2,43 milliards par rapport à 2020, selon le gouvernement.

Le budget propre au ministère des Outre-mer «augmente sensiblement» de 6,4% en autorisation d’engagement à 2,79 milliards et de 2,5% en crédits de paiement à 2,43 milliards, par rapport à 2020, a déclaré le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu.

Mais cela ne représente qu’«une petite partie du budget de l’État consacré aux Outre-mer», a-t-il souligné, puisque la politique pour l’Outre-mer «s’étend sur 31 missions et 94 programmes pour un montant de quelque 19 milliards».

Des retards structurels

Une grande part du budget du ministère est consacrée à l’emploi et au soutien des entreprises ultramarines, via les compensations des exonérations de charges sociales patronales, en augmentation (+ 97 millions d’euros).

Un amendement du gouvernement, doté de 30 millions d’euros sur trois ans, a été adopté pour accompagner les communes en difficultés financières qui s’engageront, sur la base du volontariat, à des efforts de redressement.

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« Le confinement n’est pas une solution pérenne »

— Par Christian Rapha, maire de Saint-Pierre(*) —

Si elle était incontestablement justifiée dans la première phase de la pandémie de la Covid 19 du fait de l’impréparation du pays face à la brutalité du phénomène, la décision de ce nouveau confinement national étendu à la Martinique provoque une incompréhension largement partagée dans la population.

Des commerçants dont l’activité est déclarée comme non essentielle, aux particuliers qui ne comprennent pas toujours l’intérêt des mesures de restriction de leurs libertés individuelles, l’heure est plutôt à la remise en question d’un dispositif qui n’est pas toujours lisible. Lors du premier confinement, en qualité d’élu et biologiste, professionnel de santé, j’avais préconisé un certain nombre de mesures dont je me réjouis que certaines aient été mises en place : tests aux frontières de la Martinique pour libérer le transport dans le respect de la sécurité de notre population, port du masque… C’est un fait : nous serons désormais amenés à vivre avec ce virus et il est indispensable que les mesures qui sont arrêtées le soient dans une perspective de long terme.

Le système repose sur plusieurs piliers qui se tiennent l’un l’autre : La responsabilité individuelle et collective est le premier de ces piliers.

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« Il est temps de s’extraire du déni des réalités post-coloniales »

— Par Serge Letchimy —

Monsieur le Premier ministre, Interrogé sur TF1, vous avez tenu des propos au sujet de la colonisation qui raisonnent comme un aveu : celui d’une France, qui au-delà de la reconnaissance symbolique du crime contre l’humanité que constitue l’esclavage, affiche le déni de repentance, pour ne jamais répondre au besoin vital de reconnaissance et de réparation des millions de victimes de la colonisation.

La repentance, c’est une question de conscience.

La reconnaissance et la réparation, ce sont des questions liées au respect légitime de la dignité humaine et de l’exigence d’égalité. L’une est une responsabilité individuelle. L’autre est collective et publique.

Elle relève de la responsabilité républicaine pour l’unité et l’avenir de la Nation.Si nous condamnons, comme vous, toutes formes d’intégrisme, nous refusons pour autant que la France, par votre voix, efface les trois siècles de son histoire au cours desquels elle a mis en oeuvre l’une des pires barbaries qu’ait connu l’humanité. Face à toute forme d’intégrisme, nous devons oeuvrer à l’essentiel : le respect de la dignité humaine, le respect de l’État de droit, le respect des libertés individuelles et collectives.

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Faire face à la deuxième vague…

Le SNUEP-FSU Martinique, lors de la réunion d’hier sur la rentrée de la Toussaint, a très clairement mis en garde l’autorité rectorale.

Il serait inconcevable et extrêmement dangereux, de rouvrir les établissements scolaires où s’entassent des centaines d’adolescents, dans les mêmes conditions qu’en septembre.

Les conclusions fin octobre, du Conseil scientifique, sont pourtant très claires : Les adolescents de 12 à 18 ans ont la même susceptibilité au virus et la même contagiosité vers leur entourage que les adultes (avec une transmission vers le corps enseignant).

Le recteur, par la voie de ses collaborateurs présents hier, ne pourra pas continuer à ne rien mettre en place, en remontant que les conclusions du protocole ne sont pas obligatoires, mais tout juste possibles.

Cette évocation de cette phrase du protocole « dans la mesure du possible », pour ne pas répondre favorablement à nos demandes de renforcement des conditions sanitaires, est irresponsable.

Nous avons besoin de personnels supplémentaires, (Agents CTM, AED, APS), pour éviter le brassage des élèves dans la cour, et les files d’attentes, au moment des cantines.

Nous devons passer immédiatement à un fonctionnement en demi-groupes.

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17 octobre 1961, souviens-toi !

— Par Abdelaziz Boumediene pour le Collectif pour la Mémoire et pour la Citoyenneté —

ici_on_noie_les_algeriensIl y a [60] ans, le 17 octobre 1961, une manifestation est organisée à Paris pour condamner le couvre feu et la politique discriminatoire mis en Place par le Préfet de police Maurice Papon .cette initiative pacifique de contestation organisée par le FLN (front de libration nationale) est réprimée dans le sang. Des milliers d’Algériens sont arrêtés, torturés et parqués dans des camps de détention et des dizaines d’entre eux sont tout simplement exécut’s. La police française  n’a pas hésité dans sa folie meurtrière également à jeter des dizaines d’Algériens dans la Seine.

On dénombrera entre le 17 et le 18 octobre 1961 des centaines de victimes, hommes, femmes et enfants dont le seul tort est d’être sortis manifester leur droit à plus de liberté.

Les Algériens n’oublieront pas, l’Humanité n’oubliera pas tous les massacres commis par la France au nom du colonialisme. Guelma, Sétif, kherrata n’oublieront pas aussi les massacres du 8 mai 1945. Ils se souviennent des 45 000 victimes de l’armée coloniale, de la tyrannie, qui a écrasa la joie des Algériens voulant célébrer la libération de l’Europe, de la France, osant rêver de leur propre libération, la libération de l’Algérie .Nous

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Festival International du Film Documentaire de Martinique.

Du 1er au 10 octobre 2020. À Madiana et en communes.

Pour sa quatrième édition du 1er au 4 octobre 2020 au Palais des Congrès de Madiana, le Festival International du Film Documentaire de Martinique Les Révoltés du Monde vous propose une sélection inédite de onze films en compétition pour les prix « professionnel », « public » et « jeunes » et trois films hors compétition sur Billie Holiday, Ella Fitzgerald et Fabrice di Falco.

La programmation (voir ci-après) ouvre largement le débat sur les solidarités citoyennes face aux questions environnementales, culturelles, politiques et socio-économiques.

Elle croise en ce sens les itinéraires de fortes personnalités

(Archie Shepp, Louis Théodore, Madonna Thunder Hawk) et de groupes atypiques (les orphelins envoyés par Thomas Sankara à Cuba, les jeunes comédiens ultra-marins formés à Limoges). Elle met en lumière des paysages de luttes avec les bananeraies empoisonnées au chlordécone en Martinique et les mines à ciel ouvert au Burkina Faso. L’Histoire est aussi à l’écran à l’instar de la dissidence antillaise sous l’Occupation, des luttes de décolonisation dans l’Empire français et des résistances à la dictature duvaliériste en Haïti.

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« Eva en août », un film de Jonás Trueba

À Madiana. À partir du 24 septembre. Horaires ci-après.

Avec Itsaso Arana, Vito Sanz, Isabelle Stoffel
5 août 2020 /

Synopsis :

Eva, 33 ans, décide de rester à Madrid pour le mois d’août, tandis que ses amis sont partis en vacances. Les jours s’écoulent dans une torpeur madrilène festive et joyeuse et sont autant d’opportunités de rencontres pour la jeune femme.

La presse en parle :

Bande à part par Hélène Robert

De cette facilité à créer de l’opacité à partir d’un terrain sableux, le cinéaste espagnol Jonás Trueba signe un film diablement séduisant.

Libération par Sandra Onana

Ruisselant de charmes, le film musarde dans les rues de Madrid qu’il embrasse dans tous les plans, fuyant l’espagnolade de carte postale sans renier la qualité picturale de la ville.

Télérama par Jérémie Couston

Une chronique à la Rohmer d’une grâce absolue.

Cahiers du Cinéma par Eva Markovits

Au fil de ses déambulations loin des clichés touristiques, elle se construit « une nouvelle façon d’être au monde »: accueillir l’imprévu tout en le provoquant, laisser le hasard la guider tout en prenant acte.

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« Light of my life » un film de Casey Affleck

À Madiana. À partir du 23 septembre. Horaires ci-après.

Avec Casey Affleck, Anna Pniowsky, Elisabeth Moss
Nationalité Américain
12 août 2020 / 1h 59min / Drame, Science fiction

Synopsis :
Dans un futur proche où la population féminine a été éradiquée, un père tâche de protéger Rag, sa fille unique, miraculeusement épargnée. Dans ce monde brutal dominé par les instincts primaires, la survie passe par une stricte discipline, faite de fuite permanente et de subterfuges. Mais il le sait, son plus grand défi est ailleurs: alors que tout s’effondre, comment maintenir l’illusion d’un quotidien insouciant et préserver la complicité fusionnelle avec sa fille ?

La presse en parle :

Mad Movies par Gilles Esposito
Sans doute le meilleur film à caractère fantastique que vous pourrez voir en salles cet été.

aVoir-aLire.com par Thomas Bonicel
Casey Affleck réussit un joli conte autour de la transmission et du pouvoir de la fiction, dans un film d’une grande sobriété.

CinemaTeaser par Aurélien Allin
Armé de la force de son propos et de son indéniable sens du storytelling, Casey Affleck tend par moments vers le lyrisme de son ami David Lowery.

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« Epicentro » un film de Hubert Sauper

À Madiana. À partir du 22 septembre. Horaires ci-dessous.

Avec Hubert Sauper
Nationalités Français, Autrichien, Américain
19 août 2020 / 1h 47min / Documentaire

Synopsis :
Le cinéaste Hubert Sauper — réalisateur de Nous venons en amis et du Cauchemar de Darwin, nommé aux Oscars — a réalisé Epicentro, portrait immersif et métaphorique de Cuba, utopiste et postcolonial, où résonne encore l’explosion de l’USS Maine en 1898. Ce Big Bang a mis fin à la domination coloniale espagnole sur le continent américain et inauguré l’ère de l’Empire américain. Au même endroit et au même moment est né un puissant outil de conquête : le cinéma de propagande. Dans Epicentro, Hubert Sauper explore un siècle d’interventionnisme et de fabrication de mythes avec le peuple extraordinaire de La Havane — en particulier ses enfants, qu’il appelle “ les jeunes prophètes ” — pour interroger le temps, l’impérialisme et le cinéma lui-même.

La presse en parle :

Culturebox – France Télévisions par Jacky Bornet
Hubert Sauper emmène sa caméra à La Havane où il interroge des enfants sur Cuba. Sans clichés, il parle de la colonisation, de l’impérialisme, de la révolution et du futur, par la voix d’enfants à la clairvoyance singulière.

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La commémoration du centenaire de l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises (1848-1948)

— Par Nelly Schmidt —
Étudier une commémoration, c’est aborder deux séries de questions relatives tant au sens et aux fonctions du phénomène qu’à la mémoire — ou à l’amnésie — collectives qu’elle sous-tend bien souvent, malgré son objectif de remémoration. Par-delà les discours, les symboles, les signes, les différents types de fêtes et manifestations auxquels donne lieu la commémoration, l’analyse fait intervenir le problème d’une certaine conscience commémorative, de la place de l’histoire dans la société qui veut ainsi se souvenir. De même se pose un ensemble de questions relatives à l’actualisation de l’événement ainsi rappelé, des fonctions que les organisateurs de la commémoration lui attribuent de manière souvent non explicite, au-delà d’hommages presqu’inévitablement simplificateurs. Autant de thèmes de réflexion qui s’imposent à l’historien. Autant de questions qui, dans le cas de la commémoration du centenaire de l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises en 1948, prennent une dimension et une signification particulières. Là où le mythe politique, là où l’amnésie collective prédominent, là où, dès 1848 on prôna, de tous les horizons politiques, I’ «oubli du passé »1, la commémoration de l’abolition de l’esclavage prit dès la fin du XIXe siècle des accents particuliers.

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Néoféminisme : « Les attitudes compassionnelles, émotionnelles et vertueuses risquent de nous mener dans le mur »

Par Belinda Cannone, autrice —

Se réfugier dans une colère intransigeante, comme le fait le néoféminisme, ne sert pas à faire avancer la cause des femmes, estime la romancière Belinda Cannone.

En 2017, à Florence, on a voulu renouveler la mise en scène de Carmen. Mieux : puisque aujourd’hui, a déclaré le metteur en scène, « on ne peut pas applaudir le meurtre d’une femme », il a réécrit la fin de l’opéra de Bizet.

On passera (mais on pourrait s’y attarder) sur l’idée qu’à l’opéra, on applaudirait des meurtres ou des mariages : nous pensions jusque-là qu’on y applaudissait un spectacle. On passera aussi sur l’idée sous-jacente de la scène comme école des bonnes mœurs. Qu’a donc imaginé Leo Muscato pour faire de Carmen une femme contemporaine, pour exalter la puissance et la liberté dont le personnage est porteur et dont son meurtre final semble signifier l’échec ? Hélas, il n’a trouvé qu’à inverser les rôles : c’est Carmen qui tuera son amant.

Alors, on en est là ? Non pas dans la sainte colère qui fait dire « non » – à l’inégalité, aux violences –, cette colère grosse d’avenir qui propose des solutions politiques à une situation injuste, mais dans la passion triste d’une colère punitive ?

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« Angélina joli bato », un chant politique dédié à Victor Schœlcher

Angélina joli bato est un chant politique dédié à Victor Schœlcher. Chaque Île des Antilles françaises a sa version.

Depuis des générations, les écoliers des Antilles françaises savent pourquoi la montagne est verte, et ils disent avec ces mots tout simples le souvenir de Schoelcher – Victor Schoelcher, l’infatigable militant de l’abolition de l’esclavage qui, en 1848, a obtenu de la Seconde République la libération de 250 000 esclaves des colonies françaises – Martinique le 23 mai 1848, Guadeloupe le 27 mai, Guyane le 10 juin, La Réunion le 20 décembre…. Lire la suite sur FranceInfo

Origines
Bien qu’auune source ne donne d’éléments probants concernant les origines du chant, il semblerait que ce dernier ait été composé et diffusé par les ouvriers originaires des Antilles et de la Guyane qui participèrent à la construction du Canal de Panama, dont les travaux s’étalèrent de 1880 à 1914.

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