— Lettre au Président de la République par le collectif du 27 février —
En dépassant très largement le cercle habituel des militantes et militants associatifs, syndicaux, politiques, la manifestation du 27 février a montré, sous le regard de l’opinion publique internationale, que les peuples de Martinique et de Guadeloupe n’entendent pas assister passivement à la mort lente qui leur a été inoculée à base de chlordécone et autres pesticides.
Les décennies de lutte pour faire éclater au grand jour le scandale du chlordécone ce crime impuni, et pour porter avec la force nécessaire l’exigence des réparations à la hauteur des dégâts commis, aboutissent au moment crucial d’aujourd’hui : ou bien l’Etat français s’obstine dans le refus de tirer toutes les conséquences de l’aveu prononcé par son plus haut responsable et confirme que le mépris dominant l’emporte sur notre droit à la vie, ou bien il tourne le dos au déni et écoute réellement la voix de la population qui exige justice et réparations.
L’heure des demi-mesures, des miettes, des belles paroles et des mots de consolation est dépassée.
Nous, soussignés-ées, ne quémandons rien.