—- Collectif —
La fermeture de blocs opératoires pour ouvrir des lits de réanimation à destination des patients Covid-19 conduit à déprogrammer des interventions chirurgicales. Dans une tribune au « Monde », un collectif de quatre-vingt-neuf chirurgiens demande de fixer des limites à cette stratégie, avant d’être réduits à ne plus traiter que les urgences vitales.
A l’heure où nous vivons une nouvelle vague de l’épidémie de Covid-19, les alertes se multiplient sur la pérennité d’un accès des patients aux soins critiques (services de réanimation). Nos collègues réanimatrices et réanimateurs ainsi que quarante et un directrices et directeurs de crise d’hôpitaux, ont récemment sonné l’alarme sur l’épreuve du choix de patients à laquelle ils risquent d’être de plus en plus confrontés à l’entrée des réanimations.
Nous, chirurgiennes et chirurgiens, sommes également confrontés à un tri : quels patients déprogrammer ?
Suivant les paliers de l’évolution de l’épidémie, nous recevons l’injonction de déprogrammer des interventions déjà planifiées, ce qui nous contraint à sélectionner les patients à opérer en priorité.