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Kanaky : soutien au « Collectif Usine du Sud=Usine Pays »

 — Communiqué du Groupe Révolution Socialiste —

A propos des évènements qui secouent la Nouvelle Calédonie depuis le mois de septembre et qui récemment ont pris un caractère spectaculaire et inquiétant.

Soutient la lutte des manifestant·es regroupé·es au sein du « Collectif Usine du Sud=Usine Pays » (Ce Collectif regroupe des partis indépendantistes, des institutions coutumières de la Kanaky et des associations environnementales) pour que l’Usine du Sud (exploitation de nickel) soit maintenue dans le domaine public, et gérée au nom de l’intérêt général

Dénonce l’attitude (double jeu) du gouvernement français qui, sur ce dossier, renie sa signature concernant ses accords, cherche à favoriser les intérêts privés d’un consortium suisse (Trafigura) dont la criminelle réputation notamment en Afrique est attestée et dénoncée depuis des années ailleurs qu’en Afrique

Dénonce également l’attitude partiale et répressive des gendarmes à l’égard des manifestant·es et travailleurs de cette Usine (n’hésitant pas à tirer à balles réelles) et leur complice passivité vis-à-vis des bandes armées de fusils, agressives et organisées sous les couleurs du drapeau français.

Appelle la population à s’intéresser à une situation peu évoquée dans les médias et à exprimer sa solidarité à l’égard du combat actuel du Collectif, pour la souveraineté économique de la Kanaky et au-delà, à la lutte du peuple Kanak pour sa souveraineté politique et économique.

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Non à la loi liberticide «sécurité globale»

 —Par un collectif d’organisations syndicales et d’associations —

Dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron, un collectif d’organisations syndicales et de journalistes demande le retrait des articles 21, 22 et 24 au nom du respect des libertés fondamentales.

  • Non à la loi liberticide «sécurité globale»

Tribune. Monsieur le président de la République, depuis le 8 novembre, des centaines de milliers de personnes se mobilisent pour défendre le droit d’informer et d’être informées, ainsi que plus généralement les libertés fondamentales, gravement menacées par la proposition de loi dite «sécurité globale», votée en première lecture par l’Assemblée nationale.

Aujourd’hui, près d’une centaine d’organisations représentant les journalistes et professionnels de la presse et de l’image, des avocats, des magistrats, des défenseurs des libertés publiques et de l’Etat de droit ou encore des victimes de violences policières ont rejoint la coordination à l’origine de cette mobilisation. Elles se retrouvent sur une demande claire et précise : le retrait des articles 21, 22 et 24 de la proposition de loi, ainsi que le retrait du nouveau schéma national du maintien de l’ordre (SNMO).

En faisant de tous ceux qui filment l’action des forces de l’ordre des délinquants potentiels, ces dispositions entravent la capacité des habitants à contrôler l’action de leur police.

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Le Programme alimentaire mondial de l’ONU craint une « pandémie de la faim » plus grave que le Covid-19

« En raison des nombreuses guerres, du changement climatique, de l’utilisation généralisée de la faim comme arme politique et militaire, et d’une pandémie mondiale qui aggrave tout ça de façon exponentielle, 270 millions de personnes s’acheminent vers la famine », a prévenu jeudi le directeur exécutif du Programme alimentaire mondial, David Beasley.

Un problème mondial, aux effets potentiellement dévastateurs. En recevant le Nobel de la paix à distance, le Programme alimentaire mondial (PAM) s’est inquiété, jeudi 10 décembre, d’une « pandémie de la faim » aux conséquences, selon lui, potentiellement plus graves que l’épidémie de Covid-19

« En raison des nombreuses guerres, du changement climatique, de l’utilisation généralisée de la faim comme arme politique et militaire, et d’une pandémie mondiale qui aggrave tout ça de façon exponentielle, 270 millions de personnes s’acheminent vers la famine », a prévenu le chef du PAM, l’Américain David Beasley.

« Ne pas satisfaire leurs besoins provoquera une pandémie de la faim qui occultera l’impact du Covid-19. »

David Beasley, directeur exécutif du Programme alimentaire mondial lors de la remise du prix Nobel de la paix

Fondée en 1961, la plus grande organisation humanitaire de lutte contre la faim nourrit chaque année plusieurs dizaines de millions de ventres affamés (97 millions l’an dernier) sur tous les continents.

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Entends-tu ce que je te dis? Kouté mwen titak!

Entends-tu ce que je te dis? Kouté mwen titak!, une pièce de théâtre du Nouveau Théâtre expérimental (NTE), sera en diffusion sur le web à temps pour le congé des Fêtes. L’œuvre sera disponible en visionnement gratuit à partir du 18 décembre 2020 sur koute.net. Lancé et créé par plusieurs auteur(e)s, concepteurs, conceptrices et interprètes du Québec et de la Martinique, la pièce « met en scène ceux et celles que l’on a coutume de qualifier de râleurs, râleuses… ou comme on les désigne ici, chialeurs et chialeuses ».

Parce qu’une parole proférée, même pour soi, cherche encore quelqu’un pour l’entendre.

 

La pièce, l’histoire

« Entends-tu ce que je te dis? Kouté mwen titak! convoque des paroles lancées à la volée sur la place publique qui s’adressent à tout le monde et à personne en particulier; ce sont des cris en quête d’oreilles attentives. Dans toute société, il y a une parole déchaînée, atypique, qui s’élève parfois dans les lieux publics – dont les médias et les tribunes du web — et qui nous déconcerte par son aspect extravagant, transgressif, violent ou pathétique.

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Mort de Charley Pride, superstar noire de la country

Originaire du delta où naquit le blues, le musicien ne jurait que par Hank Williams et le Grand Ole Opry. Il est mort du Covid-19 dimanche, à l’âge de 86 ans.

— Par Olivier Lamm —

Ce n’est pas un musicien qui lui fit entrevoir «la voie de sortie des champs de coton» du Mississippi, au cœur du delta où naquit le blues, mais Jackie Robinson, pitcher de génie et premier Noir de la Major league de baseball qui ouvrit la voie pour la révolution des droits civiques. Dès le milieu des années 50, Charley Pride, né en 1934 au sein d’une fratrie de onze enfants, fit tout pour percer comme sportif en espérant briser, comme son héros, le plafond de verre blindé qui le séparait du succès. En vain, jusqu’à un jour plus heureux que les autres de 1963 où, alors qu’il partageait ses journées entre les journées à la fonderie de plomb de Helena, Montana, les matchs au sein d’une équipe semi-pro locale et les concerts dans les honkytonks avec son groupe, The Night Hawks, il fut repéré par Red Sovine et Red Foley.

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Le créole langue officielle à la CARICOM ou l’impasse d’une illusion « nationaliste »

— Par Robert Berrouët-Oriol, Linguiste-terminologue —

De manière récurrente en Haïti, l’idée de faire accéder le créole au statut de langue officielle à la CARICOM est agitée par certains, de bonne foi ou par militantisme « nationaliste », dans la presse, sur les réseaux sociaux et notamment ces derniers jours sur Facebook. Nous avons engagé une première réflexion sur cette idée dans l’article « Le créole à la CARICOM : utopie ou mal-vision  persistante ? » paru dans Le National le 13 avril 2018. Il nous semble utile aujourd’hui de la réexaminer en lien avec la perspective centrale de l’aménagement simultané de nos deux langues officielles, le créole et le français. En amont, plusieurs questions méritent d’être posées : faire accéder le créole au statut de langue officielle à la CARICOM peut-il être une mesure porteuse pouvant conforter l’aménagement linguistique sur le territoire national ? Haïti pourrait-elle en tirer des bénéfices mesurables, en particulier en ce qui concerne l’indispensable aménagement du créole dans le système éducatif national et dans la sphère des relations entre l’État et les citoyens ? Le créole à la CARICOM aura-t-il des effets sur l’efficience des droits linguistiques au pays ?

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L’enquête publique pour la servitude de Séguineau

— Par l’Association Écologique Pour Une Martinique Autrement ( PUMA) —

Dans la nuit du 5 au 6 mai contrairement à ce qui figure dans l’arrêté qui parle du 6 au 7 mai 2009, la canalisation d’adduction d’Eau potable en provenance de l’Usine de Vivé au Lorrain, s’est déboîtée au lieu-dit Séguineau à hauteur de la propriété de Bernard Bally qu’elle traverse depuis 1980.

Une Convention pour autorisation de passage d’une canalisation de 800 mm a été proposée en 1980 à tous les concernés par l’emprise de ces tuyaux. Elle a été signée par Bernard BALLY et non par le Conseil Général, pourtant demandeur. Cette absence de signature rend le document nul, toutefois, on peut considérer que la prescription trentenaire a créé une situation de fait, donc cette canalisation appartient à la Collectivité Territoriale de Martinique (C.T.M.), dans ces conditions, la réparation des 83 m déboîtés s’impose.

Assurer le bon fonctionnement du réseau d’adduction d’Eau est une priorité absolue de la C.T.M., tout particulièrement dans le contexte de sécheresse qui tend à se répéter année après année. Il appartient à l’Assemblée de Martinique, et à elle seule, de se prononcer sur les affaires de la Collectivité, notamment en ce qui concerne ses biens et l’aménagement.

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Un régime autoritaire soutenu par le crime s’installe en Haïti

— Par François Bonnet —

Massacres, kidnappings, assassinats d’opposants : Haïti sombre sous les coups d’une alliance entre le pouvoir et les bandes criminelles. Washington vient de sanctionner deux proches du président Jovenel Moïse qui construit un appareil répressif à sa main. Les institutions du pays sont à l’arrêt et les manifestations se multiplient.

Les États-Unis, faiseurs de roi et principal acteur politique en Haïti, se sont enfin décidés à bouger. Depuis 2016, Washington soutenait contre vents et marées le président Jovenel Moïse et son clan, malgré l’effondrement du pays. Cette fois, l’avertissement est sévère. Le 10 décembre, le département américain du trésor a annoncé prendre des sanctions contre trois personnages clés, deux officiels du régime et un chef de gang. Tombant sous le coup du Magnitski Act, leurs avoirs aux États-Unis sont gelés et ils sont interdits de visas.

C’est une décision importante car elle frappe au cœur de ce qu’est devenue la présidence de Jovenel Moïse : une alliance d’un pouvoir autoritaire avec les gangs criminels pour terroriser la population et éteindre les mobilisations sociales qui n’ont pas cessé depuis plus de deux ans (lire notre reportage).

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Michel Zecler au « Monde » : « Il fallait que ces trois policiers se sentent en confiance pour aller aussi loin dans leurs actes »

— Par Nicolas Chapuis et Simon Piel —

Depuis trois semaines, le producteur est devenu le visage de la lutte contre les brutalités des forces de l’ordre. Il n’a pourtant rien du porte-parole de la cause, et est souvent là où on ne l’attend pas.

Les fêlures de la vitrine sont dissimulées à grand-peine derrière les pétales d’une orchidée déposée opportunément là. Sur le sol, des traces de combustion trahissent l’endroit où la grenade lacrymogène a explosé. Au mur, un portrait de la chanteuse Diam’s semble contempler la « scène de crime ». Et dans l’angle de l’entrée de ce studio de musique du 17arrondissement de Paris, la caméra de vidéosurveillance, sans laquelle Michel Zecler, 41 ans, n’en « serai[t] pas là aujourd’hui », à échanger avec des journalistes du Monde.

Trois semaines après l’agression dont il a fait l’objet par un équipage de policiers, le 21 novembre, le producteur de musique « ressasse les images de ce qui s’est passé ». « Sur le plan psychologique, j’ai vraiment du mal, j’ai pris rendez-vous avec un psychiatre », explique-t-il d’une voix blanche. Les nuits sans sommeil, les cauchemars, l’impossibilité de travailler, de passer à autre chose… Une attelle articulée qui lui soutient le bras témoigne de l’opération qu’il vient de subir, à la suite de la rupture du tendon qui retient le biceps.

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Achat à distance : quels recours en cas de litige ?

Vous avez effectué un achat à distance (par internet, téléphone…) et votre commande n’a pas été livrée ou s’avère non conforme… Votre achat n’a pas été livré dans les temps, il est arrivé détérioré ou cassé… Vous avez un litige avec un professionnel suite à une commande… Service-public.fr fait le point sur les différents recours, à l’amiable ou non.

En cas de problème lié à un achat à distance auprès d’un professionnel ou d’un site marchand, différents recours, à l’amiable ou non, sont possibles.

Vous pouvez :

  • contacter le service client du vendeur : si aucun accord n’est trouvé après ce premier contact, vous pouvez adresser au vendeur une lettre recommandée avec accusé de réception ;
  • saisir le médiateur de la consommation si le vendeur ne répond pas à votre courrier ou si sa réponse ne vous satisfait pas (cette information sur la saisine du médiateur le la consommation doit figurer dans les conditions générales de vente) ;
  • contacter une association de consommateurs de votre région qui peut vous aider dans vos démarches ;
  • contacter la direction départementale de la protection des populations (DDPP) ou la direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP) dont vous dépendez (pour un traitement plus rapide de votre demande, vous devez contacter la direction départementale où se trouve le siège de l’entreprise concernée par le litige) ;
  • alerter la DGCCRF si vous estimez être victime d’un manquement à la réglementation des prix, d’une pratique commerciale déloyale ou d’une tromperie ;
  • saisir la justice civile si vous n’avez pas pu obtenir une solution amiable ou, si vous estimez être victime d’une infraction (une escroquerie, par exemple), saisir la justice pénale en portant plainte .

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Nòt pwotestasyon kont zak asasinay atis Jean Junior Alphonse (PAPADA)

Pòtòprens, 11 desanm 2020. – Nou menm òganizasyon ak aktè kiltirèl nou denonse ak tout fòs nou zak asasinay ki fèt sou atis eskiltè Jean junior Alphonse (PAPADA) jou ki te madi 8 novanm lan sou Granri.

Nan temoyaj fanmi atis la, PAPADA jwenn lanmò nan yon diskisyon ak yon ajan Polis Nasyonal dAyiti. PAPADA se youn nan viktim konpòtman zak kriminèl sèten polisye ki la pou pwojete ak sèvi tout yon popilasyon ap fè depi plizyè tan. Zak kriminèl sa pa dwe rete enpini se poutèt sa nou mande pou lajistis ak otorite konpetan yo fè limyè prese prese sou zak sila epi arete koupab la ki komèt asasinay sa.

Depi kèk tan, nap asiste enpwisan divès zak ensekirite nan peyi a, zak sa yo pa epanye pèsonn e sektè kitirèl la touche anpil. Lanmò PAPADA se twòp atò, nou pa ka kontinye ap viv nan yon peyi kote zantray nou ap rache, pèsonn pa alabri, kote sèl bandi ap fè lalwa. Nou di NON ! Twòp san koule !

 

Lavi se bagay ki sakre, PAPADA dwe jwenn jistis !

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Belle rencontre avec les textes d’Andrise Pierre, à Tivoli

— Par Roland Sabra —

Leurs plaintes sont des plaintes portées contre, selon le vieux sens du mot allemand (Anklage).

Sigmund Freud, « Deuil et mélancolie ».

Quel bonheur d’avoir pu retrouver une parole vivante ce samedi dans le Parc Naturel de Tivoli, où nous invitait ETC_Caraïbe pour la mise en espace de quelques extraits de trois textes écrits par Andrise Pierre, cette autrice haïtienne, plusieurs fois récompensée pour une écriture qui  se veut celle d’une dramaturge féministe.

Alexandra Déglise, Rita Ravier et Virgil Venance, d’une voix claire et posée, ont modulé les textes en leur donnant une âme, loin des captations vidéos de travaux de très grande qualité, dont nous sommes abreuvés en ces temps de confinement, mais qui manquent cruellement de vie, figés sur les écrans qui les supportent et parfois nous insupportent.

Trois textes donc, très récents dans leurs factures. Les deux premiers sont Vidé mon ventre du sang de mon fils, Que Dieu ne noircisse pas nos matrices, et dont Janine Bailly fait une belle présentation dans Madinin’Art. Le troisième, « Elle voulait ou croyait vouloir et puis tout à coup elle ne veut plus« , vient d’obtenir le prix SACD de la Dramaturgie Francophone 2020.

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Covid-19 : la pandémie, « un prétexte pour restreindre les droits démocratiques » des citoyens

— Par Marie Campistron —

Usage excessif de la force, atteintes à la liberté d’expression, surveillance redoublée… Près de la moitié des États démocratiques ont mis en place des « restrictions de liberté illégales ou disproportionnées » durant la pandémie de Covid-19, selon un rapport de l’Institut international pour la démocratie publié jeudi 10 décembre.

Le constat n’étonnera personne : la démocratie a également souffert de la crise sanitaire liée au Covid-19. Un rapport de l’Institut international pour la démocratie et l’assistance électorale publié jeudi 10 décembre déplore un recul des libertés fondamentales aussi bien dans des pays autoritaires que dans de nombreuses démocraties depuis le début de la pandémie.

Si la plupart des mesures prises dans le cadre de la crise sanitaire apparaissent comme « justifiées », 43 % des États démocratiques ont mis en place des « restrictions de liberté illégales, disproportionnées, illimitées dans le temps ou non nécessaires », estiment les auteurs de l’étude. « Il s’agit essentiellement de pays dont le système démocratique se montrait déjà fragile avant la pandémie », précise l’Institut basé à Stockholm. Parmi ces pays, la Malaisie, la Birmanie, l’Inde ou encore le Sri Lanka, où l’on constate un usage excessif de la force par les policiers et une montée des discriminations envers les populations musulmanes.

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Un maire peut-il autoriser le stationnement des véhicules sur les trottoirs de sa commune ?

Pendant la période des achats de Noël, il peut être tentant de stationner sa voiture sur les trottoirs. Mais qui peut l’autoriser ? Les autorisations de stationnement sur les trottoirs sont de la responsabilité du maire, au titre de ses pouvoirs de police de la circulation. Il doit ainsi concilier deux choses : les droits des usagers de la voie publique d’une part, et les contraintes liées à la circulation et au stationnement des véhicules d’autre part. C’est ce qu’a rappelé le Conseil d’État dans sa décision du 8 juillet 2020.

Une association de piétons avait demandé au maire de supprimer les marquages au sol autorisant le stationnement des véhicules sur les trottoirs. Sans réponse de sa part, elle saisit les juridictions administratives.

Le Conseil d’État rappelle d’abord que le maire ne peut pas prendre de mesures contraires au code de la route. Or ce code n’empêche pas l’autorisation de stationner sur une partie des trottoirs compte tenu de difficultés particulières de circulation automobile. En revanche, le stationnement doit permettre un passage suffisant pour le cheminement des piétons, notamment ceux qui sont à mobilité réduite.

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À Maurice Orel

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Maurice, mon ami, mon frère de lettres et de l’être, ta gentillesse, ta douceur, ta finesse, ta délicatesse, ta discrétion, ton érudition, ta modestie, ta disponibilité, ton amour pour les animaux comme pour les humains, toujours prêt à aider ceux qui en ont besoin et à rendre service juste pour le plaisir et la beauté du geste, comme tout cela va me manquer désormais !

2020, décidément quelle année horrible !

Je commence à ressentir l’incurable solitude de celui qui reste alors que sur 5 complices, 3 sont déjà partis trop tôt comme une main amputée de 3 doigts : Georges de Vassoigne, Alain Caprice, Maurice Orel, vous mes mousquetaires de la poésie, mes mentors de la langue créole, ma génération décimée…

Au-delà de la tristesse m’assaille cette curieuse et soudaine sensation d’être devenu vieux, un de ces sursitaires que la Parque a dorénavant dans le collimateur de ses ciseaux létaux, au bord de cet atroce entonnoir des visions d’Arthur Rimbaud comme une étoile aspirée peu à peu par l’irrésistible gravité d’un trou noir…

Nous avons partagé nos délires, nos visions et nos rêves et les vôtres ont nourri mon écriture et l’ont souvent inspirée.

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Sciences sociales : nouveautés du 13 décembre 2020

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Covid-19 : fin des restrictions de déplacements en Martinique mais couvre-feu à partir du 8 décembre

Week-end bleu en Martinique : multiplication des contrôles du 11 au 14 décembre

Le préfet de Martinique, Stanislas Cazelles, relance l’opération « week-end bleu » à compter d’aujourd’hui (vendredi 11 décembre) et jusqu’à ce lundi 14 décembre.

Pour s’assurer du respect des nouvelles règles de sécurité sanitaire, le préfet de la Martinique relance l’opération « week-end bleu ».

Du vendredi 11 au lundi 14 décembre 2020, de nombreuses opérations de contrôle seront menées sur toute l’île par la gendarmerie et la police nationale pour assurer le respect des mesures en vigueur.

Rappel des  5 mesures :
Accès au plages interdit à partir de 19h
Rassemblement de plus de 6 personnes interdit
Port du masque obligatoire dans les zones piétonnes et les commerces
Couvre feu de 21h jusqu’à 4h
Consommation et vente d’alcool à emporter interdites sur la voie publique après 20h

*****

Le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, a annoncé jeudi 3 décembre au Sénat que les restrictions de circulation seraient levées à partir du 8 décembre en Martinique, mais qu’un couvre-feu serait instauré de 21h00 à 4h00, avant une possible réouverture des restaurants à partir du 15 décembre.

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La région Guadeloupe face au défi d’un plan de relance de 500 millions d’euros qui n’interroge pas l’avenir !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Le président du conseil régional Ary Chalus a présenté ce jeudi un plan de relance de 500 millions d’euros sur deux ans . Objectif: répondre aux attentes des acteurs économiques les plus touchés par la pandémie tout en convainquant les autres des vertus de la solidarité du conseil régional. Dans la morosité pandémique actuelle, il est utile de rappeler le rôle primordial que joue la bonne santé de l’économie dans la prospérité d’une collectivité. On le voit bien aujourd’hui avec les mesures sanitaires liées au Covid-19 qui, pour légitimes qu’elles puissent être, ralentissent voire bloquent des pans entiers de l’activité économique. Les conséquences sont souvent dramatiques pour certains secteurs, comme l’hôtellerie-restauration et l’événementiel.
Ce Plan de relance, il faut le souligner voté à l’unanimité des élus, représente la feuille de route pour la refondation économique, sociale et écologique du pays Guadeloupe selon Ary Chalus. Qu’en est-il, par comparaison, de la Martinique ? La question nécessite tout d’abord une brève mise au point.
Cette initiative de relance avec une belle unité à la clé de la classe politique guadeloupéenne tranche singulièrement avec la situation ubuesque de la collectivité territoriale de Martinique empêtrée dans une « Guerre picrocholine » qui, il faut bien l’avouer, n’a rien de bon pour l’avenir économique de la Martinique

Nonobstant les querelles intestines, les élus du conseil régional de Guadeloupe proposent donc des mesures concrètes pour financer de nouvelles infrastructures et à destination de toutes les entreprises notamment du BTP .

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Castoriadis, ou l’imagination au pouvoir

— Par Philippe Petit —

Les Éditions du Sandre publient les deux derniers volumes des œuvres de Cornelius Castoriadis. L’occasion de nous plonger dans la pensée du philosophe, historien, économiste, psychanalyste et défenseur d’une démocratie radicale, décédé en 1997.

Contrairement à celle de Sartre, qu’il n’appréciait guère, la renommée du philosophe et psychanalyste Cornelius Castoriadis (1921-1997) ne faiblit pas avec le temps. On le cite souvent dans la presse et sa réputation posthume perdure. Le relire aujourd’hui n’est donc pas inutile. D’autant qu’un éditeur courageux, ayant entrepris de publier ses œuvres complètes, les deux derniers volumes (Écrits politiques 1945-1997, VII et Écrits politiques 1945-1997, VIII), parus récemment, redonnent vie à ses écrits politiques et écologiques. Et la correspondance, qui les accompagne, produit sur le lecteur un réel effet de proximité. On y retrouve le ton inimitable de ce penseur total qui s’intéresse à tout. À la science, aux techniques, à la politique, à la culture. Qui entend prendre « la défense de l’homme contre lui-même ». Et ne rien lâcher sur l’exigence de rationalité propre à l’activité intellectuelle.

Du trotskisme à « Socialisme ou barbarie »

Son parcours n’est pas étranger à cette persévérance.

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Malpalé

— Daniel M. Berté —

Anba-vant silansié
Répitasion sové
Sé lè vant ka gonflé
Ki ni moun ka motjé

Makrélé, milanné
Sé grann aktivité
Pou an lo moun mové
Ki anmen malpalé

Yo toujou sèwtifié
Di sav sa ka pasé
An fon kay-moun séré
Gran kon piti sikré

Toujou ka savanté
Sé yo ka méprizé
Epi ki ka kriyé
Sé lézot ki madré

Anlè do’w yo monté
Ek yo ka rakonté
Sa ki vré ou pa vré
Pas yo lé dékalé

Si ou kasé an zé
Yo ka ekzajéré

Pou alé kòlpòwté
Ki sé an bef ou tjwé

Douvan-yo, pa pété
Pas yo ka’y rapòté
Ba zorèy ka kouté
Ki sé chié ki ou chié

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Catapult – Résidence d’artiste à la maison – visites virtuelles d’atelier

Camille Chedda, des ruines en construction

— Par Matilde dos Santos, Historienne, critique d’art et curateur indépendant —

Photo 1 Camille Chedda, Untitled, 2020 vue de l’installation terminée dans l’atelier (détail). Photo @Charles Allen. Courtoisie de l’artiste.

En aout dernier Fresh Milk (Barbade) et Kingston Creative (Jamaïque) avec l’appui de l’American Friends of Jamaica (États-Unis), ont lancé CATAPULT | A Caribbean Art Grant. Ce programme, à travers six différentes initiatives, a fourni directement, pendant cinq mois, un soutien financier à plus de 1000 artistes et entrepreneurs créatifs de la Caraïbe touchés par la pandémie. Une de ces initiatives était la résidence d’artiste à la maison (Stay Home Artist Residency – SHAR). Vingt-quatre artistes ont été sélectionnés et les résidences ont été échelonnées en trois groupes du 21 septembre au 11 décembre. J’ai eu la chance de faire partie des curateurs-visitant et suis heureuse de partager avec vous ces rencontres virtuelles. Chaque rencontre m’a apporté quelque chose de différent ; chacun de ces artistes m’a émue à sa manière. J’étais particulièrement heureuse de faire la connaissance de Camille Chedda, dont je connaissais le travail uniquement par photo.

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L’École en question!

— Par Jean Gabard —

Des méthodes pédagogiques ont été considérablement améliorées et elles continuent d´être perfectionnées pour rendre plus intéressants et plus efficaces les apprentissages. L´élève, de milieu aisé ou défavorisé, devenu le centre du système scolaire, est pourtant de moins en moins motivé et l´échec scolaire, loin de diminuer, s´accroît.

Le système scolaire aura toujours besoin d’être amélioré mais la multiplication des réformes a aussi des effets pernicieux. Des débats enflammés sur le sujet, il en ressort souvent que l’Ecole reste beaucoup trop inadaptée et qu’elle a des difficultés à trouver les solutions pour faire réussir les élèves. Ces derniers, qui ne sont pas toujours inattentifs, trouvent alors de bonnes raisons de ne pas être motivés et ainsi d’hésiter à faire l´effort de travailler.

Comment, d´ailleurs, les élèves d’aujourd’hui pourraient-ils avoir envie d´écouter des maîtres (le mot « maître » lui-même est devenu tabou) quand ce qu´ils entendent dans les médias, dans la famille et même parfois dans la bouche de responsables de l´Education Nationale, va souvent dans le sens d´une critique des établissements et des enseignants qui ne seraient jamais assez bienveillants, assez justes, assez compétents, assez modernes… Ces élèves sont confrontés à une injonction paradoxale totalement perverse: on leur demande de s’intéresser aux cours d’un enseignant auquel très peu de personnes sont prêtes à accorder du crédit.

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Séguineau : Vous ne parlez pas en notre nom

— Par Collectif —

Un certain nombre de conseillers à l’Assemblée de Martinique (11 sur 51) ont, curieusement, déposé deux recours devant le Tribunal Administratif pour « excès de pouvoir », contestant deux initiatives visant pourtant à assurer, dans les meilleurs délais, la fourniture d’eau à la population, à savoir :

  • « La décision du 4 novembre 2020 par laquelle le Président du Conseil Exécutif sollicite l’établissement d’un arrêté préfectoral instituant une servitude de passage pour la conduite d’eau à Séguineau » ;
  • « L’arrêté en date du 26 novembre 2020 par lequel la préfecture prescrit et organise une enquête publique préalablement à l’instauration de la dite servitude ».

Nous ne donnons pas caution à cette démarche unilatérale et déclarons solennellement que le Président de l’Assemblée et les dix autres conseillers n’ont pas mandat pour parler et agir en notre nom.

Le Président du Conseil Exécutif, de par les prérogatives que lui accorde la loi du 27 juillet 2011, a parfaitement le droit d’entrer en contact avec le préfet sur une question qui concerne l’ensemble des Martiniquais.es : la question de l’eau. Il en a le droit, au-delà des délégations données par l’Assemblée.

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Le Catapult Art Grant pour la Caraïbe en chiffres

— Par Matilde dos Santos Ferreira, critique d’art et curateur indépendant —

Au mois d’août dernier était lancé par Fresh Milk et Kingston Creative avec un financement Americans Friends of Jamaica, le programme CATAPULT Caribbean arts grant en faveur des artistes de la Caraïbe face à la COVID. Le programme réunissait 6 initiatives :

1-Vitrine d’Artistes de la Caraïbe : Un choix d’œuvres publiées sur les plateformes Catapult, entre autres. 32 artistes, créateurs ou acteurs choisis, ont reçu une subvention de 500 dollars US pour mettre en ligne leurs œuvres.

2- Créateurs Caribéens en Ligne : les artistes devaient enregistrer ou diffuser en direct une performance, une conférence, un webinaire, un atelier ou toute autre activité d’une durée de 10 à 60 minutes dans leur langue maternelle. 91 artistes choisis recevant chacun une subvention de 500 dollars US.

3- Bons de Consultation : un programme pour fournir une expertise professionnelle aux artistes, créateurs ou acteurs culturels, afin qu’ils mettent en place un site web, des plateformes sur les réseaux sociaux ou un commerce électronique. 29 artistes sélectionnés et une subvention de 500 dollars US par artiste

4- Formation créative numérique proposait des ateliers numériques gratuits en ligne pour aider les artistes à développer leurs connaissances numériques et des compétences commerciales.

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« Noël en Arts » au Créole Arts Café de Saint-Pierre

Du 5 décembre 2020 au 9 janvier 2021

Le CREOLE ARTS CAFE est un nouveau lieu culturel pour la Ville d’Art et d’Histoire, à la fois concept store, lieu d’exposition et café où, se détendre, boire un verre, déguster un plat ou faire un petit goûter.

Installé dans la toute première bâtisse reconstruite après la catastrophe avec son mobilier et son décor typique le concept store propose des réalisations de l’artisanat local.

L’espace Galerie à l’étage, dans ses quatre salles, invite à découvrir tous les deux mois une nouvelle collection d’artistes sélectionnés.

NOËL EN ART : L’exposition présentée ce mois-ci, est une exposition collective, foisonnante, festive, tournée vers Noël et les cadeaux de fin d’année, intitulée « Noël en Art ».

Elle regroupe les œuvres de 14 artistes, toutes réalisées en Martinique par des artistes martiniquais ou résidant et travaillant depuis longtemps en Martinique.

Dates : du 5 décembre au 9 janvier. Ouvert tous les jours sauf le dimanche de 10h à 15h

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