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Médicaments : quelles sont les précautions à prendre pendant l’été ?

Certains traitements peuvent aggraver les effets de la chaleur sur votre organisme ; d’autres médicaments peuvent voir leur efficacité réduite lors de l’augmentation des températures. Durant la période estivale, et plus particulièrement pendant les vagues de chaleur, des précautions particulières doivent être prises concernant l’utilisation de médicaments ou de dispositifs médicaux. On vous indique les bons réflexes à adopter sur ce sujet.

Lorsque vous êtes exposé à de fortes chaleurs, vous pouvez notamment être victime :

  • d’un syndrome d’épuisement-déshydratation (maux de tête, nausées, perte de connaissance, accélération du rythme du cœur et/ou difficultés respiratoires…)
  • d’un coup de chaleur (une augmentation brutale de la température de votre corps au-delà de 40°C associée à des troubles neurologiques graves tels que délire, hallucinations, convulsions et coma).

Certains médicaments peuvent aggraver ces maux. Il est donc recommandé de :

  • demander conseil à votre médecin, votre pharmacien, votre sage-femme ou votre infirmier lorsque vous prenez un nouveau médicament ou lorsque vous avez un traitement au long cours (ce professionnel de santé peut alors vous indiquer les précautions spécifiques à prendre s’agissant du médicament qui vous a été prescrit) ;
  • ne pas arrêter un traitement sans en avoir parlé au préalable avec votre médecin ou votre pharmacien ;
  • ne pas prendre sans avis médical un médicament pour un mal sans gravité (rhume, toux, allergie, faible douleur…) ;
  • ne pas prendre de votre propre initiative un médicament pour soigner un mal de tête consécutif à une exposition à de fortes chaleurs (le paracétamol ou les anti-inflammatoires non stéroïdiens comme l’ibuprofène peuvent aggraver les symptômes d’un coup de chaleur).

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Retards, pertes, dommages sur vos bagages : à quoi avez-vous droit ?

Vous avez eu un problème avec vos bagages lors d’un voyage en avion ? Savez-vous que la compagnie aérienne est tenue de vous dédommager ? Quelles sont les conditions et comment procéder ? Onfait le point sur vos droits.

Lors d’un voyage en avion, si vous avez des désagréments avec vos bagages, vous devez savoir que les délais de recours et l’indemnisation dépendent de la convention qui régit le vol que vous avez emprunté : convention de Montréal ou convention de Varsovie.

La convention applicable est indiquée sur votre billet d’avion. Si cela n’est pas le cas, interrogez la compagnie aérienne avec laquelle vous avez voyagé.

La convention de Montréal s’applique :

  • à un vol entre 2 États qui l’ont ratifiée ;
  • à tous les vols des compagnies de l’Union européenne (quelle que soit leur destination).

La convention de Varsovie s’applique quelle que soit la nationalité de la compagnie :

  • à un vol entre 2 États qui n’ont pas ratifié la convention de Montréal ;
  • à un vol entre 2 États dont l’un seulement a ratifié la convention de Montréal.

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Ébauche de roman : L’ homme de mes désirs.

— Par Myrna Nerovique —

Il ne serait jamais avec moi, peut-être . C’était un homme distingué. J’étais pire qu’une roturière.

Celle dont on se moquait tout le temps. La risée de tout un quartier, ou d’une ville entière.

Et, je l’admirais en silence, ce beau métropolitain que je ne pourrai jamais avoir et qui n’appartenait plus qu’à mon passé…

Il vivait à Paris. Je résidais à Fort-de-France.

Mon plus beau rêve aurait été qu’il m’épouse dans une vallée de roses et de pétunias. Je savais que je pouvais toujours aller me rendormir. Il se faisait tard et je n’étais plus une aussi belle jeune femme.

Il était beau à en crever et je pleurnichais le soir, en pensant aux nuits torrides que nous aurions pu avoir au bord de l’eau, sous une plage de sable fin ; ses cris étouffant les miens.

Une brune le draguait constamment. Seulement, moi, chabine aux yeux noirs, j’exhibais toujours ma belle chevelure crépue au vent, qui retombait sur ma belle poitrine dénudée, couverte d’un débardeur jaunâtre réhaussant quelques-unes de mes formes hasardeuses, quand je sentais son regard posé sur moi et quand il rendait visite à ma tante Syllindra, une connaissance à lui.

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Mauvaise gestion des déchets en Martinique : le SMTVD devra verser une amende de 150 000 € au Trésor public

— Par Sabrina Solar —

Le 31 juillet 2024, le tribunal judiciaire de Fort-de-France a validé une convention judiciaire d’intérêt public en matière environnementale (CJIPE) entre le parquet et le Syndicat Martiniquais de Traitement et de Valorisation des Déchets (SMTVD). Il s’agit de la première CJIPE signée par le parquet de Fort-de-France, relevant du pôle régional environnemental de Martinique.

Cette convention fait suite à plusieurs enquêtes concernant la gestion irrégulière de déchets et l’exploitation non conforme d’installations environnementales. Les sites en question sont l’installation de stockage de déchets non dangereux (ISDND) du Robert, le Parc technologique environnemental (PTE) de Fort-de-France et l’ISDND de Sainte-Luce. Ces enquêtes ont été notamment motivées par des incendies récurrents sur ces sites, parfois prolongés sur plusieurs mois.

Les infractions reprochées au SMTVD incluent la gestion irrégulière de déchets, l’exploitation d’installations classées pour la protection de l’environnement sans enregistrement, et la poursuite de l’exploitation d’installations classées non soumise à autorisation. Le parquet de Fort-de-France, dans un communiqué, a souligné que ces pratiques nécessitaient une intervention pour régulariser la situation.

Selon les termes de la CJIPE, le SMTVD s’engage à verser une amende d’intérêt public de 150 000 euros au Trésor public dans un délai de douze mois.

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Jour du dépassement : un appel urgent à la sobriété écologique

— Par Sabrina Solar —

Le 1er août 2024 marque une date symbolique et préoccupante : le Jour du Dépassement, moment à partir duquel l’humanité a consommé toutes les ressources naturelles que la Terre peut régénérer en une année. Selon les calculs de l’ONG Global Footprint Network, cette date est intervenue un jour plus tôt qu’en 2023, signalant une aggravation de notre empreinte écologique mondiale. En d’autres termes, durant les cinq prochains mois, nous vivrons « à crédit », épuisant des ressources que la planète bleue ne peut reconstituer à temps.

Une consommation effrénée

Depuis 1970, la date du Jour du Dépassement n’a cessé de reculer, passant du 29 décembre à début août en 2024. Ce déclin reflète l’augmentation incessante de notre consommation de ressources naturelles. Mathis Wackernagel, président et co-fondateur de Global Footprint Network, explique que « bien que cela puisse sembler contre-intuitif, il est possible de consommer plus que ce que la nature régénère, tout comme on peut dépenser plus que ce que l’on gagne en comptabilité financière. »

Disparités mondiales et inégalités

Le calcul du Jour du Dépassement révèle de profondes inégalités entre les pays.

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L’esprit, le corps et les affects dans « L’Éthique » de Spinoza

Par Michel Pennetier

Parcours des livres 2, 3 et 4 de l’Éthique

Je commencerai par une comparaison qui vous paraîtra peut-être un peu bancale et bizarre. Pendant que je m’efforçais de comprendre les livres 2,3 et 4 de l’Éhique, j’entendais à demi consciemment le battement régulier de mon horloge comtoise qui a bien deux cents ans et peu à peu son tic-tac se mêla dans mon esprit à ma lecture et rythma le défilement des concepts et des démonstrations sur les pages de mon livre ( de mes livres car je me suis servi de trois traductions) . L’horloge a un corps qui évoque le corps humain, le cadran serait la tête et le boîtier du balancier qui s’évase à mi-hauteur évoque quelque peu les hanches d’une femme. Le cadran et les deux aiguilles indiquent l’heure et à chaque demie heure et heure pleine elle sonne vigoureusement, le tic-tac régulier m’indique le temps qui passe. Si je la remonte chaque semaine à midi pile, son balancier ne s’arrêtera jamais. L’horloge dit le temps et l’éternité. Elle me transmet un message.

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La Route des fermes Bio en Martinique

1ère étape samedi 3 août dès 9h

La Route des fermes bio propose des visites mensuelles de fermes biologiques martiniquaises du 3 août au 2 novembre, débutant au Jardin de la Santé à Sainte-Anne. L’initiative, lancée par le Domaine de la Chabet, vise à valoriser ces fermes et leurs produits. Lors des visites, les participants découvriront les méthodes de culture bio, l’histoire locale et les avantages des produits locaux, notamment pour ceux préoccupés par le chlordécone. Les journées incluront visites didactiques, conférences, concerts, ateliers pédagogiques, animations, jeux-concours, marchés bio, et shows gastronomiques, avec la participation de chefs renommés et d’élèves du Lycée Nord-Caraïbe de Bellefontaine. Malik Malsa, au Jardin de la Santé, présentera des produits à base de manioc, illustrant la combinaison du local et du low tech pour une agriculture durable.
Samedi 3 août à partir de 9h
« Sa latè ka ba nou » : « Un équilibre alimentaire culturel : pois et manioc »
Jardin de la santé à Sainte-Anne
1ère escale sur la Route des fermes Bio
Au menu de la journée de ce samedi 3 août
• 9h-10h : visite de la ferme par Malik Malsa
• 10h-10h30 : show culinaire sur le manioc par Malik Malsa (inscription obligatoire)
• 10h30-12h : « Maîtriser les légumes racines de A à 2 » par Hugo Crétinoir
• 10h-12h : shows culinaires avec les fours wallisiens
• 12h-13h30 : restauration
• 13h30-15h : « Culture et tradition dans l’alimentation » animé par Malik Duranty
• 15h30-16h15 : show musical avec Jean-Luc Sahai Ne manquez pas les ateliers pédagogiques, les jeux concours, la torréfaction du café, la création d’un masque à l’avocat (attention inscriptions obligatoires).

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“Dissolution-surprise” de Macron ou l’art de transformer une pleine défaite en demi-victoire

— Par Pierre Alex Marie-Anne —

Après la débâcle des élections européennes , transformées en referendum anti Macron ,qui se sont soldées par l’effondrement de la liste conduite par Mme Valerie Hayer pour le camp présidentiel avec seulement 14,60% des voix contre 31;37% pour le RN de Jordan Bardella, tout semblait perdu pour la macronie sur laquelle se mit à souffler un vent de panique. C’était faire peu de cas de l’habileté manœuvrière de l’hôte de l’Élysée, qui en deux temps trois mouvements s’employa à rétablir la situation à son avantage.

-Premier temps :le coup de tonnerre de la dissolution -surprise qui laissa ses adversaires comme sidérés et les poussa à la faute; ce fut l’épisode rocambolesque de la constitution à la hâte du Nouveau Front Populaire, autour d’un programme bâclé qui n’a pas fini de faire sentir ses effets délétères. -Second temps : le tocsin sonne aux oreilles des formations politiques , suite au résultats du premier tour plaçant en tête le Rassemblement National conduit par Jordan Bardella avec 300 duels de ses candidats en position éligible ; celles-ci réagissent par la constitution d’un Front Républicain verrouillé par un pacte de désistement réciproque entre tous les autres candidats ( c’est le fameux cordon sanitaire , sous couvert de ni-ni :«Tous contre un même ,en se bouchant le nez» !),fortement

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Une « petite fille » n’est pas une « jeune fille » !

— Par Héloïse de Culture Égalité —

Une enfant de neuf ans a été violée par un ami de son père avec la complicité de ce dernier. Rendant compte de ce crime horrible dans un grand quotidien régional français, un journaliste utilise l’expression « jeune fille » pour désigner la victime. Or, à neuf ans, on n’est pas une « jeune fille », mais une enfant, une petite fille, ce qui rend ce crime d’autant plus atroce. Cet abus de langage est fréquent dans les affaires de pédocriminalité. Que révèle-t-il?

Considérer une petite fille violée comme une « jeune fille », c’est minimiser, voire occulter la dimension pédocriminelle de cet acte, et ainsi sous-estimer sa gravité — les pédocriminels eux-mêmes prétendent souvent que leur victime « faisait plus que son âge » pour se dédouaner.

Dans la mesure où la figure de la jeune fille est érotisée dans notre société patriarcale, cela revient aussi à sexualiser une enfant et à adopter le point de vue de l’agresseur, ce qui témoigne d’une forme de complaisance et de complicité masculiniste. Enfin, on peut y voir une manière sexiste, cynique et révoltante de prendre acte de ce crime: dans l’inconscient patriarcal, une petite fille violée n’est plus une petite fille, c’est une jeune fille !

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Il y 110 ans l’assassinat de Jean Jaurès

Martyr pour la paix et le socialisme

— Par Hélène Lemoine —

Le 31 juillet 1914, à 21 h 40, Jean Jaurès, directeur du journal L’Humanité et figure emblématique du socialisme français, est assassiné au Café du Croissant à Paris, à proximité du siège de son journal. Ce drame survient alors que Jaurès s’apprêtait à rédiger un article décisif pour la paix, dans un contexte international de plus en plus tendu. Gilles Candar, président de la Société d’études jaurésiennes, revient sur cet événement historique.

Jaurès, âgé de 54 ans, était un ardent défenseur de la paix et luttait depuis des années contre la perspective d’une guerre européenne. Sa mort, à la veille du déclenchement de la Première Guerre mondiale, marque la fin de ses efforts pour empêcher le conflit armé. Son assassin, Raoul Villain, un étudiant nationaliste de 29 ans, l’abat de deux coups de feu, mettant un terme à une vie dédiée à la cause socialiste et pacifiste.

Depuis des années, Jaurès avait fait de la lutte contre la guerre sa priorité, intervenant dans les congrès, à la Chambre des députés et dans la presse.

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Le grand doute de la classe moyenne antillaise en proie au déclassement inéluctable à venir !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

En 2023, une étude de la Fondation Jean-Jaurès révélait que deux tiers des Français se considéraient comme appartenant à la « classe moyenne ». Pour la Fondation Jean-Jaurès, le revenu pourrait être une première piste pour définir la classe moyenne. Elle propose de circonscrire cette catégorie entre les 30 % de Français les plus modestes et les 20 % les plus riches. Cependant, cette approche ne rend pas compte des disparités importantes au sein de la classe moyenne. Le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc) la divise en deux sous-catégories : les classes moyennes inférieures et supérieures. Les premières regroupent environ 30 % des Français, avec un revenu mensuel compris entre 1 440 et 2 260 euros. Les secondes représentent 20 % de la population, avec des revenus allant de 2 260 à 3 110 euros par mois. Cette « bipolarisation de la classe moyenne » résulte d’une progression des revenus plus lente que celle du niveau de vie médian.Cependant, cette notion reste floue et difficile à cerner précisément en Guadeloupe et Martinique.  

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Rapport alarmant sur le déficit budgétaire de la présidence de la République

— Par Jean Samblé —

La Cour des comptes a récemment publié un rapport préoccupant concernant le déficit de 8 millions d’euros du budget de la présidence de la République pour l’année 2023. Ce rapport met en lumière les dépenses excessives en voyages, réceptions et dîners d’État organisés par Emmanuel Macron, qui ont été vivement critiquées par les magistrats financiers.

Réceptions somptueuses et coûts exorbitants

Un exemple emblématique de ces dépenses fastueuses est la réception en l’honneur de Charles III au château de Versailles en septembre 2023. Cette seule soirée a coûté 474 851 euros, répartis entre un traiteur extérieur à 166 193 euros, des extras pour le service à 100 428 euros, la scénographie et le montage à 42 720 euros, et 42 515 euros pour les vins et autres boissons. En comparaison, les dîners organisés au palais de l’Élysée, comme celui pour le président mongol ou le Forum de Paris sur la paix, ont coûté respectivement 62 000 et 67 000 euros, soulignant l’impact du choix du lieu sur le coût total des événements.

Augmentation des dépenses

En 2023, les dépenses de la présidence de la République ont atteint 125,5 millions d’euros, dépassant de 8,3 millions d’euros la dotation budgétaire initiale.

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Paris 2024 : la Seine et son parfum « eau de toilettes », un problème de gestion des matières fécales

— Par Paul Minier, Bruno Tassin & Fabien Esculier.(*) —

Après les infections alimentaires liées à la contamination fécale de coquillages début 2024, voilà que les épreuves de natation dans la Seine pour les Jeux olympiques 2024 sont à nouveau au centre des débats en raison d’un problème similaire. Les matières fécales peuvent en effet contenir des micro-organismes pathogènes à l’origine de maladies infectieuses entériques (gastro-entérite, choléra, typhoïde, etc.) qui se transmettent souvent par les mains ou par l’ingestion d’eau ou d’aliments souillés par des matières fécales de personnes contaminées.

En juin dernier encore, les bactéries indicatrices de contamination fécale mesurées en Seine (Escherichia coli et entérocoques intestinaux) laissaient supposer la présence de pathogènes dans les eaux de surface susceptibles de poser des risques pour la santé des athlètes. La situation s’est améliorée début juillet à la faveur du beau temps (la pollution de l’eau de la Seine étant favorisée, on le verra plus bas, par les fortes pluies qui contribuent à faire déborder les égouts dans les eaux pluviales), ce qui a permis la baignade de la maire de Paris Anne Hidalgo le 17 juillet dernier.

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Soirée Nanni Moretti ce 29 juillet à la télé

Ce soir à la télé : Palme d’or et noté 4,4 sur 5,  » La chambre du fils » signé Nanni Moretti est un modèle de délicatesse
Giovanni Moretti, dit Nanni Moretti , né le 19 août 1953 à Brunico dans le Trentin-Haut-Adige, est un réalisateur, scénariste et acteur de cinéma italien. Il est également producteur, distributeur et directeur de salle via ses sociétés Sacher Film, Sacher Distribuzione et son cinéma le Nuovo Sacher.
Éminente personnalité du cinéma européen, Nanni Moretti a constitué une œuvre cohérente qui développe une forme personnelle d’autofiction et alterne drame, satire et militantisme. Il joue dans tous ses films. Ses longs métrages cherchent à concilier la tradition néoréaliste et les codes de la comédie à l’italienne et forment une chronique vaste et subjective de l’Italie politisée de l’après-mai 68 et du début du XXIe siècle.
Le cinéaste est lauréat de la Palme d’or du festival de Cannes 2001 pour La Chambre du fils, et d’une trentaine d’autres prix internationaux.

« La Chambre du fils », un film de De Nanni Moretti
Par Linda Ferri, Nanni Moretti [ Avec Nanni Moretti, Laura Morante, Jasmine Trinca
Synopsis :
Dans une petite ville du Nord de l’Italie, Giovanni mène une vie paisible, entouré de sa femme, Paola, et de ses deux enfants déjà adolescents : Irene, l’aînée, et Andrea, le cadet.

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Ajout de sites mémoriels liés à Nelson Mandela sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco

—  Par Sarha Fauré —

Le 27 juillet, l’Unesco a enrichi sa Liste du patrimoine mondial avec 14 sites sud-africains étroitement liés à la lutte contre l’apartheid et à la vie de Nelson Mandela, des symboles majeurs de la fin de la domination de la minorité blanche en Afrique du Sud.

Parmi ces nouveaux inscrits, le site de Sharpeville, dans la province du Transvaal, est particulièrement poignant. En 1960, la police y a abattu 69 manifestants noirs, dont des enfants, un événement tragique qui a marqué un tournant dans l’histoire de l’apartheid, conduisant à l’interdiction du Congrès national africain (ANC). Ce massacre reste un symbole de la brutalité du régime d’apartheid et de la détermination des Sud-Africains à lutter pour leur liberté.

Autre site d’importance, le village de Mqhekezweni, dans la province du Cap oriental, où Nelson Mandela a passé une partie de son enfance. C’est dans ce village isolé qu’a germé son activisme politique, comme il le raconte dans son autobiographie, *Un long chemin vers la liberté*. Ce lieu, peu exploité à ce jour, est crucial pour comprendre les origines de l’engagement de Mandela.

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Six tirailleurs africains de Thiaroye déclarés « Morts pour la France »

— Par Jean Samblé —

Le 1er décembre 1944, au camp militaire de Thiaroye, près de Dakar au Sénégal, des tirailleurs africains ont été massacrés par des officiers français alors qu’ils réclamaient le paiement de leurs arriérés de soldes. Soixante-dix-neuf ans plus tard, six de ces tirailleurs viennent d’être reconnus « morts pour la France » à titre posthume, marquant une avancée mémorielle significative dans l’histoire franco-africaine.

Cette décision, prise le 18 juin par l’Office national français des combattants et des victimes de guerre (ONaCVG), concerne quatre tirailleurs sénégalais, un ivoirien et un de la Haute-Volta, actuel Burkina Faso. Ce geste, inscrit dans le cadre des commémorations des 80 ans de la libération de la France et des événements de Thiaroye, est un pas vers la reconnaissance officielle de cette tragédie.

Le massacre de Thiaroye demeure un sujet sensible et controversé. Selon les autorités françaises de l’époque, au moins 35 tirailleurs ont été tués, mais des historiens estiment ce chiffre beaucoup plus élevé. Les lieux d’inhumation, que ce soit dans des tombes individuelles ou des fosses communes, restent également incertains, alimentant le traumatisme et le souvenir vivace de cet événement au Sénégal et sur le continent africain.

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L’étrange cécité des élites antillaises incapables d’assumer un mea culpa salvateur !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

L’éclatement de l’identité antillaise est souvent évoqué pour expliquer une partie du mal-développement et du malaise politique et identitaire persistant qui touche la Guadeloupe et la Martinique. Dans les périodes de tourmente, quand la démocratie vacille depuis la dissolution de l’Assemblée nationale et la possibilité de l’extrême droite d’arriver au pouvoir dans les prochaines années, il est de grands livres dans lesquels il est revigorant de se replonger. Pour retrouver de l’espoir quand l’heure n’en fournit guère, pour prendre de la hauteur et savoir faire un mea culpa au lieu de rechercher des boucs émissaires. Connaît-on vraiment la responsabilité des élites antillaises dans les mauvaises performances du système économique en Guadeloupe et Martinique ?

À travers le constat et l’analyse approfondie de la situation socio-économique et politique de ces îles,  il faut nécessairement explorer les causes et les conséquences de l’origine du chômage de masse, de l’exode des jeunes, du manque de perspectives locales, et de l’influence persistante des séquelles du colonialisme français sur la neuropsychologie des élites antillaises. Malgré leur statut de départements français d’outre-mer, ces îles présentent des caractéristiques économiques et sociales distinctes de celles de la France hexagonale.

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Le Bumidomien et le Nationaliste assimilé, victimes collatérales de décembre 1959.

— Par Yves-Léopold Monthieux 

Voilà que paraît Bumidom : pour dire non à l’oubli, le dernier ouvrage écrit pour ne pas oublier que les ressortissants du BUMIDOM et leurs héritiers auraient subi la maltraitance de l’institution. Bref, son autrice est fidèle au cadre qui a été fixé une fois pour toutes par les vrais responsables des difficultés endurées par ces domiens partis pour France. Comme s’il était important que ces derniers ne parviennent jamais à se libérer des tourments qui leur sont prêtés. Aux dires de l’autrice, la mention sur la couverture de l’ouvrage du mot déportation, cher aux contempteurs du BUMIDOM, ne serait pas d’elle mais de son éditeur qui lui aurait indiqué qu’il est, lui-même, “ le petit-fils d’un juif déporté”. De surcroit, il lui fut indiqué qu’avec cette image l’ouvrage se vendrait mieux.

C’est le livre qu’en sa livraison du 25 juillet 2024 le quotidien France-Antilles a choisi de présenter. Au moment où s’écrivent ces lignes, la lecture des avis parus au bas de l’article fait état de 3 commentaires positifs contre 23 négatifs.

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« La France, Empire », « Historia d’un senglar », « Elisabeth Castello », « Anthocyane »

— Par Dominique Daeschler —

La France, Empire. Texte m e s Nicolas Lambert.

Cie un pas de côté

— Par Dominique Daeschler —

Nicolas Lambert nous revient, pour un spectacle de 2 heures. Il n’en a pas fini avec le roman national . Après Bleu Blanc Rouge, la Pompe Afrique, L’A démocratie … il quitte le pétrole, le nucléaire pour entrer dans le démantèlement de l’empire républicain, dans le déni de l’histoire impériale et coloniale. Il mêle le souvenir de ses grands-parents et leurs ressentis face aux guerres : les bombes qui détruisent ou l’envie d’en découdre, les traumatismes d’une vie passée à la moulinette. La guerre c’est aussi séduire et terroriser . Quand on demande à sa fille de montrer combien l’armée française est au service des valeurs de la république, il monte en mayonnaise et s’y colle. La France d’après – guerre c’est aussi un empire : Maroc, Syrie, Cameroun, Vietnam Cambodge, Niger, Algérie…. Il y a des complots, des insurrections ( Syrie, Cameroun, Madagascar…) Qu’on étouffe sans aucun écho médiatique. On parle de pacification ( Sénégal) ,d’évènements quand il s’agit de guerre ( Algérie) , il y a torture (notamment en Algérie), du lynchage de foule ( le 17 octobre 1961 à Paris ou l’on retrouve quantité de corps d’algériens dans la Seine) et mille exactions qui sont des atteintes à la dignité : les tirailleurs sénégalais remplacés par des blancs pour entrer dans Paris (colonne Leclerc), les soldats africains qu’on tue parce qu’ils réclament leur solde, le classement fait pour les cartes d’identité qui permet de ficher, les confusions qui arrangent entre musulmans et algériens : toujours une seule voix pour raconter pour dénaturer le passé, entretenir un refoulé collectif.

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An van

— Par Daniel M. Berté —

An van

Sé an van san ganm ki lévé
Ek fifin-lapousiè soufflé
Ki kon lésen yenyen antré
An zié lasi La Matirin

Sé li menm van malélivé
Ki wob madanm-la lévé
Ek tjilot krévé’y i montré
Ki té fet épi twel poplin

Sé li ki vin van énewvé
Ki alé pousé gwo difé
Adan dé pies-kann ki brilé
Anlè bitasyon La Violin

Sé li osi van méchansté
Ki baloté soukwé jété
Ti zaboka non matrité
Espéré pou féros farin

Sé li ankò van révolté
Ki lapot an bwa défonsé
Pou té sa Women libéré
YO té fèmen an makolin

Sé toujou li van apézé
Ki fè lé dé moun rankontré
Matirin ek Women enmé
Ek yo fè twa ti katjopin

Sa ki pé di sé van madré
O vi di sa man rakonté
Sé li sel ki ka’y pé jijé
Si sé an van a zanzolin

Sé o final van ki kalté
Sé la vré kèsion a pozé
Lektè ou ka’y konklizionné
Oubien mandé manzè Lalin

Daniel M. Berté 180724

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« Féminin mystère » & « Strip-teases »

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Féminin mystère

Femme, depuis bien longtemps j’espère
un jour enfin percer ton mystère…
Mais plus je te côtoie, moins j’en sais,
me restant inconnue à jamais…

La plus incroyable différence
est ce pouvoir de donner naissance
à l’enfant, insondable mystère
puisqu’aucun homme ne peut le faire…

De ressentir, ton autre manière
me demeure à jamais étrangère
et j’ai beau essayer de l’apprendre,
je te connais mais sans te comprendre !

Moins grave, après tout, que c’en a l’air :
l’important, être complémentaires !
Je t’aime à la folie, te vénère
et, puisque s’attirent les contraires,
m’excite et me séduit ton mystère…

Strip-teases

L’éclat de ses yeux noirs
comme deux entonnoirs,
des puits de gravité,
happent tous les regards

des hommes hypnotisés,
éclipsant l’alentour
devenu tout à coup
indistinct, pâle et flou…

Prêtresse de l’Amour
à l’attraction fatale
dont la grâce animale
demeure sans égale…

Des déesses à l’instar,
Lilith ou bien Ishtar,
irrésistible star
dont nous subjugue l’art,

comme des satellites,
tous aussitôt gravitent
autour de cette étoile
lorsque tombent ses voiles !

 

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Le 53ème Festival Culturel de Fort-de-France : bilan subjectif, forcément subjectif!

— Par la redation de M’A —

La 53ᵉ édition du Festival Culturel de Fort-de-France laisse une impression en demi-teinte à propos des conditions d’accès et de la programmation, construite autour d’une philosophie du rapport à l’Autre, guidée par le sens du « donner et du recevoir », comme le précisait Didier Laguerre, le maire de la ville capitale, dans sa présentation. L’ensemble de l’équipe du festival s’est conformé à cette éthique, à une exception près. Les toutes premières qualités de ce festival sont, il faut le rappeler aux esprits chagrins, la multiplicité et la diversité des spectacles et autres activités proposées. Il est impossible pour quiconque d’en rendre compte dans leur totalité. Un autre aspect de ce festival est sa dimension populaire. Les spectacles se sont joués la plupart du temps à guichet fermé, mêlant des publics qui n’ont pas toujours l’occasion de se croiser et c’est suffisament rare pour être à l’honneur de cette manifestation. Deux spectacles antithétiques dans tous leurs aspects en témoignent : le premier, dans le domaine de l’hyper-professionnalisme, déplaçant les foules par milliers sur le confortable et prestigieux site de Tropiques-Atrium, et le second, à l’extrême opposé, dans le registre du semi-amateurisme, avec ses quelques dizaines de spectateurs dans un modeste centre culturel en bordure de la rocade, bercés par le ronronnement des voitures et des camions !

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« Reminiscencia », « Zoé » & « Prends garde à toi »

Reminiscencia , théâtre Puente

Texte, m.e.s., video Malicho Vaca Valenzuela

— Par Dominique Daeschler —

Assis devant son ordinateur sur une petite table dans un coin du plateau, grand écran blanc en fond de scène Malico Va Valenzuela raconte, commente les images, les films qu’il a conçu pendant le confinement sur son quartier de Santiago du Chili.

Souvenirs mis en boîte, appel à témoignages de gens du quartier via les réseaux sociaux, utilisation de Google earth pour les cartes et le parcours narratif, la démarche de Malicho n’ a à priori, rien de théâtral.

L’ambition première est de creuser l’histoire du Chili en créant des strates géographiques, en partant d’un quartier central d’où partent les rassemblements politiques, les manifs contre les dictatures. Dans ce quartier, l’auteur-metteur en scène vit tout comme ses grands-parents héros de Riminiscencia, s’évadant de la pauvreté, de l’absence de droits par la chanson.

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Hervé Deluge : « Je me considère comme un artisan du spectacle qui essaye de faire le mieux possible… »

ITV d’Hervé DELUGE, metteur en scène, propos recueillis par Rodolf Étienne

Après « l’affaire de l’Atrium » en avril 2017 et les déboires qui s’en sont suivis, Hervé Deluge, metteur-en-scène, dans le cadre de son passage au Festival Off d’Avignon avec « Cette guerre que nous n’avons pas faite » sur un texte de Gaël Octavia, revient sur son parcours d’artiste. Il se livre, ne cachant pas une certaine déception. Mais, heureusement, aujourd’hui encore, pour lui, le théâtre demeure…

Rodolf ÉTIENNE : Après tous ces déboires d’avril 2017, aujourd’hui quel est ton bilan, ton ressentiment ?

Hervé DELUGE : Si c’est à propos de mon désaccord avec les dirigeants passés de la Dac et de l’Atrium : Je n’ai pas de ressentiment. Ils sont repartis. Je me réjoui que cet épisode soit terminé. A cette époque là, je venais d’achever le montage de « Romyo et Julie », 27 artistes et techniciens rémunérés. Je ne reviendrai pas sur les circonstances de tous les sabotages dont j’ai été l’objet. Comment ne pas être révolté face à une situation d’injustice ?

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La Guadeloupe tout comme la Martinique face à une très prochaine cassure économique et sociale ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La Guadeloupe, département français d’outre-mer dont l’économie est déjà en régression, est à l’aube d’une transformation majeure tout comme son île sœur la Martinique. La révolution technologique de l’intelligence artificielle (IA) n’épargnera aucune région du monde, et la Guadeloupe et la Martinique devront s’adapter pour faire face aux défis et opportunités qui en découlent. Pour résister aux futurs dommages collatéraux, il est impératif de repenser rapidement le modèle de développement économique de nos îles des Antilles françaises. Cette transition pose la problématique de passer d’un modèle économique basé sur la consommation à un nouveau modèle productif, plus résilient et adapté aux exigences du 21e siècle. Aimé Césaire, écrivain martiniquais de renom, avait déjà anticipé ces enjeux lors d’une rencontre avec le président François Mitterrand en 1985. Dans son discours, Césaire soulignait l’importance de sortir de la condition d’éternelle protégée et de perpétuel assisté par le travail productif et créateur. Il appelait à une réforme économique accompagnant au préalable la réforme institutionnelle, insistant d’une part sur la nécessité d’un moratoire sur l’autonomie, mais également d’autre part sur la nécessité de rénover les rapports commerciaux encore imprégnés des séquelles du passé colonial.

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