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1ére édition des Journées de l’Architecture Antilles Guyane (JAAG)

Les 23 et 24 mai 2024 à Pointe à Pitre

Les Maisons de l’Architecture Guadeloupe, Guyane, Martinique Organisent la 1ére édition des Journées de l’Architecture Antilles Guyane les 23 et 24 mai 2024 à Pointe à Pitre

Un temps d’échange et de rapprochement pour confronter nos vécus urbains

«… L’architecture d’aujourd’hui dans les DFA est un syncrétisme culturel (Combinaison de doctrines, de systèmes initialement incompatibles.)

entre les cultures amérindiennes (le déjà là avant), l’architecture des colons (charpentiers de marine), la planification coloniale et ses contraintes, et la créolisation des esclaves, marrons, affranchis et descendants d’esclaves, et puis les autres immigrés par la suite (toutes les composantes de la population que nous connaissons aujourd’hui : indiens, chinois, syro-libanais, fwansé defwans, africains, haïtiens, dominicains, dominiquais, cubains, etc.) »

Gustavo Torres, architecte urbaniste

La création de table-rondes sur l’architecture et l’urbanisme des départements français d’Amérique (DFA), est l’opportunité d’explorer les similitudes et les diversités du patrimoine bâti de nos trois territoires, de nos problématiques à nos solutions.

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Augmentons notre niveau supérieur de conscience et…

…et délogeons les bloqueurs du pardon

Par Pierre Pastel, sociologue et psychothérapeute

Dans ce monde en état de désintégration totale, l’on se demande encore si le temps de l’apaisement finira par sonner. Serons-nous de ceux qui en présideront l’avènement ? Il semble que nous tenons chacun en main la corde de la « cloche d’une possible concorde». En avons-nous pleine conscience ?

Pierre Pastel, met en exergue, ici, une piste, parmi tant d’autres, en guise de rappel. Saurons-nous augmenter notre niveau de conscience pour avoir une oreille attentive, une pratique active ?

Augmenter son niveau de conscience, avoir un niveau « supérieur » de conscience ce n’est pas devenir plus intelligent.

Ce n’est pas être de plus en plus « connaisseur » du commerce de tout ordre que les humains nourrissent entre eux, ce n’est pas être plus instruit des choses matérielles, matérialistes de ce monde, ce n’est pas être de plus en plus technique, stratège, de plus en plus habile, de plus en plus précis et pressé « armé d’une carabine à répétition »1, (fût-elle, par ailleurs, philosophique, économique, religieuse, financière, moraliste, militaire ou politique).

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Généalogies, exposition d’arts plastiques

Du 25 mai au 27 août 2024 au cabinet médical Étang Z’Abricots

– Par Marie Gauthier, plasticienne, agrégée d’arts plastiques —

La généalogie est une recherche des origines et concerne l’histoire des proches ascendants et descendants, et des héritages. Les transmissions familiales constituent une histoire, qui influe la grande histoire et inversement.

L’arbre généalogique condense les récits des implantations, des migrations, dans l’espace, mais aussi dans le temps, les fluctuations des ascensions ou déchéances sociales des familles. La généalogie informe sur les activités des hommes et des femmes, leurs rapports, leurs habitudes, leurs rites, leurs modes de vie, leur manière d’éduquer, de se soigner, d’introduire ou d’exclure des membres.

Les transmissions orales organisent l’histoire des naissances et des décès, des parcours de chacun des membres des familles dans la société. Elles élaborent des mythologies familiales qui structurent et nourrissent les imaginaires, les manières de penser et les réalités du quotidien des groupes sociaux. Les généalogies des familles se croisent naturellement et affirment des relations d’appartenance et de différence qui enrichissent leurs échanges.

Les généalogies caribéennes sont marquées par la situation coloniale et postcoloniale.

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Le dossier politique incandescent de la Nouvelle-Calédonie devrait à terme devenir un enjeu géostratégique et géopolitique majeur pour la France !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

En Nouvelle-Calédonie derrière la crise politique actuelle sous fond de décolonisation se cache le dessous des cartes non seulement d’une lutte géopolitique pour les gisements de nickel, mais aussi géostratégique avec des tentatives d’influence étrangère notamment du sud global avec un processus déjà visible de rapprochement des indépendantistes kanaks avec les BRICS. Alors que le monde devient de plus en plus interconnecté et est l’objet de transformations géopolitiques majeures et accélérées, il n’a jamais été aussi important de comprendre la dynamique de l’économie mondiale et de l’échiquier politique international. Les pays BRICS sont devenus des acteurs clés, qui défient l’influence et les politiques de l’Occident et façonnent le cours des événements mondiaux.Ce groupe d’Etats voit ses performances économiques, industrielles et technologiques dépasser progressivement celles des Etats occidentaux. La scène économique internationale d’ici 2040 devrait être à leur avantage.Les BRICS et leurs alliés réunissent à eux seuls la majeure partie des ressources en pétrole, gaz, métaux rares, céréales et eau.

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À Sainte-Philomène, ce mercredi : manifestation unitaire de mercredi 22 mai

— — Le n° 349 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Nous nous félicitons de (et nous y participons !) ce rassemblement unitaire qui se tient avec l’implication de la municipalité du Prêcheur dirigée par PÉYI-A, de PÉYI-A lui-même, et de son autre municipalité Ducos, du syndicat CSTM, d’une organisation citoyenne de Saint-Pierre, du GRS et de RÈSPÉ.

Le rendez-vous est à Sainte-Philomène, sur la route entre Saint-Pierre et Prêcheur à 9 h 30. Sainte-Philomène est le lieu de la terrible fusillade du 22 mai 1848 contre les esclavisé·e·s du Prêcheur. C’est le début de cette grande révolte des 22 et 23 mai 1848. Chaque organisation présente aura la parole pour cet hommage, 176 ans après.

Pour celles et ceux qui viennent de Fort-de-France et de plus loin au sud, la CSTM offre des places dans son bus qui part à 8 heures à la maison des syndicats. Il faudra toutefois vérifier qu’il reste des places, sinon se tourner vers les covoiturages qui auront lieu.

Retrouvons-nous, nombreuses et nombreux !

Palestine, Kanaki, ( et Ukraine ) faut-il manifester ?

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L’éphéméride du 22 mai

Les esclaves de Martinique se libèrent de leurs chaines le 22 mai 1848

Sous la Révolution française, les députés de la Convention abolissent l’esclavage une première fois pour calmer la révolte des esclaves dans les colonies des Antilles et empêcher l’Angleterre de s’en emparer. Mais Napoléon Bonaparte abroge cette mesure le 20 mai 1802, sitôt acquise la paix avec l’Angleterre.

Ce faisant, le Premier Consul répond à une demande du Sénat et cède à la pression de sa femme, Joséphine de Beauharnais, née Tascher de la Pagerie, originaire de la Martinique ( Point contesté).

En 1833, l’esclavage est définitivement aboli dans les colonies britanniques. La France attend l’avènement de la Deuxième République, quinze ans plus tard, pour suivre son exemple. Le décret d’abolition est publié grâce à la ténacité de Victor Schoelcher (44 ans), qui libère par décret 250.000 esclaves noirs ou métis aux Antilles, à la Réunion comme à Saint-Louis du Sénégal.

Lire Edouard de Lépine : Sur l’abolition de l’esclavage 

Le décret, qui prévoit l’abolition dans un délai de deux mois, arrive dans les colonies quatre à cinq semaines plus tard.

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Bienfaisante sécheresse

— Par Patrick Chamoiseau —
Bienfaisante sécheresse, qui nous amène à désirer la pluie, au point qu’une journée pluvieuse, n’en déplaise à l’imagerie occidentale, serait, enfin, à ce niveau de conscience, une bien jolie et belle journée.

Bienfaisante sécheresse. Elle nous révèle notre esprit épicier, rapia du nord rapia du sud rapia du centre, loin de toute vision d’ensemble, qui nous prive ( dans notre micro-espace ) d’une intelligence de l’en-commun du manque ; et nous illustre notre perte de la-main-solidaire des traditions du Lasotè ou des philosophies conviviales du Bèlè.

Bienfaisante sécheresse. Elle nous enseigne à penser l’eau, à chaque seconde, à chaque instant, chaque jour durant, à mieux réaliser nos dilapidations ordinaires, et à la mignonner goutte à goutte comme nous devrions le faire toulitan, en ressource précieuse, fragile, à respecter, à préserver, à conserver, à recycler, car elle nous sera très certainement enlevée dans les aridités prochaines du changement climatique.

Bienfaisante sécheresse. Elle nous montre comment nous vivons en mode déterritorialisé, hors sol, ignorants du contexte Caraïbe, au point que nos collectivités, nos mairies, nos écoles, nos hôpitaux, nos cabinets médicaux, nos Ehpad, nos maisons, nos refuges éventuels … ne disposent même pas d’une citerne stratégique capable de faire face à ce petit-mille-fois-moins-pire-que-ce-qui-nous attend-dans-les-vingt-ans-qui-viennent.

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Jouer aux apprentis sorciers avec le climat : la folie des projets de géo-ingénierie

Par Emmanuelle Rio, François Graner & Roland Lehoucq (*) —

L’inquiétude quant au changement climatique grandit et fait malheureusement naître des projets aussi grandioses qu’alarmants. La géo-ingénierie, c’est-à-dire les interventions à l’échelle de la planète entière grâce à la technologie, s’avère fertile en idées mais malgré tout controversée. Si la Terre se réchauffe, c’est qu’elle reçoit plus d’énergie du Soleil qu’elle n’en émet vers l’espace : on dit qu’elle n’est plus à « l’équilibre radiatif ». D’après le GIEC, cette situation est sans aucun doute possible la conséquence de l’accumulation dans l’atmosphère des gaz à effet de serre émis par l’humanité depuis le début de l’ère industrielle.

Pour réduire le déséquilibre énergétique du système Terre, nommé forçage radiatif, la géo-ingénierie propose, par exemple, de limiter le rayonnement solaire frappant la Terre ou d’en renvoyer plus vers l’espace. Il serait possible, entre autres, de déployer des parasols spatiaux ou d’injecter massivement dans la stratosphère un aérosol diffusant la lumière solaire : du dioxyde de soufre.

Géo-inégnierie : des projets fous réalisables ou non ?

Ces propositions ont-elles quelque pertinence ?

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Agriculture durable : permaculture, biodynamie, bio… apprenez à faire la différence

— Par Marie-Liesse Vermeire(*) & Raphaël Belmin (**) —

Le modèle dominant de l’agriculture conventionnelle, parfois également appelée industrielle ou intensive, est de plus en plus contesté. Ce système de production agricole, qui cherche à maximiser la production grâce au travail des machines et à des intrants divers (engrais et pesticides de synthèses, semences hybrides, carburant pour les machines, eau d’irrigation…), est décrié pour ses conséquences. Pour n’en citer que quelques-uns : dégradation des sols, pollution de l’environnement, effondrement de la biodiversité, émissions de gaz à effet de serre, détresse des communautés rurales, inégalités mondiales… Alors, quelle agriculture durable imaginer ?

Il existe en effet d’autres modèles : l’agriculture biologique, l’agriculture régénérative, l’agriculture de conservation, l’agriculture climato-intelligente, la biodynamie, la permaculture ou encore l’agroécologie. Porteuses de nombreuses promesses, ces agricultures ne sont cependant pas toujours faciles à différencier et à évaluer. Nous proposons de les passer au crible pour mieux les distinguer dans leur positionnement, leurs objectifs et leurs pratiques.

La nature comme dénominateur commun

Toutes ces formes d’agriculture durable proposent d’imiter ce qui se passe dans la nature et de travailler de concert avec elle pour produire des aliments de manière durable.

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« Emilie Schindler : une liste, une héroïne”, un documentaire d’Annette Baumeister

Lundi 20 mai à 23h45 sur Arte & disponible jusqu’au 18 août 2024

Émilie Schindler : l’héroïne de l’ombre

— Par Hélène Lemoine —

Dans le film de Steven Spielberg de 1993, elle n’apparaît que dans de rares scènes, toujours réduite au rôle d’épouse trompée et délaissée. Ce qu’elle était. Mais pas que. Un documentaire diffusé ce lundi 20 mai au soir à 23h45 sur Arte redonne enfin sa juste place à Émilie Schindler, l’épouse d’Oskar Schindler, connu du grand public grâce au film « La Liste de Schindler ».

L’histoire a retenu que ce dirigeant d’entreprise d’armement à Brünnlitz, dans l’actuelle République tchèque, avait permis le sauvetage de 1 200 juifs des camps de concentration, en les faisant travailler, dans des conditions moins indignes qu’ailleurs, dans son usine. Mais sa femme est restée dans l’ombre alors qu’elle a fait partie intégrante du projet.

« Le film de Spielberg a complètement dépossédé Émilie Schindler de sa version des faits, insiste l’historienne Kirsten Heinsohn, qui intervient dans le documentaire. Ça ne s’est pas passé comme ça. » « Elle était bien plus qu’une simple épouse bafouée », insiste une fille de rescapés de l’Holocauste.

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« Le cochon de Gaza », une comédie de Sylvain Estibal

Mardi 21 mai à 19h au Teyat Otonom Mawon (Tom)
Par Sylvain Estibal
Avec Sasson Gabai, Baya Belal, Khalifa Natou
21 septembre 2011 en salle | 1h 39min | Comédie

Distinction :
– César du meilleur premier film 2012
– ⁠Prix du public au festival international du film de Tokyo

Synopsis
Après une tempête, Jafaar, un pêcheur palestinien de Gaza, remonte par hasard dans ses filets un cochon tombé d’un cargo. Bien décidé a se débarrasser de cet animal impur, il décide toutefois d’essayer de le vendre afin d’améliorer son existence misérable. Le pauvre Jafaar se lance alors dans un commerce rocambolesque et bien peu recommandable…
Dans cette tragi-comédie, l’ensemble du petit peuple de Gaza, coincé entre sa misère absolue au quotidien, les contraintes des militaires Israéliens et le diktat des barbus aux commandes, est représenté par ce pauvre pêcheur dont l’unique souci est de survivre au jour le jour et qui, pour cela, est prêt a tout. Jafaar, dans une permanente dérision de lui-même, même dans les moments tragiques, évolue dans cette histoire a l’humour mordant… et nous laissera espérer que si l’on peut s’entendre, malgré toutes les différences, à l’échelle individuelle, on peut s’entendre in fine, à l’échelle collective.

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Pentecôte ou Chavouot?

La Pentecôte (du grec ancien πεντηκοστὴ ἡμέρα / pentêkostề hêméra, « cinquantième jour ») est une fête chrétienne qui célèbre l’effusion du Saint-Esprit le cinquantième jour à partir de Pâques sur un groupe de disciples de Jésus de Nazareth, dont les Douze. Cet épisode est relaté dans les Actes des Apôtres.

Cette fête, qui clôt le temps pascal et dont la célébration est attestée localement à partir du ive siècle, puise son origine dans la fête juive de Chavouot (en hébreu : שבועות, Shavouot « semaines » ; en grec : πεντηκόστη ἡμέρα / Pentêkostề hêméra, « cinquantième jour »), appelée parfois en français « Pentecôte », est l’une des trois fêtes de pèlerinage du judaïsme, prescrites par la Bible, au cours de laquelle on célèbre le début de la saison de la moisson du blé et, dans la tradition rabbinique, le don de la Torah sur le mont Sinaï.prescrite dans les livres de l’Exode et des Nombres.

La Pentecôte se célèbre le septième dimanche après le dimanche de Pâques, à une date mobile calculée par le Comput. Elle tombe toujours un dimanche entre le 10 mai et le 13 juin.

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Crise en Nouvelle-Calédonie : L’échec de l’autonomie et les limites de la responsabilité et du pouvoir local ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Depuis quelques jours, la Nouvelle-Calédonie est secouée par une flambée de violence, laissant derrière elle un bilan tragique de six morts et des centaines de blessés. Cette spirale de chaos, marquée par des pillages et des affrontements, est alimentée par une réforme législative technique qui a ravivé les tensions au sein de la population. Le dégel du corps électoral, en apparence anodin, a exacerbé les divisions et surtout les fractures entre les autochtones kanaks pour la plupart indépendantistes et d’autres habitants de l’île appelés caldoches ou encore loyalistes farouches défenseurs du maintien de l’île au sein de la France. Il est patent que depuis plusieurs années, la Nouvelle-Calédonie traverse une crise sans précédent, mettant en lumière les limites de son modèle d’autonomie politique. Malgré des compétences très étendues dans des domaines clés tels que l’éducation, le secteur social, la fiscalité et le développement économique, le gouvernement local semble impuissant face aux défis économiques et sociaux qui plongent l’île dans la tourmente.La crise actuelle, exacerbée par les émeutes récentes et la dégradation de l’économie dû pour l’essentiel à la crise du nickel, remet en question le concept même d’autonomie politique.

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La loi du 20 mai 1802 rétablit l’esclavage

La loi du 20 mai 1802 (30 floréal an X) est un retour sur les principes du décret du 4 février 1794 (16 pluviôse) qui avait aboli l’esclavage sur tous les territoires de la République française. Il faut constater que cette abolition n’a pas été effective dans plusieurs colonies françaises. La Réunion a entravé son application, la Martinique l’a refusée au terme d’une insurrection royaliste similaire à celle de Vendée. En effet, soulevée depuis le 16 septembre 1793, la Martinique signe, représentée par le planteur Louis-François Dubuc, un accord de soumission à la royauté anglaise (traité de Whitehall). Le 6 février 1794, les Anglais entament la conquête militaire de l’île qu’ils terminent le 21 mars 1794. Les planteurs martiniquais évitent donc ainsi l’abolition effective de l’esclavage sur leur territoire.

La loi du 20 mai 1802 concerne explicitement les territoires qui n’ont pas appliqué la loi abolitionniste du 4 février 1794, elle est liée au traité d’Amiens du 26 mars 1802 qui restitue la Martinique, Tobago et Sainte-Lucie à la France. En conséquence, elle ne s’applique en théorie ni à la Guadeloupe, ni à la Guyane, ni à Saint-Domingue.

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« Brazza – Ouidah – Saint-Denis », une enquête théâtrale sur la mémoire coloniale

Alice Carré, venue pour la troisième fois en Martinique, poursuit son exploration théâtrale avec « Brazza – Ouidah – Saint-Denis », une œuvre où le documentaire et la fiction se mêlent pour donner vie à une enquête poétique sur la mémoire collective. En collaboration avec Margaux Eskenazi, Carré s’inspire de la formule d’Édouard Glissant, « Apprendre à nous souvenir ensemble », pour interroger les souvenirs enfouis et les zones d’ombre de l’histoire coloniale française.

Synopsis

« Brazza – Ouidah – Saint-Denis » suit les parcours entrelacés de deux femmes : Melika, une Française d’origine béninoise découvrant tardivement que son grand-père fut tirailleur sénégalais durant la Seconde Guerre mondiale, et Luz, qui enquête à Brazzaville sur les implications familiales dans les conflits passés. Leurs recherches les confrontent à des archives ambiguës et à des témoignages rares, mettant en lumière des épisodes tragiques et méconnus comme le massacre de Thiaroye.

Une Traversée Historique

Le texte d’Alice Carré plonge dans l’histoire des tirailleurs africains, souvent appelés à tort « sénégalais », et révèle la complexité de leur engagement et des stigmates laissés par les guerres et la colonisation.

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L’État français a pris fait et cause pour le camp loyaliste, quoiqu’en disent l’Élysée et Matignon

Un collectif de spécialistes de la Nouvelle-Calédonie estime que les tensions à Nouméa n’ont rien d’étonnant face au passage en force tenté par Emmanuel Macron et risquent d’anéantir vingt-cinq ans d’efforts de décolonisation pacifique

Depuis trente-six ans et les accords de Matignon (1988), la Nouvelle-Calédonie vivait dans la paix, et des avancées sociales, politiques, économiques considérables avaient été acquises,rendant de plus en plus réelle la construction d’une citoyenneté calédonienne. Et pourtant, il y a quelques jours, Louis Le Franc, le plus haut représentant de l’État français dans l’archipel,constatait : « On s’engage tout droit dans une guerre civile. » Qu’y a-t-il d’étonnant à cela,quand on considère la brutalité de la méthode choisie par Emmanuel Macron pour sortir de l’accord de Nouméa ratifié en 1988, celle du passage en force ? Le 23 novembre 2021, nous-alertions dans une tribune publiée dans Le Monde sur les risques de la méthode choisie.

Contrairement aux affirmations du chef de l’État, les référendums successifs en 2018, 2020 et 2021 ne constituent en rien un règlement définitif du contentieux colonial, comme l’avaient espéré en 1998 les signataires de l’accord [de Nouméa], engageant alors l’archipel sur la voie inédite d’une décolonisation négociée.

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« La Couleur de l’Esclavage », un documentaire de Patrick Baucelin

Une plongée sobre mais profonde dans l’horreur de l’histoire
Le documentaire « La Couleur de l’Esclavage », réalisé par Patrick Baucelin, offre une exploration détaillée et précise de l’horreur de l’esclavage colonial. Avec une durée de 1 heure et 33 minutes, ce film documentaire, à la fois dramatique et historique, révèle les souffrances endurées par des millions de captifs africains pendant plus de quatre siècles.

Entre le XVIe et le XIXe siècle, des milliers de convois transportant entre 300 et 450 captifs africains traversèrent l’océan Atlantique, avec plus d’un million d’entre eux perdant la vie au cours de ce voyage inhumain vers les Antilles. Ce documentaire plonge profondément dans les réalités brutales de l’esclavage colonial, décrivant avec précision les conditions inhumaines à bord des bateaux négriers et la vie quotidienne des esclaves dans les plantations.

Patrick Baucelin, réalisateur martiniquais, a entrepris cette démarche conscient du besoin urgent de témoigner de cette tragédie historique. Son film, autofinancé et tourné en trois ans et demi avec la participation de 222 bénévoles, offre une représentation authentique et détaillée de l’histoire de l’esclavage dans les Caraïbes.

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Les indépendantistes kanaks  sont  objectivement déjà dans la nasse !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Le climat politique dégradé de la nouvelle Calédonie est à notre avis désormais une impasse politique orchestrée magistralement par le pouvoir central. La situation en Nouvelle Calédonie s’intensifie dans une atmosphère délétère, évoluant vers un état d’insurrection que certains considèrent comme une impasse politique préméditée par le pouvoir central. En effet, nous serions bien selon toute vraisemblance en présence d’un scénario d’anticipation de l’explosion prévisible de la poudrière calédonienne. En langage de stratégie militaire, cela s’appelle allumer un contre feu.

Dans ce contexte tendu, les indépendantistes se retrouvent piégés, tandis que les événements violents semblent compromettre les intérêts du peuple kanak.Le rapport de force ne semble pas en faveur des indépendantistes, et l’issue des discussions, suite à l’invitation d’Emmanuel Macron, est attendue avec anxiété mais sans surprise. Cependant, rien de ce qui se déroule actuellement en Nouvelle Calédonie n’est anodin, et les hauts fonctionnaires en charge de l’outre-mer suivent de près chaque événement. Mais quel est le fond du véritable problème ?

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Et si nous recommencions par le début?

— Par Guy Pollier —

Au cœur de l’actualité je vous partage, sans forme particulière, un mail adressé à mes amis qui s’inquiètent pour moi.
J’avais envie de vous partager ce témoignage.
Dans l’incompréhension du décalage dans mon ressenti en arrivant ici il y a 10 semaines et les événements présents.
Bien à vous

Bonjour les amis ,

Je peux imaginer que certains d’entre vous puissent penser que je sois en difficulté? Des lors que les infos relayées en France par des chaînes d’info continue, sont très alarmistes, et toujours à la recherche du scoop.

En disant beaucoup de conneries parfois qui font plus de mal que de bien.

Ce qui est vrai c’est que le Paradis s’est transformé en quelques heures en enfer pour les communautés confondues  de Nouméa et des communes avoisinantes toutes situées dans le Sud de cette « grande» ile . ( 20 fois comme la Martinique, 8 fois comme la Réunion )

Qui concentrent les 2 tiers de la population riche de 260 000 habitants au total .

Tout est beau ici, et chaque communauté vivait dans une insouciance et une apparente harmonie.

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« Sous les ponts… » & « Apocalypse »

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Sous les ponts…

Sous les ponts de la grande ville
s’écoule l’eau d’un fleuve tranquille
et ça, c’est cool au fond…
S’y écoule aussi la vie des SDF
qui n’est pas un long fleuve tranquille
mais une situation si vile
quand on a froid sur des cartons !
Eux qui jamais nulle part ne vont
car ils n’ont nulle part où aller,
rêvent-ils de soleil et de lointaines îles
dans leur sommeil si difficile
quand on n’a même pas les sous
pour se payer assez de mauvais vin
et boire à en être soûl
pour oublier qu’il fait si froid
dans ce pays où se loger, avoir un toit
est théoriquement un droit
garanti par la loi
pour tous les êtres humains ?
Passent des jours trop longs
aux trop semblables lendemains,
sans amour et sans joie,
avec pour seule caresse sur des joues bleuies de froid
l’effleurement glacé de la bise hiémale
et comme horizon sans espoir
la vue du fleuve et ses flots noirs…

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« Pa ni dlo »

— Par Daniel M. Berté—

Matinik an malè
Lalizé fè dèyè
Karenm ka ba’y chalè
Pa ni dlo ! Nou an fè

Bet ek moun ka soufè
Piébwa, zeb, tout latè
Yo la yo ka bat bè
Pa ni dlo ! Nou an fè

Pandan si tan Chelbè
Di sé fot Odjilbè
Ka akizé Makè
Pa ni dlo ! Nou an fè
Dlo ka ped anba tè
Réparman a larè
Koupur tournant yo fè
Pa ni dlo ! Nou an fè

Lasopam an kolè
Ka kriyé met préfè
Pou réglé lé zafè
Pa ni dlo ! Nou an fè

I ka kriyé dèyè
Sosiété dè jérè
I ni trop kouyonnè
Pa ni dlo ! Nou an fè

Ki administratè
Ki politik mantè
Yo tout sé magouyè
Pa ni dlo ! Nou an fè

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L’éphéméride du 19 mai

Inauguration de la prison Mazas le 19 mai 1850

La maison d’arrêt cellulaire, appelée couramment prison Mazas, est une ancienne prison de Paris, construite par l’architecte Émile Gilbert entre 1845 et 1850 pour remplacer le dépôt des condamnés de la Force.
Historique
Située en face de la gare de Lyon, elle est utilisée de 1850 à 1898 essentiellement à l’internement des prisonniers de droit commun. La prison occupe l’emplacement du pentagone limité par les voies aujourd’hui dénommées boulevard Diderot, rue de Lyon, rue Traversière, avenue Daumesnil et rue Legraverend.

Cette « maison d’arrêt cellulaire » s’inspire des modèles du régime carcéral américain en vogue dans le milieu du siècle, le système cellulaire, dans l’esprit de la prison de la Petite Roquette construite en 1836.

L’entrée de cette prison était située initialement 23-25 boulevard Mazas, qui donne donc son nom à la prison (avant d’être rebaptisé boulevard Diderot en 1879).

Mais ce boulevard (partant des abords du pont d’Austerlitz) portait le nom du colonel Jacques François Marc Mazas, mort à la bataille d’Austerlitz : sur réclamation de la famille, l’administration dû renoncer en 1858 à l’appellation primitive au profit de Maison d’arrêt cellulaire.

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Pour un moratoire sur l’écriture inclusive au collégial

— Par (*) Joëlle Quérin, Patrick Moreau et Jean-François Plante-Tan—

Les administrations des cégeps ont adopté depuis quelques années diverses formes d’écriture dite inclusive, où se multiplie l’usage des doublets complets (les étudiants et les étudiantes), les doublets tronqués par des points médians (les étudiant·e·s), les formulations généralisantes (la clientèle étudiante), les tournures inusitées (les personnes étudiantes), sans compter, dans les cas extrêmes, certains néologismes (iel, toustes, celleux, etc.).

Une écriture qui soulève des problèmes professionnels

Cette écriture dite inclusive soulève à nos yeux de nombreux problèmes, notamment parce qu’elle confond genre grammatical et sexe et parce qu’elle bannit l’usage du masculin indifférencié (faisant office de neutre).

Tout d’abord, son imposition empiète sur la liberté d’enseignement dans le réseau collégial. Celle-ci est définie comme « le droit de toute personne d’exercer librement et sans contrainte doctrinale, idéologique ou morale, telle la censure institutionnelle, une activité par laquelle elle contribue à l’accomplissement de la mission d’un établissement d’enseignement » (Loi sur la liberté académique dans le milieu universitaire). Même si cette loi ne s’applique pas aux cégeps, nos syndicats et nos administrations reconnaissent cette liberté, qui est inscrite dans nos conventions collectives et constitue une composante majeure de notre autonomie professionnelle.

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Marche Royal et Fruits en Fête au Gros-Morne : le programme du dimanche

Le 19 mai 2024
Chaque année, la ville de Gros-Morne offre aux passionnés de randonnée l’opportunité de s’aventurer dans les terres de cette commune du Nord. L’usine Denel saisit cette occasion pour ouvrir ses portes toute une journée, proposant une multitude d’activités variées.

La journée se déroulera en deux temps forts : la Marche Royale organisée par la mairie et la Fête des Fruits orchestrée par l’usine Denel.

La Marche Royale remporte un succès retentissant, attirant plus de 1 600 participants sur les chemins du Gros-Morne, que la commune souhaite faire découvrir.

Le thème de cette 32e édition ? « An lè sé tras gwo môn la », avec pour objectif de sensibiliser les Martiniquais aux trésors de la commune.

Accompagnés de guides expérimentés, les marcheurs de tous niveaux parcourront la campagne pendant environ trois heures, pour une distance moyenne d’une dizaine de kilomètres. Ils découvriront les charmes de la campagne profonde ainsi que les vergers de la société Denel, qui synchronise désormais depuis quatre ans sa propre fête avec la sortie nature de la commune.

Pour la seconde partie de la journée, les visiteurs auront l’occasion de découvrir l’usine produisant les jus et confitures Royal.

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Éphéméride du 18 mai

Création du drapeau d’Haïti le 18 mai 1803

Le drapeau d’Haïti fut créé en 1803, adopté dès 1820 et officialisé en 1843. La Constitution d’Haïti de 1987 confirme dans le texte l’identité historique du drapeau haïtien, qui est reconnu comme l’emblème de la République (article 3).
Historique
Le drapeau d’Haïti est rouge et bleu, organisé en deux bandes horizontales de longueur égale.

Ce drapeau est inspiré du drapeau français tricolore, adopté par la Révolution française, dont la partie blanche, considérée comme le symbole de la race blanche et non pas de la royauté, a été déchirée. Le 18 mai 1803, lors du congrès de l’Arcahaie, regroupant l’ensemble des chefs de la Révolution haïtienne, Jean-Jacques Dessalines arracha du drapeau tricolore français la partie centrale de couleur blanche. Catherine Flon prit les deux morceaux restants, le bleu et le rouge, et les cousit ensemble pour symboliser l’union des noirs et des mulâtres et créer le drapeau d’Haïti de la République d’Haïti.

Sous la dictature des Duvalier, de 1964 à 1986, il a été remplacé par un drapeau rouge et noir.

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