Les personnes nées à l’étranger ont connu en 2020 une surmortalité deux fois plus élevée que celles nées en France, accentuée par une très forte hausse des décès chez les ressortissants africains, pendant la première vague de la pandémie de Covid-19, selon des statistiques de l’Insee publiées vendredi 16 avril.
Si les décès ont augmenté en général de 9 % en 2020 par rapport à l’année précédente en France, avec 669 000 décès, ceux concernant les personnes étrangères ont bondi de 17 %, révèle l’Institut national de la statistique. « Pendant la première vague de la pandémie, la hausse des décès des personnes nées à l’étranger a ainsi été 2,1 fois plus forte en moyenne que celle des personnes nées en France », écrit l’Insee.
Les ressortissants africains particulièrement touchés
Dans le détail, la surmortalité frappe surtout les ressortissants africains, avec une hausse de 21 % chez les personnes nées au Maghreb (40 100 décès) et 36 % chez celles nées dans un autre pays d’Afrique (7 400). Les ressortissants asiatiques aussi ont connu une forte surmortalité, avec un bond de 29 % des décès (6 300), alors que les étrangers originaires d’Europe, d’Amérique ou d’Océanie enregistrent une hausse de leur mortalité « proche de celle observée pour les personnes nées en France ».