Paris – « On vous intube, ils nous entubent ! »: des centaines d’infirmiers anesthésistes sont descendus lundi dans les rues de plusieurs villes de France pour réclamer une reconnaissance de leur spécialité et des hausses de salaires, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Blouses bleues et vertes, masques sur le nez et tubes de réanimation sur la tête, une centaine d’infirmiers anesthésistes diplômés d’État (IADE) ont notamment manifesté devant l’Hôtel de ville de Bordeaux.
Répondant à un appel à faire grève et à manifester de la CGT, ils défendent le savoir-faire de leur profession « avancé, transversal et polyvalent« , qu’ils veulent voir à la fois « sanctuarisé » et revalorisé en terme de grille salariale, pour prendre en compte cinq années d’études.
Les quelque 10.000 IADE que comptent les hôpitaux français ont suivi un cursus de spécialisation pendant deux ans, après les trois années initiales en école d’infirmière.
« On ne peut pas d’un côté nous appeler du jour au lendemain pour aller en réanimation, aller en évacuation sanitaire, en urgence, en attendant le même niveau d’excellence, et d’un autre côté nous dénier un statut à part« , fait valoir Julie, 35 ans, infirmière anesthésiste au CHU de Bordeaux depuis cinq ans.