— Par Yves-Léopold Monthieux —
. Au lendemain du dépôt des listes de candidatures à la Collectivité territoriale de Martinique (CTM), un phénomène saute aux yeux qui, par son ampleur, pourrait altérer la nature et la vocation de l’institution ainsi que le principe de non-cumul des mandats : la présence massive des maires en situation d’être élus.
. En trustant les premières places les édiles seront les premiers élus. Or, leurs électeurs pourraient être déçus de ne pas les voir aux commandes de la CTM. Ils seront donc nombreux dans l’assemblée où ils pourraient exercer une certaine prévalence. Ils devront certes se contenter d’être membres de l’assemblée, des présidences de commissions juteuses pouvant néanmoins leur être octroyées, au détriment des élus qui ne sont pas maires. Reste qu’on ne note pas qu’un maire élu à la Région ou à la CTM se soit illustré par une activité débordante au profit de la collectivité, qu’il ou elle ait fait partie de la majorité ou de l’opposition. L’intérêt de leurs communes par ces conseillers d’un genre particulier est souvent leur seul vrai moteur, ce qui donne à l’assemblée l’apparence de l’ancien conseil général.