M' A

Le racisme ne se comprend pas, il se combat

Par Yves-Léopold Monthieux

Alerté, le premier magistrat de la ville est venu, s’est entretenu avec les touristes, lesquels lui auraient dit qu’il n’y avait rien de grave. C’est le propos du maire. Ces Européens venaient de voir d’autres usagers de la plage jeter leurs bagages à la mer. Pourtant, aucun reproche ne leur avait été fait à leur arrivée en Martinique. De gentils hôtes les avaient accueillis : responsables du tourisme, employés d’hôtel, loueurs de voitures, restaurateurs et autres prestataires de service. Y compris les élus qui, cependant, n’ont pas été interpelés par les faits qui se sont déroulés sur cette plage du nord-caraïbe par une matinée ensoleillée du début de ce mois de janvier. Gauche et droite : motus et bouches cousues.

Erreur de jugement peut-être, l’incident avait paru suffisamment grave pour que soit prévenue la maréchaussée qui, à son tour, prit l’attache du maire en personne. Celui-ci ne voulut pas avoir fait le déplacement pour rien ; tout en trouvant le comportement des campeurs un brin inapproprié, il dit comprendre parfaitement la cause : le soupçon que ces personnes venues d’ailleurs soient porteurs du COVID (source : la presse et internet).

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1950 – 2020 : de la démographie galopante à la dépopulation massive

Par Yves-Léopold Monthieux

À rebours de la « démographie galopante » des années cinquante-soixante, la baisse de la population en Martinique de ce début de siècle revient à l’ordre du jour. En découlent toujours les mêmes analyses et le même sentiment fataliste et d’impuissance. J’ignore si des études démontrent que le salut de la Martinique tient à la hausse de sa démographie. Si cette hypothèse est confirmée, la problématique n’est pas sur le point d’être résolue car elle se heurte à des obstacles quasi-infranchissables. La collectivité est frontalement concernée par un handicap de riches : la chute des naissances et la prolongation de la durée de vie, bref, le vieillissement de la population. Ces réalités sont aggravées en Martinique par le fait que ce territoire est à la fois riche et pauvre : riche par son niveau de vie, pauvre par son économie. Sa population vit mieux et plus longtemps, mais grâce à une économie qui n’en est pas une, une économie sous perfusion. Plus généralement, c’est toute la population mondiale qui a cessé de progresser et il est aujourd’hui admis que sa diminution à bref délai est inéluctable.

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Affaire du Siècle : « Nous sommes 2,3 millions »

Hier matin, des citoyen·ne·s ont affiché sur 3m sur 30m ce message, en soutien à l’Affaire du Siècle : « Nous sommes 2,3 millions », sur la voie Georges Pompidou, à deux pas du tribunal administratif de Paris. L’objectif ? Rappeler à l’Etat qu’il répondait aux 2 312 550 personnes qui ont signé notre pétition.
Audience de l’Affaire du Siècle : vers une victoire historique pour le climat

L’audience de l’Affaire du Siècle a eu lieu hier, jeudi 14 janvier, de 13h45 à 17h15 au tribunal administratif de Paris.

L’inaction climatique de la France est une faute qui engage la responsabilité de l’Etat. C’est en substance ce qu’a dit Amélie Fort-Besnard, la rapporteure publique.

Si le tribunal suit les conclusions de la rapporteure publique, la responsabilité de l’Etat français dans le dérèglement climatique serait enfin reconnue. Ce serait une avancée historique du droit français et une victoire majeure pour le climat et pour la protection de chacun et chacune face aux conséquences des changements climatiques.

Toutes les victimes des changements climatiques pourraient alors s’appuyer sur cette jurisprudence pour faire valoir leur droit et obtenir réparation.

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Covid-19 : Marianne Faithfull pourrait ne plus jamais chanter

La chanteuse britannique, qui a souffert d’une forme grave du Covid-19 en avril 2020, ne pourra probablement plus donner de la voix sur scène.

C’est une icône rock des sixties qui se trouve en danger après avoir contracté le coronavirus. La chanteuse britannique Marianne Faithfull, qui a souffert d’une forme grave du Covid-19 en avril 2020, a confié au journal The Guardian qu’elle ne pourrait sans doute plus jamais chanter à cause des séquelles liées à la maladie. Après avoir passé plus de trois semaines à l’hôpital au mois d’avril et avoir craint le pire pour sa vie, la chanteuse, aujourd’hui âgée de 74 ans, explique que ses « poumons ne vont toujours pas bien » et qu’elle doit prendre régulièrement de l’oxygène, confiant ne plus pouvoir actuellement chanter.

Dans cet entretien réalisé en amont de la sortie, fin avril, de son dernier album, She Walks in Beauty, enregistré en grande partie avant d’attraper le virus, elle explique s’être vue mourir : « Tout ce que je sais, c’est que j’étais dans un endroit très sombre – c’était vraisemblablement la mort. ». Bien qu’elle soit désormais hors de danger, celle qui a incarné le rock’n’roll des Swinging London aux scènes punk new-yorkaises ajoute : « Je ne pourrai peut-être plus jamais chanter, peut-être que c’est fini. » « Je

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Le jardin des sculptures de la Fondation Clément – entretiens d’artistes : Thierry Alet

— Propos recueillis par Matilde dos Santos, Historienne, critique d’art et curateur indépendant —

Créé au début des années 1990, le parc qui est devenu le Jardin des sculptures de l’Habitation Clément ; a reçu en 2012, Blood de Thierry Alet, la première des vingt et une œuvres qui forment le jardin tel qu’il est aujourd’hui. En 2019, afin de préparer l’ouvrage sur le jardin, publié finalement en février 2020, j’avais mené une série d’entretiens avec les créateurs des œuvres du parc. Thierry Alet, qui expose en ce moment* à la Fondation Clément en tant que curateur et artiste, avait répondu alors par écrit et à l’oral à un court questionnaire sur son œuvre Blood. Ses réponses sont comme l’artiste, souvent sensibles et intimes, parfois drôles et insolentes.
Photo 1
Matilde dos Santos : Thierry Alet en cinq dates. Quels sont pour toi les événements ou rencontres qui ont impacté le plus ta destinée ou ton œuvre ?
Thierry Alet : 1976, la Soufrière est entrée en éruption. La ville a été évacuée et tous les voisins sont partis. Moi et mes deux sœurs nous sommes retrouvés seuls devant la maison.

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Un patrimoine encore à sauver en Guadeloupe

Sur l’île aux belles eaux, on préfère choyer les plages plutôt que les vieilles pierres. Les bâtiments de valeur s’abîment, dans une indifférence qui a longtemps été quasi générale.

Par Marion Lecas correspondante de La Croix—

Pointe-à-Pitre (Guadeloupe)

De notre Autrefois, l’Habitation de La Ramée, dans le nord de la Guadeloupe, était un domaine prospère. La canne à sucre y foisonnait, une centaine d’esclaves s’y affairaient. On y trouvait un moulin, ainsi qu’un embarcadère d’où étaient expédiées les livraisons. De cette opulence, il ne reste que l’aqueduc, jonché de débris de chantier. Un promeneur, habitué des lieux, s’arrête, désolé : « Laisser ça dans cet état est d’un mépris sans nom. C’est une construction du XVIIIe siècle, tout de même. » Mêmes râles, mêmes reproches à trente kilomètres de là, sur la Grande-Terre, où le fort Louis, classé monument historique depuis 1997, est laissé à l’abandon, dévoré par la végétation.

« Il y a tant à réhabiliter ici, en faire un inventaire serait impossible », souligne Jeanine Morentin, déléguée de la Fondation du patrimoine en Guadeloupe. Outre les sites historiques, il suffit en effet d’une balade en ville pour observer d’innombrables maisons coloniales en souffrance.

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Jijman-mwen

— Par Daniel M. Berté —

Man konvotjé kò-mwen
Palé ba’y ant kat zié
An mitan konsians-mwen
Man oblijé’y gadé

Man entérojé mwen
Pou sav sa man té fè
Toutolon lavi-mwen
Ek ki pa té ka’y klè

Man andjélé kò-mwen
Dèyè-mwen man kriyé
Man tonbé an zo-mwen
An tjou-mwen man rélé

Lakolè bouwé-mwen
Larel man jik janbé
Man jouwé manman-mwen
Padon Mondié souplé

Man kaloté tèt-mwen
Pou bagay man mal fè
Man rédi zorèy-mwen
Pou dot man pa té fiè

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Études internationales : nouveautés du 15 janvier 2021

Les relations internationales sont aussi appelées études internationales (en anglais International Studies (IS)). Les sujets principaux d’études y sont le droit international, la politique internationale, l’économie internationale, et l’histoire des relations internationales. Sous ces vocables, sont en général désignés l’étude des affaires étrangères et des grandes questions du système international : rôle des États, des organisations internationales, des organisations non gouvernementales (ONG) ainsi que des entreprises multinationales. Les relations internationales appartiennent à la fois au domaine académique et au domaine politique. Elles peuvent être étudiées soit dans une optique positiviste soit dans une optique normative, toutes deux cherchant tant à analyser qu’à formuler les politiques internationales des pays.

Si les relations internationales appartiennent historiquement au domaine de la science politique, l’accent est de plus en plus mis sur le domaine économique à travers l’économie politique internationale qui s’est beaucoup développée depuis les années 1970. D’autres champs académiques sont également concernés : le droit international, la philosophie, la géographie (à travers notamment la géopolitique), la sociologie, l’anthropologie, l’étude des cultures, la science politique.

Concernant plus spécifiquement les sujets étudiés, il est possible de citer : la mondialisation, l’État, l’écologie et le développement durable, la prolifération nucléaire, le nationalisme, le développement économique, la finance internationale, les droits de l’homme, etc….=>

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« J-expose + Numeris Clausus »

Du 15 janvier au 10 mars 2021. Fondation Clément.

Le projet est une tentative expérimentale de présenter quelque chose de nouveau. Une présentation de la créativité guadeloupéenne avec deux expositions distinctes. Une exposition numérique J-Expose et une exposition à la Fondation Clément Numéris Clausus. Chacune répondra aux normes du monde auquel elles appartiennent ; le numérique ou le réel, avec des composantes communes.

***

J-Expose est une exposition qui vise à faire apparaître le dynamisme de la scène artistique de Guadeloupe. Elle devait se tenir en avril 2020 à la Fondation Clément mais a été suspendue à l’occasion du confinement. Quand la Fondation m’a renouvelé la commande, j’ai conçu une autre exposition pour le lieu et proposé de maintenir J-Expose en tant que projet numérique. J’ai choisi ce format parce qu’aujourd’hui – post confinement – il me semble plus efficace qu’une exposition in situ pour offrir au plus grand nombre une fenêtre sur la créativité des artistes guadeloupéens.
Le confinement, le covid-19 et la crise qui les a accompagnés ont accéléré de façon brutale le taux de participation du numérique dans notre vie.

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« La stratégie d’une écriture rebelle »

Samedi 16 Janvier 19h30 – Salle Frantz Fanon

Mise en espace théâtrale

De Jean Erns Marie-Louise

A partir de 14 ans

Variations autour de l’œuvre de Frankétienne :

Lecture sur une variation autour des œuvres de Frankétienne, immense auteur haïtien internationalement reconnu, créateur aux multiples casquettes,

L’auteur « schizophone », mégalomaniaque et génial nous invite à une décolonisation de la langue et des formes.

Cette lecture est une manière de transmettre sa vision créatrice, empreinte de liberté et de résistance à toutes les formes de pensées uniques.

« Utopies, chimères, obsession névrotique, de vouloir créer, un monde nouveau avec de la pâte ancienne dans un espace d’usure » Frankétienne

Mise en scène : Jean Erns Marie-Louise

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L’apprenti boulanger guinéen de Besançon a été régularisé

Besançon – Stéphane Ravacley, le boulanger de Besançon en grève de la faim depuis plus d’une semaine pour protester contre l’expulsion de son apprenti guinéen, s’est réjoui auprès de l’AFP de l’annonce jeudi de la régularisation du jeune homme par la préfecture de la Haute-Saône.

« Laye est régularisé ! Et il reprend le travail mardi !« , a jubilé M. Ravacley, joint par téléphone à l’issue d’un entretien avec le secrétaire général de la préfecture. 

La préfecture a confirmé dans un communiqué que le jeune apprenti avait été « admis au séjour en France après l’examen de nouvelles pièces apportées à son dossier« , qui ont notamment permis « d’établir formellement son état civil, en lien avec les autorités consulaires de la République de Guinée« . 

La préfète Fabienne Balussou a ainsi décidé de délivrer un titre de séjour à Laye Fodé Traoré, 18 ans, prenant également en compte « son parcours d’intégration jusqu’alors exemplaire » et « ses perspectives d’insertion professionnelle« , à savoir une formation complète auprès du boulanger bisontin. 

A l’annonce de sa régularisation, Laye a « pratiquement pleuré« , a confié son maître d’apprentissage qui entend désormais l’embaucher. 

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Jambon: un rapport parlementaire déclare les nitrites indésirables

— Par AFP —

Paris – Il va falloir trancher: un rapport parlementaire présenté mercredi recommande le bannissement progressif d’ici à 2025 des nitrites, ces additifs controversés utilisés dans les charcuteries pour allonger leur durée de conservation, mais soupçonnés de favoriser l’apparition de certains cancers.

Dans leur argumentaire, les auteurs du rapport, que l’AFP a pu consulter, s’appuient sur les auditions de scientifiques, au premier rang desquels le professeur Axel Kahn, président de la Ligue contre le cancer.  

Lors des auditions, Axel Kahn a estimé que « le fait de traiter les charcuteries aux nitrites semble être franchement corrélé » à une augmentation du caractère cancérigène de la viande, une thèse vivement contestée par les industriels. 

S’appuyant sur ces expertises, le rapport préconise en premier lieu d' »interdire l’utilisation des additifs nitrés dans la charcuterie à compter du 1er janvier 2023 pour les produits à base de viande non traités thermiquement« , comme le jambon cru, et « à compter du 1er janvier 2025 pour l’ensemble des produits de charcuterie« , dont le jambon cuit, donc. 

« Il y avait déjà un fort consensus scientifique sur le sujet des nitrites ajoutés.

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« Que valent nos souhaits quand ils sont mis en balance avec la réalité ? »

— Par Laurent Cypria, Président du Forum Territorial de la Jeunesse Martiniquaise (FTJM) —

En cette fin d’année 2020 qui fut la mère des souffrances pour beaucoup et alors qu’un nouveau soleil vient se lever sur nos espoirs, il serait pertinent de nous demander s’il est encore permis de rêver et donc de souhaiter.

Souhaiter demande de l’optimisme et il est certain que nous n’en manquons pas.
Souhaiter demande de l’altruisme pour allumer une étincelle d’espoir dans les yeux de ceux qui ont perdu un proche, ou de ceux qui noient leurs chagrins dans les succédanés éphémères de leur choix.
Souhaiter demande de faire table rase des souffrances du monde pour dépoussiérer son cœur.
Souhaiter demande de la tendresse pour replacer l’amour au-dessus des désillusions sentimentales.
Souhaiter demande la candeur de l’enfance, la volonté de la jeunesse, la sagesse de la vieillesse.
Souhaiter c’est refuser que l’ombre n’envahisse les jours qui sont réservés pour l’avenir.

Donc oui, nous pouvons souhaiter.

Oui, nous devons souhaiter.

Oui, nous voulons souhaiter …

Oui, mais que devons-nous nous souhaiter ?

Nous devons souhaiter la santé avec rage.

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Sciences sociales : nouveautés du 14 janvier 2021

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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La mort de Colette Janvion, militante féministe

—Communiqué de l’UFM —

C’est avec beaucoup d’émotion et de tristesse que nous avons appris le décès subit de notre ancienne vice-présidente, Colette Janvion, survenu le samedi 9 janvier dernier à Paris.

Militante de l’UFM depuis de nombreuses années, Colette a été membre du COPIL (Comité de Pilotage), secrétaire au Bureau puis vice-présidente élue au congrès de 2014.

Elle était également la membre du bureau référente du pôle Accueil et Accompagnement des femmes. Elle a travaillé très efficacement auprès de l’équipe professionnelle.

Discrète mais très présente et efficace au sein du Bureau et dans les actions menées par l’association, Colette a aussi dignement représenté l’UFM à l’extérieur, notamment auprès de la Fédération Nationale Solidarité Femmes.

Cadre de santé et appelée à de nouvelles fonctions en France, elle a été contrainte de démissionner du Bureau de l’UFM en mars 2020, tout en continuant à suivre assidûment nos actions, en sa qualité d’adhérente.

Mais le covid-19 en a décidé autrement.

Nous lui rendons un hommage chaleureux. Nous garderons en mémoire son humanité, sa bonne humeur, son sérieux, sa participation active à la construction de notre association.

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« La chouette en toque », un film de Pascale Hecquet, Frits Standaert, Célia Tisserant …

Samedi 23 janvier 2021 – 15h Salle Frantz Fanon –

Nationalités Belge, Français
0h 52min / Animation

Synopsis :
Dans ce programme, la Chouette du cinéma aborde avec humour la chaîne alimentaire, invite les enfants à la pâtisserie et évoque la valeur affective de notre nourriture. Elle présente l’adaptation d’un conte japonais burlesque et enchante une chanson populaire vieille de cent cinquante ans ! En plus des cinq fruits et légumes par jour, voici cinq contes gourmands que la Chouette « en toque » a mitonnés avec la magie du cinéma d’animation.

La presse en parle :
Le Nouvel Observateur par Xavier Leherpeur
Le choix des techniques et la virtuosité de leur emploi font saliver. Prévoir un goûter pour la sortie car tout cela donne faim.

Le Parisien par La Rédaction
Avec leurs dessins très doux et ces animaux qui parlent en articulant bien, ces courts-métrages en 2D et papier découpé instruiront les petits tout en les amusant.

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 » La Nuée », un film de Just Philippot

Vendredi 22 janvier – Dimanche 24 janvier – Lundi 26 janvier – Jeudi 28 janvier – 19h30

Projections annulées

Avec Suliane Brahim, Sofian Khammes, Marie Narbonne
Nationalité Français

Synopsis :
Interdit aux moins de 12 ans
Le film fait partie de la Sélection Semaine de la Critique Cannes 2020

Difficile pour Virginie de concilier sa vie d’agricultrice avec celle de mère célibataire. Pour sauver sa ferme de la faillite, elle se lance à corps perdu dans le business des sauterelles comestibles. Mais peu à peu, ses enfants ne la reconnaissent plus : Virginie semble développer un étrange lien obsessionnel avec ses sauterelles…

La presse en parle :
Sens Critique :
On peut évidemment penser à une version moderne des Oiseaux d’Hitchcock mais La nuée va bien plus loin dans l’effroi avec la description du comportement psychotique de son héroïne. Un soin particulier a été apporté aux effets sonores et il est impossible de ne pas frissonner quand stridulent les sauterelles. … Pensionnaire de la Comédie française, Suliane Brahim avait peu joué pour le cinéma jusqu’à maintenant. Dans La nuée, c’est peu de dire qu’elle est époustouflante de bout en bout.

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« Rocks » un film de Sarah Gavron

Lundi 25 janvier 2021 – 20h30  — Mardi 26 janvier 2021 – 18h30 — Salle Frantz Fanon 

Avec Bukky Bakray, Kosar Ali, D’angelou Osei Kissiedu
Nationalité britannique
9 septembre 2020 / 1h 33min / Drame

Synopsis :
Rocks, 15 ans, vit à Londres avec sa mère et son petit frère. Quand du jour au lendemain leur mère disparait, une nouvelle vie s’organise avec l’aide de ses meilleures amies. Rocks va devoir tout mettre en oeuvre pour échapper aux services sociaux.

La presse en parle :
Télé Loisirs par Claire Picard
Un regard rare sur l’Angleterre populaire et multiculturelle.

20 Minutes par Caroline Vié
Le naturel prodigieux des jeunes actrices amatrices est l’atout majeur du film.

BIBA par Mélanie Klein
Avec son thème social, on n’est jamais très loin de Ken Loach mais la vivacité et l’aura de ses actrices lui ajoutent une touche kechichienne.

CNews par La rédaction
[Les] actrices non professionnelles apportent une bonne dose d’insouciance, de gaieté et de légèreté à ce récit poignant.

Culturopoing.com par Marjorie Rivière
Malgré son sujet grave et son contexte, jamais le long-métrage ne se laisse enfermer dans les cases.

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« Si le vent tombe » , un film de Nora Martirosyan

Lundi 25 janvier 2021 – 16h — Salle Frantz Fanon –

Le film est présenté en compétition officielle au Festival de Cannes 2020 et à la sélection ACID 2020. C’est le seul film dans l’histoire du festival de Cannes à avoir eu cette double sélection. Wikipédia
Date de sortie : 18 novembre 2020 (France)
Réalisatrice : Nora Martirosyan
Scénario : Nora Martirosyan
Producteur : Julie Paratian
Bande originale : Pierre-Yves Cruaud

A propos de « Si le vent tombe » :
Il est des films au sein desquels nous ne pouvons pénétrer que par l’abandon de nos certitudes, de notre héritage culturel. Ici, il s’agit, avec le personnage principal interprété par Grégoire Colin, d’investir un minuscule aéroport d’où rien ne décolle, sur lequel rien n’atterrit. Un lieu, comme un sanctuaire, dont notre héros, au terme d’un audit, doit s’assurer de la conformité autant que de l’existence d’un minuscule territoire du Caucase.

Mais c’est à rebours de toute considération rationnelle que Nora Martirosyan nous entraîne. Elle s’emploie ainsi à nous démontrer qu’un territoire, un monde, n’existent en réalité que parce que nous décidons d’y croire.

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« Africa Mia », un film de Richard Minier, Édouard Salier

Samedi 23 janvier 2021 – 17h — Salle Frantz Fanon

France | 2018 | 80 minutes | HD

Synopsis :
C’est une histoire qui commence en pleine guerre froide, en 1964, quand dix musiciens maliens débarquent dans la Havane de Castro pour y étudier la musique. En brassant les sonorités ils deviennent le premier groupe afro-cubain de l’histoire : les Maravillas de Mali. Cinquante ans plus tard, entre Bamako et la Havane, nous partons à la recherche du maestro Boncana Maïga, son chef d’orchestre, avec le projet fou de reformer ce groupe de légende !

En 1964, dix jeunes musiciens originaires du Mali sont invités par le gouvernement cubain à suivre une formation musicale à La Havane. C’est le temps des amitiés « communistes » entre l’Afrique des indépendances et le Cuba révolutionnaire de Fidel Castro et du Che.
Pendant sept ans, en pleine Guerre Froide, ces jeunes vont étudier la musique à Cuba. C’est le début de l’aventure des Maravillas de Mali, le seul groupe à chanter en espagnol, en bambara et en français. Symboles d’une relation fraternelle entre une Afrique aux aspirations socialistes et un Cuba en pleine euphorie suite à la prise de pouvoir de Fidel Castro, ces musiciens vont finir par enregistrer un des plus grands tubes de cette
période révolutionnaire.

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Louis-Philippe Dalembert, nouvel auteur en résidence à Sciences Po à Paris

— Par Robert Berrouët-Oriol, Linguiste-terminologue —

Le romancier et poète Louis-Philippe Dalembert, que les lecteurs du National avaient (re)découvert dans l’entretien qu’il a accordé le 8 septembre 2020 à notre collaborateur Robert Berrouët-Oriol (« Entrevue avec Louis-Philippe Dalembert pour saluer la parution de « Cantique du balbutiement » (poésie) », est l’invité au premier semestre 2021  de la Chaire d’écrivain en résidence au prestigieux Centre d’écriture et de rhétorique de Sciences Po à Paris. L’annonce de cette résidence, qui vient de paraître sur le site de Sciences Po Paris, marque une étape importante dans l’élaboration de l’œuvre de l’écrivain. Après Kamel Daoud, Marie Darrieussecq, Patrick Chamoiseau et Maylis de Kerangal, Louis-Philippe Dalembert est le cinquième auteur à rejoindre Sciences Po comme titulaire de la Chaire d’écrivain invité.

Fondé en 1872, l’Institut d’études politiques de Paris, communément appelé Sciences Po, est un grand établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel dans les domaines des sciences humaines et sociales, notamment le droit, l’économie, l’histoire, la sociologie et la science politique. Jouissant d’un énorme prestige dans l’enseignement supérieur en France et à l’international, Sciences Po est également connu comme vivier de formation de la haute fonction publique française.

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« Métamorphose » de Sophie Louise

 Du 11 janvier  au 6 février 2021 à L’Art , le vin et vous à Ducos

SOPHIE LOUISE
Artiste, peintre, sculpteur

« Après des études de publicité, Sophie Louise choisit les arts plastiques qui depuis toujours lui ont permis d’exprimer ses émotions que l’éducation réprimait. Artiste professionnelle depuis 1993, elle a commencé par la sculpture. Cette première période correspondait à un travail sur le corps. Elle construisait des personnages et des animaux fais de calebasses, de bois flottés, gravés puis assemblés avec des tiges de métal. En 2008, elle part en France et ouvre un atelier à Saint-Paul de Vence. Les matériaux utilisés alors ne font plus sens . Elle se dirige alors vers des matériaux plus légers comme le carton et le papier. A ce moment, viennent l’écriture et la peinture, sur papier et toiles. La Martinique lui manque et elle laisse l’atelier de Saint-Paul.

L’artiste SOPHIE LOUISE sera présente sur le lieu d’exposition, samedi 30 janvier de 10h30à 13h30

Depuis 2011, Sophie Louise travaille sur les mots. Cette seconde période correspond à un travail sur l’esprit. Les mots que l’on entend, les mots que l’on prononce :est ce vraiment les nôtres ?

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La politique économique : le temps des illusionnistes ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Au fond, nous le savons tous, les problèmes de l’économie locale en Martinique et Guadeloupe ne vont pas s’arrêter avec la crise du coronavirus. L’idée d’une autre société autre que celle de la départementalisation est devenue presque impossible à penser, et d’ailleurs personne n’avance sur le sujet, dans les DROM d’aujourd’hui, même pas l’esquisse d’un concept neuf de nouveau modèle économique et social .
Plus que jamais, nous allons devoir apprendre à nous méfier des illusionnistes post COVID-19.
Alors , pour que l’Espérance ne soit pas illusion et donc à terme une désillusion qui viendrait souffler sur les braises des tensions sociales comme lors de la crise sociale de 2009 , il faut admettre que « changer la Martinique et la Guadeloupe » demandera du temps, de la pédagogie et aussi de l’autorité.
Et pour cause , la Martinique et la Guadeloupe vont bientôt changer réellement en profondeur et la mutation va bien finir par nous surprendre si l’on n’y prends pas garde.
Déjà, l’on peut noter que les consommateurs martiniquais et guadeloupéens achètent de plus en plus en ligne et pourraient ne pas retourner aussi souvent dans les magasins après la pandémie.

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Pourquoi faut-il se faire vacciner contre la Covid-19 ?

Des médecins, des scientifiques, des professionnels de la santé des Antilles et de la Guyane lancent un appel à la vaccination

Nous, médecins, scientifiques, professionnels de la santé, nous appelons nos populations à nous protéger collectivement contre la Covid-19 en se faisant vacciner dès lors que les différents vaccins autorisés par l’Agence européenne du médicament (EMA) sont proposés et disponibles sur nos territoires.

Les derniers sondages réalisés suggèrent que seulement 56% des Français sont prêts à se faire vacciner. Cette défiance élevée est aussi retrouvée dans les populations de Guadeloupe, Martinique ou Guyane. Les raisons principalement avancées sont le doute concernant l’efficacité d’un vaccin pour lequel nous n’aurions pas suffisamment de recul (63%) et la crainte d’effets indésirables de la vaccination (46%). Si le questionnement de nos concitoyens est légitime, leurs doutes sont amplifiés de manière démesurée par un foisonnement de fausses informations circulant sur les réseaux sociaux.

Nous considérons que les bénéfices de la vaccination doivent être mesurés à l’aune des risques que fait peser la Covid-19 sur nos populations vieillissantes (25% de plus de 60 ans) et touchées par des taux de comorbidités beaucoup plus élevés que la moyenne nationale (diabète, hypertension artérielle, insuffisance rénale, drépanocytose, surpoids et obésité).

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« Enseigner les traites, les esclavages, les abolitions et leurs héritages »

Sous la direction de Marie-Albane de Suremain & Éric Mesnard

L’histoire des traites, des esclavages, des abolitions et de leurs héritages est trop souvent mal connue ou invisibilisée. La demande sociale est pourtant forte et de grandes enquêtes scientifiques nourrissent une recherche internationale qui éclaire les questions d’aujourd’hui, autour de la construction des identités politiques et des discriminations. Cependant, beaucoup reste à faire car les avancées de l’histoire scolaire ne sont jamais acquises.

Cet ouvrage offre un tour d’horizon international exceptionnel sur les programmes scolaires et les pratiques pédagogiques de l’école élémentaire au lycée en mettant en connexion l’Afrique, les Amériques et l’Europe. De nombreux retours d’expérience et des propositions pédagogiques pluridisciplinaires enracinées dans la recherche sont présentées. Ce livre s’adresse aux spécialistes de l’école ainsi qu’à un large public, intéressé par le croisement des regards sur les représentations de l’esclavage dans les sociétés actuelles et leurs dynamiques.

Marie-Albane de Suremain est maître de conférences en histoire à l’UPEC – INSPE de l’académie de Créteil et membre du Centre d’études en sciences sociales sur les Mondes africains, américains et asiatiques (UMR 245), Université de Paris.

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