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Plus de 300 Cubains exigent la fin de la répression avant tout geste de Washington

— Par Jean-Claude Samyde —

Plus de 300 Cubains ont réclamé, lundi 15 février 2021, dans une lettre ouverte aux gouvernements américain et cubain qu’avant toute normalisation des relations entre les deux pays, La Havane « cesse la répression politique » et libère « les prisonniers politiques ».

Plus de 300 Cubains ont réclamé lundi dans une lettre ouverte aux gouvernements américain et cubain qu’avant toute normalisation des relations entre les deux pays, La Havane « cesse la répression politique » et libère « les prisonniers politiques ».

Parmi les signataires se trouvent des Cubains vivant sur l’île ou ayant émigré à l’étranger, dont plusieurs dissidents et des membres du mouvement 27N, du nom de la mobilisation historique d’artistes survenue le 27 novembre dernier pour demander plus de liberté d’expression.

Amorcer un nouveau dégel

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La crise sanitaire, une pente dangereuse pour les addictions

— Par Jeanne Ferney —

En France, les études sur l’impact du confinement ne traduisent pas une explosion des addictions. Mais la crise sanitaire qui dure, et les conséquences économiques qui vont en découler, pourraient exposer les plus fragiles à une surconsommation d’alcool et de drogues illicites.

Marie en est convaincue : son « problème » avec l’alcool n’est pas né avec la crise sanitaire, « mais il l’a aggravé. » « Je buvais déjà beaucoup, plusieurs fois par semaine, et à chaque fois, une bouteille entière. Ce n’était pas raisonnable », confie cette assistante commerciale de 31 ans.

Avec le premier confinement, un nouveau rituel s’installe, celui de l’« apéro » à distance, derrière son écran d’ordinateur. « Dès 18 heures, mon mari et moi, on s’y mettait. Lui a fini par se calmer car il a repris le travail. Pas moi. »

Seule à la maison, Marie boit de plus en plus, pour chasser l’ennui mais aussi « le stress du virus ». « À l’automne, j’ouvrais ma première bouteille de blanc à 15 heures. À la fin de la journée, j’étais à deux bouteilles et demie.

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Mort de Tonton David, l’interprète de « Chacun sa route » et figure du reggae français

David Grammont alias Tonton David est un chanteur français de reggae, né le 12 octobre 1967 à La Réunion et mort d’un AVC le 16 février 2021 à Metz. Il est principalement connu pour son tube Chacun sa route.

Très tôt après sa naissance, ses parents émigrent pour de brefs séjours en Gambie, puis au Sénégal avant d’arriver dans le 15e arrondissement de Paris et la banlieue nord. Son père est le musicien Ray Grammont. À quatorze ans, il quitte sa famille et galère quelque temps avant de découvrir le raggamuffin lors d’un voyage en Angleterre en 1987. Il s’installe ensuite à Champigny-sur-Marne avec sa femme et ses deux enfants, puis à Metz.

Il prend le micro pour la première fois fin janvier 1989 dans le bar Mistral Gagnant de Saint-Étienne, au cours d’un concert du Massilia Sound System. Il participe à la fin des années 1980 au Sound System High Fight International qui regroupait à l’époque d’autres artistes comme Nuttea. Il contribue alors au développement du reggae et devient un des pionniers du dancehall français grâce à son titre Peuples du monde présent sur la compilation Rapattitude produit par Virgin en 1990.

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Épreuves et rapports de force se succèdent en Haiti pour dénoncer un retour de la dictature

Des leaders de l’opposition et plusieurs milliers de personnes ont manifesté hier, dimanche 14 février 2021, à Port-au-Prince. Ils  dénoncent les velléités de nouvelle dictature qu’a selon eux le pouvoir en place en Haïti et l’appui de la communauté internationale au président Jovenel Moïse.

Dans les jours à venir, tout sera épreuve de force et rapport de force en Haïti. Les accusations de « tentative de coup d’Etat » portées il y a une semaine par les autorités ont été accueillies avec scepticisme par l’opposition et la société civile, qui dénoncent des arrestations politiques et illégales.

Dimanche 14 février, plusieurs milliers de manifestants, des élus de l’opposition et d’anciens parlementaires ont autant contesté la légitimité du maintien au pouvoir de Jovenel Moïse que le soutien que lui apportent les pays étrangers.

« Malgré tous les enlèvements, les massacres dans les quartiers populaires, les Etats-Unis continuent de le soutenir. L’argent du fonds Petrocaribe a été dilapidé, on n’a pas de bons hôpitaux, et les Etats-Unis continuent à soutenir ce gouvernement corrompu », s’indignait Sheila Pelicier, une manifestante.

La manifestation était pacifique bien que des altercations ont eu lieu entre quelques manifestants et les forces de l’ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogène et de projectiles en caoutchouc.

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« Palimpseste » exposition de la peintre Hélène Jacob

Du 17 février au 14 avril 2021. L’Alsace a Kay. Saint-Pierre.

« L’oubli n’est autre chose qu’un palimpseste. Qu’un accident survienne, et tous les effacements revivent dans les interlignes de la mémoire étonnée ».

L’Homme qui rit, Victor Hugo, 1869.

C’est au début des années 2000, qu’Hélène JACOB a posé ses bagages en Martinique, sa terre d’accueil , où elle exerce en tant qu’infirmière et vit sa passion pour la peinture, le théâtre et pour la création en général.

De formation artistique autodidacte, elle fut élève du peintre andalou, Mamerto CARRASCO de 1991-94 et participa à plusieurs évènements artistiques (fresques murales , expositions).
Son identité et sa production artistiques sont restées ensuite dans le secret de son univers et c’est en 2017 qu’Hélène a repris le chemin des expositions grâce à sa rencontre avec l’association L’ART GONDS TOUT .

Femme révoltée, elle s’attelle, par l’intermédiaire de sa peinture à réparer l’injustice et s’interroge sur la place des femmes dans l’Histoire de l’humanité.
Après s’être intéressée à celles que l’on nomme les muses (nom sans équivalent masculin), elle se questionne sur l’effet palimpseste dans l’histoire de l’art et de la littérature: la transmission de l’histoire collective qui efface ce qui est considéré comme secondaire ou bien ce qui dérange et bien entendu les femmes, en particulier les artistes et les intellectuelles en ont payé le prix.

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Sciences sociales : nouveautés du 16 février 2021

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Littératures : nouveautés du 16 février 2021

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux XVIIe – XVIIIe siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

La littérature se définit en effet comme un aspect particulier de la communication verbale — orale ou écrite — qui met en jeu une exploitation des ressources de la langue pour multiplier les effets sur le destinataire, qu’il soit lecteur ou auditeur. La littérature — dont les frontières sont nécessairement floues et variables selon les appréciations personnelles — se caractérise donc, non par ses supports et ses genres, mais par sa fonction esthétique : la mise en forme du message l’emporte sur le contenu, dépassant ainsi la communication utilitaire limitée à la transmission d’informations même complexes.

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Rwanda : Paris a laissé partir les génocidaires en 1994

La France a décidé en juillet 1994 de ne pas interpeller les autorités rwandaises responsables du génocide, selon un télégramme diplomatique de l’époque. Ce document, révélé dimanche 14 février par Médiapart et obtenu par l’AFP auprès de François Graner, auteur de plusieurs livres sur le Rwanda, constitue selon ce dernier «la pièce écrite manquante, une pièce essentielle du puzzle» sur le rôle de la France au Rwanda.

L’ambassadeur Yannick Gérard, alors représentant du Quai d’Orsay au Rwanda dans le cadre de l’opération militaro-humanitaire Turquoise, avait demandé des instructions concernant la présence de responsables génocidaires dans la «Zone humanitaire sûre» contrôlée par les militaires français.

«Vous pouvez (…) utiliser tous les canaux indirects et notamment vos contacts africains, en ne vous exposant pas directement, afin de transmettre à ces autorités notre souhait qu’elles quittent la Zone Humanitaire Sûre», lui répond un télégramme «confidentiel diplomatie», daté du 15 juillet 1994. «Vous soulignerez que la communauté internationale et en particulier les Nations Unies devraient très prochainement déterminer la conduite à suivre à l’égard de ces soi-disantes autorités», poursuit le texte, en évoquant l’ancien régime de Kigali replié à Cyangugu (sud-ouest), sur la frontière avec le Zaïre (devenu République démocratique du Congo).

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Haïti: plusieurs milliers de manifestants contre un retour de la dictature

Port-au-Prince – Plusieurs milliers de personnes ont manifesté dimanche à Port-au-Prince pour dénoncer les velléités de nouvelle dictature qu’a selon eux le pouvoir en place en Haïti, et l’appui de la communauté internationale au président Jovenel Moïse.

Les accusations de « tentative de coup d’Etat » portées le week-end dernier par les autorités ont été accueillies avec scepticisme par l’opposition et la société civile, qui dénoncent des arrestations politiques et illégales. 

Dimanche, les manifestants ont autant contesté la légitimité du maintien au pouvoir de Jovenel Moïse que le soutien que lui apportent les pays étrangers. 

« Malgré tous les enlèvements, les massacres dans les quartiers populaires, les Etats-Unis continuent de le soutenir. L’argent du fonds Petrocaribe a été dilapidé, on n’a pas de bons hôpitaux, et les Etats-Unis continuent à soutenir ce gouvernement corrompu« , s’indignait Sheila Pelicier, une manifestante.

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Les biceps d’Olivier Véran ou la symbolique du corps en politique

— Par Anne-Claire Ruel —

Le 8 février, aux environs de midi, je reçois une pluie de notifications en plein visioconférence. M’attendant au pire (reconfinement, attentat, nouvel album posthume de Johnny), je regarde inquiète mon smartphone aussi scintillant que les rennes lumineux ornant les jardins des pavillons du lotissement de la route de Doué dans le Maine-et-Loire à l’approche de Noël. Rien de cela, fort heureusement. Mais des messages d’amies, surtout en couple avouons-le, qui souhaitaient expressément à me faire part de leur soudaine passion pour la stratégie vaccinale du ministre de la Santé. Et pour témoigner de leur implication inédite pour ce sujet de préoccupation majeure, elles ont tenu à m’envoyer la fameuse photo extraite du compte Twitter d’Olivier Véran, où on le voit masqué et torse nu. En un mot, « vacciné ». Fou rire irrépressible devant mon auditoire invisible et attentif de l’autre côté de mon écran, sans doute peu habitué à percevoir autant de joie face caméra ces derniers mois… Quelques heures plus tard, en y réfléchissant, j’ai réalisé que derrière les biceps de notre ministre, se cachait un sujet bien plus intéressant qu’il y paraissait.

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Le piège de la Saint-Valentin

Fête des fleuristes et des restaurateurs

— Par Jean-Claude Kaufmann —

Véritable crève-cœur pour les célibataires, travaux forcés de l’amour pour les couples… Et si la Saint-Valentin reposait avant tout sur la culpabilité masculine ? Le sociologue Jean-Claude Kaufmann décrypte ce qui se cache derrière les petits cœurs en velours rouge et les bouquets de fleurs.

Certaines dates sont redoutables pour les célibataires. Mais rien n’égale en horreur la Saint-Valentin. Les petits cœurs en velours rouge ou en chocolat sont autant de crève-cœur. Et ne parlons pas de sortir au restaurant ce soir-là ! Comment trouver sa place sans se sentir montré du doigt entre les alignements de tables pour deux avec bougie ? Officiellement, la Saint-Valentin se présente comme la fête de l’amour. En réalité, elle est bien davantage la fête du couple, voire de la norme conjugale, qui stigmatise ceux dont la vie privée est différente. À la Saint-Valentin, il en est qui rasent les murs. Et tout cela sans parler du commerce ! La Saint-Valentin est avant tout la fête des fleuristes et des restaurateurs. Mais cela n’explique pas tout.

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Covid : des variants identifiés à Saint-Barthélémy et en Guyane

Des variants du Covid-19 ont été identifiés à Saint-Barthélemy et en Guyane, au lendemain de la localisation des premiers cas en Guadeloupe et à Saint-Martin, ont annoncé samedi les autorités.

Le variant dit anglais a été identifié chez deux personnes à Saint-Barthélemy, ont indiqué les préfectures dans un communiqué. «La présence maintenant confirmée dans l’ensemble de l’archipel du variant de type anglais doit nous conduire à la plus grande vigilance», ont-elle ajouté. «La diffusion de l’épidémie, en raison de la contagiosité supérieure de ce variant, pourrait s’accroître de manière importante», préviennent-elles, appelant la population à respecter «strictement» les gestes barrières.

En Guyane, «quatre premiers cas de variants ont été détectés», l’une des personnes étant «décédée la semaine dernière», a indiqué la préfecture dans un communiqué. «Les prélèvements vont être soumis au séquençage pour connaître avec certitude le type de variant en cause (anglais, sud-africain ou brésilien)», a-t-elle ajouté.

Après la confirmation de la présence du variant anglais chez neuf personnes à la Guadeloupe, les autorités ont restreint samedi les déplacements entre cette île et la Martinique, les limitant uniquement aux «motifs impérieux».

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« Là, c’est mort » : en Martinique, le tourisme au seuil d’une deuxième année blanche

Entrée en vigueur le 2 février, l’obligation de justifier d’un motif impérieux pour voyager entre l’Hexagone et l’outre-mer a porté un coup d’arrêt à ce secteur déjà sinistré par le confinement en 2020.

— Par Jean-Michel Hauteville (Trois-Ilets, correspondance) —

Un calme inhabituel règne sur la plage de la Pointe du Bout, en cette première semaine de vacances scolaires, commencées lundi 8 février. Dans ce haut lieu du tourisme balnéaire en Martinique, le soleil est pourtant au rendez-vous, et la mer des Caraïbes, étale et cristalline, promet, comme toujours, une délicieuse baignade.

Cependant, alors que la haute saison touristique devrait battre son plein, des jet-skis se languissent, bâchés et amarrés devant le centre de location fermé. Au Coco Bar, pittoresque paillote sur pilotis posée au milieu du lagon aménagé, les serveurs sont désœuvrés. Et sur la plage de sable blond, parmi les rangées de transats vides, les visiteurs ont l’embarras du choix pour s’installer.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Covid-19 : dans les outre-mer, début timide de la campagne de vaccination
Pour Yves Jacquet, directeur général de l’hôtel Bakoua, l’établissement quatre-étoiles qui s’étire le long de la plage, il y a une explication simple à cette situation navrante : les restrictions successives imposées aux voyageurs hexagonaux désirant se rendre en Martinique et en Guadeloupe après les vacances de Noël ont fait fuir les touristes.

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Étudiants : manger sur place dans les restos U est à nouveau possible

Pour limiter la propagation du Covid-19, la vente à emporter est toujours la seule possible dans les restaurants universitaires des Crous. Cependant, depuis le 8 février 2021, il est possible de consommer sur place le repas qui est délivré sous forme de vente à emporter. Les étudiants peuvent se restaurer à l’intérieur, dans les salles qu’ils avaient l’habitude de fréquenter mais seulement jusqu’à 18h. C’est ce que précise un décret publié au Journal officiel le 6 février 2021 à la suite des annonces de la ministre de l’Enseignement supérieur.

Les capacités d’accueil des restaurants universitaires restent limitées en raison de l’application d’un nouveau protocole sanitaire : distance de 2 mètres entre les convives assis, tablée de 4 convives au maximum. Par ailleurs, le port du masque reste obligatoire lors des déplacements et aucun plateau ni couverts ne sont fournis. Pour tout savoir sur les restaurants ouverts par votre Crous, consultez le site internet de celui-ci.

  Rappel : Le tarif à 1 € a été élargi à l’ensemble des étudiants, non boursiers et boursiers, depuis la semaine du 25 janvier 2021

Il n’est toujours pas autorisé de déjeuner dans des salles dédiées dans les établissements d’enseignement supérieur.

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Victoires de la Musique. Yseult, Camélia, Aya… et une compétition qui fait très mâle

— Par Fara C. —
Nommée doublement aux Victoires de la musique, la chanteuse et mannequin Yseult offre, avec son album Brut, une ode au désir. Cette année, sur les 26 nominations, on compte 9 femmes. Cherchez l’erreur…

Combien d’années faudra-t-il attendre pour que les Victoires de la musique, dont l’édition 2021 se déroulera le 12 février, deviennent un écho plus juste de la réalité culturelle et artistique de notre pays ? Comment une artiste comme Yseult se retrouve-t-elle dans la catégorie révélation ? Pourtant, la vidéo de sa chanson Noir compte 700 000 vues et celle de Corps dépasse les 5 millions de vues. Ses publications suscitent des milliers de commentaires. Il importe que les Victoires de la musique prennent mieux en considération les forces économiques dans leur ensemble – en particulier le riche et dynamique tissu des structures indépendantes – et, en outre, améliorent leur représentation de la société française.

Récemment, France Info s’est fait écho d’une certaine grogne. Celle-ci se manifeste de plus en plus dans les médias et sur les réseaux sociaux. Nominée pour Facile (en catégorie chanson originale), Camélia Jordana n’a pas pour autant courbé l’échine ; elle a dénoncé le manque de parité.

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“Manifestes”, de Patrick Chamoiseau et Édouard Glissant

— Par Frédéric Manzini —

Dans les années 2000, les deux écrivains martiniquais Patrick Chamoiseau (né en 1953) et Édouard Glissant (1928-2011) ont cosigné, parfois avec d’autres auteurs, plusieurs tribunes inspirées par divers événements de l’actualité – l’élection de Barack Obama, la venue de Nicolas Sarkozy en Martinique, le passage d’un ouragan ou le mouvement social de 2009 aux Antilles contre la cherté de la vie. 

Six de ces écrits sont désormais rassemblés dans le recueil Manifestes (La Découverte, 2021) : les deux intellectuels complices font partager leur vision du monde empreinte d’un lumineux humanisme qui se situe dans l’héritage d’Aimé Césaire. Doux utopisme ou résolu optimisme ?

La question des Antilles

Bien sûr, la question de ce qu’ils appellent « ces enclaves coloniales archaïques que sont encore les pays dits DOM-TOM » occupe une place centrale dans les prises de position des deux auteurs. Ils entendent refonder la relation entre les outre-mers et la métropole sur le fondement d’échanges fraternels qui rompent avec les dominations passées : « Les Républiques “unes et indivisibles”, écrivent-ils, doivent laisser la place aux entités complexes des Républiques unies qui sont à même de pouvoir vivre le monde dans ses diversités. »

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Sciences sociales : nouveautés du 14 février 2021

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Chlordécone : pour une convergence de toutes les luttes !

— Communiqué —

L’Association Collectif Vigilance Citoyenne (ACVC) –qui avait avec d’autres associations mené la lutte contre l’épandage aérien de pesticides- invite ses adhérents et sympathisants à participer à toute manifestation visant à protester contre l’éventualité d’un non-lieu dans l’affaire du chlordécone. L’ACVC considère que dans un État de droit, les responsabilités doivent être établies dès lors qu’un dommage a été subi par une population habitant un territoire régi par cette loi.
La France, en effet, avait interdit sur tout son territoire l’utilisation de ce produit suite à des études scientifiques prouvant sa dangerosité. Or, les grands planteurs antillais avaient réclamé une exception pour la Martinique et la Guadeloupe, ce qui leur avait été accordé. Ceci est un véritable scandale ! La santé de nos populations d’Outre-mer a-t-elle moins de prix que celle de l’Hexagone ? En conséquence, les dommages engendrés sont là, massifs et il convient d’établir les responsabilités afin que de telles atteintes à la santé d’une population ne puissent plus se reproduire. Dans une république digne de ce nom, le bien public, en l’occurrence la santé, ne peut être à géométrie variable, surtout pour satisfaire les intérêts de grands planteurs issus de l’histoire coloniale et esclavagiste.

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Le jardin des sculptures, entretiens d’artistes : Hervé Beuze

— Propos recueillis par Matilde dos Santos Ferreira, critique d’art et curateur indépendant —

Cinquième entretien d’une série d’environ quinze interviews de créateurs des œuvres du jardin des sculptures de la Fondation Clément. Hervé Beuze, conversation enregistrée en février 2019 à l’atelier de l’Entreprise Navale Antillaise (ENA) où l’artiste suivait la fabrication de son œuvre « Armatures », aujourd’hui installée dans les jardins.

Matilde dos Santos : Peut-on revenir sur la genèse du projet « Armatures » ? La pièce sur laquelle tu travailles maintenant reprend le couple « Fleur-fleur » qui faisait partie de ton installation « Armatures » à la Fondation Clément en 2016. Tu l’as modifié et renommée. Pourquoi ?

Hervé Beuze : L’œuvre va s’appeler « Armatures ». Je reprends le nom générique de l’exposition qui avait eu lieu à la Fondation Clément. Il y avait six couples dans l’installation de départ. La Fondation a souhaité faire l’acquisition pour le jardin d’une pièce semblable au couple « Fleur-fleur » mais sans les pétales qui l’entouraient. J’ai donc changé le matériau de la structure des corps qui maintenant est faite de barres d’acier rond lisse de 16 mm de diamètre.

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Sacre de Pomme et de Benjamin Biolay, revendications et soutien au monde de la culture : ce qu’il faut retenir des 36e Victoires de la musique

Benjamin Biolay repart avec les prix de l’artiste masculin et de l’album, Pomme est sacrée Artiste féminine.

Les Victoires de la musique ont livré leur verdict. Cette 36e édition, qui s’est tenue vendredi 12 février à la Seine Musicale de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), a été marquée par les sacres de Benjamin Biolay dans les catégories artiste masculin et album de l’année, tandis que Pomme a été élue artiste féminine. La cérémonie s’est déroulée sur le thème « le spectacle continue« , devant un public de 200 « figurants », en raison des restrictions sanitaires liées à la pandémie de Covid-19. 

>> Revivez la soirée des 36e Victoires de la musique

Alors que les concerts de musiques actuelles sont à l’arrêt depuis presque un an, les catégories concert et révélation scène étaient absentes de cette édition. Pour compenser, l’ancien prix révélation de l’année a été scindé en deux : révélation féminine et révélation masculine. La catégorie « titre le plus streamé » a également été ajoutée. Franceinfo revient sur le palmarès et les moments forts de cette édition, marquée par les messages de solidarité pour le monde de la culture. 

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Avant les Victoires, Pomme dénonce les violences sexistes et sexuelles dans le monde de la musique

— Par Xavier Demagny —

Dans une lettre ouverte publiée sur le site de Médiapart, la chanteuse, nommée aux Victoires de la musique vendredi soir, explique avoir été « manipulée, harcelée moralement et sexuellement » au début de sa carrière. Elle dénonce « un système d’oppression dangereux » pour les femmes dans cette industrie.

« De là où je suis, j’ai décidé de dire les choses, de ne plus laisser régner la peur. » La chanteuse Pomme, nommée vendredi soir aux Victoires de la Musique (dans la catégorie meilleure artiste féminine), a publié jeudi une lettre ouverte pour évoquer les violences sexistes et sexuelles qu’elle a vécu et qui minent, selon elle, l’industrie musicale. « De mes 15 à mes 17 ans, j’ai été manipulée, harcelée moralement et sexuellement », écrit-elle dans ce texte accessible sur le site de Médiapart et qui fait écho au mouvement de libération de la parole dans ce secteur, autour du hashtag #MusicToo.  

« Mon arrivée dans l’industrie de la musique a été traumatisante », écrit la chanteuse. « Comme pour beaucoup d’autres femmes, vous aurez commencé à le comprendre. 

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Le chorégraphe Rachid Ouramdane nommé à la tête du Théâtre national de Chaillot

Le chorégraphe et danseur Rachid Ouramdane a été nommé à la tête du Théâtre national de Chaillot, temple de la danse à Paris, a annoncé vendredi le ministère de la Culture.

M. Ouramdane, 50 ans, prendra ses fonctions le 5 avril pour un mandat de cinq ans, précise la rue de Valois dans un communiqué.

« Le projet de Rachid Ouramdane démontre une vision renouvelée et ouverte de la danse, qu’il tient à considérer dans ses liens avec tous les arts, mais aussi dans sa connexion directe avec la société. Rachid Ouramdane souhaite faire de Chaillot (…)  le +Théâtre des diversités+, un lieu d’innovation sociale par l’art et la culture », détaille le ministère.

« Ainsi, il propose de construire une ligne artistique à partir de l’histoire de Chaillot, en s’appuyant notamment sur le symbole et le socle de la Déclaration universelle des droits de l’Homme qui fut signée en ces lieux », poursuit-il, saluant un chorégraphe qui « développe une danse unique dans le paysage chorégraphique français, qui questionne l’hospitalité, l’inclusion et les grands enjeux environnementaux ».

Rachid Ouramdane succèdera au chorégraphe Didier Deschamps, né en 1954, à la tête de l’établissement depuis 2011.

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Droit à la déconnexion : ce qui est prévu, ce qui ne l’est pas

En dehors de ses heures de travail, tout salarié n’est pas tenu d’être en permanence joignable par son employeur pour des motifs liés à l’exécution de son travail. Dans le cadre du télétravail, mis en place de façon exceptionnelle ou non, le droit à la déconnexion s’applique également. Cependant, les modalités de ce droit doivent être prévues par l’entreprise. Instauré par la loi dite « Loi travail » du 8 août 2016, le droit à la déconnexion est en vigueur depuis le 1er janvier 2017. Il est consacré à l’article L. 2242-17 du Code du travail.

Le droit à la déconnexion vise à :

  • assurer le respect des temps de repos et de congés ;
  • garantir l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle et familiale ;
  • protéger la santé des salariés.

Le Code du travail ne définit pas les modalités d’exercice du droit à la déconnexion et prévoit que celles-ci doivent être déterminées au niveau de l’entreprise, par le biais d’un accord employeur-salariés, dans le cadre de la négociation annuelle sur la qualité de vie au travail et sur la mise en place par l’entreprise de dispositifs de régulation de l’utilisation des outils numériques.

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Rana Gorgani, la danse soufie au féminin

Paris – Elle est l’une des rares danseuses soufies à se produire en public, et depuis la pandémie, elle initie à cette pratique via Zoom. Alors que tout semble à l’arrêt, le mouvement giratoire est pour Rana Gorgani une manière de « donner un sens à l’existence ».

Depuis ses premiers tours sur scène il y a dix ans, la Franco-iranienne de 37 ans étonne. Une derviche tourneur? Cette danse spirituelle et ancestrale est réservée traditionnellement aux hommes, même si des femmes s’y adonnent dans des cérémonies à huis clos, de la Turquie jusqu’en Afghanistan. 

Longtemps elle a pensé « qu’il fallait que ça reste dans un cadre privé« , affirme à l’AFP cette femme menue aux longs cheveux noirs et bouclés. 

Jusqu’au jour où elle ose faire quelques tours lors d’un festival en plein air à Montpellier, où elle présentait des danses traditionnelles persanes. Après « quelques minutes, j’ai été prise de panique et me suis arrêtée pour quelques secondes. Comme si inconsciemment j’étais en train d’enfreindre une règle« , se souvient-elle. 

« Je suis repartie en tournant très vite, j’ai entendu un tonnerre d’applaudissements, et à la fin je me suis dit +tout va bien+« .

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Que tous les pédocriminels tremblent !

— George Arnaud, de Culture Egalité —
Dans les situations de violences sexuelles, la libération de la parole des enfants a toujours été difficile, parce que l’agresseur c’est un père, un frère, un oncle, un cousin, un ami de la famille… Pression du prédateur, pression familiale, pression religieuse, culpabilité, honte, incompréhension…

Les temps ont changé messieurs les agresseurs. Autant vous dire, au nom de nos mères qui ont fermé la bouche pour que la famille ne se disloque pas, en nos noms, qui avons subi vos mains baladeuses, vos insinuations, vos remarques sur les «bonnes femmes», que nos filles reprendront le flambeau. Le comité du 8 mars

Autant de barrières qui empêchent l’enfant de comprendre ce qu’il vit et de pouvoir parler ! Ensuite, les adultes à qui l’enfant se confie ne le croient pas, ferment les yeux et les oreilles. L’important pour eux est de préserver la réputation de la famille. Pendant ce temps, ces enfants, le plus souvent des filles, supportent, subissent ces violences dont les conséquences polytraumatiques sont terribles.

Dans cette société, de manière quasi normale, la misogynie et le sexisme favorisent l’exploitation des corps des femmes et des jeunes filles, jusqu’à les considérer comme des objets au service du désir masculin, jetables dès lors qu’il ne correspond plus à ce désir.

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