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La marche forcée de Jovenel Moïse ou la stratégie de la terre brulée

— Par Claude Moïse —

L’auteur – Claude Moïse est historien et analyste politique, spécialiste de l’histoire des Constitutions haïtiennes. Membre d’honneur de la Société haïtienne d’histoire et de géographie, membre du comité scientifique de la Chaire Louis-Joseph-Janvier sur le constitutionnalisme en Haïti (Université Quisqueya). Claude Moïse a fait des Constitutions haïtiennes le champ privilégié de son travail d’historien. On lui doit une active contribution aux débats sur la question constitutionnelle (1997, 2007, 2015) et aux travaux de commissions sur la réforme constitutionnelle (2007, 2009, 2017). De ses nombreuses publications on relève : « Constitutions et luttes de pouvoir en Haïti » ; T.1 « La faillite des classes dirigeantes, 1804-1915 », Montréal, CIDIHCA, 1988 ; T.2 « De l’occupation étrangère à la dictature macoute, 1915-1987 », Montréal, CIDIHCA, 1990 ; « Une Constitution dans la tourmente », Montréal, Les Éditions Images, 1994. « Le Pouvoir législatif dans le système politique haïtien. Un aperçu historique », CIDIHCA, Montréal, 1999. Claude Moïse se signale également par son engagement dans des organisations de promotion du mouvement citoyen en diaspora comme en Haïti (Collectif Paroles, Initiatives démocratiques, Trase yon lot chimen pou Ayiti) et par plusieurs essais d’analyse politique.

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Cuba : sorti d’hôpital, l’opposant Alcantara veut « continuer le combat »

La Havane – L’artiste cubain dissident Luis Manuel Otero Alcantara a promis lundi de « continuer le combat » après 29 jours à l’hôpital où il dit avoir été privé de communication avec l’extérieur, ce qui a suscité un mouvement de solidarité d’autres artistes.

« Après un mois entre les mains de la bête, on va voir comment les choses vont dans la rue, pour continuer le combat« , a-t-il déclaré peu après sa sortie, dans une vidéo diffusée par le média d’opposition Cubanet. 

« Je n’ai pas (mon) téléphone, c’est la sécurité de l’Etat qui l’a, (j’ai été) un mois littéralement sans communications et avec peu d’accès à ma famille« , a-t-il dit dans une autre vidéo, promettant de bientôt « raconter tout ce qui m’est arrivé« . 

Soulignant le « rétablissement complet » de cet homme, accusé par le gouvernement d’être financé par les Etats-Unis et qualifié de « prisonnier de conscience » par Amnesty International, l’hôpital Calixto Garcia de La Havane avait annoncé un peu plus tôt l’avoir « autoris(é) à sortir« . 

« A chaque moment, il a réitéré sa gratitude envers le personnel qui s’est occupé de lui, qui a respecté la volonté du patient (…), ce qui est attesté par sa signature dans le dossier médical« , a assuré l’hôpital. 

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A Tulsa, un siècle après un massacre racial, les Afro-Américains se sentent toujours bannis

Tulsa (Etats-Unis) – Au pied des bâtiments modernes d’une rue anonyme, quelques discrètes plaques en métal attirent l’oeil. « Grier shoemaker », « Earl real estate »: rivées au sol, elles portent les noms de commerces afro-américains qui s’y trouvaient avant d’être détruits dans l’un des pires massacres raciaux des Etats-Unis, en 1921.

Rares indices de la prospérité passée d’un quartier qui avait gagné le surnom de « Black Wall Street« , elles prouvent que l’histoire de Greenwood, secteur historiquement noir de la ville de Tulsa, dans l’Oklahoma, ne se comprend pas grâce aux monuments que l’on voit, mais à ceux qui ne sont plus là. 

A la veille de la visite du président démocrate Joe Biden, populaire chez les Afro-Américains, qui participera mardi aux commémorations à Tulsa, et après une année rythmée par les manifestations du mouvement Black Lives Matter, la tuerie résonne plus que jamais avec l’actualité. 

– Quartier détruit – 

« Ils sont venus et ont détruit Greenwood, ont tout brûlé« , dit à l’AFP Bobby Eaton, 86 ans, figure du quartier et ancien militant afro-américain de la lutte pour les droits civiques. 

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La captation par les « Sachants » du « Génocide par substitution » : une rare escroquerie intellectuelle.

Par Yves-Léopold Monthieux

« Il n’y a pas de génocide par substitution », ose écrire Mme Nadia Chonville qui dit pourquoi. Dénuée du romantisme habituel qui accompagne le récit national, son argumentation est lumineuse. De la part d’une intellectuelle martiniquaise, l’affirmation est courageuse. Heureusement qu’elle a pu se construire une crédibilité dans la presse locale. Sinon elle aurait rencontré des difficultés à se faire entendre.

Ainsi donc, sous la plume de la sociologue qui pourrait être la petite fille de bien d’entre nous, on peut lire un article iconoclaste sur le « génocide par substitution ». Pour la chercheuse martiniquaise, l’expression de Césaire est un « marronnier de la vie politique antillaise » qui, tel que présenté au peuple ne répond pas à la réalité. Il s’agit d’une formule commode véhiculée par les « sachants » martiniquais qui écrivent « l’histoire à côté de l’histoire ». Elle fait partie de ces « vérités » construites dans le cadre du cahier des charges dicté par les fabricants du roman national martiniquais. Plus précisément, la formule de Césaire est une aubaine.

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La Guadeloupe au défi de la responsabilité !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Le mot « responsabilité » est actuellement à la mode en Guadeloupe avec les prochaines élections régionales et départementales. L’élection régionale n’est-t-ellle pas placée sous le signe du « gouverner autrement »? Le mot renvoie au sentiment que chacun éprouve plus ou moins clairement qu’il faut repenser, dans le fond et non seulement dans la forme, nos valeurs et nos modes de vie, si on ne veut pas aller, comme on dit, dans le mur. Depuis le début de la crise sanitaire liée au COVID-19, jamais un changement aussi profond ne s’était opéré sur nos modes de vie avec une mutation du travail qui intervient en accéléré sous pression de la crise sanitaire. Le télétravail ou plutôt le travail à distance est devenu la norme pour un grand nombre d’entre-nous sans que nous y soyons réellement préparés. En effet, l’on assiste en Guadeloupe à une accélération de la transformation numérique de la société et des entreprises. Avec à la clé, un prochain bouleversement des modes de consommation, de production, d’approvisionnement, d’interaction ou encore de travail.

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« Un premier pas »: l’Allemagne reconnaît un génocide en Namibie

Berlin – L’Allemagne a admis vendredi avoir perpétré un génocide contre les Herero et les Nama pendant la colonisation et va payer à la Namibie plus d’un milliard d’euros, un « premier pas » vers la réconciliation jugé toutefois insuffisant par des militants de la cause des deux ethnies.

« Nous qualifierons maintenant officiellement ces événements pour ce qu’ils sont du point de vue d’aujourd’hui: un génocide« , a déclaré le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas. 

Les colons et l’armée allemands ont tué des dizaines de milliers d’Herero et de Nama lors de massacres commis entre 1904 et 1908, considérés par de nombreux historiens comme le premier génocide du 20e siècle. 

Le chef de la diplomatie a salué la conclusion d’un accord de réconciliation avec la Namibie, dont tous les détails n’ont pas encore été rendus public, intervenu après plus de cinq ans d’âpres négociations sur les événements survenus dans ce territoire africain colonisé par l’Allemagne entre 1884 et 1915. 

Il s’agit « d’un premier pas dans la bonne direction« , a réagi Alfredo Hengari, le porte-parole du président namibien Hage Geingob, auprès de l’AFP.

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Pour un référendum sur l’indépendance de la Martinique

Lettre ouverte au Président de la République

— Par L’Association des Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe —

Monsieur le Président,

L’Association des Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe que je préside a publié récemment une lettre ouverte adressée à monsieur le Préfet lui demandant de faire en sorte de mettre fin aux exactions d’un petit groupe d’activistes qui s’attaquent à notre patrimoine en détruisant nos statues et monuments à la gloire de Victor Schoelcher ou de Joséphine de Beauharnais sans que personne n’intervienne.

Il est vrai aussi que nombre d’élus et de maires ne portent pas plainte comme ils devraient le faire puisqu’ils sont en principe – s’ils sont dignes du mandat et du bandeau républicains dont ils s’affublent officiellement en public – chargés du respect du bien commun et du respect de l’ordre dans leur commune.

Aujourd’hui, une nouvelle étape a été franchie au Lamentin, dont le conseil municipal a voté l’enlèvement de la statue de Victor Schoelcher de la cour de la mairie. Jusque-là, qu’on en pense ce qu’on veut, mais c’est le droit d’un conseil municipal de décider de l’emplacement d’une statue dans sa circonscription.

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Fête des mères ? Un jour pour honorer les mères, 364 jours pour la charge des femmes !

— Par l’Union des Femmes de Martinique

Un peu d’histoire …

La femme n’est pas un utérus !!

Même si plusieurs origines sont revendiquées, c’est le maréchal Pétain qui institue la fête des Mères en 1941, avec l’objectif avoué de célébrer ­ et d’encourager ­ la fonction procréatrice des femmes.

C’est l’époque où Vichy met en congé sans solde les femmes qui ont moins de trois enfants et punit de mort l’avortement.

. De façon plus cruciale encore, le confinement a exacerbé les inégalités femmes-hommes et la facture est encore très lourde !

. A l’occasion de « la fête des mères » nous voulons dire haut et fort :

  • . que la majorité des tâches ménagères et familiales sont encore réalisées par les femmes, ou sous leur charge mentale
  • . que les politiques publiques se sont délestées des dépenses sociales, comme la prise en charge des personnes dépendantes et des ainé·es, sur les femmes ,

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Manman éléman

— Par Daniel M. Berté —

An manman sé lé kat éléman
Ki ka liennen ansanm
Pou pé ba-nou lavi… An lavi lanmou

An manman sé dlo
Sé lè’w swef ou ka wè potalans-li
Dlo sé lavi… Donk Manman sé lavi

An manman sé difé
Sé lè’w fret ou ka wè nésésité’y
Difé sé lavi… Donk Manman sé lavi

An manman sé lè
Sé lè’w ka toufé ou ka konprann wol-li
Lè sé lavi… Donk Manman sé lavi

An manman sé latè
Sé lè’w pèdi’y ou ka konprann valè’y
Latè sé lavi… Donk Manman sé lavi

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Agression de journalistes : qui veut du respect s’en procure!

— Par Pierre Alex Marie-Anne —

La prise à partie de journalistes et la détérioration de leur matériel professionnel qui ont eu lieu à l’occasion des festivités du 22 Mai ont soulevé l’indignation générale et une vague de protestations émanant des milieux les plus divers ; de tels faits, assurément délictueux, sont inadmissibles en Démocratie et mettent en péril la liberté d’expression qui en constitue la base. Sans aller jusqu’à considérer, comme certain personnage infatué de lui-même, que “leur personne est sacrée “, les journalistes agressés sont pleinement fondés à requérir des autorités publiques la protection qui leur est due du fait de la mission d’information, essentielle au bon fonctionnement de la société, qui leur incombe. Cela n’est pas discutable mais implique en retour une contrepartie incontournable : le respect scrupuleux par les intéressés des règles déontologiques garantissant à tout citoyen l’accès à une information, pluraliste et objective de qualité . Ce n’est malheureusement pas toujours le cas et force est de constater la multiplication de manquements caractérisés à ces règles élémentaires dont se rendent coupables certains journalistes dans l’exercice de leur activité professionnelle; interviews orientées, présentations biaisées, commentaires approximatifs voire tendancieux fourmillent, quant il ne s’agit pas tout simplement, sous-couvert de rétrospectives historiques, dites de “ mémoires sensibles”, de grossières manipulations; l’affaire de l’OJAM, déclinée en de multiples épisodes, à la veille d’élections territoriales majeures, en est une parfaite illustration.

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Lettre d’information de la Direction des Affaires Culturelles de Martinique. Édition du 29/05/2021

— Présentation par Christophe Pomez, Directeur des affaires culturelles de la Martinique —

Tous nos lieux de culture peuvent désormais ouvrir leurs portes au public tant en Martinique que sur tout le territoire national. Comme l’a souhaitée la Ministre de la culture, cette réouverture concerne l’ensemble des lieux culturels : des cinémas aux musées, en passant par les salles de spectacle vivant, les galeries d’art, les monuments, les bibliothèques ou les lieux d’enseignement artistique.

Cette réouverture des lieux culturels est progressive. En effet, cette reprise d’activité des lieux culturels se fera « en responsabilité », a assuré la ministre de la Culture. « Certaines mesures sanitaires devront être maintenues, non pour limiter l’ouverture des lieux, mais pour la permettre sur le long terme : le respect des gestes de protection, le port généralisé du masque, des jauges réduites – et plus strictes, en tous cas au départ, que celles que nous avons connues ». Ces mesures sanitaires seront nécessaires pendant encore un temps, avant leur allègement par paliers.

La Direction des affaires culturelles poursuit son action en faveur des secteurs culturels en accompagnant cette réouverture : afin de répondre au besoin d’expériences collectives, de partage et de remobilisation des savoirs après la période difficile qu’a connue notre territoire, la DAC se mobilise pour proposer aux enfants et aux familles des grandes vacances culturelles et apprenantes.

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Fête des Mères : carte blanche à Culture Égalité (4)

Liberté…

— Par Mapie, membre de Culture Égalité —

Lave-vaisselle, aspirateur, moule à gâteau, mixeur
Elle a le choix… c’est cadeau !
Elle n’en veut pas
Pas ce jour-là
Au lieu d’un cadeau qui lui rappelle le poids du quotidien
Elle voudrait des mots et des actes qui allègent ses lendemains
Le lave-vaisselle, inutile de le lui offrir
Si c’est elle qui doit le remplir, le vider, ranger
Après que tout.es aient mangé le repas qu’elle a préparé
Avec les aliments qu’elle a achetés, portés, rangés…
Boucle d’oreilles, maquillage, robe de soirée, tenue de plage
Elle a le choix, c’est cadeau !
Elle n’en veut pas
Pas ce jour là

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Le suicide de Louis Delgrès et ses 300 compagnons à Matouba le 28 mai 1802

« Vivre libre ou mourir »

Louis Delgrès, né le 2 août 1766, à Saint-Pierre en Martinique, et mort le 28 mai 1802 (à 35 ans), à Matouba (commune de Saint-Claude) en Guadeloupe, est une personnalité de l’histoire de la Guadeloupe. Colonel d’infanterie des forces armées de la Basse-Terre, abolitionniste, il est connu pour la proclamation anti-esclavagistes signée de son nom, datée du 10 mai 1802, haut fait de la résistance de la Guadeloupe aux troupes napoléoniennes

Biographie
Juridiquement Louis Delgrès est né « libre de couleur ». Il est, selon l’hypothèse la plus probable, le fils naturel de Élisabeth Morin (dite Guiby) et de Louis Delgrès, martiniquais de Saint-Pierre, d’ascendance bayonnaise1, qui fut receveur du Roi et directeur des Domaines du Roi à Tobago. Les Archives nationales possèdent les dossiers de Louis Delgrès père, et de Louis Delgrès fils, chef de bataillon. Ces documents établissent avec une grande certitude la filiation entre les deux hommes1.

Louis Delgrès fils vit avec ses parents en Martinique puis à Tobago. Un document de septembre 1799 indique qu’il est un excellent militaire et qu’il sait très bien lire, écrire et calculer.

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Fête des Mères : carte blanche à Culture Égalité (3)

La femme de sa vie

—Par Huguette Emmanuel Bellemare, membre de Culture Égalité —

Ce qui te caractérisait, c’était ta gaieté indéfectible et ton énorme amour de la vie. Ton existence n’a pas toujours été facile, loin s’en faut, tu as élevé dix enfants avec le seul salaire d’instituteur de notre père. Elle n’a pas non plus été exempte de douleurs et de chagrins. Mais jamais tu ne t’en es plainte, jamais tu n’en as parlé de façon négative.

Tu n’avais pas fait de grandes études car ton père était mort alors que tu étais jeune. Et puis, dans la Martinique rurale des années 30, tu avais certainement d’autres intérêts et d’autres écoles ! Mais tu voulais pour tes filles l’indépendance économique que tu n’as pas eue, afin que : « chékié-w an poch-ou ka kriyé-w mèt ! »

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Avoir une voiture coûte cher, très cher!

Selon une étude de l’Insee, les ménages consacrent 11% de leur revenu disponible à la voiture. La part totale allouée aux transports est de 13,6% en 2017, en baisse constante depuis 2005. 81% de ces dépenses de transports passent donc dans la voiture (et les deux-roues motorisés).

Une voiture représente un budget annuel moyen de 4732 € par an selon l’Adetec (en 2018) soit 36,1 centimes par kilomètre parcouru. Les deux plus gros postes de dépense sont l’achat du véhicule et le carburant, mais il faut aussi compter l’entretien, l’assurance, le stationnement, etc.

Ce sont les ménages les plus pauvres pour qui les dépenses liées à l’automobile sont les plus lourdes dans le budget : 20% pour les 10% les plus modestes contre 11% pour les 10% les plus aisés. Les dépenses en carburant en valeur absolue sont également corrélées au niveau de vie : en clair, plus un ménage est aisé, plus il se déplace en voiture.

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Respé ba jounalis’

 – Rassemblement samedi 29 mai 2021

Face aux agressions et menaces verbales sur les journalistes de Martinique la 1ère et de RCI, et le vol du matériel des confrères de la 1ère, en marge d’une retraite aux flambeaux organisée le samedi 22 mai, en commémoration de l’abolition de l’esclavage, au François, les rédactions de Martinique et le Club Presse se mobilisent et vous donnent rendez-vous :

place de l’Abbé Grégoire, à Fort-de-France,

ce samedi, le 29 mai 2021 à 10 heures,

et durant 30 minutes, pour dire :

RESPÉ BA JOUNALIS’

Un tee-shirt « Respé ba jounalis’ » sera distribué à chaque participant afn de faire

des photos et vidéos de cette mobilisation sans précédent.

« Nous sommes tous différents, mais nous faisons tous le même métier : nous sommes journalistes ».

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« La collection sort de sa réserve!»

26 avril – 17 juillet 2020. Exposition collective à la Fondation Clément

Thierry Alet, Victor Anicet, Patricia Baffin, Abel Barroso, Christian Bertin, Alex Bertrand, Julie Bessard, Hervé Beuze, Ernest Breleur, Mickaël Caruge, Claude Cauquil, Fermin Ceballos, Robert Charlotte, Chantal Charron, Ronald Cyrille, David Damoison, Jean-Joseph Dumas, Alain Dumbardon , Edouard Duval-Carrié, Hebert Edau, Fred Eucharis, Samuel Gélas, Rodrigue Glombard, Henri Guedon, Habdaphaï, serge Hélénon, Jean-marc Hunt, Thierry Jarrin, Valérie John, JonOne, Kcho, Khokho René Corail, Jean-luc Laguarigue (de), Louis Laouchez, Stonko Lewest, John Lie-A-Fo, Audry Liseron Monfils, Roberto Matta, Maure, Raymond Médélice, Christophe Mert, Ismael Mundaray, Mounia Orosemane, Ricardo Ozier-Lafontaine, José Pelletier, Michel Rovelas, Shirley Ruffin, Luz Sévérino, Kelly Sinnapah Mary, Hervé Télémaque, Philippe Thomarel, Thierry Tian-Sio-Po, Laurent Valère, Wolfric.

. Collectionner est une mission. Acheter, conserver, montrer, publier. La Fondation Clément a choisi de promouvoir la diversité de la création de Martinique, de la Caraïbe et de sa diaspora. Une collection, c’est un ensemble indéfini d’oeuvres, une somme de singularités à décrypter, ordonner, articuler. Cette exposition vous invite à un voyage au coeur des multiples facettes de l’art contemporain de la Caraïbe en explorant la question de la figure humaine, de la matière à l’oeuvre et du cadre.

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Fête des Mères : carte blanche à Culture Égalité (2)

Fermez les yeux…

— Par Isabelle Damico, membre de Culture Égalité —

Fermez les yeux et dites : « cadeaux de fêtes des mères »

Que voyez-vous ??
Des fleurs ? des aspirateurs dernier cri ? des porte-bébé ?
De merveilleux ustensiles de cuisine pour les plus périmées d’entre nous ?
Allez, faites un effort ; fermez les yeux et dites : « cadeaux de fêtes des mères » …
Que voyez-vous ??
De séduisants sous-vêtements sexy pour les mères en devenir ou celles qui viennent de récupérer leur taille d’avant grossesse ?? Quelle délicatesse ! …
Du maquillage ? des chaussures à talons très hauts ??
Allez, fermez les yeux encore un peu et dites une dernière fois : « fêtes des mères » …
Rien ? vraiment ? Rien d’autre que la réduction de nous-mêmes à ce qu’on attend de nous, donc…
Laissez tomber ; laissons tomber ces fêtes inutiles,
Transformons la fête en défaite de vos injonctions : nous emprisonner dans ce rôle de mère, quand nous nous imaginons plus grandes que vos affiches publicitaires, plus entières, moins enfermées, moins petites… quand nous imaginons des libertés possibles…

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États-Unis : Karine Jean-Pierre devient la deuxième femme noire à assurer le rôle de porte-parole de la Maison Blanche

Karine Jean-Pierre, est également devenue la première femme ouvertement homosexuelle à prendre place, face aux journalistes, sur l’estrade de la « Salle de presse James S. Brady »

Elle est devenue la deuxième femme noire à assumer ce rôle prestigieux. Karine Jean-Pierre a écrit une page d’histoire, ce mercredi, en se présentant au pupitre de la salle de la presse de la Maison Blanche. Or, cela n’était pas arrivé depuis 1991 et Judy Smith, sous la présidence de George HW Bush.

Karine Jean-Pierre a déjà fait des points de presse depuis Air Force One, à l’occasion de déplacements présidentiels. Mais ces derniers sont moins impressionnants que le « briefing » quotidien, qui est retransmis en direct à la télévision et où le moindre faux-pas peut coûter cher.

Née en Martinique de parents haïtiens, Karine Jean-Pierre est également devenue la première femme ouvertement homosexuelle à prendre place, face aux journalistes, sur la prestigieuse estrade de la « Salle de presse James S. Brady ». « Aujourd’hui est un grand jour à la Maison Blanche », a tweeté Jen Psaki, porte-parole, qui avait donc cédé temporairement la place à son adjointe.

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Portrait de Jean-Robert Léonidas Ecrivain et médecin haïtien

(Questionnaire du critique littéraire Dan Burcea)

 Qui êtes-vous, où êtes-vous né, où habitez-vous ?

Moi, Jean-Robert Léonidas, j’ai vu le jour un matin de Juin, sous le soleil des tropiques, à Jérémie, une ville du Sud-Ouest d’Haïti. Une petite maison de la rue Hortensius Merlet m’accueille. Elle est coincée entre deux églises, la cathédrale Saint-Louis vêtue de parpaings rouges et le temple adventiste qui jouxtait notre cour où croissaient les plantes préférées de ma mère. À part le pourpier, le chiendent et le plantain à ras de sol, il y avait un manguier, un arbre à pain, un oranger, un cerisier, une passiflore qui grimpait sur une palissade et une vigne vagabondant sur son berceau de bambou. Des rosiers, des glaïeuls, des pervenches. Ma mère, femme de maison férue de latin d’église, faisait partie de la chorale des mères chrétiennes. Mon père venait d’être élu maire de la ville. J’ai grandi à Jérémie face à la mer. Depuis le balcon de chez ma grand-mère maternelle, j’épiais souvent le soleil du matin et l’arrivée des bateaux venus de Port-au-Prince ou des îles avoisinantes.

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Régionales: Macron nationalise le scrutin mais minimise les résultats

Paris – Avec un tiers du gouvernement dans la bataille, Emmanuel Macron entend nationaliser le scrutin des régionales de juin, en visant la droite et 2022, tout en minimisant la portée des résultats de ces élections bien délicates pour la majorité.

Au soir du second tour des régionales et départementales le 27 juin, le chef de l’Etat ne devrait guère s’attarder sur la carte de France, qui sera probablement toujours peinte du bleu de la droite et du rose de la gauche. 

Les chances de faire basculer des collectivités dans l’escarcelle de la majorité sont relativement maigres dans un scrutin où les présidents sortants, à la manoeuvre durant la crise sanitaire, apparaissent souvent comme favoris. 

« Ces élections ne sont jamais bonnes pour le pouvoir en place. On prend toujours une cartouche« , résume un ministre de poids, qui assure qu’il ne « tirera pas d’enseignement » de ces scrutins où « le lien avec la politique nationale est tout de même faible« . 

Alors la défaite annoncée, « on s’en fout« , rétorque un conseiller du président.

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Crime esclavagiste et engagement sociétal et mémoriel

Du constat à la perspective de changements1

Par Pierre Pastel Sociologue/ Psychothérapeute

Contre la barbarie esclavagiste et ses résurgences délétères, la pertinence de tout acte mémoriel réside dans le passage à l’acte politique, économique, institutionnel et éducatif.

Nous n’ignorons pas que c’est l’acte qui, à la suite de l’engagement, construit en définitive l’espace. Si l’intention est la maxime de l’action, l’action confirme, affirme l’intention. Nous sommes parvenus à ce carrefour où la profession de foi doit rencontrer la volonté politique. Commémorer, dans le désir d’expérimenter un « vivre-mieux-ensemble », c’est tout mettre en œuvre pour que « ce que l’histoire nous a légué comme indignité » ne se reproduise plus jamais. La mémoire ne peut être une posture, au risque de dissimuler une imposture. Elle doit être un agir sincère et sans équivoque pour que nos humanités fragmentées produisent un meilleur monde par tous et pour tous.

Voilà déjà plus de 20 ans que le sociologue Pierre Pastel, à travers ses travaux et ses diverses communications, tente d’établir la « ligne de cœur » entre l’urgence d’un cheminement intérieur de chaque citoyen et la traduction dans le marbre du réel de notre projet humain commun sociétal.

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Guadeloupe  » An bizwen on ti-joupa « , de Jean-Pierre Moya

Résumé :
Pourquoi relater cette période de ma vie, de 2014 à 2020 ?
Non, je n’établis pas un guide touristique de la Guadeloupe, mais je partage l’expérience vécue depuis mon arrivée, emplie d’aléas, de difficultés, de coups du sort… et de bonheurs.
J’offre ici un regard sans concession aux candidats à l’installation dans ce magnifique archipel.

Auteur : Jean-Pierre MOYA
Insatiable curieux, il touche à tout : la mécanique, l’électricité, l’informatique, la menuiserie et l’ébénisterie, la photographie, le dessin et la peinture…
Après 57 ans d’activités de régions en régions en métropole, il arrive en Guadeloupe en 2014 : un bonheur pour la photographie !
Avant de reprendre ses pinceaux pour saisir les tons lumineux d’ici, il se consacre à la restauration d’une ancienne demeure en bois, et, pendant les heures les plus chaudes, il assemble des mots pour vous offrir des récits fantastiques, dont « Chamans – Rêve d’absolu » et « Chamans – Pilleurs d’âmes ».
Ici, il vous propose le récit de son installation en Guadeloupe.

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Tournures antillaises  » Culture, littérature et politique « , de Harry Jean

Résumé :
Que le moyen de culture serve de réponse à la question politique (diplomatie de la tournure), cela peut valider le choix illustratif de la couverture de cet ouvrage. De l’ombre à la lumière est posée l’équation entre l’avenir choisi et les institutions devant le garantir.
En fait de revendication mûre, la liberté pour les territoires s’accommode mal d’un calcul de démographie manquante qui assécherait la culture et la valeur des dits antillais…
Il reste que la société antillaise s’affranchit de l’antillanité et de ses avatars. Le particularisme antillais, longtemps évoqué comme promesse ou comme frein, ne sert plus aux combinaisons antillaises de l’évolutionnisme social. Chaque peuple en soi peut prétendre à une fédération naturelle qui, dans un contexte de science et de conscience, ne peut plus nous échapper.
En fait de Rencontre avec nous-mêmes, il s’agit de rattacher l’Existence à une continuité de récit dont nous comprenons le sens et l’intérêt. Les écrivains le peuvent et, tout le monde peut écrire. Autant dire, avec Maryse Condé de retour, que vis-à-vis de la culture nous sommes quittes.
A l’envisager par tous les moyens nécessaires, de quoi parle-t-on, d’une culture sans exigence identitaire militante et qui se construirait en dehors de tout fait national ?

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#noussommestechniciensmartiniquais

Lettre ouverte aux élu(e)s de la CTM

. Légende du trombinoscope :

. Nous, techniciens professionnels « non anonymes »…

. Pour beaucoup c’est une 3ème année d’embauche, pour d’autres le début d’une belle aventure, mais pour tous l’opportunité de faire nos 507 heures indispensables pour conserver notre (fragile) statut d’intermittent.

. Alors OUI une série comme Tropiques criminels, pérennise des emplois directs et indirects et dynamise la filière.

. Et OUI il nous faut continuer à acquérir de l’expérience, se former pour monter en compétences et développer la prometteuse filière du cinéma et de l’audiovisuel en Martinique.

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. Collectif des Techniciens, Comédiens, Figurants et Prestataires « Visibles »

. Chers élu(es)

. Le 06/05/2021 nous avions, par une lettre transmise à travers les réseaux sociaux, réagi à chaud à la « lettre anonyme » que vous avez reçue juste avant la plénière, fustigeant les conditions de travail, dont nous étions soi-disant victimes, sur le tournage de la série « Tropiques Criminels ». Aujourd’hui nous souhaitons, profiter de la prochaine plénière, pour nous adresser directement à vous, dans l’objectif de rétablir la vérité, en témoignant de la réalité du terrain et vous interroger, à propos de votre décision.

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