M' A

Le jardin des sculptures – entretiens d’artistes : Catherine Ikam

— Propos recueillis par Matilde dos Santos Ferreira, critique d’art et curateur indépendant, —

En préparation d’un ouvrage sur le jardin des sculptures de la Fondation Clément j’avais proposé à la plupart des créateurs des œuvres du parc une interview, en présentiel, par téléphone, WhatsApp ou par écrit. Catherine Ikam a répondu positivement très vite, mais nous avons eu beaucoup de mal à communiquer : la pionnière de l’art digital en France était souvent en déplacement et utilise peu l’informatique dans sa vie de tous les jours. Je lui ai envoyé par courriel mon questionnaire-type, mais nous avons fini par faire l’interview au téléphone début juillet 2019.

Matilde dos Santos : Catherine Ikam en cinq dates. Quels sont pour vous les événements et/ou rencontres qui ont impacté le plus votre destinée ou votre œuvre ?

Catherine Ikam : 1976, une rencontre vraiment importante pour moi, celle, dans ses livres, de Philippe K Dick, l’écrivain américain qui a travaillé sur le concept de simulacre et simulation. C’est lui qui a introduit le mot réplicant, dans le roman qui allait devenir le film « Blade Runner ». Il m’a sans aucun doute beaucoup influencé.

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Le vélo, autre miroir des inégalités femmes-hommes

Saint-Denis – La pandémie de Covid a lâché des flopées de néo-cyclistes dans les rues des villes françaises mais le vélo reste très majoritairement pratiqué par les hommes. Obstacles culturels et sociétaux, aménagements urbains inadaptés, insécurité : les freins pour atteindre la parité sont encore puissants.

En 2018, le géographe Yves Raibaud réalisait une vaste étude sur Bordeaux et sa métropole. Verdict : seuls 38% des cyclistes étaient des femmes. La nuit et par temps de pluie, leur proportion dégringolait à 22%.

Parmi les désagréments cités par ces cyclistes : le fait d’être chargée (courses, enfants), la peur de l’accident ou d’un problème technique, le sentiment d’insécurité face au harcèlement et aux agressions sexuelles (équivalent à celui ressenti à pied), la tenue parfois exigée au travail (jupes, talons, tailleurs). 

« Le +sexe+ du vélo, c’est aussi la virilité de la chute, du risque, de la performance« , les hommes représentent « 86% des morts en France, notamment chez les livreurs à vélo, nouveau dangereux métier d’+homme+« , souligne le géographe dans un article publié dans le journal du CNRS.

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Conte Dogon : L’orpheline

CONTE 8

Il y avait une fille qui avait perdu sa mère en bas-âge. Elle a été confiée à une marâtre après la mort de sa mère.
Quand elle a eu un certain âge,elle a accompagné sa marâtre aux champs.
Chaque fois qu’ elle  accompagne sa marâtre au champ, quand elles arrivent à un endroit de la brousse où il n’y a personne, la marâtre demande à l’enfant de l’attendre , parce qu’elle va faire un besoin. C’est alors qu’elle se transforme en arbre pour venir effrayer la fillette. Celle-ci appelle au secours en chantant: « Sina! Où est parti Sina? L’arbre veut me manger!» Elle chante et chante, l’arbre se rapproche et se rapproche, elle ferme les yeux et l’arbre recule jusqu’à disparaître de sa vision .
Peu après, la marâtre revient et lui demande:» Qu’est-ce qui s’est passé pour que tu cries mon nom?». La fillette lui raconte sa vision et la marâtre répond :
«  Tu t’es seulement un peu perdue, sinon comment l’arbre a-t-il pu se déplacer ? »
Chaque jour,la même scène se répète jusqu’à ce qu’un chasseur observe la scène par hasard.

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Luca Abdel-Nour, le fabuleux destin d’un Billy Elliot égyptien

Paris – Sa première barre a été dans un studio du Caire, entouré de filles. Malgré une formation tardive et les préjugés, Luca Abdel-Nour est devenu le premier Egyptien primé à un prestigieux concours de ballet à Lausanne et aimerait inspirer d’autres garçons du Moyen-Orient.

A 17 ans, le danseur, également français par sa mère et formé ces trois dernières années à la Zurich Dance Academy, est sur un petit nuage depuis février: au Prix de Lausanne, exigeante compétition annuelle internationale, il a raflé le deuxième prix, le prix du public et le prix du meilleur candidat suisse. 

« Quand ils ont révélé le nom des finalistes, je ne pouvais pas y croire, j’ai éclaté en sanglots« , raconte-t-il à l’AFP. A l’annonce des résultats, qui s’est faite en ligne tout comme le concours pour cause de pandémie, « ça a été un choc, un très beau choc; je ne m’attendais à en arriver là« . 

Déjà embauché par une compagnie dont il ne peut encore révéler le nom, il n’en revient toujours pas d’avoir reçu des textos de félicitations de danseurs qu’il admirait sur des vidéos quand il était enfant. 

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J’impose le respect

— Par Marie Joé Lirus —
Inspiration divine

Lire sans les articles

– Art 1 : J’impose le respect, à tous ces fils et filles de nulle part.
– Art 2 : J’impose le respect, à tous ceux qui oublient qu’ils sont nés d’une femme.
– Art 3 : J’impose le respect, à toutes celles qui oublient qu’elles ont été conçues par un homme.
– Art 4 : J’impose le respect, à tous ceux qui se disent hommes et femmes de Dieu.
– Art 5 : J’impose le respect, à tous les porteurs de titres ronflants sans consistances ni profondeurs.
– Art 6 : J’impose le respect, à tous ceux qui croient qu’ils savent plus que les autres.
– Art 7 : J’impose le respect, à tous ceux qui croient vous connaître, mieux que vous-mêmes, sans se connaître eux-mêmes.
– Art 8 : J’impose le respect, à tous ceux qui tout en servant Dieu, font du commerce avec le diable.
– Art 9 : J’impose le respect, à toutes les amitiés subtiles en hypocrisie.
– Art 10 : J’impose le respect, à tous ceux qui prônent ou enseignent, la liberté, tout en étant encore esclave d’eux-mêmes.

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Covid-19 : 10 millions de filles supplémentaires risque d’être mariées durant leur enfance

Alors que 25 millions de mariages d’enfants ont été évités au cours de la dernière décennie, UNICEF prévient, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, que les progrès enregistrés sont gravement menacés.

New York/Paris, le 8 mars 2021 – Dix millions de mariages d’enfants supplémentaires risquent d’être conclus d’ici à la fin de la décennie, menaçant d’anéantir des années de progrès pour réduire cette pratique, selon une nouvelle analyse publiée aujourd’hui par UNICEF.

Un rapport, intitulé COVID-19: A threat to progress against child marriage (COVID-19 : une menace pour les progrès enregistrés contre le mariage des enfants), publié à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, prévient que les fermetures d’écoles, les contraintes économiques, la perturbation des services, les décès durant la grossesse et les décès parentaux imputables à la pandémie augmentent les risques de mariage pour les filles les plus vulnérables.

Même avant l’épidémie de COVID-19, 100 millions de filles étaient déjà exposées au risque d’être mariées pendant leur enfance durant la prochaine décennie, et ce, malgré un recul considérable de cette pratique dans plusieurs pays au cours des dernières années.

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O lé fanm !

— Par Daniel M. Berté —

Ki zot sé Bònanman
Sésé oben Manman
Marèn oben Tati
Kouzin oben Tifi
Manzel oben Madanm
Kouté-mwen zot lé fanm

Yo di zot machapia
Ratbal ek manawa
Piten ek vakabòn
Bòbò ek charderòn
Kochonni ek fanm-cho
Vèrdigri an dalo

Yo di zot milannèz
Vivèz ek kankannièz
Mantèz ek toupétèz
Kokèz ek bòrdèlèz
Sirèz ek madradjèz
Goglèz ek prétansièz

Pa faché pou tousa
Jalouzi neg souba
Pé pa fè zot ped fwa
Pa bliyé zot di dwa
Ignoré jans-kaka
Ek tout moun pa kon sa

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« Il est temps pour les formations politiques de prendre leurs responsabilités » 

Plus de 250 personnalités appellent à un #MeToo des territoires

Dans cette tribune publiée mardi sur franceinfo, les signataires militent pour que les partis puissent constituer leurs listes, ville par ville, « en écartant les candidats sexistes et responsables de violences ».

« Pour un #MeToo des territoires : à quand une libération de l’écoute dans les partis politiques ? »

En novembre 2019, nous alertions les partis politiques sur le danger qui consiste à investir des agresseurs sexuels pour les élections municipales. À Draveil, à Firminy, au Gosier, à Cabourg, des hommes condamnés par la justice pour viol, pour agression sexuelle, pour atteinte sexuelle sur mineure, pour violences conjugales, ont pourtant été élus. Dans combien d’autres communes ? Certains se présentaient « sans étiquette », d’autres étaient soutenus par leur famille politique.

Les élections départementales et régionales doivent se dérouler les 13 et 20 juin prochains. À cette occasion, des centaines de femmes et d’hommes seront élu·e·s pour représenter leurs territoires pendant six ans. Parmi eux, certains ont été auteurs de violences sexistes et sexuelles lors de précédentes fonctions.

« Une fois de plus, nous exhortons les appareils politiques à écouter les victimes et à faire œuvre de prévention. 

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« Les féminismes de Sappho de Mytilène à nos jours »

Café littéraire sur le lieu de l’exposition « Palimpseste » le mercredi 10 mars de 18H30 à21hOO

L’évaporation est un phénomène qui décrit la disparition des femmes artistes dans l’art. Et pourtant de tout temps les femmes ont créée, écrit. Pas exposées, pas publiées , leurs œuvres sont tombées dans l’oubli laissant ainsi penser que les artistes étaient exclusivement des hommes. Pourtant il y a eu des femmes peintres, autrices de grande qualité que le sexisme des milieux intellectuels a relégué au rang de muses , de modèles, ou effacé de l’histoire de la littérature.

En dépit du talent évident de nombreuses femmes artistes, leur position fut longtemps jugée moins crédible que celle des hommes en raison de leur genre les contraignant à travailler dans l’anonymat et dans l’obscurité.

L’artiste peintre plasticienne Hélène Jacob dans son exposition « Palimpseste »* ne supporte pas cette injustice de l’histoire et décide d’exhumer les portraits de femmes autrices, peintres, poétesses, cinéastes, de déterrer leurs histoires et de réécrire à sa manière sur son palimpseste pictural !

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Conte Dogon : Les animaux font un champ collectif

CONTE 7
Tous les animaux ont décidé de faire un champs collectif de mil.
Après la récolte, ils se sont réunis pour désigner celui à qui on allait confier les clefs de leur grenier. Après la concertation, la clé a été confié au lapin. Puis chacun part à ses occupations. Chaque nuit le lapin ouvre la porte, il vole le mil et met à la place du caca de hyène jusqu’à l’approche de la nouvelle récolte.
Quand les animaux se sont réunis de nouveau pour voir leur mil, il n’ont plus trouvé que la moitié de leur bien et le reste était du caca de hyène. Ils ont demandé à l’hyène pourquoi elle a volé le mil. Cette dernière a répondu qu’elle était parfaitement innocente. Ils ont alors demandé à l’hyène pourquoi son caca se trouve dans le grenier. Elle n’a rien répondu. Ils ont alors décidé de faire bouillir le reste de mil pour que chacun boive la bouillie et on saura alors qui est le coupable : en effet, si quelqu’un se brûle la bouche avec la bouillie, alors ce sera lui le coupable.

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« Tous concernés »

— Communiqué de la CGTM —
• Aucune prescription des faits
• Libération immédiate de militants emprisonnés
• Poursuite, jugement et sanctions pour les responsables

 » Selon que vous serez gros béké ou petit nègre, les juges vous protégeront ou vous persécuteront ». Quelle meilleure illustration de cette situation que vivent la Guadeloupe et la Martinique depuis l’annonce du 20 janvier. Des juges parisiens chargés d’instruire les plaintes pour empoisonnement de milliers de femmes et d’hommes et la contamination de milliers d’hectares de terre ont annoncé de fortes probabilités d’aboutir à un non-lieu ou à un classement sans suite pour cause de prescription. Un vrai mépris. Un vrai scandale.
En fait, l’Etat tergiverse, louvoie, essaie de gagner du temps, cherche la bonne parade juridique pour tenter de sauver la mise aux capitalistes békés et à leurs comparses à la suite des plaintes déposées pour l’importation, la production et l’utilisation de milliers (de millions ?) de tonnes de pesticides dont la fameuse chlordécone.
Pourtant, devant la Commission parlementaire Letchimy-Benin, :
• Un fonctionnaire d’autorité en sanglots a déclaré que l’ARS savait depuis longtemps, mais que sa hiérarchie lui avait ordonné de la fermer.

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« Bernarda Alba from YANA », adaptation et mise en scène Odile Pedro Leal

11, 12 & 13 mars 2021 à 19h 30 au T.A.C.

A la mort de son époux, Bernarda Alba s’enferme avec ses cinq filles, pour les huit années que durera le deuil ! Mais le vivant du corps de ses filles la projette brutalement dans une modernité insoupçonnée. Pepe le Romano est ce grain de sel invisible qui fera dérailler la mécanique ; une organisation quasi totalitaire de la destinée des femmes ; un ordre établi…
Angustias, l’aînée des sœurs, doit épouser Pepe le Romano. Cependant, Magdalena, Amélia, Martirio, Maria Josefa, l’aïeule, toutes, dans la logique de leur corps, n’ont qu’une pensée, se « marier avec un beau garçon du bord de la mer ».
Et Adela, la plus jeune des sœurs, prend le maquis de son plaisir « Mon corps sera à qui je voudrai » ! A quelle fin ? La sublime Maison de Bernarda Alba de Federico Garcia Lorca est un microcosme criant de désir et de révolte ! Une révolte qui, quand elle implose, indique la complicité de fait, naturelle, éternelle, des femmes dans ce monde choisi pour elles…
La constance de la nature humaine, à la fois rassurante et surprenante, sert le propos de l’auteur et nous offre nos meilleurs prétextes : le matriarcat, ses forces, ses contraintes ; le pouvoir, l’aliénation, la révolte ; liberté, féminité dans le monde actuel ; le monde des croyances, le monde des lois taiseuses ; le monde politique, le monde économique, le monde des hommes… que vivent les femmes.

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Conte Dogon : Andjogue

CONTE 6

Andjogué est né malade. Il souffre depuis des années. Selon la coutume , une fête a lieu chaque année au village. Cette s’appelle « igina », ce qui veut dire «  veiller étant debout » Mais le pauvre Andjogue ne peut pas veiller debout et, de tristesse et de désespoir, il décide de se suicider. Il alla au marigot pour se jeter dans l’eau. Mais les djinn de l’eau lui ont adressé la parole: – Que fais-tu donc de si bon matin au marigot? Andjogue répond plaintivement: – Ma vie n’a été que maladie. Pas un jour sans souffrance. Je ne peux même pas participer à la « igina » puisqu’il faut rester debout toute la nuit. Je viens me suicider. Esprits de l’eau, aidez-moi à mourir ! Les djinn se consultent entre eux. Cela fait de gros «glouglou» à la surface de l’eau. Finalement l’un d’eux déclare: « Tu n’es pas le plus mauvais des hommes, nous te prenons en pitié. Viens vivre quelque temps parmi nous et sans doute guériras-tu  grâce à nos soins». Et les djinn l’entraînent au fond du marigot. Andjogue a passé à peu près neuf ans dans l’eau avec les djinn .

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Conte Dogon : Yasama et sa grande sœur

Conte 5

La grande sœur de Yasama était mariée depuis plus de huit ans dans un autre village.

Alors un jour, Yasama dit à ses parents qu’elle va rendre visite à sa grande soeur, car depuis qu’elle s’est mariée elle n’est plus revenue au village de ses parents pour leur rendre visite.

Alors Yasama a préparé le nécessaire comme le couscous de mil, le bouillon de pâte d’arachide etc.. pour elle et pour sa fille qui a l’âge de trois ans.

Tôt le matin Yasama et sa fille prennent la route pour se rendre chez la grande sœur.

Elles ont marché deux jours sur les chemins de brousse avant d’arriver chez la grande soeur, mais à l’entrée du village, Yasama vit qu’elle était très sale après deux jours de voyage .

Donc elle a décidé de se laver dans un marigot qui se trouvait à l’entrée du village de sa grande soeur. Yasama se déshabille, entre dans l’eau, commence à se laver et à laver sa fille qui est restée à ses côtés. Mais, contre toute attente l’eau engloutit Yasama et sa fille regarde impuissante sa maman disparaître .

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Moins d’1% des JT consacrés aux violences envers les femmes en 20 ans

Les violences faites aux femmes ont représenté 0,89% des sujets des journaux télévisés des six chaînes historiques entre 2000 et 2020, les traitant essentiellement sous l’angle « affaires judiciaires », selon une étude de l’Institut national de l’audiovisuel (INA).

Si depuis quatre ans, les violences envers les femmes sont plus médiatisées, les chiffres montrent la « part infime » qu’elles représentent dans l’information télévisée: 5.659 sujets sur 20 ans, « soit moins de 1% des JT« , révèle l’INA dans un baromètre publié jeudi dans sa « revue des médias« . 

« Elles ne font l’actualité, la plupart du temps, que dans le cadre d’affaires judiciaires traitées comme des faits divers« , souligne l’institut. La conséquence est que les avocats concernés constituent « le top 5 des personnes qui se sont le plus exprimées dans ces sujets de JT » en assurant « 50 % des prises de parole« . 

Parmi les dossiers les plus marquants, l’INA cite en 2003-2004 le meurtre de Marie Trintignant et le procès qui l’a suivi, les affaires Emile Louis et Stéphane Krauth, ou en 2018, les affaires Harvey Weinstein, Tariq Ramadan et le meurtre d’Alexia Daval. 

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Le ras-e-bol des acteurs de la culture

Plusieurs milliers de professionnels du monde de la culture ont manifesté jeudi en France, sans attirer les foules, pour de nouveau crier leur ras-le-bol et demander la réouverture des lieux culturels, un an après les premières mesures de fermeture.

A Paris, plusieurs personnes sont entrées à la fin de la manifestation dans le théâtre de l’Odéon pour l’occuper. Ils y étaient toujours vers 22H00 et comptent y rester toute la nuit, selon Karine Huet, secrétaire générale adjointe du SNAM-CGT, qui fait partie des quelque « 80 personnes environ qui ont réussi à pénétrer à l’intérieur« .  

« Nous ne sortirons pas avant qu’un conseil national des professionnels du spectacle soit convoqué avec Roselyne Bachelot et Jean Castex« , a-t-elle ajouté.  

« Ça fait un an qu’on est bloqué chez nous« , regrette Louis-Marie Hippolyte, 34 ans, régisseur lumière dans le théâtre, ayant participé au rassemblement à Grenoble. Depuis la crise sanitaire, il travaille « 5 et 10 heures par mois » et vit de l’allocation pour les intermittents du spectacle. 

« Ça fait un an qu’on est au point mort« , abonde Sabine Grislin, danseuse et trapéziste, devant la préfecture, à Strasbourg.

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Menus végétariens à la cantine : Greenpeace préconise de laisser les enfants choisir

Mieux vaut laisser les enfants choisir chaque jour s’ils veulent manger végétarien ou non à la cantine, et non leur imposer une inscription préalable pour le trimestre ou l’année entière, préconise Greenpeace dans une enquête publiée jeudi 4 mars.

L’inscription préalable peut les décourager d’adopter une alimentation moins carnée, estime l’organisation au terme d’une enquête menée du 7 décembre au 15 février, auprès de 35 communes et structures (20 villes, 3 collèges, 4 lycées…) proposant une option végétarienne quotidienne dans leur restauration collective. Si l’inscription préalable «a le mérite de faciliter la gestion des cantines et de limiter le gaspillage alimentaire dès le début de la mise en place d’une option végétarienne», c’est une «fausse bonne idée», estime-t-elle. Elle peut «décourager toute une partie» des élèves «de la prendre» et ainsi limiter l’adoption d’une pratique «flexitarienne», soit la «réduction des quantités de viande consommées», plaide Greenpeace.

Ainsi «dans les collèges et les lycées qui proposent plusieurs menus, l’inscription préalable est rarissime» et «les volumes nécessaires sont évalués en début d’année».

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La mort de Patrick Dupond, légende française de la danse

L’ancien danseur étoile et juré de l’émission « Danse avec les stars » est mort vendredi des suites d’une « maladie foudroyante ». Il avait 61 ans.

ex-danseur étoile de l’Opéra de Paris et star de la danse Patrick Dupond est décédé vendredi 5 mars 2021 à l’âge de 61 ans des suites d’une « maladie foudroyante », a annoncé son entourage à l’Agence France-Presse. « Patrick Dupond s’est envolé ce matin pour danser avec les étoiles », a affirmé sa collaboratrice Leïla Da Rocha. «  Il est décédé à la suite d’une maladie foudroyante  », a-t-elle dit, précisant qu’il était «  malade depuis quelques mois  ».

Patrick Dupond était l’une des plus grandes étoiles de l’Opéra de Paris et de la danse en général en France, connu du grand public au-delà du cercle des amateurs de ballet. L’annonce de sa mort a créé une onde de choc chez ses anciens collègues et dans le monde de la culture. Dans un communiqué, l’Opéra de Paris a fait part de son «  émotion  » et de sa «  profonde tristesse  » après la disparition du danseur. «  Sa personne et son nom resteront attachés à un pan de l’histoire de l’institution. 

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Recherches en Esthétique n° 26, « Le (dé)plaisir », janvier 2021

 Exposition du 5 au 31 mars aux Archives de Martinique

— Par Martine Potoczny —

Entre surprise et fascination, la couverture du n° 26 de Recherches en Esthétique s’affirme comme une promesse renouvelée. Un titre incitatif dont la graphie originale fait sens et joue avec les couleurs d’une œuvre intrigante éveille l’imagination du lecteur, avisé ou non, laissant augurer la possibilité de faire entre les pages, d’imprévisibles et fécondes rencontres. Cet exemplaire ne déroge en rien au projet de cette belle revue : surprendre, en proposant une approche éditoriale originale, singulière, celle d’une revue-carrefour qui affranchit les frontières, un espace transversal de réflexion où s’expriment des sensibilités intellectuelles et artistiques d’horizons géographiques et culturels divers. Défi ou pari réussi, Recherches en Esthétique est une revue au long cours. Elle possède une mémoire dont les traces s’inscrivent dans l’ensemble de ses numéros thématiques qui l’élèvent au rang de collection. Publiée en Martinique depuis 1995, elle a su conserver son rythme annuel de parution, son mouvement, sa pulsation. Plaisir sensible retrouvé après l’attente, celui de pouvoir arpenter ce numéro qui s’offre comme un rendez-vous, un rituel, une occasion de lire autrui entretissé avec d’autres, d’interroger ou de s’interroger, de s’étonner, dans une traversée des espaces ouverts entre création et réflexion.

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« La bonne histoire de Madeleine Démétrius », de Gaël Octavia

« Pour Amel Aïdoudi »

Collection Continents Noirs, Gallimard

«Mon amie Madeleine m’a demandé d’écrire son histoire. Elle m’a téléphoné et m’a lancé, de but en blanc, qu’elle allait me raconter quelque chose et que j’allais en faire un livre.
D’abord, j’ai pensé : mon amie me demande de raconter son histoire. J’ai souri : mon amie sollicite mes compétences d’écrivaine, mon amie reconnaît mon talent. Puis je me suis rappelé : Madeleine n’est pas mon amie. Pas à proprement parler. Elle l’a été, au lycée. Elle ne l’est plus. Aujourd’hui, ça fait à peu près vingt ans que je n’ai plus revu Madeleine volontairement. Au téléphone, elle a simplement précisé: « C’est quelque chose qui m’est arrivé pour de vrai. Ça fera une bonne histoire. Un livre qui te rapportera de l’argent, je pense. »»
Qu’était-il donc arrivé à Madeleine Démétrius, la Mulâtresse, «fille de médecin, médecin elle-même, bien mariée, légitime», qui méritât que l’on en fasse un livre?
Pour la narratrice, Martiniquaise à l’enfance- pauvre venue s’exiler à Paris, mère célibataire vivant de chick lit, ces retrouvailles sont surtout l’occasion de démêler les fils d’une amitié brisée et d’exhumer de douloureuses questions enfouies, non sans de grandes bouffées d’ironie et de bonheur.

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Femmes, les voies de la liberté

Dès 8h, nous serons là avec le collectif du 8 mars 

(Amazones, Culture Égalité, Konbit, Le Mouvement du Nid), 

un temps d’échanges, de solidarité, de sororité, de fraternité 

et de luttes pour l’émancipation totale des femmes.

Retrouvez-nous ensuite, tout le mois de mars, pour des actions et interventions sur tout le territoire.

LES RENDEZ-VOUS DE MARS :

SAM. 6 mars
8h à 12h – Rencontre avec le collectif du 8 mars

10h – Femmes, les voies de la liberté – Action théâtralisée mise en scène par Rita Ravier

Place de l’Enregistrement, Fort-de-France

DIM. 7 mars
7h – Partenaires de la marche « spécial 8 mars » de l’association Manikou.

LUNDI 8 mars
8H – Intervention auprès des écoles primaires de DUCOS 
+ Spectacle de théâtre Forum X=Y,en collaboration avec le Lycée Paulette Nardal de DUCOS, en direction des élèves de 1°. Konbit.
+ 9h30 – Intervention au LP de Chateauboeuf / Projection de Rebelles & Marronnes 
+ 12h – Intervention dans le hall de la mairie de Fort-de-France sur la question des droits des femmes.
+ 14h – Intervention au collège de Morne Rouge sur les femmes migrantes
+ 17h Vernissage de l’exposition « Expérience de femmes », Créole Art Café à St Pierre.

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Pour les femmes cadres, les inégalités par rapport aux hommes n’ont pas diminué dans les entreprises

Paris – Près de neuf femmes cadres sur dix (86%) estiment que les inégalités par rapport aux hommes n’ont pas diminué au cours des cinq dernières années dans les entreprises, selon un sondage de l’Association pour l’emploi des cadres (Apec) publié mercredi.

À l’inverse, quatre hommes cadres sur dix (41%) disent avoir « perçu une réduction des inégalités entre les femmes et les hommes depuis cinq ans« , d’après cette enquête. 

Concernant les rémunérations, la moitié de l’ensemble des cadres (50%) considèrent qu' »il existe dans leur entreprise des inégalités de salaire entre femmes et hommes cadres, à compétences équivalentes et même niveau de poste« . Quatre hommes cadres sur dix (43%) sont de cet avis, partagé par six femmes cadres sur dix (63%). 

En termes d’égalité des chances, près de neuf hommes cadres sur dix (87%) et seulement six femmes cadres sur dix (63%) estiment que « les hommes et les femmes cadres ont les mêmes chances de réussite au sein de leur entreprise« . 

Pour 35% des femmes cadres et 29% des hommes cadres, il n’y a pas assez de femmes « dans les fonctions de management » de leur entreprise.

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Conte Dogon : Yatanou et l’oiseau diabolique

CONTE 4

Yatanou est une jeune fille qui a un désir ardent de se marier avec un homme sans cicatrice. Ainsi elle refusa tous les prétendants. Un jour, elle rencontra Kouwan, un oiseau diabolique qui s’était transformé en un très beau jeune homme, très attirant avec un corps sans cicatrices.

Yatanou s’est accrochée à ce dernier pour se marier avec lui. Pourtant tout le monde l’a avertie qu’il n’existe aucun homme sans cicatrice. Mais elle s’est entêtée pour se marier avec ce beau jeune homme.

Kouwan, l’oiseau diabolique, l’a emmenée dans sa demeure. Ils marchent jusqu’à un paysage inquiétant sous un baobab et ils habitent là pendant des années. Ils ont eu un premier enfant, Enty c’est un, un second Enloyi, c’est deux , un troisième Entandou, c’est trois, un quatrième Anihi, c’est quatre, un cinquième, Assana, c’est cinq. Quand ils ont grandi, Kouwan ne parvient plus à subvenir aux besoins de la famille. Ainsi il décida de se métamorphoser de nouveau en oiseau avec ses enfants. Ils quittèrent tous Yatanou pour rejoindre le paradis des oiseaux.

Elle reste sous l’arbre pendant des jours, assoiffée, affamée.

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Covid-19: évacuation sanitaire hors normes jeudi entre La Réunion et l’Hexagone

Saint-Denis de la Réunion – Quatre patients hospitalisés sur l’île de La Réunion, atteints du Covid-19, ont été évacués vers l’Hexagone par vol sanitaire jeudi soir, une opération sans précédent par la durée du trajet et le nombre de malades transportés, selon les autorités sanitaires.

Venant de Mayotte dont ils avaient déjà été évacués sanitairement, les quatre patients étaient hospitalisés en réanimation à La Réunion.

Leur avion a décollé de La Réunion à 21h33 locales (18h33 heure de Paris), a constaté l’AFP, et doit atterrir vendredi matin à l’aéroport parisien Charles-de-Gaulle après onze heures de vol.

Témoin de la complexité de l’opération, le transfert des quatre malades des ambulances à l’appareil a duré environ deux heures.

« Ils sont inconscients et intubés », a précisé le professeur Bertrand Guihard, chef du SAMU Réunion, lors d’un point presse jeudi matin.

« S’il n’y a pas de risque zéro » en médecine, M. Guihard a souligné: « nous avons mis tous les moyens (en place) pour minimiser ces risques en termes de compétences médicales, de nombre de soignants, de matériel, d’organisation et de préparation ».

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La République dominicaine veut construire un « mur » de séparation avec Haïti

La République dominicaine a annoncé la construction d’une clôture frontalière pour réduire l’immigration illégale en provenance de son voisin Haïti, un projet controversé dont l’efficacité soulève des doutes s’il n’est pas accompagné de plans de développement, soulignent plusieurs experts. 

« D’ici à deux ans nous voulons mettre un terme aux graves problèmes d’immigration illégale, de trafic de drogue et de transit de véhicules volés que nous connaissons depuis des années », a déclaré le président Luis Abinader, élu en juillet 2020, annonçant samedi le lancement au deuxième semestre des travaux de construction d’une clôture frontalière de 380 kilomètres.

Une société israélienne spécialisée dans l’armement, Rafael Advanced Defence Systems, est en train de concevoir un projet pilote. Celui-ci devrait comprendre « une double clôture dans les parties les plus sensibles et une clôture simple pour le reste, en plus de détecteurs de mouvement, de caméras de reconnaissance faciale et de systèmes radar et infrarouge », a ajouté le chef de l’État sans en dévoiler le coût.

Quatre points de passage officiels séparent les deux pays qui se partagent l’île d’Hispaniola, dont 64% du territoire sont occupés par la République dominicaine (10 millions d’habitants), à l’ouest, et le reste par Haïti (11 millions d’habitants).

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