M' A

« Ibrahim » un film de Samir Guesmi

Avec Samir Guesmi, Abdelrani Bendaher, Luàna Bajrami

Synopsis:
La vie du jeune Ibrahim se partage entre son père, Ahmed, écailler à la brasserie du Royal Opéra, sérieux et réservé, et son ami du lycée technique, Achille, plus âgé que lui et spécialiste des mauvais coups. C’est précisément à cause de l’un d’eux que le rêve d’Ahmed de retrouver une dignité se brise lorsqu’il doit régler la note d’un vol commis par son fils et qui a mal tourné. Les rapports se tendent mais Ibrahim décide alors de prendre tous les risques pour réparer sa faute…

Festival du film francophone d’Angoulême 2020 : Valois de diamant (meilleur film), Valois du scénario et de la mise en scène pour Samir Guesmi et Valois de la musique pour Raphaël Eligoulachvili

On en parle :
Paris-Matdh par Yannick Vely
Il aurait sans doute fait partie de la sélection officielle du Festival de Cannes – il porte le label Cannes 2020 – «Ibrahim» du réalisateur français Samir Guesmi est en tout cas le grand vainqueur de la 13e édition du festival du film francophone d’Angoulême (FFA).

→   Lire Plus

« Moi, Cyrilia, gouvernante de Lafcadio Hearn » d’Ina Césaire

 Cyrilia, j’ai dit bonjour !
— J’ai répondu, commère ! Et comment va ta vie ?
— Pas trop mal, grâce à Dieu ! Entre donc, ma fille ! Tu tiens bon ?
— Sans faiblesse, Cyrilia, et je ne te dis qu’une chose : honneur !
— La même chose pour toi, ma sœur, et je te réponds : respect ! »

Ainsi débute, dans cette Martinique de la fin du XIXe siècle, une conversation entre Renélise Belhumeur, lavandière de son état et sa voisine Cyrilia Magloire. Le sujet de ces bavardages ? Le séjour à Saint-Pierre d’un singulier personnage, Lafcadio Hearn, journaliste passionné de culture créole, qui a engagé Cyrilia comme gouvernante. Par la suite, devenue l’informatrice privilégiée de celui qui disait vouloir tout connaître de la culture populaire martiniquaise, elle se fera ethnographe avisée de sa propre culture. Cet « échange de paroles » entre les deux commères, prend son origine dans les souvenirs que l’écrivain Lafcadio Hearn – plus tard connu pour ses écrits sur le Japon – a laissé de son séjour à Saint-Pierre de la Martinique, en 1888.

→   Lire Plus

« Moi Kadhafi! », texte de Véronique Kanor

MOI KADHAFI !
« Un homme : il est perpétuellement en colère,
il s’interroge douloureusement.
Pendant ses crises, il voit comme dans un miroir brisé, déformé, des fragments de lui même entremêlés comme dans les tableaux cubistes des effilochures de kéfié, un demi profil buriné qui n’est pas le sien, des mirages tremblotants sous un soleil dur…
Les bouts de réalités, d’univers parallèles où d’impressions de déjà vu, ils les saisit avec le même émerveillement et la même précaution que l’on éprouve à ramasser au creux de la paume les plaques de mica dans les rares savanes de Guyane. Elles s’effritent aussitôt en minuscules paillettes lumineuses : témoins de mémoires inventées, ou de correspondances terribles. »

Ewlyne Guillaume
directrice artistique du centre dramatique Kokolampoe

*****

C’était pas facile d’écrire Kadhafi, l’impérialisme, le Diable, les revanches, les impuissances, la folie, nos folies… Mais j’y suis arrivée. Fin de l’écriture. Place maintenant au théâtre, aux corps, au jeu, à ce que je ne connais pas. Place à Alain Timár, le metteur en scène et à Serge Abatucci, le comédien.
C’était un honneur de finaliser l’écriture avec ces deux grands messieurs qui sont des théâtres à eux tout seuls.

→   Lire Plus

« Le père de Nafi », un film de Mamadou Dia

Avec Saikou Lo, Alassane Sy
Titre original Baamum Nafi
1h 47min / Drame

Synopsis :
Dans une petite ville du Sénégal, deux frères s’opposent à propos du mariage de leurs enfants. Deux visions du monde s’affrontent, l’une modérée, l’autre radicale. Les jeunes Nafi et Tokara rêvent, eux, de partir étudier à Dakar, la capitale, et de vivre avec leur époque. A la manière d’une tragédie, et alors que s’impose la menace extrémiste, les amoureux doivent trouver un chemin pour s’émanciper des conflits des adultes.

Deux prix à l’édition 2020 en ligne de Vues d’Afrique à Montréal : meilleur long métrage et meilleur acteur pour Alassane Sy. Baamum Nafi avait déjà reçu le prix du meilleur premier long métrage et le Léopard d’or de la section Cinéastes du présent à Locarno (Suisse) et le prix Découverte à Namur. Des prix mérités.

On en parle :
Le Polyester par Gregory Coutaut:
Le Père de Nafi est le premier travail de fiction de Mamadou Dia, qui a auparavant travaillé pendant presque dix ans comme journaliste, ce qui explique peut-être la place élégante que le film laisse au silence, à l’observation et aux pauses dans l’intrigue.

→   Lire Plus

«Ces filles-là» d’Evan Placey

Texte original en anglais traduit en français par Adélaïde Pralon

Synopsis :

Depuis l’enfance, Scarlett ne s’est jamais intégrée au groupe des filles de l’école Sainte-Hélène. Est-ce parce qu’elle n’est pas bien coiffée  ? Parce qu’elle parle fort  ? Parce qu’elle attire les garçons ? À partir d’une simple photo postée sur les réseaux sociaux, commence pour elle une longue descente aux enfers, racontée par une voix unique, celle du groupe des autres filles, qui la juge coupable – mais de quoi  ?
Dans cette pièce chorale, Evan Placey révèle nos silences complices face aux harcèlements en tous genres, à un âge où l’on est tiraillé par le désir de plaire et le besoin de trouver sa place. Et, rappelant l’histoire de la libération des femmes, il signe une ode au féminisme qui doit encore et toujours se réinventer.

À partir de 14 ans

« C’est pas moi qui ai envoyé la photo au départ.
Si on prend une photo et que personne ne la voit, est-ce qu’elle a vraiment été prise ? Je veux dire, c’est pas Platon ou je ne sais pas qui qui a dit ça ?

→   Lire Plus

« La troisième femme », un film de Ash Mayfair

Avec Nguyen Phuong Tra My, Tran Nu Yên Khê, Mai Thu Huong
Titre original Nguoi Vo Ba
19 août 2020 / 1h 36min / Drame

Synopsis :
Dans le Vietnam rural du XIXème siècle, May, 14 ans, devient la troisième épouse du riche propriétaire Hung. Elle comprend rapidement qu’elle ne peut obtenir un statut qu’en s’imposant comme une femme capable de donner naissance à un fils. L’espoir de May de changer de statut devient réel lorsqu’elle tombe enceinte…

La presse en parle :
Ouest France par Christophe Narbonne
Un joli film, parfois un peu trop maniéré, sur la condition féminine qui résonne avec aujourd’hui.

Positif par Eithne O’Neill
Nul doute, la mise en scène exquise est une cache feutrée de tensions muettes, la condition féminine est le sujet. Mais nous ressentons un malaise. Comme si l’attention minutieuse à l’effet artistique de chaque plan, illustration de la beauté de la nature contrastant avec la cruauté de la société, l’emportait sur la caractérisation des personnages et le portrait de leur souffrance.

La Croix par Laura Alavoine
Mais l’abondance de symboles, comme la métaphore de l’évolution de l’héroïne à travers les étapes de développement du ver à soie, fait hélas perdre le fil de l’histoire au spectateur.

→   Lire Plus

Ève Derrien, Molosses, et le bruit de ses talons, 2020.

L’éclat du gris

— Par Manuel Norvat —

Revers du conte. L’histoire ne dira jamais les aventures du petit chaperon gris, ainsi vêtue pour couillonner le loup. Le récit de gueules, on dirait, l’a emporté. Heureusement, avec Molosses Ève Derrien détricote les règles de l’autofiction, en animale grammaticale. Et pas que… Est-ce que l’on peut dire cela ? Est-ce qu’on peut l`écrire ? Ce livre est un opéra en trois parties. Avec du sang bien sûr, pour redire combien la chair est fragile, et aussi une boulimie de bouquins et de co-animaux, avec qui nous partageons le loyer de la Terre.

Molosses ce n’est ni un récit à la première ni à la troisième personne, mais celui d’une personne avec ses moi multiples non reconnus par l’état civil : « J’attire même les lézards et les grenouilles, qui m’escaladent et ne veulent plus me quitter. Sans déc. ». Les molosses, Pilote et Copilote et les chats n’ont pas des crocs de papier. Ils vivent tous autour d’une maison, un rêve d’habiter avec la végétation tropicale en confinement surveillée : « pas un bruit, du vert partout. Et ça sent bon ».

→   Lire Plus

Jean-Jacques Annaud tourne l’histoire « tellement invraisemblable » de Notre-Dame

Bourges – Jean-Jacques Annaud a débuté mardi à Bourges le tournage de son film sur l’incendie de Notre-Dame-de-Paris, survenu le 15 avril 2019. Il a expliqué à l’AFP son ambition de donner aux spectateurs l’envie « de retourner dans une grande salle » pour une histoire « tellement invraisemblable ».

La sortie du film est prévue en « avril 2022« , selon le réalisateur, auteur notamment de La Guerre du feu et du Nom de la rose. 

Q: Comment avez-vous préparé ce film ? 

R: « J’ai rencontré tout le monde, tous les pompiers, petits ou grands, du général au caporal. C’est un film qui comprend des éléments cinématographiques tellement invraisemblables… Je n’aurais pas osé faire ces rebondissements dramatiques, si ce n’était pas verrouillé sur la vérité. Je n’ai jamais écrit un scénario avec autant de bonheur, aussi rapidement. (…) Ce scénario reflète à 98 % la vérité de la réalité. » 

Q: Votre film aura donc une dimension documentaire ? 

→   Lire Plus

Conte Dogon : Le Lapin, l’Hippopotame et l’Éléphant

CONTE 9

Un jour le lapin se lève pour aller voir l’hippopotame et il lui dit que l’éléphant lui a dit: » Si l’éléphant t’attrape en brousse, il va te tuer».
Ensuite le lapin va chez l’éléphant et lui dit:» L’ hippopotame m’a dit que si tu vas au marigot pour boire, il va te tuer»
.
Alors quand un jour l’éléphant est allé boire au marigot, il a rencontré l’ hippopotame et celui-ci lui demande :« Qu’est-ce que tu as dit au lapin?» et l’éléphant aussi lui demande «Et toi, qu’est-ce que tu as dit au lapin », et ainsi ils se sont battus jusqu’à ce que les autres animaux viennent les séparer et leur demande ce qui s’est passé, et chacun donne sa vision des choses et il se rendent compte alors que c’est le lapin qui a menti à chacun pour que les deux se battent.
Chacun dit à l’autre : » Si tu vois le lapin, il faut le tuer ».
Maintenant le lapin voit que sa vie est en danger et qu’il ne peut ni aller en brousse,ni aller au marigot.

→   Lire Plus

Le Collectif du 8 mars : les rendez-vous de la semaine

A l’occasion de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, le collectif du 8 mars se mobilise une fois de plus autour du thème de la liberté !
Après une manifestation réussie ce samedi 6 mars à Fort-de-France, « Femmes, les voix de la liberté »,
retrouvez-nous au mois de mars, pour des actions et interventions sur tout le territoire.

LES RENDEZ-VOUS DE CETTE SEMAINE :

Lundi 8 mars

8H – Intervention auprès des écoles primaires de DUCOS
+ Spectacle de théâtre Forum X=Y,en collaboration avec le Lycée Paulette Nardal de DUCOS, en direction des élèves de 1°. Konbit.
12h – Intervention dans le hall de la mairie de Fort-de-France sur la question des droits des femmes.
14h – Intervention au collège de Morne Rouge sur les femmes migrantes
17h – Vernissage de l’exposition « Expérience de femmes », Créole Art Café à St Pierre.
18 h 30 – Intervention auprès de l’association « Le Diamant rassemblé » à Poirier – Diamant

Mardi 9 mars
9h – Intervention au Lycée du François, Projection de Rebelles & Marronnes
14h – Intervention / Semaine de l’entreprenariat

Mercredi 10 mars
8h30 – Intervention au Lycée Acajou 2, Projection de Rebelles & Marronnes

Jeudi 10 mars
13h – Intervention au Lycée Acajou 2, Projection de Rebelles & Marronnes.

→   Lire Plus

« She ou les joies d’une femme », une pièce dansée de Jean-Hugues Miredin

Vendredi 12 mars 19h30 – Salle Frantz Fanon

« SHE » ou les joies d’une Femme est le 3ème volet de la trilogie entamée par la Cie Art&Fact avec la pièce « Tu ne dis rien moi non plus » dédiée à l’intimité masculine, « Love me tender », qui explorait la dynamique du couple.
L’intention de ce 3ème volet est d’explorer l’univers Féminin à travers le prisme de la société actuelle.
Je citerai un fragment du poème de l’écrivaine américaine Donna Ashworth –
Jean-Hugues Miredin

« Un jour…
Une armée de femmes plus âgées et furieuses envahira le monde.
Et je veux être là à l’avant.
Parce qu’un jour, chaque femme se réveille et se rend compte que, très franchement, elles se sont mises en enfer.
Essayer de s’intégrer, d’essayer d’être suffisante, d’être attrayante, d’être acceptable, d’être responsable, d’être fiable, d’être une mère, d’être une femme, d’être une amie, d’être un être aimant, de faire carrière, pour que tout continue à tourner sans effort…
Et en un éclair, des années et des années de conformité époustouflante, passent devant vos yeux et vous avez un moment de lucidité…
Ça n’allait jamais arriver.

→   Lire Plus

« Jours tranquilles à Jérusalem » de Mohamed Kacimi, m.e.s. Jean-Claude Fall

Le problème, c’est que quand on n’est pas d’ici, on ne peut pas comprendre ce qui se passe ici.
Mais c’est pas grave, il n’y a rien à comprendre, ici.
Le comédien

Journal d’une création
Le spectacle nous raconte le conflit avec les membres du conseil d’administration du théâtre, l’engagement des acteurs palestiniens et leur détermination à défendre le spectacle. Il nous raconte également les difficultés, parfois insurmontables, rencontrées, tant dans le quotidien des acteurs à essayer de dépasser les tracasseries et les embûches de l’administration israélienne que dans les problèmes idéologiques et politiques rencontrés, par les uns et les autres, au détour de chaque phrase.

Jours tranquilles à Jérusalem nous parle du conflit israélo-palestinien de façon ouverte, hors du discours idéologique, partisan ou médiatique, avec simplement des paroles d’artistes palestiniens en travail. Ce détour permet de mieux entendre les difficultés, les contradictions, les surdités, les dénis, dénis d’histoire, déni de l’autre, les conflits internes, les impasses, les impossibilités de toutes les parties prenantes. Il permet d’entendre aussi les espoirs, les rires, les colères, l’humour de ces artistes qui, au milieu de tout cela et malgré tout cela, continuent à être des artistes et des artistes désireux d’être considérés simplement comme des artistes.

→   Lire Plus

Le jardin des sculptures – entretiens d’artistes : Catherine Ikam

— Propos recueillis par Matilde dos Santos Ferreira, critique d’art et curateur indépendant, —

En préparation d’un ouvrage sur le jardin des sculptures de la Fondation Clément j’avais proposé à la plupart des créateurs des œuvres du parc une interview, en présentiel, par téléphone, WhatsApp ou par écrit. Catherine Ikam a répondu positivement très vite, mais nous avons eu beaucoup de mal à communiquer : la pionnière de l’art digital en France était souvent en déplacement et utilise peu l’informatique dans sa vie de tous les jours. Je lui ai envoyé par courriel mon questionnaire-type, mais nous avons fini par faire l’interview au téléphone début juillet 2019.

Matilde dos Santos : Catherine Ikam en cinq dates. Quels sont pour vous les événements et/ou rencontres qui ont impacté le plus votre destinée ou votre œuvre ?

Catherine Ikam : 1976, une rencontre vraiment importante pour moi, celle, dans ses livres, de Philippe K Dick, l’écrivain américain qui a travaillé sur le concept de simulacre et simulation. C’est lui qui a introduit le mot réplicant, dans le roman qui allait devenir le film « Blade Runner ». Il m’a sans aucun doute beaucoup influencé.

→   Lire Plus

Le vélo, autre miroir des inégalités femmes-hommes

Saint-Denis – La pandémie de Covid a lâché des flopées de néo-cyclistes dans les rues des villes françaises mais le vélo reste très majoritairement pratiqué par les hommes. Obstacles culturels et sociétaux, aménagements urbains inadaptés, insécurité : les freins pour atteindre la parité sont encore puissants.

En 2018, le géographe Yves Raibaud réalisait une vaste étude sur Bordeaux et sa métropole. Verdict : seuls 38% des cyclistes étaient des femmes. La nuit et par temps de pluie, leur proportion dégringolait à 22%.

Parmi les désagréments cités par ces cyclistes : le fait d’être chargée (courses, enfants), la peur de l’accident ou d’un problème technique, le sentiment d’insécurité face au harcèlement et aux agressions sexuelles (équivalent à celui ressenti à pied), la tenue parfois exigée au travail (jupes, talons, tailleurs). 

« Le +sexe+ du vélo, c’est aussi la virilité de la chute, du risque, de la performance« , les hommes représentent « 86% des morts en France, notamment chez les livreurs à vélo, nouveau dangereux métier d’+homme+« , souligne le géographe dans un article publié dans le journal du CNRS.

→   Lire Plus

Conte Dogon : L’orpheline

CONTE 8

Il y avait une fille qui avait perdu sa mère en bas-âge. Elle a été confiée à une marâtre après la mort de sa mère.
Quand elle a eu un certain âge,elle a accompagné sa marâtre aux champs.
Chaque fois qu’ elle  accompagne sa marâtre au champ, quand elles arrivent à un endroit de la brousse où il n’y a personne, la marâtre demande à l’enfant de l’attendre , parce qu’elle va faire un besoin. C’est alors qu’elle se transforme en arbre pour venir effrayer la fillette. Celle-ci appelle au secours en chantant: « Sina! Où est parti Sina? L’arbre veut me manger!» Elle chante et chante, l’arbre se rapproche et se rapproche, elle ferme les yeux et l’arbre recule jusqu’à disparaître de sa vision .
Peu après, la marâtre revient et lui demande:» Qu’est-ce qui s’est passé pour que tu cries mon nom?». La fillette lui raconte sa vision et la marâtre répond :
«  Tu t’es seulement un peu perdue, sinon comment l’arbre a-t-il pu se déplacer ? »
Chaque jour,la même scène se répète jusqu’à ce qu’un chasseur observe la scène par hasard.

→   Lire Plus

Luca Abdel-Nour, le fabuleux destin d’un Billy Elliot égyptien

Paris – Sa première barre a été dans un studio du Caire, entouré de filles. Malgré une formation tardive et les préjugés, Luca Abdel-Nour est devenu le premier Egyptien primé à un prestigieux concours de ballet à Lausanne et aimerait inspirer d’autres garçons du Moyen-Orient.

A 17 ans, le danseur, également français par sa mère et formé ces trois dernières années à la Zurich Dance Academy, est sur un petit nuage depuis février: au Prix de Lausanne, exigeante compétition annuelle internationale, il a raflé le deuxième prix, le prix du public et le prix du meilleur candidat suisse. 

« Quand ils ont révélé le nom des finalistes, je ne pouvais pas y croire, j’ai éclaté en sanglots« , raconte-t-il à l’AFP. A l’annonce des résultats, qui s’est faite en ligne tout comme le concours pour cause de pandémie, « ça a été un choc, un très beau choc; je ne m’attendais à en arriver là« . 

Déjà embauché par une compagnie dont il ne peut encore révéler le nom, il n’en revient toujours pas d’avoir reçu des textos de félicitations de danseurs qu’il admirait sur des vidéos quand il était enfant. 

→   Lire Plus

J’impose le respect

— Par Marie Joé Lirus —
Inspiration divine

Lire sans les articles

– Art 1 : J’impose le respect, à tous ces fils et filles de nulle part.
– Art 2 : J’impose le respect, à tous ceux qui oublient qu’ils sont nés d’une femme.
– Art 3 : J’impose le respect, à toutes celles qui oublient qu’elles ont été conçues par un homme.
– Art 4 : J’impose le respect, à tous ceux qui se disent hommes et femmes de Dieu.
– Art 5 : J’impose le respect, à tous les porteurs de titres ronflants sans consistances ni profondeurs.
– Art 6 : J’impose le respect, à tous ceux qui croient qu’ils savent plus que les autres.
– Art 7 : J’impose le respect, à tous ceux qui croient vous connaître, mieux que vous-mêmes, sans se connaître eux-mêmes.
– Art 8 : J’impose le respect, à tous ceux qui tout en servant Dieu, font du commerce avec le diable.
– Art 9 : J’impose le respect, à toutes les amitiés subtiles en hypocrisie.
– Art 10 : J’impose le respect, à tous ceux qui prônent ou enseignent, la liberté, tout en étant encore esclave d’eux-mêmes.

→   Lire Plus

Covid-19 : 10 millions de filles supplémentaires risque d’être mariées durant leur enfance

Alors que 25 millions de mariages d’enfants ont été évités au cours de la dernière décennie, UNICEF prévient, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, que les progrès enregistrés sont gravement menacés.

New York/Paris, le 8 mars 2021 – Dix millions de mariages d’enfants supplémentaires risquent d’être conclus d’ici à la fin de la décennie, menaçant d’anéantir des années de progrès pour réduire cette pratique, selon une nouvelle analyse publiée aujourd’hui par UNICEF.

Un rapport, intitulé COVID-19: A threat to progress against child marriage (COVID-19 : une menace pour les progrès enregistrés contre le mariage des enfants), publié à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, prévient que les fermetures d’écoles, les contraintes économiques, la perturbation des services, les décès durant la grossesse et les décès parentaux imputables à la pandémie augmentent les risques de mariage pour les filles les plus vulnérables.

Même avant l’épidémie de COVID-19, 100 millions de filles étaient déjà exposées au risque d’être mariées pendant leur enfance durant la prochaine décennie, et ce, malgré un recul considérable de cette pratique dans plusieurs pays au cours des dernières années.

→   Lire Plus

O lé fanm !

— Par Daniel M. Berté —

Ki zot sé Bònanman
Sésé oben Manman
Marèn oben Tati
Kouzin oben Tifi
Manzel oben Madanm
Kouté-mwen zot lé fanm

Yo di zot machapia
Ratbal ek manawa
Piten ek vakabòn
Bòbò ek charderòn
Kochonni ek fanm-cho
Vèrdigri an dalo

Yo di zot milannèz
Vivèz ek kankannièz
Mantèz ek toupétèz
Kokèz ek bòrdèlèz
Sirèz ek madradjèz
Goglèz ek prétansièz

Pa faché pou tousa
Jalouzi neg souba
Pé pa fè zot ped fwa
Pa bliyé zot di dwa
Ignoré jans-kaka
Ek tout moun pa kon sa

→   Lire Plus

« Il est temps pour les formations politiques de prendre leurs responsabilités » 

Plus de 250 personnalités appellent à un #MeToo des territoires

Dans cette tribune publiée mardi sur franceinfo, les signataires militent pour que les partis puissent constituer leurs listes, ville par ville, « en écartant les candidats sexistes et responsables de violences ».

« Pour un #MeToo des territoires : à quand une libération de l’écoute dans les partis politiques ? »

En novembre 2019, nous alertions les partis politiques sur le danger qui consiste à investir des agresseurs sexuels pour les élections municipales. À Draveil, à Firminy, au Gosier, à Cabourg, des hommes condamnés par la justice pour viol, pour agression sexuelle, pour atteinte sexuelle sur mineure, pour violences conjugales, ont pourtant été élus. Dans combien d’autres communes ? Certains se présentaient « sans étiquette », d’autres étaient soutenus par leur famille politique.

Les élections départementales et régionales doivent se dérouler les 13 et 20 juin prochains. À cette occasion, des centaines de femmes et d’hommes seront élu·e·s pour représenter leurs territoires pendant six ans. Parmi eux, certains ont été auteurs de violences sexistes et sexuelles lors de précédentes fonctions.

« Une fois de plus, nous exhortons les appareils politiques à écouter les victimes et à faire œuvre de prévention. 

→   Lire Plus

« Les féminismes de Sappho de Mytilène à nos jours »

Café littéraire sur le lieu de l’exposition « Palimpseste » le mercredi 10 mars de 18H30 à21hOO

L’évaporation est un phénomène qui décrit la disparition des femmes artistes dans l’art. Et pourtant de tout temps les femmes ont créée, écrit. Pas exposées, pas publiées , leurs œuvres sont tombées dans l’oubli laissant ainsi penser que les artistes étaient exclusivement des hommes. Pourtant il y a eu des femmes peintres, autrices de grande qualité que le sexisme des milieux intellectuels a relégué au rang de muses , de modèles, ou effacé de l’histoire de la littérature.

En dépit du talent évident de nombreuses femmes artistes, leur position fut longtemps jugée moins crédible que celle des hommes en raison de leur genre les contraignant à travailler dans l’anonymat et dans l’obscurité.

L’artiste peintre plasticienne Hélène Jacob dans son exposition « Palimpseste »* ne supporte pas cette injustice de l’histoire et décide d’exhumer les portraits de femmes autrices, peintres, poétesses, cinéastes, de déterrer leurs histoires et de réécrire à sa manière sur son palimpseste pictural !

→   Lire Plus

Conte Dogon : Les animaux font un champ collectif

CONTE 7
Tous les animaux ont décidé de faire un champs collectif de mil.
Après la récolte, ils se sont réunis pour désigner celui à qui on allait confier les clefs de leur grenier. Après la concertation, la clé a été confié au lapin. Puis chacun part à ses occupations. Chaque nuit le lapin ouvre la porte, il vole le mil et met à la place du caca de hyène jusqu’à l’approche de la nouvelle récolte.
Quand les animaux se sont réunis de nouveau pour voir leur mil, il n’ont plus trouvé que la moitié de leur bien et le reste était du caca de hyène. Ils ont demandé à l’hyène pourquoi elle a volé le mil. Cette dernière a répondu qu’elle était parfaitement innocente. Ils ont alors demandé à l’hyène pourquoi son caca se trouve dans le grenier. Elle n’a rien répondu. Ils ont alors décidé de faire bouillir le reste de mil pour que chacun boive la bouillie et on saura alors qui est le coupable : en effet, si quelqu’un se brûle la bouche avec la bouillie, alors ce sera lui le coupable.

→   Lire Plus

« Tous concernés »

— Communiqué de la CGTM —
• Aucune prescription des faits
• Libération immédiate de militants emprisonnés
• Poursuite, jugement et sanctions pour les responsables

 » Selon que vous serez gros béké ou petit nègre, les juges vous protégeront ou vous persécuteront ». Quelle meilleure illustration de cette situation que vivent la Guadeloupe et la Martinique depuis l’annonce du 20 janvier. Des juges parisiens chargés d’instruire les plaintes pour empoisonnement de milliers de femmes et d’hommes et la contamination de milliers d’hectares de terre ont annoncé de fortes probabilités d’aboutir à un non-lieu ou à un classement sans suite pour cause de prescription. Un vrai mépris. Un vrai scandale.
En fait, l’Etat tergiverse, louvoie, essaie de gagner du temps, cherche la bonne parade juridique pour tenter de sauver la mise aux capitalistes békés et à leurs comparses à la suite des plaintes déposées pour l’importation, la production et l’utilisation de milliers (de millions ?) de tonnes de pesticides dont la fameuse chlordécone.
Pourtant, devant la Commission parlementaire Letchimy-Benin, :
• Un fonctionnaire d’autorité en sanglots a déclaré que l’ARS savait depuis longtemps, mais que sa hiérarchie lui avait ordonné de la fermer.

→   Lire Plus

« Bernarda Alba from YANA », adaptation et mise en scène Odile Pedro Leal

11, 12 & 13 mars 2021 à 19h 30 au T.A.C.

A la mort de son époux, Bernarda Alba s’enferme avec ses cinq filles, pour les huit années que durera le deuil ! Mais le vivant du corps de ses filles la projette brutalement dans une modernité insoupçonnée. Pepe le Romano est ce grain de sel invisible qui fera dérailler la mécanique ; une organisation quasi totalitaire de la destinée des femmes ; un ordre établi…
Angustias, l’aînée des sœurs, doit épouser Pepe le Romano. Cependant, Magdalena, Amélia, Martirio, Maria Josefa, l’aïeule, toutes, dans la logique de leur corps, n’ont qu’une pensée, se « marier avec un beau garçon du bord de la mer ».
Et Adela, la plus jeune des sœurs, prend le maquis de son plaisir « Mon corps sera à qui je voudrai » ! A quelle fin ? La sublime Maison de Bernarda Alba de Federico Garcia Lorca est un microcosme criant de désir et de révolte ! Une révolte qui, quand elle implose, indique la complicité de fait, naturelle, éternelle, des femmes dans ce monde choisi pour elles…
La constance de la nature humaine, à la fois rassurante et surprenante, sert le propos de l’auteur et nous offre nos meilleurs prétextes : le matriarcat, ses forces, ses contraintes ; le pouvoir, l’aliénation, la révolte ; liberté, féminité dans le monde actuel ; le monde des croyances, le monde des lois taiseuses ; le monde politique, le monde économique, le monde des hommes… que vivent les femmes.

→   Lire Plus

Conte Dogon : Andjogue

CONTE 6

Andjogué est né malade. Il souffre depuis des années. Selon la coutume , une fête a lieu chaque année au village. Cette s’appelle « igina », ce qui veut dire «  veiller étant debout » Mais le pauvre Andjogue ne peut pas veiller debout et, de tristesse et de désespoir, il décide de se suicider. Il alla au marigot pour se jeter dans l’eau. Mais les djinn de l’eau lui ont adressé la parole: – Que fais-tu donc de si bon matin au marigot? Andjogue répond plaintivement: – Ma vie n’a été que maladie. Pas un jour sans souffrance. Je ne peux même pas participer à la « igina » puisqu’il faut rester debout toute la nuit. Je viens me suicider. Esprits de l’eau, aidez-moi à mourir ! Les djinn se consultent entre eux. Cela fait de gros «glouglou» à la surface de l’eau. Finalement l’un d’eux déclare: « Tu n’es pas le plus mauvais des hommes, nous te prenons en pitié. Viens vivre quelque temps parmi nous et sans doute guériras-tu  grâce à nos soins». Et les djinn l’entraînent au fond du marigot. Andjogue a passé à peu près neuf ans dans l’eau avec les djinn .

→   Lire Plus