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Amnesty rapporte un nombre record d’exécutions dans le monde depuis 2015

En 2023, le nombre d’exécutions a atteint un niveau inédit depuis une décennie, selon le rapport annuel d’Amnesty International. L’organisation de défense des droits humains, basée à Londres, a recensé 1 153 exécutions, marquant une hausse de plus de 30 % par rapport à 2022, où 883 exécutions avaient été enregistrées. Cette augmentation est principalement attribuable à l’Iran, qui représente à lui seul 74 % des exécutions mondiales avec 853 mises à mort, soit près de 50 % de plus qu’en 2022.

« Les autorités iraniennes ont fait preuve d’un mépris total pour la vie humaine, multipliant les exécutions pour des délits liés à la drogue », a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International. Cette situation met en lumière les effets discriminatoires de la peine capitale en Iran, affectant particulièrement les groupes de population marginalisés, notamment la minorité baloutche.

Outre l’Iran, la Chine se classe en deuxième position, bien que les chiffres exacts des exécutions y soient classés secret d’État. Amnesty International estime que ces chiffres se comptent par milliers. De même, le Vietnam et la Corée du Nord recourent massivement à la peine de mort, souvent pour punir des crimes mais aussi des actes dits dissidents.

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Les B.A.D (Brigades Anti-Discriminations) se donnent en spectacle !

Des élèves prennent en main la lutte contre les discrimination et s’adressent à leurs camarades

Au programme, 3 minutes « d’interpellation théâtrale « 

sur le thème des discriminations en tous genres.

3 minutes durant lesquelles des élèves interpellent leurs camarades sur la pression du conformisme et sur les discriminations et maltraitances qui en découlent.

Qui sont les BAD ? Des élèves volontaires du LP Jeanne Catayée (ex.LP Chateaubœuf) et du LPO de Bellefontaine.

L’objectif des BAD ? Combattre toutes formes de discriminations – sociales, sexistes, raciales, validistes, écologiques…

L’arme des BAD ? Le théâtre, l’humour, l’empathie et l’écoute

Les lieux d’intervention vendredi 31 mai :

–       De 8h à 8h30 au LPO de Bellefontaine

–       De 9h15 à 9h45 au LP Lumina Sophie

–       De 10h30 à 11h00au LP de Chateauboeuf

–       De 11h30 à midi LGT Joseph Gaillard

Les soutiens des BAD :

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Climat : victoire « historique » des États insulaires devant le tribunal maritime de l’ONU

— Par Sabrina Solar —

Le Tribunal International du Droit de la Mer a rendu, mardi 21 mai 2024, une décision historique en faveur de plusieurs petits États insulaires. Ces nations, incluant Antigua-et-Barbuda, Saint-Vincent-et-les Grenadines, Saint-Kitts-et-Nevis, et Sainte-Lucie, ont intenté une action en justice pour renforcer les obligations climatiques des États signataires de la Convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer (UNCLOS). Cette décision pourrait avoir des implications significatives pour les litiges climatiques futurs.

Une révision inédite de la pollution marine

La juridiction basée à Hambourg, en Allemagne, a statué que les émissions de gaz à effet de serre (GES) doivent être considérées comme une forme de pollution marine. Ce jugement s’appuie sur la définition de la pollution marine dans la Convention de l’ONU, qui inclut toute « introduction par l’homme, directement ou indirectement, de substances ou d’énergie dans le milieu marin (…) qui entraîne ou est susceptible d’entraîner des effets délétères ». Le tribunal a ainsi clarifié que les émissions de GES relèvent de cette définition, en raison de leurs effets sur le réchauffement climatique et l’acidification des océans.

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Le mirage calédonien à l’épreuve du feu

— Par Guy Pollier —

Fort de mon expérience d’acteur et d’observateur, dès les années 70 dans les 3 océans, la vie a voulu que je sois en ce moment le témoin d’une semaine de déferlement de violence, mettant à terre 30 années de pacification et de concorde. Tout est allé très vite et je n’ai toujours pas compris ! C’est avec un peu de recul que je vous partage ce témoignage. Partant du principe que toute impression hâtive peut être source de mauvaise interprétation. Je dirais aujourd’hui :

Stupeur et tremblements

Devant ce point de basculement dans un accès de fièvre dévastatrice et incontrôlable. Et surtout à l’allure bien orchestrée ! En moins de 5 jours tout ce qui avait été construit en activité économique durant des décennies était à terre ! Dans les larmes et dans le sang.

Je n’avais pas ressenti de signes avant-coureurs dans ma grande proximité d’homme de terrain. Au contact d’interlocuteurs que ce soit dans l’entreprise ou dans mes nombreuses visites dans les commerces à l’observation du marché, à l’écoute des consommateurs, ou dans la vie courante.

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Les Écologistes en Outre-mer : replaçons les enjeux locaux au centre des décisions nationales et européennes !

Pendant 10 jours, Marine Tondelier, Secrétaire nationale du parti les Écologistes, s’est rendue dans les départements d’Outre-mer. Entre la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane, les Écologistes sont allé•es à la rencontre des différent•es acteurs et actrices de la transition écologique. 

« L’objectif de notre visite en Guadeloupe, en Martinique puis en Guyane, c’est non pas pour aller donner des leçons ni pour asséner des solutions comme ça vu de haut mais pour venir écouter. Je viens avec beaucoup d’humilité. »

Avec les élu•es du territoire, les pêcheur•euses, les agriculteur•rices, les associations, les syndicats et les populations autochtones, le groupe a échangé et débattu sur les enjeux du territoire mais surtout sur les solutions apportées. 

Guadeloupe

Premier jour, l’équipe a retrouvé un ami écologiste de longue date, Harry Durimel, maire de Pointe-à-Pitre. Iels ont évoqué les réalisations écologiques concrètes de la ville. L’écologie est belle et bien une solution globale au divers problèmes du territoire. 

Ensuite, lors du deuxième jour, Marine Tondelier a eu l’occasion de rendre visite à la coopérative d’Yvelle Athalys, une des pionnières de l’agriculture bio en Guadeloupe !

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Turbulence(s) / Dezòd : appel à contributions : DO-KRE-I-S # 7

Une turbulence est une agitation désordonnée, bruyante. Frénésie. Fureur. Insolence. Tourbillons dans un fluide. Tel un avion surpris par la densité du dialogue entre l’air chaud et l’air froid. Les turbulences agitent le confort, défont, l’espace d’un instant, l’inertie. Elles inventent chaos, chocs, entrecroisements, crissements.

Les turbulences créent désordre, tension. 

Le monde traverse une zone de turbulences. Ça secoue. C’est inquiétant, troublant, effrayant, paralysant. Ses fêlures s’engorgent d’une putrescence haineuse. Les repères sont jetés bas et les vieux monstres en semblent tout ragaillardis : moralisme, patriotisme, colonialisme, racisme, autoritarisme, capitalisme, sexisme, fleurissent plus que jamais, çà et là.

Les turbulences engendrent rupture, distorsion.

Paradoxalement, ne sont-elles pas aussi des opportunités de faire résistance aux désastres annoncés, aux catastrophes à l’œuvre ? Elles pourraient s’avérer un moyen d’endiguer les violences frénétiques infligées au monde. Le nouveau volume de la revue DO-KRE-I-S se propose de côtoyer et d’exalter cette promesse alternative, créatrice et instable du désordre (dezòd). Tumultes, tapages, cris, cacophonies, gribouillages. Les ruptures, ce sont aussi les existences qui se développent, se renouvellent, mutent, subvertissent. Ce sont de nouveaux milieux, de nouvelles voies, de nouvelles paroles, qui y sont promises, qui y sont possibles.

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Contre la loi d’orientation agricole (PLOA)

— Communiqué de Johnny Hajjar —
Le mardi 28 mai 2024, notre groupe socialistes et apparentés et moi-même avons voté contre la loi d’orientation agricole (PLOA) du Gouvernement.

En effet, cette loi déconnectée de nos réalités territoriales et françaises ne prend pas non plus en compte les enjeux à relever pour aujourd’hui et demain. Elle ne répond ni à la colère exprimée par les agriculteurs notamment face à la faiblesse de leurs revenus, à la concurrence déloyale, aux problématiques foncières, ni à leur inquiétude face aux défis majeurs auxquels ils sont confrontés aussi bien en France continentale qu’en Outre-Mer.

Aucune réponse de fond n’a été apportée face :

• Aux changements climatiques majeurs à l’impact dramatique

• À l’accaparement et la pollution des terres aggravées par des difficultés de mise à disposition, d’exploitation et de transmission des surfaces agricoles

• Aux importations massives et au grave déficit démographique de la profession.

De notre point de vue, il n’y a pas de souveraineté alimentaire et de transition écologique sans renouvellement des générations agricoles. Cette relève, est elle-même impossible sans justice foncière. Cette loi ferme hypocritement les yeux sur le mouvement de dérégulation qui s’aggrave en appauvrissant nos agriculteurs, mais aussi la Martinique et les Outre-Mer sur les plans économiques, sociaux et écologiques.

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Moi, Yvon Joseph-Henri je vote le 8 juin pour Max Orville !

  • Parce que c’est mon ami

  • Le seul homme politique qui ne cherche pas le pouvoir

  • L’un des rares hommes politiques qui cherche à faire

  • Il aime son prochain et la vie sociale car c’est un humaniste !

Aimer la vie, croire en l’avenir – et non au passé ! -, par ses valeurs profondes, Max Orville cultive une sérénité lucide en toute circonstance, un optimisme de but, une clairvoyance de moyens. Il cultive le futur parce que c’est un professeur né, et que les enfants et la jeunesse représentent l’avenir, là où porte son regard.

Max Orville est jovial, rayonnant de joie, quand autour de lui, trop de femmes et d’hommes politiques se montrent aigris, sur la défensive de peur qu’on leur vole leur os.

Max Orville a des convictions : casser ce qui fonctionne pour construire d’hypothétiques chimères est une bêtise. Prenons l’exemple du débat sur le POSEI : La banane antillaise constitue une filière agricole fragile qui mène avec succès d’homériques combats contre les multinationales américaines. C’est une filière courageuse qui, avec le rhum, porte haut les couleurs d’excellence de nos territoires.

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L’éphéméride du 30 mai

Naissance de la République du Biafra le 30 mai 1967

La république du Biafra (Bịafra en alphabet pan-nigérian) était, entre les années 1967 et 1970, un État sécessionniste situé dans la partie sud-est du Nigeria, la plus riche en réserves de pétrole. Le nom Biafra vient du golfe du Biafra situé au sud, sur la côte atlantique, lui-même nommé d’après le nom — Biafara — de la capitale d’un État resté mystérieux mais localisé par les marins portugais au xve siècle en retrait de la côte, entre l’ancien royaume du Bénin et le Loango.

Géographie

La superficie revendiquée et contrôlée au début de la guerre du Biafra était celle de la région de l’Est (en) soit 76 364 km2.

La majorité du territoire est composée de plaines et du delta marécageux du Niger à l’ouest où le palmier à huile, l’hévéa et le cacaoyer étaient cultivés. Des gisements de pétrole avaient été trouvés dans la région. Des collines, début de la chaîne volcanique de la ligne du Cameroun, s’élèvent à la frontière est avec le Cameroun et le fleuve Niger marque la frontière ouest.

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Les Docs de La grande librairie : Colette

Diffusion : Mercredi 29 mai 2024 à 21h sur France 5

Ce mercredi 29 mai, « Les Docs de La Grande Librairie » consacre son cinquième volet à une figure emblématique de la littérature française : Colette. Réalisé par Catherine Aventurier et Margaux Opinel, ce documentaire inédit propose une exploration profonde et sensible de la vie et de l’œuvre de Colette, l’une des écrivaines les plus appréciées des Français.

Une vie de liberté et de paradoxes

Colette, de son vrai nom Sidonie-Gabrielle Colette, est célèbre pour ses œuvres devenues des classiques, telles que « Claudine à l’école », « Chéri », « Le Blé en herbe » et « Gigi ». Elle a écrit environ soixante ouvrages, plus de deux mille articles de presse et une abondante correspondance couvrant plus d’un demi-siècle. Pourtant, au-delà de son impressionnante production littéraire, Colette incarne une figure de liberté et de paradoxe. Insaisissable et féroce, elle mène sa vie littéraire, artistique et amoureuse en s’affranchissant des conventions et des attentes, forgeant ainsi une trajectoire unique et souvent scandaleuse.

Une émancipation totale des codes

Colette a toujours suivi une seule ligne de conduite : la sienne.

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Haïti : deux tiers des ménages de Port-au-Prince ne mangent pas assez

Selon le Programme Alimentaire Mondial (PAM)

Alors que plus de 40 % des ménages de la région métropolitaine de la capitale haïtienne ont subi un choc lié à l’insécurité, l’Agence alimentaire des Nations Unies s’est inquiétée, lundi, de l’insécurité alimentaire parmi la population, relevant que deux tiers des ménages de Port-au-Prince ne mangent pas assez.

Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), 65% des ménages de la région métropolitaine de Port-au-Prince n’ont pas une consommation alimentaire suffisante pour « satisfaire leurs besoins en macro et micro-nutriments ».

« Les communes de Cité Soleil, Croix des Bouquets et Carrefour étant les plus touchées en mai », a détaillé l’agence onusienne basée à Rome dans son dernier rapport de situation consacré à ce pays des Caraïbes. 

Les résultats de leur étude montrent que deux ménages sur trois dans la région métropolitaine de la capitale haïtienne ont eu une consommation alimentaire insuffisante. Selon le PAM, le faible niveau de consommation alimentaire est principalement dû à une pénurie de denrées alimentaires importantes, notamment la viande et le poisson, mais aussi les produits laitiers et autres denrées de première nécessité.

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« Tempes », un recueil de Nathanaël

Primé en 2023 lors de la deuxième édition du Prix international de l’Invention poétique, « Tempes », le dernier recueil de Nathanaël, vient d’être publié chez LEGS ÉDITION. Ce livre de 106 pages, magnifiquement illustré par l’artiste-peintre Sergine André, est introduit par une note de l’éditeur Dieulermesson Petit Frère. Cette préface offre un aperçu des conditions de publication et relate les conflits de censure entre l’autrice, l’éditeur et l’association initialement liée au prix. Refusant les pressions, Nathanaël a finalement confié son œuvre à l’éditeur initial, offrant ainsi au public un recueil empreint de sincérité et de résistance.

« Tempes » se divise en quatre sections : Interdiction, Contemplation, Portes et Épilogue. Chaque section explore les éléments fondamentaux de l’univers – la terre, l’eau, l’air et le feu – et est accompagnée de photographies illustratives. Interdiction invite à surmonter la solitude, Contemplation révèle la beauté du monde naturel, Portes explore les thèmes de la peur et de la mort, et Épilogue conclut sur une note d’odyssée et de quête intemporelle. La poésie de Nathanaël, lumineuse et intertextuelle, offre une réflexion profonde sur l’altérité et le dialogue entre les êtres.

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L’Origine de la radicalisation politique en Outre-Mer : Analyse et décryptage !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

L’expression d’un malaise profond se fait de plus en plus ressentir dans les régions d’outre-mer françaises, notamment en Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion, Polynésie et Nouvelle-Calédonie. Les causes de ce malaise sont multiples, mais elles trouvent leur origine principalement dans une société en mutation, une insatisfaction politique, une économie déséquilibrée, une violence en hausse et une gestion controversée de l’immigration. Ainsi un récent incident au large de Bouillante en Guadeloupe, où un voilier transportant 29 clandestins haïtiens a été arraisonné, soulève des questions sur la politique d’immigration en France. Malgré les efforts des autorités pour expulser les migrants, des obstacles juridiques ont retardé le processus, suscitant ainsi le mécontentement de la population locale.

Le mécontentement généralisé concernant la politique gouvernementale, notamment la question de la rigueur budgétaire inhérente à la crise de la dette, la réforme de l’assurance chômage qui fragilise les jeunes et les personnes les plus précaires, ajoute à la tension sociale. Les discours politiques promettent des changements, mais la réalité persiste dans un déni de l’injustice structurelle. Il est impératif de s’attaquer au cœur du problème : la structure par trop déséquilibrée de l’économie.

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Haïti : Garry Conille comme nouveau Premier ministre intérimaire

— Par Sarha Fauré —

Le 28 mai, le Conseil présidentiel de transition en Haïti a unanimement désigné Garry Conille comme nouveau Premier ministre intérimaire, remplaçant Ariel Henry après sa démission en mars due à l’escalade de la violence des gangs. Âgé de 58 ans, Conille, qui a déjà dirigé le gouvernement haïtien pendant six mois entre 2011 et 2012, occupe actuellement le poste de directeur régional du Fonds des Nations unies pour l’enfance pour l’Amérique latine et les Caraïbes depuis janvier 2023.

Sa nomination intervient dans un contexte de crise profonde. Haïti est en proie à des troubles politiques, sécuritaires et humanitaires sans précédent. Port-au-Prince, la capitale, est contrôlée à 80 % par des bandes criminelles accusées de multiples exactions, incluant meurtres, viols, pillages et enlèvements contre rançon. La situation sécuritaire déplorable a conduit à une grave crise humanitaire, exacerbée par des pénuries de nourriture, de médicaments et d’autres produits essentiels. Le système de santé, déjà au bord de l’effondrement, est maintenant menacé par l’étranglement de la chaîne d’approvisionnement, selon l’Unicef.

Les violences ont culminé fin février avec des attaques coordonnées des gangs sur des sites stratégiques de la capitale, visant à renverser le gouvernement de Henry.

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L’éphéméride du 29 mai

Le pape Paul III publie le bref apostolique Pastorale Officium condamnant l’esclavage dans le catholicisme le 29 mai 1537.

Point de vue du Magistère catholique sur l’esclavage
Ce n’est que progressivement que la condamnation de l’esclavage est apparue dans le Magistère catholique et y a revêtu un caractère doctrinal. Pour l’Église catholique, les droits de la personne trouvent leur justification dans la dignité humaine et sont par conséquent inaliénables. Ainsi, l’esclavage tel qu’on l’entend couramment est considéré comme un crime grave, quelle que soit sa forme : l’esclavage traditionnel comme la traite.

Cette position est rappelée à toute la chrétienté et assortie d’une interdiction par le pape Paul III dans Veritas ipsa en 1537. Cependant, si l’esclavage de chasse est condamné, il n’en va pas de même pour toute forme de servitude1. La bulle In Supremo Apostolatus de Grégoire XVI en 1839, mais plus encore les années 1890 et les deux encycliques de Léon XIII, apportent des clarifications. La condamnation de certaines pratiques intervient solennellement en 1965, avec la constitution pastorale Gaudium et Spes publiée lors du concile Vatican II, qui est souvent interprétée comme une condamnation de toute servitude quelle qu’elle soit, même pénale, bien que la question de savoir si ce texte contredit la doctrine précédente demeure discutée.

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Le déni de réalité de l’injustice persistante de la structure actuelle de l’économie de la Guadeloupe

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Depuis des décennies, la Guadeloupe s’efforce de briser les chaînes de l’injustice structurelle ancrée dans son économie, mais les promesses de changement semblent se dissiper dans un océan de déni et d’indifférence. C’est le système néo colonial en place qui se joue de l’intérêt bien compris d’un modèle productif en Guadeloupe.

Le débat sur la pertinence de la « main invisible » de l’économiste de renommée internationale Adam Smith révèle les failles du libéralisme économique face à une économie encore de type coloniale.

En se concentrant uniquement sur le changement des institutions, on détourne le regard de la nécessité de modifier l’infrastructure même de l’économie.La promesse de promouvoir des cadres supérieurs locaux d’origine antillaise reste lettre morte, alors que les décisions officielles sont souvent monopolisées par des responsables métropolitains, ignorant ainsi les besoins et les aspirations de la population locale à un nouveau modèle de développement moins inégalitaire . Malgré les discours politiques promettant une promotion des cadres antillais et le développement des entreprises locales de production , une étude récente révèle des écarts abyssaux dans les opportunités entre les natifs guadeloupéens et leurs homologues métropolitains.

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Russie, Chine, Iran – La revanche des empires

94 min Disponible jusqu’au 27/06/2024  Sur Arte le mardi 28 mai à 20h55

Russie, Chine, Iran : trois régimes autoritaires qui s’unissent pour prendre leur revanche contre l’Occident et restaurer leur puissance impériale. Ce documentaire aussi dense que glaçant déroule l’anatomie de cette alliance.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, clarification inédite de leur coopération, jamais la Chine, la Russie et l’Iran n’avaient été aussi alignés sur la scène internationale contre un ennemi commun : l’Occident. Après des années de rapprochement silencieux, ils signent des partenariats historiques et cherchent à peser sur l’échiquier mondial. Ces trois régimes autocratiques ont une feuille de route commune : mettre fin à l’hégémonie occidentale et restaurer leur zone d’influence respective, particulièrement au Moyen-Orient, en Eurasie et en Asie du Sud. Ils souhaitent aussi imposer une vision du monde remettant en cause le système de droit international d’après-guerre – à commencer par les droits de l’homme, dont ils récusent l’universalisme. Contournement des sanctions internationales, guerres en Ukraine et en Israël, sommets internationaux comme celui des Brics (que l’Iran a intégré en 2024), obstruction au sein des instances mondiales, ingérence dans les démocraties occidentales pour en déstabiliser l’opinion… En menant un affrontement hybride, à la fois militaire, technologique, commercial, géostratégique, informationnel et civilisationnel, cette alliance menace de faire entrer le monde dans une ère d’instabilité.

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Parutions : les nouveautés du 28 mai 2024

parutions_sciences_socL’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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L’éphéméride du 28 mai

La loi sur la déportation des Indiens est promulguée le 28 mai 1830

L’Indian Removal Act (en français : « loi sur le déplacement des Indiens » ou « loi sur la déportation des Indiens ») est une loi des États-Unis, proposée par le président Andrew Jackson, votée par le Congrès les 24 avril et 26 mai 1830 et signée par le président le 28 mai 1830, qui ordonne la déportation des Amérindiens vivant dans les territoires situés entre les treize États fondateurs et le Mississippi vers un territoire situé au-delà de ce fleuve. Elle concernait 60 000 personnes.

Politique américaine à l’égard des Amérindiens
Cette loi représente une rupture dans l’attitude officiellement adoptée par les colons américains à l’égard des premiers occupants du sol. Jusqu’en 1800, 98 % des Blancs vivent sur 7 % du territoire américain, à l’est des Appalaches, sans gêner les vingt millions d’Amérindiens qui vivent à l’ouest. De 1806 à 1830, 50 tribus seront déportées, sous la menace d’expéditions punitives. À l’est, les États-Unis tolèrent les Amérindiens, jusqu’en 1830, pour autant qu’ils adoptent un mode de vie « civilisé », c’est-à-dire l’abandon du nomadisme, la pratique de l’agriculture, l’abandon de la propriété collective des terres et l’adoption de la démocratie.

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« Eugénie Eboué-Tell, une héroïne française », de Camille de Brèvedent, Haussman Vwanderday

Lundi 27 mai à 20h05 sur Guadeloupe 1ère. Disponible jusqu’au 04/06/2024

Titre : Eugénie Eboué-Tell, une héroïne française
Réalisateurs : Camille de Brèvedent, Haussman Vwanderday
Maison de production : Bo Travail / France Télévisions
Date de publication : 27 mai 2024

— Par Hélène Lemoine —

Synopsis

« Eugénie Eboué-Tell, une héroïne française » est un documentaire qui retrace la vie et les combats d’Eugénie Eboué-Tell, une figure méconnue mais influente de l’histoire française. Souvent éclipsée par son mari, Félix Éboué, le premier gouverneur noir des colonies françaises, Eugénie est pourtant une femme de pouvoir et une pionnière du féminisme noir et de la décolonisation au XXe siècle.

Origines et éducation

Née en Guyane en 1891, Eugénie Tell est la fille d’Herménégilde Tell, ancien esclave devenu le premier directeur noir du bagne de Saint-Laurent-du-Maroni. Son éducation en métropole au lycée de jeunes filles de Montauban lui permet de devenir la première institutrice noire de Guyane à son retour.

Engagement et résistance

Le documentaire explore sa rencontre et son mariage avec Félix Éboué, marquant un tournant dans sa vie. Elle accompagne et seconde son mari dans ses fonctions administratives en Oubangui-Chari, au Soudan français et aux Antilles.

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7ème édition du Festival International de la Randonnée de la Martinique : le programme

La 7ème édition du Festival International de la Randonnée de la Martinique se tient du 25 mai au 9 juin. Cet événement s’est inscrit comme une date clé dans le calendrier des activités sportives et touristiques de l’île, attirant aussi bien les habitants que les visiteurs internationaux.

Un programme original et éco-responsable

Cette édition mettra en avant des disciplines telles que la marche aquatique (longe-côte) et la marche nordique. L’organisation a choisi de focaliser cette année sur les enjeux environnementaux, en particulier la sauvegarde des écosystèmes, la réduction de la pollution dans les espaces naturels, et la protection des ressources en eau.

Un mois de randonnées diversifiées

Pendant près de deux semaines, les participants pourront explorer les paysages variés de la Martinique, y compris des sentiers peu fréquentés. Avec 12 rendez-vous programmés à travers forêts, plages, campagnes et villes, le festival propose des parcours adaptés à tous les niveaux, du débutant au sportif accompli. Le festival culminera avec le « Dimanche de la Grande Convergence » le 9 juin, où les randonneurs convergeront vers la commune du Diamant, en empruntant différents itinéraires.

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« Des jours entiers, des nuits entières », adaptation des textes de Xavier Durringer, m.e.s. Guillaume Malasné

30-31 mai et 1er juin 19h30 au Théâtre Aimé Césaire

Évènement : l’Autre Bord Compagnie revient sur les planches du Théâtre Aimé Césaire avec une nouvelle création amateurs.

Après les succès du « Vol des oies sauvages » en 2019, de « Jeux de Massacre » en 2018, « Ne croyez pas que je ne l’aime pas cet enfant » en 2017 et de deux adaptations de « La Réunification des deux Corées » en 2016 et 2023), l’atelier amateur de Fort-de-France présente : Des jours entiers, des nuits entières, adaptation des textes de Xavier Durringer (Chroniques 3 des jours entiers, des nuits entières, 2013).

Une nouvelle aventure artistique et collective pour les 14 comédiens amateurs accompagnés et dirigés par Guillaume Malasné.

30-31 mai et 1er juin 19h30 au Théâtre Aimé Césaire Tarifs 22€ / 18€
Toutes les infos et les réservations sur: www.lautrebordcompagnie.com et facebook / instagram

Dans une langue percutante, familière, poétique, Xavier Durringer nous immerge dans le flot tu-multueux du chaos amoureux : des sentiments naissants entre une artiste et son modèle nu à la fuite d’une femme qui sauve sa peau et celle de ces enfants, en passant par la rupture d’un couple qui se déchire pour un canapé ou les confidences d’une femme libre sur ses ébats amoureux…

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« Rendez-vous aux jardins » sur le thème des 5 sens en Martinique

La 21e édition des Rendez-vous aux jardins se tiendra du 31 mai au 2 juin 2024.

Des centaines de jardins publics et privés ouvrent leurs portes durant ces 3 journées. La manifestation porte cette année sur le thème « Les 5 sens au jardin ». Découvrez le programme !

Depuis plus de 20 ans, les Rendez-vous aux jardins sont parrainés par le ministère de la Culture pour permettre de découvrir des parcs et des jardins d’exception sur l’ensemble du territoire.

L’événement a aussi acquis une dimension européenne en 2018 à l’occasion de l’Année européenne du patrimoine culturel. 550 jardins ont été ouverts au public dans une vingtaine de pays (l’Allemagne, Andorre, la Belgique, la Croatie, l’Espagne, l’Italie, la Lituanie, le Luxembourg, Monaco, le Portugal, la Roumanie, la Suisse, etc.).

Cette fête est l’occasion de mettre en valeur les actions des propriétaires de jardins privés et publics et du ministère de la Culture pour restaurer, conserver, entretenir et valoriser ce patrimoine.

Vue, ouïe, odorat, goût, toucher : le jardin met tous les sens en éveil. L’édition 2024 proposera tout au long du week-end des milliers d’animations, pour tous les publics, néophytes et amateurs éclairés :

  • des ateliers ludiques et pédagogiques ;
  • des visites guidées ;
  • des expériences sensorielles ;
  • des démonstrations de savoir-faire par des professionnels en botanique ;
  • des expositions ;
  • des balades musicales ;
  • etc.

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Du méfait colonial à la mondialité

Il n’y a pas d’ultramarins, il n’y a que des peuples-nations encore sans État.

— Par Patrick Chamoiseau —

La Kanaky (maintenant convulsive sous le mépris, la violence et la mort) offre à la vieille République française une occasion de se moderniser. Sa juste revendication exige une autre vision du monde. Elle demande aussi un réexamen de ce qui se « crie » tristement « Outre-mer ». Cette estampille ténébreuse camoufle ensemble un système et un syndrome.

Système, parce que, depuis des décennies (déjouant les mannes européennes et les paternalistes plans de développement), tous les indicateurs mortifères attestent d’une évidence : ces situations humaines demeurent largement en dessous du niveau de bien-être humain que l’on pourrait attendre de terres dites « françaises ». Syndrome, parce que dans ces pays-là, les signes pathologiques d’assistanat, de dépendance ou de déresponsabilisation sont les mêmes et sévissent de concert. (1)

Lire aussi :Édouard Glissant : Un État-nation martiniquais? Non merci, mais que vive la Nation-relation martiniquaise! — Par Roland Sabra —

La mondialité.

Via la Kanaky, ces pays méprisés par la France offrent à la compréhension du monde une réalité encore inaperçue.

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La Guadeloupe : le mirage de l’assemblée unique , un ersatz de l’autonomie politique !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Le vent du changement semble vouloir souffler sur l’archipel guadeloupéen, et avec lui, une proposition audacieuse : la fusion du département et de la région pour former une assemblée unique. Cependant, derrière cette idée en apparence prometteuse de simplification administrative se cachent des enjeux complexes de mise en œuvre d’une véritable autonomie de la Guadeloupe et des incertitudes profondes sur le maintien en l’état des transferts financiers de la France hexagonale qui devrait alimenter un débat polarisé de la sortie du cadre départemental au sein de la population lors du congrès des élus de juin prochain. En effet en aucun cas l’assemblée unique ne peut trouver de justification en dehors d’un processus d’autonomie de la Guadeloupe dans le cadre de l’actuel article 74 de la constitution. Vouloir faire croire que nous serions en présence d’une simple réforme administrative, c’est tromper la vigilance de la population Guadeloupéenne ( chat an sak ).

Depuis la réforme constitutionnelle de 2003, la Guadeloupe navigue entre les eaux troubles de son statut de département et de région d’outre-mer, régi par l’article 73 de la Constitution.

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