Étampes-sur-Marne (France) – De Sidney Bechet à la fanfare de la Garde républicaine, ses clarinettes ou tambours ont fait le tour du monde. Mais désormais réduit au silence par la crise sanitaire, le séculaire fabricant d’instruments PGM-Couesnon « se bat pour survivre ».
Le coup d’arrêt planétaire à la vie musicale, aux festivités et aux concerts a fait chuter de plus de 50% les commandes pour cette PME d’Étampes-sur-Marne, dans l’Aisne, l’une des deux dernières entreprises du secteur en France. Pour 2021, le chiffre d’affaires devrait chuter de 520.000 à 270.000 euros.
« On se bat pour survivre« , déplore Sophie Glace, co-gérante avec sa mère, Ginette Planson. Avec une production de cuivres et de percussions destinée à 80% à l’export –notamment les fanfares militaires d’Afrique et d’Amérique latine– « quand il y avait une crise en France, on se rabattait sur l’étranger mais là, c’était impossible« .
Dans l’atelier, un ouvrier découpe un pavillon de trompette dans une plaque de laiton, avant de le souder en arrondi, un autre affine au burin le pavillon d’un trombone.
Rien à voir avec l’activité d’avant crise, quand tous les postes tournaient, chaudronnerie, repoussage, tournage, grattage, étirage, cintrage, pistonnerie.