— Par Jean Samblé —
La rentrée universitaire de 2024 s’annonce sous le signe de la controverse et de l’inquiétude dans le milieu médical français. En cause, la suppression de 1 510 postes d’internes en médecine, un chiffre qui fait craindre une détérioration notable de la qualité des soins dans les hôpitaux déjà fragilisés par un manque chronique de personnel. Cette décision, prise dans un contexte de réforme des études médicales, suscite de vives réactions, aussi bien chez les professionnels de santé que chez les étudiants, qui ne cachent pas leur désarroi face à une situation jugée alarmante.
La répercussion sur les hôpitaux : une dégradation redoutée des soins
La réduction du nombre de postes d’internes, qui constituent parfois jusqu’à 40 % des effectifs hospitaliers, pourrait avoir des conséquences dramatiques sur le système de santé. Les internes jouent un rôle crucial dans le fonctionnement quotidien des services hospitaliers, prenant en charge une large part des consultations, des soins courants, et participant activement aux gardes. La perte de 1 510 internes à la rentrée 2024-2025 représente une diminution de 16 % par rapport à l’année précédente, un chiffre qui inquiète profondément les professionnels de santé.