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« Tardes de Soledad », un docu d’Albert Serra

Madiana : Vendredi 25 avril à 14h | Mercredi 1er mai à 14h

Par Albert Serra | 26 mars 2025 en salle | 2h 05min | Documentaire ||
Synopsis
Interdit – 12 ans avec avertissement
A travers le portrait du jeune Andrés Roca Rey, star incontournable de la corrida contemporaine, Albert Serra dépeint la détermination et la solitude qui distinguent la vie d’un torero. Par cette expérience intime, le réalisateur de PACIFICTION livre une exploration spirituelle de la tauromachie, il en révèle autant la beauté éphémère et anachronique que la brutalité primitive. Quelle forme d’idéal peut amener un homme à poursuivre ce choc dangereux et inutile, plaçant cette lutte au-dessus de tout autre désir de possession ?

La presse en parle :
Cahiers du Cinéma par Marcos Uzal
Tardes de Soledad montre la corrida avant qu’elle ne soit musique, poésie ou danse (puisqu’elle a souvent été comparée à ces arts) : la corrida décomposée, dépoétisée, toute crue.

Le Dauphiné Libéré par Nathalie Chifflet
Le film s’ouvre sur une séquence aux ténèbres inquiétantes : un taureau dans la nuit, inquiet, agité, au regard d’effroi.

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« Plein emploi », texte de Stéphane Titeca, m.e.s. Éric Delor

Samedi 26 avril  à 19h |Dimanche 27 avril à 16h  au Téyat Otonom Mawon, Croix Mission à FdF

Plein emploi
Mise en scène – Scénographie – Univers sonore : Éric DELOR

Avec
Rita Ravier
Fiona Soutif
Virgil Venance
Marc julien Louka

C’est la veille de Noël. Chez Plein Emploi, c’est la période des bilans, il faut rendre des comptes à tous les « subventionneurs » qui font vivre l’association. Chacun doit aussi faire face à des ennuis personnels. Paule-Anne a un avion à prendre. Philomène a maille à partir avec son fils. Il faut aussi embaucher une nouvelle collaboratrice en vue d’un projet gigantesque que fomente Paule-Anne. Projet qui rend Philomène dubitative étant donné que « Plein Emploi » est exsangue et ne continue à fonctionner que grâce aux amitiés politiques et aux petits arrangements de Paule-Anne. Il ne manquerait plus que débarque un contrôleur de l’Union européenne pour que ce soit la pagaille la plus complète et que le réveillon se transforme en cauchemar… Une soirée qui s’annonce distrayante et à ne pas manquer.
Chez « PLEIN EMPLOI », pour Philomène et Pierre-Antoine c’est l’effervescence !

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Guadeloupe, Martinique : le malaise méritocratique face à la crise

De la nécessité , par des temps incertains, d’une nouvelle réflexion sur les enjeux politiques et économiques de demain .
— Par Jean-Marie Nol —

La France traverse une période de vérité budgétaire. François Bayrou, Premier ministre, l’a affirmé avec gravité lors de sa dernière conférence de presse : « La France ne produit pas assez et ne travaille pas assez. » Dans le constat qu’il a dressé des finances du pays, François Bayrou estime que si la France « manque de moyens » pour financer ses politiques notamment sociales , et que si la production par habitant de la France était dans la même gamme que celle de nos voisins européens, nous n’aurions pas de déficit budgétaire ».Pour répondre à l’enjeu du déficit public, attendu à 5,4% du PIB en 2025 et prévu à 4,6% en 2026, la dette – 3.305,3 milliards d’euros en 2024, soit 113% du PIB – est « un piège dangereux, potentiellement irréversible », « inacceptable parce que nous ne pourrons pas en supporter durablement la charge » qui pourrait « atteindre 100 milliards d’euros en 2029 », a déclaré François Bayrou.

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Renaissance du cacao en Martinique : quand l’or brun refleurit aux Antilles

— Par Sarha Fauré —

Pendant que les consommateurs d’Europe s’étonnent de la flambée des prix du chocolat – conséquence directe des bouleversements climatiques en Afrique de l’Ouest et de l’envolée des cours du cacao –, une autre réalité se dessine, plus discrète mais porteuse d’espoir : aux Antilles françaises, et notamment en Martinique, le cacao connaît une véritable renaissance.

Après des siècles d’oubli et de déclin, l’île redonne vie à une culture ancestrale, autrefois florissante, désormais portée par des producteurs passionnés, des coopératives engagées et une volonté de faire rayonner le savoir-faire local jusque dans les tablettes artisanales de la métropole. Le cacao martiniquais revient sur le devant de la scène.

Un passé glorieux, un long déclin

Il fut un temps où la Martinique produisait jusqu’à 6 000 tonnes de cacao par an, soit plus de la moitié de la production antillaise sous Louis XIV. Le cacao était alors l’une des richesses majeures de la colonie, prisé jusque dans les salons de Versailles. Les premiers cacaoyers avaient été introduits par les Amérindiens, bien avant la colonisation. Mais au fil des siècles, la culture du cacao a cédé sa place à celle de la canne à sucre, plus rentable à l’époque.

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Le crabe, roi de la semaine sainte aux Antilles : un plat, une histoire, un héritage

— Par Sarha Fauré —

Aux Antilles françaises, et plus particulièrement en Martinique et en Guadeloupe, la célébration de Pâques ne saurait se concevoir sans la présence du crabe. Alors que dans de nombreuses cultures, les fêtes pascales riment avec chocolat et œufs décorés, aux Antilles, c’est le crabe de terre, préparé avec savoir-faire et patience, qui occupe le devant de la scène. Mais cette tradition culinaire, si joyeuse et festive aujourd’hui, prend racine dans une histoire douloureuse, celle de l’esclavage, de la privation… et aussi de la résistance.

Un héritage issu des chaînes de l’histoire

La place centrale du crabe durant la semaine dite « Sainte » remonte à l’époque coloniale, où l’Église catholique imposait aux esclaves africains le strict respect du carême. Durant cette période de quarante jours précédant Pâques, la consommation de viande leur était formellement interdite. Livrés à eux-mêmes, sans moyen ni accès à des aliments nobles, les esclaves durent se tourner vers la nature pour survivre.

Parmi les ressources disponibles, le crabe de terre, abondant dans les mangroves, les champs et les bords de rivière, devint leur principale source de protéines.

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La Semaine sainte et la « libération » des esclaves de Case-Pilote

— Par — Par Yves-Léopold Monthieux — —

Cette tribune reprend en partie celle parue le 17 août 2016 intitulée « 23 avril 1848 : libération des esclaves de Case-Pilote ».

Qui, étant d’un certain âge, ne se souvient de la Semaine sainte telle que pratiquée en Martinique, notamment les Jeudi saint, Vendredi saint et Samedi Gloria. Les cloches des églises faisaient relâche tandis que les croix, statues et images étaient voilées. Pour remplacer les cloches les enfants de chœur se répandaient dans les rues en faisant crisser des crécelles, sorte de moulinet en bois qui s’appelait rara en Martinique. Ce mot provient peut-être du mot ara qui est une variété de perroquet de l’Amérique tropicale. D’où l’expression courante à l’époque « parler comme un rara lasimèn sinte ». On retrouve le mot à Haïti pour désigner une musique mystique jouée, notamment, au cours de la Semaine sainte, ce qui peut être considéré comme un point commun avec la Martinique. Une autre pratique, le « battre Judas », consistait pour les fidèles de la paroisse à circuler dans les rues en frappant sur des boîtes vides symbolisant Judas, l’apôtre qui a trahi Jésus.

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La Caraïbe de l’Est face à de nouveaux défis économiques : un appel à l’action

— Par Jean Samblé —

Timothy Antoine, gouverneur de la Banque centrale de la Caraïbe orientale (ECCB), alerte les pays de la région sur les menaces croissantes que représentent l’inflation et les tensions commerciales alimentées par les politiques protectionnistes du président américain Donald Trump. Ces mesures pourraient gravement compromettre la stabilité économique des États membres de l’Organisation des États de la Caraïbe orientale (OECS).

Les droits de douane imposés par Washington risquent d’avoir des répercussions sévères sur les petites économies caribéennes, particulièrement celles qui dépendent massivement des importations pour leur approvisionnement alimentaire et en matériaux de construction. Ces hausses tarifaires, combinées à une reprise économique encore fragile après la pandémie, placent la région dans une situation de grande vulnérabilité.

Les économies insulaires, fortement tournées vers le tourisme, commencent à peine à se relever des effets du COVID-19. Aujourd’hui, elles doivent faire face à une nouvelle crise potentielle, qui pourrait s’avérer encore plus difficile à surmonter sans une réponse régionale coordonnée.

Parmi les mesures américaines envisagées, figure une taxe d’un million de dollars sur tout navire construit en Chine entrant dans les ports des États-Unis.

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Yo di yo anmen Franz Fanon

— Par Yves Uuntel Pastel —

Yo di yo anmen Franz Fanon,
Yo ki anmen kozé nan salon.
Yo ka fè bèl plodrari
Anlè larévolisyon
Bèl fransé yo nan bouch yo
Ka voltijé, maté, tonbé léta !
Men tousa sé tjimsavon anlè rad sal

Yo di yo anmen Franz Fanon,
Men yo pa lé tann palé di Le R, pyès.
Pou yo i sé mové mak révolisyonnè
Ki la pou gaté trankilité fonksyonè yo.
Yo pé pa sipoté négmawon le RPPRAC
Ki ka anpéché yo blèz ko yo dèyè kadikous yo,
Adan tout  Bidim sipèmaché bétjé, fout !

Yo di yo anmen Franz Fanon,
Men yo ka défann lafrankofoni
Kon kantatris ka dousinen bèl senfoni.
Souplé, pengad di yo ki yo pa fransé,
Paskè Yo kèy fè’w sav ki « Nous étions
Déjà Français byen avant Nice, L’alsace,
Ou bien la Lorrrraine », Wa di yo sa pa vré !

Yo di yo anmen Franz Fanon
Men pa palé yo di zafè « émancipation » pyès,
Palé yo, souplé, di « a-s-s-i-m-i-l-a-t-i-o-n »
Si ou palé yo kriyé’w séparatis,
Indépandantis épi siwtou Konplotis.

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L’avenir incertain du modèle départemental : autonomie ou déclin ?

Peut – on encore sauver le système social de la départementalisation aux Antilles ?
— Par Jean-Marie Nol —
Le modèle départemental, jadis symbole d’égalité républicaine et de continuité territoriale entre l’Hexagone et les Antilles, vacille aujourd’hui sous le poids des contradictions politiques, des réalités économiques et des nouvelles aspirations sociales. Plus d’un demi-siècle après la départementalisation, son avenir paraît plus incertain que jamais, menacé par un faisceau de tensions et de mutations profondes qui forment, pour reprendre l’expression imagée, un véritable triangle des Bermudes institutionnel. Dans cet espace tourmenté, les élus ultramarins se débattent avec l’idée d’autonomie, sans jamais parvenir à concilier les exigences du développement local avec les contraintes d’un État central de plus en plus désengagé. Et d’ailleurs, c’est sur cette volonté de désengagement  que repose la bienveillance de l’État français à l’égard du processus d’évolution statutaire aux Antilles. Cette spirale de déconstruction du modèle départemental, bien plus qu’un simple débat technocratique, incarne l’un des défis majeurs de notre époque : comment repenser l’action publique avec la mise en œuvre de l’autonomie dans des territoires insulaires frappés de plein fouet par la crise, sans rompre les liens fragiles qui les unissent à la République ?

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Martinique : agenda culturel des jours qui viennent… et plus encore!

Samedi 26 avril de 9h à midi
« Comment se maintenir dans son logement ? Échanger, comprendre, agir ensemble pour se maintenir durablement dans son logement »
Place Gaston-Monnerville à Case -Pilote
Village information sur la (photo),, le CCAS organise un village d’information sous le thème :, en partenariat avec la Collectivité territoriale de Martinique, le CCAS de Bellefontaine, la Caf, la Deal, l’Adil, l’ALS, Action Logement, Oanam, la Simar et la SMHLM.
√ A noter la présence de Trio Téat, pour les animations et de nombreux stands d’information.

Samedi 26 avril de 9h30 à 19h
Journée du modélisme
Espace associatif du Carbet (en face de la Poste)
Démonstrations de modèles réduits : camions, engins de chantier, bateaux, avions, voitures et 4×4. Une manifestation gratuite proposée par les associations Les passionnés du modèle réduit, l’Amicale club loisirs Madinina et le Club Auto Radiocommandée. √ Renseignements : 0696 60 15 67

Samedi 26 avril de 10h à 18h
Salon du Livre Martiniquais
La Galéria
BD, Romans, Contes, Poésies, essais

Samedi 26 avril de 16h à 21h30
Urban Show…
Stade Pierre-Aliker à Fort-de-France
Cultures urbaines ce samedi, au stade Pierre-Aliker qui accueillera la deuxième édition de l’Urban Show, un festival dédié aux cultures urbaines.

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Bicentenaire de la Dette d’Haïti : Reconnaissance, Réparations et Mémoire

— Par Jean Samblé —

Le 17 avril 2025 marquera le bicentenaire de l’ordonnance royale de 1825, par laquelle le roi Charles X a imposé à Haïti une indemnité exorbitante pour reconnaître son indépendance. Cette décision historique, qui a marqué un tournant dans les relations entre la France et Haïti, a entraîné une domination financière de la France sur Haïti pendant près d’un siècle, instaurant un mécanisme néocolonial d’exploitation qui pèse encore aujourd’hui sur les mémoires.

À cette occasion, la Fondation pour la mémoire de l’esclavage (FME), en partenariat avec les Archives Nationales, organise un événement exceptionnel le 17 avril 2025 aux Archives Nationales, situées au 59 rue Guyemer à Pierrefitte-sur-Seine, pour revenir sur cet événement inouï et injuste. Cet événement permettra de reconnaître officiellement l’injustice historique de cette dette imposée à Haïti, une question qui n’a jamais été véritablement reconnue par l’État français, et qui a influencé les relations entre les deux pays pendant plus d’un siècle.

Programme de la manifestation du bicentenaire

  1. Exposition documentaire : Des documents originaux relatifs à l’indemnité de 1825 seront exposés, permettant au public de se confronter à l’ampleur de cet emprisonnement économique et historique imposé à Haïti.

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Réduire la dépense publique : les collectivités locales en ligne de mire

40 milliards d’économies à trouver pour le budget 2026 : l’État coupe dans la dépense publique , les territoires d’outre-mer vont trinquer !

— Par Jean-Marie Nol —

Le gouvernement français s’apprête à lancer l’un des chantiers budgétaires les plus ambitieux de ces dernières années. Objectif : réduire le déficit public à 4,6 % du PIB d’ici 2026. Vers une cure d’austérité dans le projet de budget 2026 ?
Une trajectoire de redressement imposante, qui exigera, selon le ministre de l’Économie Eric Lombard, pas moins de 40 milliards d’euros d’efforts supplémentaires. Cet effort de réduction de la dépense publique «très considérable» reposera «essentiellement sur des économies» selon le ministre. Eric Lombard, qui est l’ancien directeur de la Caisse des dépôts se refuse à qualifier ces 40 milliards d’euros d’efforts de «cure d’austérité». «Ce n’est pas le bon mot, car la réalité est que nous dépensons en dépenses publiques 57% de la richesse nationale. C’est 10% supérieur à la moyenne européenne, affirme-t-il. Nous dépensons beaucoup et nous pensons que nous pouvons dépenser mieux.» Le gouvernement entend toujours ramener le déficit public à 5,4% du PIB cette année, un objectif «tenable car nous avons décidé la semaine dernière de diminuer de 5 milliards d’euros les dépenses».

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Les Ateliers Numériklub by Parallel 14 Academy, au Lamentin

Des ateliers fun et créatifs pour les jeunes les 22-23 et 24-25 avril

Les jeunes martiniquais sont appelés à jouer un rôle clé dans l’avenir numérique de l’île. Pour répondre à ce défi, Parallel 14 Academy propose les ateliers Numériklub, une expérience unique qui allie créativité et apprentissage dans un cadre ludique et pédagogique, permettant aux jeunes de se positionner comme acteurs majeurs de cette évolution numérique. Les vacances de Pâques sont l’occasion idéale pour que ces jeunes de 10 à 18 ans découvrent l’univers du numérique et du numérique.

Leader dans la formation aux métiers de l’animation 3D, du jeu vidéo, des effets spéciaux et de la communication visuelle, Parallel 14 Academy dispense ces ateliers Numériklub en groupes réduits à 8 participants pour une attention personnalisée. Les jeunes bénéficient d’un encadrement par une équipe professionnelle accueillante et dynamique, dans un cadre propice à la stimulation de la créativité. L’objectif est double : développer de nouvelles compétences et créer de nouvelles passions, voire des vocations. Cette initiation se fait grâce à une pédagogie ludique et adaptée aux différents âges.

Ainsi, les 22-23 et 24-25 avril, les ateliers au choix : ● Dessin numérique : pour dessiner sur une tablette numérique ● Modélisation 3D : pour modéliser en trois dimensions un personnage mangaka ● Programmation de jeux vidéo : pour créer son propre jeu vidéo

Infos Pratiques :

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1 jour – 1 mot

— Par Patrick Chamoiseau —

14/04/25.
Lune du matin.

Tout comme si
le soleil
avait soudain
maîtrisé sa puissance

ou trouvé
ce qu’est la puissance

quand

tout plein d’elle
et la vivant enfin

on ne l’exerce pas.

 

10/04/25

La lumière renforce l’ombre autour d’elle. Seul le plus obscur peut éclairer l’obscur. Quant au jeu des lucioles, il est le seul à pouvoir (au-dessus de celui qui s’invente un chemin) réenchanter la ténèbre où naît l’œuvre…

« Que peut la littérature quand elle ne peut »

01/04/25

Ce matin au Collège Belle étoile à St JosephAdresse aux jeunes de Saont-Joseph

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Le « Grand Dérangement » : une mémoire en marche au Morne-Rouge

L’inauguration du Chemin des Acadiens, au cœur du Morne-Rouge, marque une étape essentielle dans la reconnaissance d’un épisode longtemps méconnu de l’histoire martiniquaise : celui de l’arrivée des Acadiens, ces réfugiés de la Nouvelle-France, chassés de leurs terres lors du « Grand Dérangement », entre 1755 et 1763.

Lire aussi sur Madinin-Art : : Capitulation de Port-la-Joye et début de la déportation de l’île Saint-Jean le 17 août 1758.

Le Grand Dérangement, c’est le nom donné à la déportation massive des Acadiens, ces colons français établis depuis le XVIIe siècle dans les provinces atlantiques du Canada actuel (Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswick, Île-du-Prince-Édouard). Victimes d’une politique de nettoyage ethnique menée par les Britanniques, environ 14 000 personnes furent arrachées à leurs villages, leurs maisons incendiées, leur bétail confisqué, leurs familles dispersées à travers les colonies britanniques, l’Angleterre et la France.

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Max Romeo, figure emblématique du reggae roots, s’est éteint à 80 ans

Le chanteur jamaïcain Max Romeo, de son vrai nom Maxwell Livingston Smith, est décédé le vendredi 11 avril 2025, à l’âge de 80 ans, dans un hôpital privé de Saint Andrew, en Jamaïque, des suites de complications cardiaques. Il avait été hospitalisé quelques jours auparavant pour des difficultés respiratoires.

Né en 1944 dans la paroisse de Saint Ann, Max Romeo grandit dans un contexte rural et travaille dans une plantation de canne à sucre avant de s’orienter vers la musique. À l’âge de 18 ans, il rejoint la capitale Kingston, où il intègre le groupe vocal The Emotions, qui rencontre un certain succès dans les années 1960. C’est à cette époque qu’il adopte le pseudonyme de « Romeo », en lien avec ses premières chansons de style lovers rock, aux accents romantiques.

Il entame une carrière solo à la fin des années 1960. En 1969, son titre Wet Dream, à la tonalité sexuelle explicite, devient un tube au Royaume-Uni, malgré – ou à cause – de sa censure sur de nombreuses radios, dont la BBC.

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Entre héritage et avenir : les bases idéologiques et doctrinales de l’autonomie antillaise en question ?

— Par Jean-Marie Nol —

Les Antilles françaises, terres de mémoire et de métissage, ont vu naître deux des courants intellectuels les plus profonds du monde postcolonial : la Négritude, portée par Aimé Césaire , Léopold Léopold Sédar , Léon – Gontran Damas, et la Créolité, défendue notamment par Édouard Glissant, Jean Bernabé et Patrick Chamoiseau. Si ces mouvements se sont d’abord déployés dans le champ littéraire, ils ont très vite pris une dimension politique, en tant qu’idéologies structurantes d’une pensée antillaise en quête de souveraineté culturelle et de reconnaissance. Cependant, à l’heure où les territoires ultramarins sont confrontés à de profondes tensions économiques et sociales, ces grands récits de la réaffirmation identitaire semblent aujourd’hui entrer en décalage avec les réalités concrètes du terrain. En particulier, leur capacité à nourrir un projet d’autonomie économique demeure incertaine.

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Le Nouvel An Tamoul, ce dimanche 13 avril à Sainte-Marie

Habitation Vieu, à l’Anse Charpentier Gratuit.

Le Nouvel An Tamoul, appelé Puthandu ou Varsha pirappu, est une célébration significative observée par la communauté tamoule en Inde du Sud, au Sri Lanka, dans le monde malais et aux Mascareignes, notamment en Martinique. Il marque le début de l’année selon le calendrier tamoul, généralement aux alentours du 13 ou du 14 avril, selon le calendrier solaire.

Cette journée débute par des rituels traditionnels, incluant un bain rituel suivi d’une cérémonie religieuse rassemblant la famille. Vêtus de vêtements neufs, les fidèles expriment leur gratitude envers Dieu pour les bénédictions reçues au cours de l’année écoulée, tout en demandant sa bénédiction et son bonheur pour l’année à venir. Des prières, des réconciliations, des repas et des spectacles culturels marquent cette journée festive. Les enfants reçoivent traditionnellement des étrennes de la part de la famille.

Les festivités incluent également des offrandes aux divinités telles que Ganesh et Muruga, ainsi que la préparation et le partage de repas spéciaux, symbolisant les différentes saveurs de la vie quotidienne.

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« Cantate pour des matins de rosée », de Fred Williams

— Péface  par Gary Klang —
Poète est celui-là qui rompt pour nous l’accoutumance, disait Saint-John Perse.
C’est l’effet ressenti en lisant Fred Williams. Quand j’ai pris connaissance de Cantate pour des matins de rosée – merveilleux titre ! – c’était par une journée où le ciel avait pris la couleur triste d’une robe de nonne. Fred m’a tiré de ma léthargie par la beauté de sa poésie, d’autant que j’ignorais qu’il écrivait. Je l’avais connu par La Voix de l’Amérique où il m’avait souvent interviewé. Je l’avais aussi vu à Montréal, mais jamais il ne m’avait parlé de ses écrits. À ce sujet, nous rions encore d’une histoire qui nous est arrivée dans un restaurant de l’avenue Côte-des-Neiges. Il y a de ces histoires légères, sans intérêt apparent, mais qui demeurent inoubliables, personne ne sait pourquoi. Ce soir-là donc le serveur, un peu distrait, mit deux couteaux pour Fred, mais pas de fourchette. Ça a provoqué chez nous un fou rire qui dure encore. On l’imaginait essayant de manger son steak avec ses deux couteaux et sans fourchette.
Mais revenons aux poèmes.

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Le Comte de Bouderbala

Mardi 15 avril au Grand Carbet du Parc Aimé Césaire, Fort-de-France

Sami Ameziane, plus connu sous le nom de scène Le Comte de Bouderbala, présentera son spectacle Le Comte de Bouderbala 3 le mardi 15 avril au Grand Carbet du Parc Aimé Césaire à Fort-de-France. Derrière ce pseudonyme volontairement décalé – un faux titre de noblesse emprunté avec ironie – se cache un artiste au parcours atypique, passé du monde du sport à celui de la scène.

Ancien basketteur, il s’est tourné vers l’humour il y a plus de dix ans, d’abord en foulant les scènes du Jamel Comedy Club, puis en se produisant sur les « open mics » de New York. De ces différentes expériences, il a tiré un style mêlant stand-up, sketchs, improvisation et narration. Le Comte de Bouderbala 3 est son troisième spectacle. Il s’inscrit dans la continuité des précédents, tout en prenant un virage plus personnel. Il y aborde notamment la paternité, la diversité des modèles familiaux, son rapport au cinéma, ainsi que les figures médiatiques contemporaines.

Le propos reste ancré dans l’actualité, mais sans esprit de provocation gratuite.

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Rembob’Ina : Aretha Franklin, Reine de la soul

Dimanche 13 avril à 21h sur Arte
Rembobina met à l’honneur Aretha Franklin, l’une des grandes voix afro-américaines de la 2ème moitié du XXème siècle, icône du combat pour les droits civiques et icône féministe, choisie par Barack Obama pour chanter à son investiture.
L’occasion de redécouvrir des archives rares à la télévision :
– Festival de jazz d’Antibes Juan-les Pins en 1970 : Aretha Franklin n’a pas trente ans mais elle est déjà une star internationale. Elle y interprète ses plus grands tubes comme Respect ou Doctor Feelgood, ainsi que des reprises de Satisfaction et Eleanor Rigby.
– Concert à l’Olympia en 1971 : Capté par les caméras de Pop 2, on y retrouve une partie de son répertoire de Juan-les-Pins, avec un accompagnement d’orchestre très différent.
– Le théâtre de l’Empire en 1977 : C’est une des rares apparitions d’Aretha Franklin à la télévision française, pour l’émission de Jacques Martin Ces messieurs nous disent, où elle interprète une chanson de George Benson The greatest love of all qu’elle n’a jamais gravée sur disque.

Enfin, focus sur Pulsations, une émission méconnue diffusée par l’ORTF à la fin des années 60, portée sur la soul et le Rhythm’n blues, qui a inspiré le show mythique américain Soul Train.

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Guadeloupe : L’urgence économique sans illusion politique

Pourquoi l’économie de la Guadeloupe sera demain avec l’autonomie sur le fil du rasoir ?

— Par Jean-Marie Nol —

La Guadeloupe traverse une période de profonde remise en question, non seulement sociétale et politique, mais surtout économique. Si les débats publics sont souvent polarisés autour de la thématique identitaire et de la question institutionnelle – faut-il rester un département-région d’outre-mer ou évoluer vers un autre statut ? – il semble que cette interrogation détourne l’attention du problème fondamental : un modèle économique qui montre des signes structurels d’épuisement, d’inefficacité et d’inadaptation. Il devient dès lors urgent de réfléchir à une réforme en profondeur de ce modèle, sans attendre un hypothétique changement institutionnel qui ne saurait en aucun cas être la panacée pour régler les problèmes inhérents au mal – développement. Bien au contraire, en l’état actuel de la crise des finances publiques de la France hexagonale qui n’a plus les ressources financières nécessaires pour injecter de l’argent public dans le circuit économique de la Guadeloupe pour pallier l’absence de trésorerie et les déficits des collectivités locales , le changement statutaire article 74 serait un dangereux recul pour la population de la Guadeloupe.

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Légère hausse de la mortalité infantile en France depuis 2011

Une mortalité infantile deux fois plus élevée dans les DROM que dans l’hexagone

En 2024, le taux de mortalité infantile en France s’élève à 4,1 décès pour 1 000 naissances vivantes, soit environ 2 700 enfants morts avant leur premier anniversaire. Cela signifie qu’en moyenne, un enfant sur 250 décède au cours de sa première année de vie. Un quart de ces décès survient le jour même de la naissance, la moitié entre 1 et 27 jours, et le dernier quart entre 28 jours et un an (période post-néonatale).

Entre 1993 et 1995, la mortalité infantile avait fortement chuté (-25 %), notamment grâce à la baisse de la mortalité post-néonatale (-41 %), sous l’effet des campagnes de prévention contre la mort subite du nourrisson (couchage sur le dos, lit dégagé, etc.). De 1995 à 2011, cette baisse s’est poursuivie, mais de façon plus modérée.

Depuis 2011, on observe une légère remontée du taux, passé de 3,5 ‰ à 4,1 ‰ en 2024. Cette hausse est due principalement à une augmentation des décès survenant entre 1 et 27 jours (de 1,5 ‰ à 2,0 ‰), tandis que la mortalité le jour de la naissance et après 28 jours reste stable.

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  Une île et son cinéma – Fémi, Festival de Guadeloupe

Un ouvrage de Felly Sédécias
Résumé :
Dans cet ouvrage l’auteure raconte vingt cinq ans de rencontres avec les stars de divers pays du monde, venus nous visiter dans notre archipel : la Guadeloupe.
Ce festival, débuté en 1992, consacré au  cinéma d’auteur, fut, chaque année, le seul lieu où les réalisateurs et les écrivains de la diaspora, de la Caraïbe et de pays étrangers venaient montrer leurs œuvres filmiques ou littéraires aux guadeloupéens.
En 2025, jetons un regard sur la progression réalisée de ces cinéastes.Auteur : Felly Sédécias
Felly Sédécias est née à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe.
Elle commence sa carrière professionnelle à Paris. Elle assure différentes fonctions en France : Secrétaire administrative, Attachée de Presse. En Guadeloupe : Institutrice, Formatrice au centre Attitudes Institut des Abymes.
Elle a été Directrice du Ciné Théâtre du Lamentin de 2004 à 2012. Puis, Fondatrice et Déléguée Générale du FEMI
« Festival Régional & International du Cinéma de Guadeloupe » de 1992 à 2019, soit vingt-cinq éditions.
Parallèlement, elle s’est investie dans la formation aux techniques d’écriture de scénario et de prises de vues, mais aussi des séminaires et cycles de formation dans le domaine des relations humaines.

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L’éphéméride du 12 avril

Le Grand Prix des Antilles est décernée à Mayotte Capécia pour son roman autobiographique « Je suis une Martiniquaise » le 12 avril 1949

Malfamée mais sauvée de l’oubli grâce à Frantz Fanon, Etiemble et quelques admirateurs parisiens qui l’aidèrent à écrire, Mayotte Capécia ne fut identifiée qu’en 1993 pour le monde des lettres.

Née au Carbet (Martinique) d’une mère célibataire, en 1916, Lucette Céranus Combette ne fit jamais d’études et travailla comme sa jumelle dès l’âge de quatorze ans à Fort-de-France dans une chocolaterie puis géra de petits commerces. Mère à dix-sept ans, et deux fois par la suite, sa passion pour un lieutenant de marine protestant et pétainiste fournit la trame d’un premier roman tandis que le second est axé sur l’inconfort du métissage à l’aube de «la Négritude». Elle se fit reconnaître par son père et s’embarqua pour la France en 1946.

Les deux romans de Mayotte Capécia sont des créations collectives, en partie inspirées du journal du lieutenant. Elle réussit, grâce au bon accueil de son premier livre, à faire venir ses enfants et sa jumelle en France, mais elle fut atteinte d’un cancer et mourut dès 1955.

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