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Dons d’ovocytes et de spermatozoïdes : à la recherche de volontaires

Vous êtes majeur et en bonne santé ? Vous êtes une femme de moins de 37 ans et ayant déjà au moins un enfant ou un homme de moins de 45 ans ? Savez-vous que l’Agence de la biomédecine recherche de nouvelles donneuses d’ovocytes et de nouveaux donneurs de spermatozoïdes afin de répondre aux besoins des couples en attente d’une assistance médicale à la procréation (AMP) également dénommée procréation médicalement assistée (PMA) ?

Afin de renforcer l’effort de mobilisation en faveur du don de gamètes et d’informer sur les nouveaux droits ouverts par la loi du 2 août 2021 relative à la bioéthique, l’Agence de la biomédecine lance une grande campagne de communication.

En effet, la loi sur la bioéthique fait évoluer le cadre juridique de la procréation médicalement assistée (PMA) en élargissant son accès aux couples de femmes et aux femmes non mariées. Par ailleurs, elle ouvre un droit nouveau aux enfants issus d’une PMA avec don de gamètes, en leur donnant la possibilité d’accéder, s’ils en font la demande, à leur majorité, à l’identité de leur donneur, ainsi qu’à des informations non identifiantes le concernant.

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Le Sud-Africain Damon Galgut reçoit le Booker Prize pour The Promise

Son ouvrage retrace, au fil d’une série d’enterrements, la dislocation d’une famille blanche dans l’Afrique du Sud post-apartheid.

L’auteur sud-africain Damon Galgut a remporté mercredi soir le Booker Prize, prestigieux prix littéraire britannique, pour The Promise, un livre sur le temps qui passe dans une famille de fermiers blancs dans l’Afrique du Sud post-apartheid. «Je suis profondément, humblement reconnaissant», a déclaré le lauréat de 57 ans, finaliste pour la troisième fois du Booker Prize. Ému, il a salué une «grande année pour l’écriture africaine», marquée par le prix Nobel de littérature d’Abdulrazak Gurnah, Britannique né à Zanzibar.

«C’est un processus qui va continuer» et «les gens vont prendre l’écriture africaine un peu plus au sérieux», a prévenu Damon Galgut lors d’une conférence de presse, «il y a beaucoup d’écriture formidable qui vient de notre part». En recevant le prix, l’auteur, qui faisait partie des favoris parmi les six finalistes, a souligné qu’il voulait l’accepter pour «toutes les histoires qui ont été racontées et celle qui ne l’ont pas été», les écrivains, reconnus ou non, «de ce remarquable continent».

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Sur le refus de la vaccination contre le Covid-19 en Guadeloupe

Par Stéphanie Mulot, sociologue —

L’analyse du refus de la vaccination contre le Covid-19 en Guadeloupe ne peut se réduire à l’expérience traumatisante du chlordécone. Les résistances au vaccin, là où la mortalité hospitalière liée à la pandémie a battu des records, expriment une posture de « nationalisme identitaire », s’enracinent dans des idéologies néolibérales et des aspirations décoloniales spécifiques et mettent au jour, in fine, une démocratie sanitaire limitée.

Les crises sanitaires liées à la quatrième vague qu’ont connue la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane sont souvent présentées comme étant le résultat d’un faible niveau de vaccination et d’une défiance envers les autorités politiques.

Cherchant des spécificités dans ces territoires de l’Outre-mer, héritiers de la colonisation française, certains regards journalistiques tentent de faire émerger des points saillants et exclusifs que seraient d’une part, des expériences traumatisantes de la gestion politique et sanitaire par un État néocolonial, incriminant notamment le scandale du chlordécone et, d’autre part, des attachements fondamentaux à des recours thérapeutiques issus de la pharmacopée locale.

Pour sortir de ces visions réductrices – le matérialisme historique ou le culturalisme ordinaire – nous préférons considérer comme spécifique l’articulation d’une pluralité de facteurs (certains particuliers, d’autres communs à plusieurs sociétés), dans des territoires où ce qui est singulièrement réactivé et questionné, c’est l’autonomie, qu’elle soit politique, sanitaire ou subjective, et la posture de résistance qu’elle impliquerait.

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L’irrésistible ascension du surdoué Mohamed Mbougar Sarr

Paris – L’écrivain sénégalais Mohamed Mbougar Sarr a connu une ascension phénoménale jusqu’à décrocher mercredi, à 31 ans, le Goncourt pour son roman « La plus secrète mémoire des hommes », qui couronne les efforts d’un travailleur obstiné.

Il est le plus jeune lauréat depuis Patrick Grainville en 1976, et ce n’est que l’une des hautes marches qu’il a enjambées dans sa vie.

Né en 1990, fils d’un médecin de Diourbel, dans le centre du Sénégal, il se révèle excellent élève et avide lecteur.

Quand on lui demande s’il a ressenti une certaine pression de ses parents pour réussir en tant qu’aîné de six frères, il répond: « Non, pas nécessairement! J’ai envie de, simplement, donner le meilleur exemple qui soit à mes frères« .

Il intègre la filière d’élite des garçons de son pays, le prytanée militaire de Saint-Louis-du-Sénégal.

Beaucoup de métiers lui viennent en tête, médecin, footballeur, militaire, journaliste, avocat, professeur… Et à l’heure des études supérieures, ce surdoué choisit une autre filière d’élite, les classes préparatoires littéraires en France, dans un lycée de Compiègne près de Paris.

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Inégalité salariale : depuis 9h22 ce matin, les femmes travaillent « gratuitement »

Déterminée par le collectif Les Glorieuses, cette date symbolique s’appuie sur l’écart salarial entre hommes et femmes, en hausse par rapport à 2020.

Mercredi 3 novembre, à 9 h 22 exactement, les femmes commenceront à travailler « gratuitement » du fait des inégalités salariales persistantes, selon la lettre d’information féministe Les Glorieuses, qui lance un appel aux candidats à la présidentielle pour résorber cet écart. Cette date et cette heure symboliques ont été calculées, comme chaque année depuis 2015, à partir de statistiques européennes sur l’écart de salaire entre les femmes et les hommes en France.

Cette année, la différence atteint 16,5 %, contre 15,5 % l’an dernier, avec une date déterminée alors au 4 novembre à 16 h 16. « L’inégalité salariale se creuse », déplore dans un communiqué l’économiste Rebecca Amsellem, fondatrice des Glorieuses, pour qui des mesures concrètes doivent être mises en place « dès aujourd’hui » afin d’éviter d’attendre 2234 pour voir naître l’égalité salariale.

Un congé paternité égal au congé maternité

Dans une série de propositions, soumises aux candidats à l’élection présidentielle de 2022, Les Glorieuses demande que l’accès des entreprises aux subventions et marchés publics soit conditionné à des progrès en la matière.

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Refus du passe-sanitaire: les conséquences à la clinique Belle Espérance

Obligation vaccinale des soignants: le député Olivier Serva s’inquiète du démantèlement de la clinique Belle Espérance aux Abymes et du sort réservé aux patients.

Le Député Olivier SERVA s’est rendu ce lundi 1er novembre à la rencontre des équipes de la Clinique de Belle Espérance aux Abymes, après avoir été alerté par Monsieur Élie DOMOTA. L’établissement est affecté par un dysfonctionnement notoire, puisque seul un service sur quatre fonctionne. Ce quasi-arrêt des services est la résultante d’une application mécanique du contrôle du passe-sanitaire auprès des soignants de l’établissement.

Olivier SERVA regrette que le secteur privé ne bénéficie pas du moratoire de fait, que celui mis en oeuvre dans le secteur public. Par ailleurs, le Député se dit particulièrement inquiet quant au sort réservé aux patients en psychiatrie, lesquels ont été renvoyés à défaut de personnel soignant. Ce retour précipité, dans la nature, fait craindre une rupture dans la continuité des soins chez ces personnes particulièrement fragiles, ainsi que des troubles à l’ordre public ou à la sécurité des familles.

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Le prix Renaudot décerné à Amélie Nothomb pour son roman « Premier sang »

Dotée d’une productivité gargantuesque, créature médiatique autant adulée que critiquée, Amélie Nothomb publie tous les ans au mois d’août et avec la même frénésie, un ouvrage au succès populaire quasi-constant.

Le prix Renaudot a été décerné mercredi 3 novembre à l’écrivaine belge Amélie Nothomb pour Premier sang (éditions Albin Michel), mémoires fictives de son père décédé en 2020, un prix annoncé, comme de tradition, quelques secondes après le Goncourt.

L’autrice de best-sellers a été élue au 2e tour, avec six voix. Le Renaudot de l’essai a été décerné à Dans ma rue y avait trois boutiques (Presses de la Cité) d’Anthony Palou, a précisé Franz-Olivier Giesbert, un des jurés du Renaudot.

Depuis son premier livre, Hygiène de l’assassin en 1992, l’écrivaine belge aux chapeaux gothiques écrit sans relâche, publiant tous les ans au mois d’août et avec la même frénésie, un ouvrage au succès populaire quasi-constant. Dotée d’une productivité gargantuesque, créature médiatique autant adulée que critiquée, Amélie Nothomb a trouvé dans les mots de quoi étancher sa soif existentielle. 

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Goncourt 2021 : le sacre de Mohamed Mbougar Sarr et de sa Plus secrète mémoire des hommes

L’auteur sénégalais, édité par Philippe Rey, succède à Hervé Le Tellier qui avait remporté le prix l’année dernière avec L’Anomalie (Gallimard).

Le jury du Goncourt, présidé par Didier Decoin et réuni au restaurant Drouant à Paris, a rendu son verdict mercredi 3 novembre à l’heure du déjeuner, renouant avec la tradition qu’HHervé Le Tellier, prix Goncourt 2020 avec L’Anomalie . C’est donc devant une foule de journalistes, passe sanitaire de rigueur, qu’a été consacré Mohamed Mbougar Sarr, au premier tour avec six voix, a annoncé Philippe Claudel, secrétaire général du Goncourt, au restaurant Drouant, à Paris.

Ce Sénégalais de 31 ans et grand favori des critiques l’emporte haut la main avec son quatrième roman, La plus secrète mémoire des hommes (Philippe Rey/Jimsaan). À mi-chemin entre enquête et réflexion sur le métier d’écrivain, Sarr fait vivre Diégane, écrivain sénégalais aussi narrateur du récit et qui lui ressemble étrangement. Ce dernier se rend à Paris pour retrouver la trace de T.C. Elimane, auteur d’un livre mythique, paru en 1938 : Le labyrinthe de l’inhumain. Le roman d’apprentissage voyage entre le Sénégal et la France mais aussi l’Argentine, afin de lever le voile sur cet homme, abandonnant la littérature au profit du silence.

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L’association CCPYPM reprend ses Mini Marchés mensuels à l’Écolieu de Tivoli

— Communiqué de presse—

Mini Marché « Apprendre en s’amusant » Les vacances, l’occasion d’apprendre… en s’amusant ! Apprendre en jouant et en se détendant en famille. Qu’est-ce qu’une Espèce Exotique Envahissante ? Connaissez-vous le Merle à lunettes, le Moucherolle Gobemouche et l’Achatine ? Et c’est quoi une Plantothèque et un Ecolieu ?

Événement en entrée libre, avec :

– Des jeux d’adresse et d’énigme sur le site, chasse au trésor, château gonflable, et parcours vélo ;

– La visite libre de l’Ecolieu, de sa Plantothèque école médicinale d’urgence, de son nouveau parcours pédagogique sur les berges aménagées ;

– Le Mini Marché de fruits légumes, sirops, plantes médicinales et du jardin, bijoux et accessoires, artisanat calebasse, produits de bien-être, vente du « Guide des Jardins partagés et engagés de Martinique » ;

– Un espace restauration avec des délices végétariens.

L’association CCPYPM – Centre de culture populaire Ypiranga de Pastinha Martinique a pour but de promouvoir une agriculture urbaine, protectrice de la biodiversité, créatrice d’un rapprochement entre l’homme et la nature et porteuse d’un mieux vivre social.

Samedi 6 novembre 2021 de 8h à 12h, entrée libre à l’Ecolieu de Tivoli, Carrefour Tivoli, Chemin Desbrosse la Vallée, Fort de France.

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« Restituer ? L’ Afrique en quête de ses chefs-d’œuvre », sur Arte.tv : des musées européens peuplés d’œuvres volées

Nora Philippe retrace l’histoire des pillages coloniaux et revient sur la question de la restitution des objets d’art à leurs pays d’origine.

« On a été dépouillés », constate Gabin Djimassé, un historien béninois. Il pourrait ajouter « et massacrés », car les colonisations du continent africain furent autant de guerres. Les militaires seront les premiers à « collectionner » les objets, suivis de près par les missionnaires, redoutables chineurs, et, plus tard, par les ethnologues. Le célèbre Marcel Griaule, à lui seul, emportera en 1933 près de 3 500 objets du pays dogon (région du Mali). Ils ont enrichi les collections du Musée du Trocadéro, ouvert en 1938.

Les Européens construisirent très tôt des bâtiments destinés à recevoir les pièces volées ou acquises dans des conditions douteuses. Le Musée d’ethnographie de Berlin est inauguré dès 1873. Le British Museum, un siècle avant. Celui de Tervuren, près de Bruxelles, date de 1908.

La découverte de ces œuvres par les Occidentaux a certes bouleversé l’histoire de l’art moderne, mais il s’agit pour l’essentiel de biens mal acquis, ou trop souvent dans des conditions douteuses.

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Frais bancaires de succession

Des facturations à prix d’or sur le pécule des morts

Sur le site de Que Choisir ? —

À quelques jours de la Toussaint, et alors que le lobby bancaire a obtenu le report sine die des travaux du Comité consultatif du secteur financier censés faire la transparence sur les frais de succession, l’UFC-Que Choisir s’est penchée sur cette tarification ignorée, mais à l’origine d’une manne bancaire d’au moins 150 millions d’euros. Au regard du caractère confiscatoire des tarifs pratiqués en France qui atteignent 233 euros en moyenne, un niveau jusqu’à trois fois plus élevé que celui pratiqué chez nos voisins européens, l’association presse les pouvoirs publics d’intervenir au plus vite.

 Un barrage de longue date à la transparence sur les frais bancaires de succession

Les frais bancaires de succession sont prélevés pour la clôture du compte du défunt. Ils rémunèrent le traitement des opérations administratives jusqu’au transfert des avoirs aux héritiers (principalement la réception de l’acte de décès, l’inventaire des fonds et la gestion des mouvements post-mortem sur le compte).

Alors que les brochures tarifaires des établissements bancaires ne permettent pas toujours aux consommateurs d’identifier aisément des frais auxquels leur descendance seront nécessairement confrontés au moment de leur décès, le lobby bancaire refuse l’exigence de transparence sur ce que leur coûte et leur rapporte ces opérations.

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« La Porte du voyage sans retour », de David Diop

« La porte du voyage sans retour » est le surnom donné à l’île de Gorée, d’où sont partis des millions d’Africains au temps de la traite des Noirs. C’est dans ce qui est en 1750 une concession française qu’un jeune homme débarque, venu au Sénégal pour étudier la flore locale. Botaniste, il caresse le rêve d’établir une encyclopédie universelle du vivant, en un siècle où l’heure est aux Lumières. Lorsqu’il a vent de l’histoire d’une jeune Africaine promise à l’esclavage et qui serait parvenue à s’évader, trouvant refuge quelque part aux confins de la terre sénégalaise, son voyage et son destin basculent dans la quête obstinée de cette femme perdue qui a laissé derrière elle mille pistes et autant de légendes.

S’inspirant de la figure de Michel Adanson, naturaliste français (1727-1806), David Diop signe un roman éblouissant, évocation puissante d’un royaume où la parole est reine, odyssée bouleversante de deux êtres qui ne cessent de se rejoindre, de s’aimer et de se perdre, transmission d’un héritage d’un père à sa fille, destinataire ultime des carnets qui relatent ce voyage caché.

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« Nous qui ne cultivons pas le préjugé de race », de Dominique Chathuant

Histoire(s) d’un siècle de doute sur le racisme en France

— Par Dominique Chathuant —

Collection : Histoire & sociétés
504 pages, 155 x 235 mm, 25 €
Diffusion et distribution : Harmonia mundi
ISBN : 978-2-86645-961-1

Présentation du livre

En 1919, bien avant Black Lives Matter, un policier militaire américain abat froidement à Nantes un promeneur guadeloupéen. On lit alors dans la presse indignée que les Français ne cultivent pas le préjugé des races, lequel est solennellement condamné par les députés de la seconde puissance coloniale du monde.

Bars ségrégationnistes des années 1920 ou 1960, piscine fermée aux Algériens (1964) ou diarrhée antisémite d’un sénateur SFIO (1959), d’autres affaires offrent à l’opinion l’occasion de s’indigner et d’énoncer la norme idéale d’une France immunisée contre le racisme : Raymond Poincaré s’oppose à Paris à une discrimination, forcément américaine et René Pleven juge longtemps inutile une loi antiraciste finalement votée en 1972 et qu’on persiste à tort à lui attribuer.

Loin de l’anachronisme dogmatique ou de l’idéalisation naïve, l’historien Dominique Chathuant explore le mythe immunitaire à l’échelle du xxe siècle, au cœur puis en aval du contexte colonial.

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La prise à revers de la volonté populaire par la politique de rupture

— Par Yves-Léopold Monthieux —

De toutes les adversités qui ont marqué les Martiniquais, il n’est généralement retenu que celles qui sont imputables à l’Autre. Il semble convenu une fois pour toutes que les souvenirs douloureux de l’esclavage et de la colonisation sont dotés, en plus de leur mission honorable de tenir la mémoire en éveil, d’une tâche moins noble qui consiste à jeter un voile sur toute circonstance malheureuse qui pourrait venir de nous-mêmes. Comme si on s’estimait frappés par une sorte d’incapacité congénitale à se sentir responsables un tant soit peu de notre sort. Comme si l’idéologie et le terrorisme intellectuel, le consumérisme et le clientélisme électoral avaient dévalué l’Homme martiniquais.

Aimé Césaire n’était pas dupe des inclinations de son peuple et ne se privait pas à l’occasion de jouer au Père Fouettard. Les expressions « mendiants arrogants« , « mendiants exigeants et ingrats« , « danseuses de la République« , et la fameuse interrogation « mon peuple (…) quand donc cesseras-tu d’être le jouet sombre au carnaval des autres«  traduisent des inquiétudes qu’il formulait entre deux attaques contre le colonialisme.

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Christophe Chassol, ou les vertus de la virtuosité

Par son érudition et son allant, le musicien d’origine martiniquaise conjure la morosité ambiante, sur scène, sur disque et à l’antenne.

— Par Aureliano Tonet —

Avec la pandémie, le monde s’est réduit. Tout étiolé, racrapoté. Comment composer avec ce triste étriquement ? Chacun ses astuces. Christophe Chassol distille les siennes avec classe, entre les gouttes du virus. Qu’il pleuve ou qu’il confine, le musicien d’origine martiniquaise n’a jamais renoncé à son cosmopolitisme, gorgé de rencontres, de souffle et d’imprévu ; soit tout ce dont nous a privés ce maudit Covid-19. « La pandémie m’a fait l’effet d’un sas temporel, j’ai l’impression d’avoir pris dix ans, retrace-t-il. Je me suis pas mal occupé de mon enfant, et, côté boulot, j’ai beaucoup expérimenté. Ce n’était pas si désagréable, en fait. »

Lui qui se dit très « couteau suisse » n’a guère eu de mal à se trouver du pain sur la planche. Cet automne, vous le verrez ainsi, pêle-mêle : présenter un aventureux programme musical, « Ground Control », dont la première sera diffusée le 29 octobre sur Arte ; se livrer à une « ciné-impro » au Musée d’Orsay, le 16 novembre, en marge de l’exposition « Enfin le cinéma ! 

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Pourquoi les rites funéraires sont éternels

Rites funéraires et groupes familiaux d’appartenance

— Par Yves Lamoureux —

La préoccupation quant à la finitude et l’idée même de la mort sont le propre de l’homme. La perception de notre propre mortalité est une des caractéristiques qui nous différencie en tant qu’êtres humains au sein du règne animal.

Ainsi, pouvons-nous vivre comme si la mort n’existait pas ? Est-ce que les familles contemporaines peuvent considérer les rituels funéraires comme étant désormais désuets ? Comment ces rites élaborés à la mémoire de la personne décédée peuvent-ils contribuer au processus d’ajustement de la perte, aussi nommé : travail d’intégration du deuil ? C’est sur ces propos que je vous invite à porter votre attention.

Quand on m’a demandé si je voulais bien écrire un article concernant les rites funéraires et les groupes familiaux d’appartenance, j’ai répondu par l’affirmative, et ce pour deux raisons essentielles. La première repose sur ce désir de dépasser le tabou du non-dit qui existe quant à la mort. La deuxième, c’est de pouvoir apporter ma contribution à la reconnaissance de l’importance des rites funéraires dans la résolution du deuil.

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Bourse des collèges : quelles sont les dates de versement ?

La bourse des collèges est attribuée sous conditions de ressources aux familles dont les revenus n’excèdent pas un certain plafond, défini en fonction du nombre d’enfants à charge. Cette aide est versée aux responsables d’un enfant inscrit au collège ou au Centre national d’enseignement à distance (Cned). Les revenus pris en compte pour en bénéficier sont ceux figurant sur l’avis d’imposition 2021 concernant les revenus de 2020. Vous avez encore jusqu’au 31 octobre pour déposer votre demande si votre enfant est inscrit au Cned. Service-Public.fr vous informe sur les montants et les dates de versement de la bourse des collèges.

Quels sont les montants annuels ?

La bourse des collèges permet d’aider les familles qui disposent de revenus modestes en réduisant les frais de cantine ou les dépenses relatives à l’achat de fournitures ou manuels scolaires. Les demandes doivent être formulées dès le début d’année scolaire et avant fin octobre. Les montants de la bourse des collèges sont de :

  • 35 € pour l’échelon 1 ;
  • 98 € pour l’échelon 2 ;
  • 153 € pour l’échelon 3.

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Fiscalité des multinationales : « L’accord obtenu est un accord au rabais qui profitera essentiellement aux pays riches »

— Tribune Collectif —

Les quatorze membres de la Commission indépendante pour la réforme de la fiscalité internationale des entreprises appellent dans une tribune au « Monde » les pays riches, à la veille d’une réunion des ministres du G20 le 13 octobre à Washington, à renégocier l’accord passé le 8 octobre au détriment des pays du Sud

Tribune. Il y a huit ans, dans la foulée de la crise économique de 2008, les chefs d’Etat et de gouvernement du G20 ont demandé à l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) de s’attaquer à l’évasion fiscale des multinationales, qui coûte au monde au moins 240 milliards de dollars par an.

Le 8 octobre, 136 pays ont signé un accord qui met fin à notre système fiscal vieux de cent ans, reconnaissant pour la première fois la nécessité d’un impôt minimum mondial s’imposant à toutes les multinationales quel que soit le pays où elles déclarent leurs bénéfices, afin de faire disparaître les paradis fiscaux.

L’accord reconnaît aussi enfin le principe selon lequel les multinationales sont des entreprises unitaires opérant dans plusieurs juridictions, et non plus une myriade de filiales qui manipulent les transactions entre elles pour payer le moins d’impôts possible.

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L’écrivain sénégalais Mohamed Mbougar Sarr, chouchou des prix littéraires, sera-t-il le Goncourt 2021 ?

Avec « La plus secrète mémoire des hommes », un roman « monde » porté par une langue magnifique et des histoires éternelles, l’écrivain sénégalais de 31 ans Mohamed Mbougar Sarr a séduit tous les jurys et son livre est déjà un succès en librairie.

Femina, Goncourt, Renaudot, Medicis et bien d’autres… Avec son 4e roman, La plus secrète mémoire des hommes, publié en août aux éditions Philippe Rey, l’écrivain sénégalais Mohamed Mbougar Sarr a séduit la quasi-totalité des prix littéraires de la rentrée, mais aussi la critique, les libraires, et les lecteurs.

Inspiré par l’écrivain malien Yambo Ouloguem, prix Renaudot 1968 avec son roman Le Devoir de violence, son roman est en bonne place pour emporter 50 ans plus tard les suffrages du même prix, ou/et celui du Goncourt, tous deux simultanément remis le 3 novembre au restaurant Le Drouant.

L’histoire : en 2018, Diégane Latyr Faye, jeune écrivain sénégalais vivant à Paris est bouleversé par la découverte d’un livre, Le labyrinthe de l’inhumain, paru en 1938. L’histoire de ce livre mystérieux l’intrigue. Celui que l’on appelle alors le « Rimbaud nègre » a disparu dans la nature après le scandale provoqué par son livre.

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Haïti: de quelques éditos de Claude Moïse…

Le spectre de l’insécurité

— Par Claude Moïse —

Le répit aura été de courte durée, le temps des élections (février-avril) et de mise en place de l’appareil gouvernemental (mai-juin). La criminalité remonte. Le bilan des victimes s’alourdit. En deux mois, pas moins de 20 policiers ont été assassinés et 47 enlèvements enregistrés dans la région de la capitale. Le spectre de l’insécurité revient hanter le pays. Pas seulement dans la zone métropolitaine où sont concentrés les principaux foyers de banditisme. N’a-t-on pas relevé, dans la soirée du 11juin, une attaque, qui a coûté la vie à un policier, contre le cortège du directeur départemental du Nord Est de la police nationale à l’entrée de la ville du Cap? La criminalité s’accélère : quatre agents de la PNH abattus en quatre jours, du 11 au 15 juin. Et puis il y a la manière, il y a l’audace des criminels : un policier assassiné dans un autobus, d’autres en pleine rue grouillante de monde, deux décapités. De plus en plus d’étrangers sont devenus les cibles des kidnappeurs. Que signifie tout cela?

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Contribution à l’avancée de la langue créole (1984)

— Par Fernand Fortuné —

Notre rapport à la langue.

Selon ULLMAN, « tout système linguistique renferme une analyse du monde extérieur qui lui est propre et qui diffère de celles d’autres langues ou d’autres étapes de la même langue. Dépositaire de l’expérience accumulée de générations passées, il fournit à la génération future une façon de voir, une interprétation de l’univers »1.

C’est pourquoi, selon nous, la relation à notre langue est une relation à la terre, donc à la poésie, donc à la création. Elle est par conséquent une relation à la mère, un cordon ombilical essentiel qui nous singularise, et en même temps nous préserve de la solitude.

La langue s’exprime alors comme patrimoine, c’est-à-dire comme un lieu non clos où s’engrangent drus, les temps forts de notre vécu. Dans ce contexte, le parler d’un peuple signifie volonté d’amour et acte de fidélité.

La langue, c’est nous-mêmes, mais c’est encore le contact, la présence, l’existence même de l’Autre. En effet, toute langue est à un certain degré ce mouvement multiforme vers une fraternité partageable, une communauté à essentialiser.

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Vaccination contre la grippe : c’est maintenant !

La campagne 2021-2022 de vaccination contre la grippe saisonnière se déroule du 22 octobre au 22 novembre 2021 pour les personnes prioritaires, et du 23 novembre 2021 jusqu’au 31 janvier 2022 pour les autres publics.

Qui est concerné ?

La grippe touche chaque hiver entre 2 et 6 millions de personnes, elle est responsable de nombreuses hospitalisations et décès, en particulier chez les personnes fragiles. La vaccination contre la grippe est particulièrement importante cette saison pour protéger des personnes à risque de développer des formes graves de la grippe comme :

  • les personnes de 65 ans et plus ;
  • les personnes de moins de 65 ans atteintes de certaines maladies chroniques ;
  • les femmes enceintes ;
  • les personnes obèses dont l’IMC est supérieur ou égal à 40 ;
  • l’entourage des nourrissons de moins de 6 mois à risque (pour protéger les nourrissons qui ne peuvent pas être vaccinés) et des personnes immunodéprimées ;
  • les professionnels de santé et professionnels des établissements médico-sociaux au contact des patients à risque ;
  • les aides à domicile des particuliers employeurs vulnérables.

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« Il y a bien une corrélation entre homosexualité et pédophilie dans l’Église »

Le rapport Sauvé montre que dans l’Église, la majorité des victimes d’abus sont des garçons. Pour Guillaume Cuchet, il y aurait une corrélation entre la prévalence du recrutement homosexuel dans le clergé, et la surreprésentation des rapports de même sexe parmi les abus recensés. Ce qui ne veut pas dire, évidemment, un lien de causalité directe.

Par Guillaume Cuchet —

Le rapport Sauvé a bien montré trois choses : la massivité du phénomène des abus sexuels sur mineurs dans la société, sa prévalence dans l’Église et le fait que, dans cette dernière, 80 % des victimes sont des garçons, souvent âgés de 10 à 13 ans, alors que c’est l’inverse dans le reste de la société (70 % de filles, plutôt de 15 à 17). Or, autant on a commenté abondamment les deux premiers faits, autant le troisième est resté jusqu’à présent dans l’ombre. Ce qui ressort pourtant bien du rapport, c’est la prévalence dans l’Église, parmi les abuseurs, d’une forme d’homosexualité pédophile et éphébophile, qu’on appelait jadis « pédérastie ». Elle était déjà bien repérée, dans les années 1950-1960, par les psychiatres ou les spécialistes du problème dans l’Église.

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Quand on sacrifie nos propres médecins pour servir des idéologies…

Par Emmanuel de Reynal

Le conflit qui se déroule en Martinique est une vaste supercherie. D’un côté, il y a les médecins vaccinés à plus de 90% qui n’ont qu’un seul but : sauver des vies. De l’autre, il y a des politico-syndicalistes qui utilisent la crise sanitaire pour servir leurs idéologies et leurs ambitions de rupture.

C’est donc un conflit absurde entre deux logiques incompatibles, celle de la science et celle des « opinions ». Un conflit doctrinal fabriqué de toute pièce pour semer le désordre subversif. Un conflit qui s’est installé dans les lieux de soin, face à des soignants impuissants, qui ont bien d’autres choses à faire que de subir des slogans idéologiques.

Que voulez-vous que des médecins répondent à des activistes politiques ? Rien. Ils ne peuvent rien leur répondre, car leur sujet n’est que médical. Que voulez-vous qu’ils répondent à des haut-parleurs qui les accusent de promouvoir un vaccin meurtrier, et qui leur reprochent de se conformer à la loi pour protéger leurs patients ? Que voulez-vous qu’ils répondent à des hurlements dont le but est d’affaiblir la parole médicale et contester le consensus scientifique.

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Jeunes : une aide de 200 euros pour passer le Bafa

Une aide de 200 € sera versée en 2022 à 20 000 jeunes pour financer en partie leur formation aux métiers de l’animation, qui souffrent d’un manque de main-d’œuvre, a annoncé le 25 octobre 2021 le secrétariat d’État à la Jeunesse et l’engagement.

Qui est concerné ?

Tout jeune qui souhaite passer le brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur (BAFA) et le brevet d’aptitude aux fonctions de directeur (BAFD). Ces brevets sont indispensables pour travailler dans un centre de loisirs ou une colonie de vacances.

A noter : Plus de 5 000 postes dans les métiers de l’animation seraient à pourvoir.

Qu’est-ce que le BAFA ?

Le brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur (BAFA) et le brevet d’aptitude aux fonctions de directeur (BAFD) sont deux diplômes qui permettent d’encadrer à titre non professionnel, de façon occasionnelle, des enfants et des adolescents en accueils collectifs de mineurs. Pour décrocher le BAFA, il est nécessaire de suivre une formation, composée de 2 sessions et d’un stage pratique. Les jeunes qui envisagent de s’inscrire doivent avoir au moins 17 ans.

A noter : En 2011, ce brevet était attribué à 53 000 personnes.

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