Paris – L’écrivain sénégalais Mohamed Mbougar Sarr a connu une ascension phénoménale jusqu’à décrocher mercredi, à 31 ans, le Goncourt pour son roman « La plus secrète mémoire des hommes », qui couronne les efforts d’un travailleur obstiné.
Il est le plus jeune lauréat depuis Patrick Grainville en 1976, et ce n’est que l’une des hautes marches qu’il a enjambées dans sa vie.
Né en 1990, fils d’un médecin de Diourbel, dans le centre du Sénégal, il se révèle excellent élève et avide lecteur.
Quand on lui demande s’il a ressenti une certaine pression de ses parents pour réussir en tant qu’aîné de six frères, il répond: « Non, pas nécessairement! J’ai envie de, simplement, donner le meilleur exemple qui soit à mes frères« .
Il intègre la filière d’élite des garçons de son pays, le prytanée militaire de Saint-Louis-du-Sénégal.
Beaucoup de métiers lui viennent en tête, médecin, footballeur, militaire, journaliste, avocat, professeur… Et à l’heure des études supérieures, ce surdoué choisit une autre filière d’élite, les classes préparatoires littéraires en France, dans un lycée de Compiègne près de Paris.