Il m’a fallu passer à proximité d’une déchèterie pour me rendre compte d’une autre catastrophe qui se produit en Martinique, occultée par la place qu’occupe la crise du coronavirus et le bruit assourdissant de l’intox qu’elle génère. Il y a pourtant des inquiétudes réelles à avoir au sujet du combat des employés du Syndicat Martiniquais de Traitement et Valorisation des Déchets (SMTVD).
Il me semble que des dispositions ont été prises pour qu’un service ‘minimum’ soit assuré, je reconnais que pour moi-même, citoyen ordinaire qui acquitte une taxe d’enlèvement des ordures conséquente, la grève des employés du SMTVD est à peine notable. Elle ne doit plus préoccuper que les grévistes et ceux qui résident le long des voies d’accès des différentes déchetteries.
La motivation des grévistes dont la revendication première, telle qu’elle m’est parvenue, est la titularisation de salariés, laisse perplexe. Ceux–ci se montrent exigeants sur le nombre de titularisations. Il est surprenant, dans le cadre de la gestion d’une collectivité publique, que le problème se pose. L’emploi et les titularisations sont réputés encadrés par des règles très strictes.