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À propos du réseau de prostitution récemment démasqué

Communiqué UFM

L’Union des femmes de Martinique exprime :

– sa solidarité aux nombreuses victimes des proxénètes qui ont été révélées ces derniers jours.

– Sa révolte et sa colère devant l’énormité et la gravité du réseau qui a été mis à jour, avec des personnes qui ont profité de la crédulité de toutes ces jeunes femmes, attirées encore une fois par l’illusion d’une réussite sociale liée au paraître

Cette mise en prostitution par chantage est une violence qui s’exerce sur les femmes. C’est une atteinte à l’intégrité du corps pour les femmes qui la subissent. Elle est profondément déshumanisante. Encore un fois, il s’agit du contrôle, de la chosification et de la dévalorisation du corps des femmes, pour gagner de l’argent, avec les conséquences physiques et psycho traumatiques à court et long terme graves, et qui sont démultipliées pour les plus jeunes :

– problèmes psychologiques : faible estime de soi, insomnie, anxiété, phobies, dépression, dissociation ; troubles de la sensibilité du corps, addictions, suicide, comportements à risques, le fait d’être valorisée ou de se valoriser seulement pour le sexe

– problèmes gynécologiques : IST, cancers…

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«Frère d’âme» de David Diop récompensé par le prestigieux Booker Prize

C’est la première fois qu’un Français remporte ce prix, décerné aux livres étrangers traduits et publiés dans l’année au Royaume-Uni ou en Irlande.  David Diop a 55 ans. Né à Paris, il a grandi au Sénégal. Il est actuellement maître de conférence à l’université de Pau.

Frère d’âme est le récit du parcours d’un tirailleur sénégalais de la Première Guerre Mondiale, Alfa Ndiaye. Lors d’un assaut plus absurde et plus dangereux qu’un autre, l’ami d’enfance d’Alfa, Mademba, est blessé. Mourant, Mademba supplie son frère d’âme, son frère d’arme de l’achever. Mais Alfa ne peut s’y résoudre. 

Le livre de David Diop est paru en France, il y a trois ans et a déjà remporté le Prix Goncourt des Lycéens ainsi que le prix suisse Ahmadou Kourouma.

Pour David Diop, l’attribution du Booker Prize, l’un des plus prestigieux prix littéraires du monde, montre que « la littérature n’a pas de frontière ».

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Violences conjugales : 40 % des appels au 3919 non-traités en 2020

Faute de moyens, le numéro de référence pour les victimes de violences conjugales n’a pas pu faire face à l’augmentation des appels, selon BFM TV.

« Le sexisme prend des vies ». Le 25 mai dernier, la ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes rappelait ce lourd constat en annonçant l’extension, « dès la fin du mois de juin 2021 » de l’accessibilité du 3919, le numéro d’urgence. Il sera ainsi disponible « 24h/24 du lundi au vendredi et de 9 heures à 18 heures le week-end » avant d’être prolongé d’ici la fin de l’été à 24h/24 et 7j/7. La nouvelle tombe alors que l’année 2020 a été particulièrement lourde en matière de violences conjugales, phénomène aggravé par la pandémie, provoquant une augmentation spectaculaire des appels au 3919.

Comme le rapporte BFM TV, les appels ont bondi de 70 % sur un an, avec 164 957 appels. Mais faute de personnel et de moyens, seuls 99 538 d’entre eux ont pu être pris en charge, soit 40 %. La Fédération nationale Solidarité femmes, qui gère le 3919, déplore notamment que le numéro ait été la seule option pour les victimes pendant le confinement.

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Festival de Cannes 2021: les 24 films en lice pour la Palme d’or

« La sélection a été cette année particulièrement difficile ». Le délégué général du Festival de Cannes a sélectionné 24 longs métrages parmi les plus de 2 000 films candidats pour composer la très attendue compétition 2021. En total, 61 films se trouvent dans cette sélection officielle qui essaie de tourner la page de la pandémie de Covid-19.

Voici la liste des 24 longs métrages en lice pour la Palme d’or au Festival de Cannes 2021 :

Film d’ouverture :

Annette, de Leos Carax (France), une comédie musicale coécrite et mise en musique avec les Sparks, avec Marion Cotillard et Adam Driver.

Benedetta, de Paul Verhoeven (Pays-Bas), avec Virginie Efira dans le rôle d’une religieuse arrêtée pour homosexualité, en plein cœur de l’Italie du XVe Siècle.

The French Dispatch, de Wes Anderson (États-Unis), avec Bill Murray, Tilda Swinton, Timothée Chalamet, Frances McDormand, sur un journaliste américain basé à Ennui-sur-Blasé, une ville fictive française à partir des années 1940.

Tre Piani, de Nanni Moretti (Italie), l’histoire de trois familles vivant dans le même immeuble.

A Feleségem Torténete (« L’histoire de ma femme »), d’Ildiko Enyedi (Hongrie).

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Un rappeur contestataire cubain placé en détention et poursuivi

L’artiste cubain Maykel Osorbo, co-auteur de la chanson contestataire «Patria y vida» qui détourne le slogan révolutionnaire «Patria o muerte», a été placé en détention provisoire pour résistance, outrage à la justice et agression, a confirmé jeudi à l’AFP une source proche de l’artiste.

Le rappeur de 37 ans «est à la prison de 5 y Medio, il n’a pu appeler qu’au bout de 14 jours», a déclaré Camila Lobon, une amie proche, via un message audio dans lequel elle indique que son avocat examine les accusations portées contre lui. Citant des sources du ministère de l’Intérieur, le portail officiel d’informations Cubadebate avait indiqué mercredi que le chanteur était «accusé de délits (…) auxquels il a participé le 4 avril 2021».

L’ambassade des Etats-Unis à Cuba a retweeté jeudi un message de l’administratrice de l’Agence américaine pour le développement international (USAID), Samantha Power, dans lequel elle appelle à «mettre fin à cette tentative infâme de réduire au silence la liberté de pensée et de débat», et reprochait à Cuba d’«emprisonner Maykel Castillo et d’autres artistes qui osent réclamer des droits de l’homme».

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Précarisation croissante à La Réunion, selon la Fondation Abbé Pierre

Saint-Denis de la Réunion – La Fondation Abbé Pierre tire la sonnette d’alarme, dans un rapport publié mercredi, sur la « précarisation croissante de la population réunionnaise », aggravée par la crise sanitaire.

« Les effets de la crise sanitaire (…) ont accentué les inégalités sociales et la précarisation de nombreux Réunionnais, à partir du confinement » sur cette île de l’océan Indien qui compte 860.000 habitants, selon l’Insee.  

Ainsi, le nombre de personnes inscrites à Pôle Emploi, et le nombre d’allocataires des minima sociaux ont augmenté (plus 3.500 nouveaux allocataires de mai à septembre 2020), souligne la Fondation.  

Le nombre de demandes d’aide alimentaire a augmenté de 13% en 2020 pour la Banque alimentaire par rapport à 2019 et de 37% pour la Croix-Rouge, entre le 1er semestre 2019 et le 1er semestre 2020. 

Les personnes sans abri ont, elles, « rencontré d’importantes difficultés pour se nourrir, en raison de la fermeture de certains lieux et de la perte de leurs revenus issus (le plus souvent) de l’économie informelle (mendicité, travail non déclaré)« , souligne ce rapport. 

La problématique du mal-logement est « cruciale pour une grande partie de la population, surtout dans le contexte de crise sanitaire, économique et sociale actuelle« , commente l’association. 

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Pathé’O, le tailleur de quartier devenu couturier des chefs d’État africains

Abidjan – Nelson Mandela a porté ses chemises: petit tailleur de quartier autodidacte à ses débuts, l’Ivoiro-Burkinabè Pathé’O est devenu le couturier des chefs d’Etat africains et fête le cinquantenaire de sa marque, menant le « combat » pour faire reconnaître la mode sur le continent.

« Il y a 50 ans, je n’imaginais pas en arriver là. C’est extraordinaire !« , déclarait il y a quelques jours Pathé Ouedraogo (son nom à l’état-civil) lors d’une conférence de presse dans un grand hôtel d’Abidjan.

Haute silhouette longiligne, visage de vieux sage, toujours vêtu des fameuses chemises aux riches teintes colorées qui ont fait sa réputation, l’homme de 70 ans est resté humble malgré une reconnaissance internationale qui l’a amené à collaborer avec la renommée maison de couture française Dior en 2019.

Né en 1950, à l’époque de la colonisation française, en Haute-Volta, qui deviendra le Burkina Faso, Pathé’O émigre à 19 ans en Côte d’Ivoire, alors en plein « miracle » économique, avec pour tout bagage « la bénédiction de ses parents« , comme le raconte sa biographie « De fil en aiguille« , à paraître en juin.

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Entre cinéma et arts plastiques, les productions de l’école Kourtrajmé s’exposent à Paris

Les étudiants de l’école du réalisateur Ladj Ly présentent leurs œuvres au public, ces jours-ci à Paris puis à Montfermeil.

Sous le centre de vaccination contre le Covid-19 installé au milieu de l’espace du 104, à Paris, les étudiants de l’école de cinéma Kourtrajmé, créée par le réalisateur Ladj Ly, s’activent. Ils proposent leurs œuvres plastiques, autour de la thématique du corps et tournent des remakes de films en direct de l’exposition.

Sur le plateau de tournage, le réalisateur Hugues Taranne explique son travail : « C’est ‘Ghost Dog’, de Jim Jarmusch, la séquence du toit où il s’entraîne au sabre. » Il reste concentré, mais prêt à faire de la pédagogie sur son métier : « Les tournages intéressent toujours, avec le matériel, les prises, les acteurs, ça intrigue toujours. C’est top de voir les gens se balader et kiffer à nouveau regarder des choses, ça fait trop plaisir. »

« Ouvrir les regards et les récits »

De chaque côté de la scène, on se trouve plongé dans le noir avec la mise en valeur des œuvres plastiques d’autres étudiants.

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Festival de Cannes: Jodie Foster Palme d’or d’honneur de la 74e édition

Paris – L’actrice et réalisatrice américaine Jodie Foster recevra la Palme d’or d’honneur de la 74e édition du Festival de Cannes, qui doit se tenir du 6 au 17 juillet sur la Croisette, ont annoncé mercredi les organisateurs.

Cette distinction, attribuée dans le passé à Jane Fonda, Jean-Paul Belmondo ou encore Agnès Varda, « salue un parcours artistique brillant, une personnalité rare et un engagement discret mais affirmé pour les grands sujets de notre époque« , indiquent les organisateurs dans un communiqué. 

L’actrice aux deux Oscar sera également l’invitée d’honneur de la cérémonie d’ouverture du Festival, qui s’achèvera avec le palmarès du jury présidé par l’Américain Spike Lee. 

« Jodie Foster nous fait un très beau cadeau en venant fêter le retour du Festival sur la Croisette. Son aura est aujourd’hui sans équivalent: elle incarne la modernité, l’intelligence rayonnante de l’indépendance et l’exigence de la liberté« , écrit son président Pierre Lescure, qui loue « une amie fidèle du Festival« . 

En 2001, l’actrice avait renoncé « la mort dans l’âme » à présider le jury du 54e Festival de Cannes pour tourner un thriller avec David Fincher. 

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Cartographie de la teneur en chlordécone des sols de Guadeloupe : un guide pour les éleveurs et cultivateurs

— Par Nadine Fadel —

Que produire en Guadeloupe, dont les terres sont contaminées par le chlordécone ? Les services de l’Etat publient une cartographie. Un code couleur indique la teneur en pesticide des parcelles et les cultures et élevages qui peuvent y être faits. Certains agriculteurs se sont parfaitement adaptés.

Guadeloupéens ont la possibilité d’en savoir davantage, quant à l’ampleur de la pollution des sols de Guadeloupe, par le Chlordécone.

Ce pesticide particulièrement toxique a été utilisé pendant plus de vingt ans, sur les bananeraies, pour lutter contre le charançon, un nuisible. Répandu par épandage sur les plantations, il a contaminé, pour plusieurs décennies, les terres, les eaux des rivières et de la mer, la faune et la flore, ainsi que les populations de la Guadeloupe, mais aussi de la Martinique.

Et, donc, les services de l’Etat, qui procèdent régulièrement à des analyses de sols, pour en connaître les teneurs en chlordécone, ont compilé sur des cartes les résultats correspondants. Ces documents servent de guides aux agriculteurs et aux éleveurs professionnels, mais aussi aux particuliers qui cultivent leur jardin.

Une cartographie mise à jour

La cartographie des zones contaminées par le chlordécone existait déjà.

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Travailler plus de 55 heures par semaine augmente le risque de décès, selon l’OMS

Genève – Travailler plus de 55 heures par semaine augmente le risque de décès dus aux maladies cardiaques et aux accidents vasculaires cérébraux, selon une étude de l’Organisation mondiale de la santé et l’Organisation internationale du travail publiée lundi.

Cette première analyse mondiale des pertes de vies humaines et des atteintes à la santé associées aux longues heures de travail est publiée alors que la pandémie de Covid-19 accélère les évolutions susceptibles de renforcer la tendance à travailler pendant de plus longues heures. 

L’étude, publiée dans la revue Environment International, ne porte toutefois pas sur la pandémie, mais sur les années précédentes. Les auteurs ont synthétisé les données issues de dizaines d’études portant sur des centaines de milliers de participants. 

« Travailler 55 heures ou plus par semaine représente un grave danger pour la santé« , a souligné la Dr Maria Neira, directrice du Départment environnement, changement climatique et santé à l’OMS. 

« Il est temps que tous – gouvernements, employeurs et salariés – nous admettions enfin que de longues heures de travail peuvent entraîner des décès prématurés« , a-t-elle ajouté. 

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« Le conteur, la nuit et le panier »: rencontre avec Patrick Chamoiseau

Vendredi 4 juin 2021 à 18h30 à la maison d’Aimé Césaire

Rencontre avec l’auteur Patrick Chamoiseau À la maison d’Aimé Césaire, 131 Route de Redoute, Fort-de-France 97200, Martinique

RÉSUMÉ XVIIe siècle. Aux Antilles. C’est la nuit sur une plantation où se déroule une veillée mortuaire. Un vieux-nègre esclave entre dans le cercle des flambeaux. Dès ses premiers mots, il se métamorphose en « maître-de-la Parole ». Comment ce vieil homme a-t-il pu s’ériger en père fondateur de la littérature des Amériques ? Quels sont les secrets de cet improbable résistant à l’esclavage et à la colonisation ? D’où lui vient cette assignation à ne conter que la nuit, sous peine d’être transformé en panier ? Et pourquoi un panier ? Partant de l’extraordinaire émergence du conteur créole, Patrick Chamoiseau interroge son propre travail d’écrivain, sa mémoire intime et les mystères de la création. Quels sont les grands enjeux de la littérature contemporaine ? En quoi rejoignent-ils ceux de ce vieux maître-de-la-Parole ?…

EXTRAIT DÉGAGER UNE LA-RONDE – L’écrivain est un artiste qui chemine de manière individuelle, très singulière, vers cette énigme indépassable qu’est la littérature.

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La marche forcée de Jovenel Moïse ou la stratégie de la terre brulée

— Par Claude Moïse —

L’auteur – Claude Moïse est historien et analyste politique, spécialiste de l’histoire des Constitutions haïtiennes. Membre d’honneur de la Société haïtienne d’histoire et de géographie, membre du comité scientifique de la Chaire Louis-Joseph-Janvier sur le constitutionnalisme en Haïti (Université Quisqueya). Claude Moïse a fait des Constitutions haïtiennes le champ privilégié de son travail d’historien. On lui doit une active contribution aux débats sur la question constitutionnelle (1997, 2007, 2015) et aux travaux de commissions sur la réforme constitutionnelle (2007, 2009, 2017). De ses nombreuses publications on relève : « Constitutions et luttes de pouvoir en Haïti » ; T.1 « La faillite des classes dirigeantes, 1804-1915 », Montréal, CIDIHCA, 1988 ; T.2 « De l’occupation étrangère à la dictature macoute, 1915-1987 », Montréal, CIDIHCA, 1990 ; « Une Constitution dans la tourmente », Montréal, Les Éditions Images, 1994. « Le Pouvoir législatif dans le système politique haïtien. Un aperçu historique », CIDIHCA, Montréal, 1999. Claude Moïse se signale également par son engagement dans des organisations de promotion du mouvement citoyen en diaspora comme en Haïti (Collectif Paroles, Initiatives démocratiques, Trase yon lot chimen pou Ayiti) et par plusieurs essais d’analyse politique.

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Cuba : sorti d’hôpital, l’opposant Alcantara veut « continuer le combat »

La Havane – L’artiste cubain dissident Luis Manuel Otero Alcantara a promis lundi de « continuer le combat » après 29 jours à l’hôpital où il dit avoir été privé de communication avec l’extérieur, ce qui a suscité un mouvement de solidarité d’autres artistes.

« Après un mois entre les mains de la bête, on va voir comment les choses vont dans la rue, pour continuer le combat« , a-t-il déclaré peu après sa sortie, dans une vidéo diffusée par le média d’opposition Cubanet. 

« Je n’ai pas (mon) téléphone, c’est la sécurité de l’Etat qui l’a, (j’ai été) un mois littéralement sans communications et avec peu d’accès à ma famille« , a-t-il dit dans une autre vidéo, promettant de bientôt « raconter tout ce qui m’est arrivé« . 

Soulignant le « rétablissement complet » de cet homme, accusé par le gouvernement d’être financé par les Etats-Unis et qualifié de « prisonnier de conscience » par Amnesty International, l’hôpital Calixto Garcia de La Havane avait annoncé un peu plus tôt l’avoir « autoris(é) à sortir« . 

« A chaque moment, il a réitéré sa gratitude envers le personnel qui s’est occupé de lui, qui a respecté la volonté du patient (…), ce qui est attesté par sa signature dans le dossier médical« , a assuré l’hôpital. 

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A Tulsa, un siècle après un massacre racial, les Afro-Américains se sentent toujours bannis

Tulsa (Etats-Unis) – Au pied des bâtiments modernes d’une rue anonyme, quelques discrètes plaques en métal attirent l’oeil. « Grier shoemaker », « Earl real estate »: rivées au sol, elles portent les noms de commerces afro-américains qui s’y trouvaient avant d’être détruits dans l’un des pires massacres raciaux des Etats-Unis, en 1921.

Rares indices de la prospérité passée d’un quartier qui avait gagné le surnom de « Black Wall Street« , elles prouvent que l’histoire de Greenwood, secteur historiquement noir de la ville de Tulsa, dans l’Oklahoma, ne se comprend pas grâce aux monuments que l’on voit, mais à ceux qui ne sont plus là. 

A la veille de la visite du président démocrate Joe Biden, populaire chez les Afro-Américains, qui participera mardi aux commémorations à Tulsa, et après une année rythmée par les manifestations du mouvement Black Lives Matter, la tuerie résonne plus que jamais avec l’actualité. 

– Quartier détruit – 

« Ils sont venus et ont détruit Greenwood, ont tout brûlé« , dit à l’AFP Bobby Eaton, 86 ans, figure du quartier et ancien militant afro-américain de la lutte pour les droits civiques. 

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La captation par les « Sachants » du « Génocide par substitution » : une rare escroquerie intellectuelle.

Par Yves-Léopold Monthieux

« Il n’y a pas de génocide par substitution », ose écrire Mme Nadia Chonville qui dit pourquoi. Dénuée du romantisme habituel qui accompagne le récit national, son argumentation est lumineuse. De la part d’une intellectuelle martiniquaise, l’affirmation est courageuse. Heureusement qu’elle a pu se construire une crédibilité dans la presse locale. Sinon elle aurait rencontré des difficultés à se faire entendre.

Ainsi donc, sous la plume de la sociologue qui pourrait être la petite fille de bien d’entre nous, on peut lire un article iconoclaste sur le « génocide par substitution ». Pour la chercheuse martiniquaise, l’expression de Césaire est un « marronnier de la vie politique antillaise » qui, tel que présenté au peuple ne répond pas à la réalité. Il s’agit d’une formule commode véhiculée par les « sachants » martiniquais qui écrivent « l’histoire à côté de l’histoire ». Elle fait partie de ces « vérités » construites dans le cadre du cahier des charges dicté par les fabricants du roman national martiniquais. Plus précisément, la formule de Césaire est une aubaine.

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La Guadeloupe au défi de la responsabilité !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Le mot « responsabilité » est actuellement à la mode en Guadeloupe avec les prochaines élections régionales et départementales. L’élection régionale n’est-t-ellle pas placée sous le signe du « gouverner autrement »? Le mot renvoie au sentiment que chacun éprouve plus ou moins clairement qu’il faut repenser, dans le fond et non seulement dans la forme, nos valeurs et nos modes de vie, si on ne veut pas aller, comme on dit, dans le mur. Depuis le début de la crise sanitaire liée au COVID-19, jamais un changement aussi profond ne s’était opéré sur nos modes de vie avec une mutation du travail qui intervient en accéléré sous pression de la crise sanitaire. Le télétravail ou plutôt le travail à distance est devenu la norme pour un grand nombre d’entre-nous sans que nous y soyons réellement préparés. En effet, l’on assiste en Guadeloupe à une accélération de la transformation numérique de la société et des entreprises. Avec à la clé, un prochain bouleversement des modes de consommation, de production, d’approvisionnement, d’interaction ou encore de travail.

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« Un premier pas »: l’Allemagne reconnaît un génocide en Namibie

Berlin – L’Allemagne a admis vendredi avoir perpétré un génocide contre les Herero et les Nama pendant la colonisation et va payer à la Namibie plus d’un milliard d’euros, un « premier pas » vers la réconciliation jugé toutefois insuffisant par des militants de la cause des deux ethnies.

« Nous qualifierons maintenant officiellement ces événements pour ce qu’ils sont du point de vue d’aujourd’hui: un génocide« , a déclaré le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas. 

Les colons et l’armée allemands ont tué des dizaines de milliers d’Herero et de Nama lors de massacres commis entre 1904 et 1908, considérés par de nombreux historiens comme le premier génocide du 20e siècle. 

Le chef de la diplomatie a salué la conclusion d’un accord de réconciliation avec la Namibie, dont tous les détails n’ont pas encore été rendus public, intervenu après plus de cinq ans d’âpres négociations sur les événements survenus dans ce territoire africain colonisé par l’Allemagne entre 1884 et 1915. 

Il s’agit « d’un premier pas dans la bonne direction« , a réagi Alfredo Hengari, le porte-parole du président namibien Hage Geingob, auprès de l’AFP.

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Pour un référendum sur l’indépendance de la Martinique

Lettre ouverte au Président de la République

— Par L’Association des Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe —

Monsieur le Président,

L’Association des Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe que je préside a publié récemment une lettre ouverte adressée à monsieur le Préfet lui demandant de faire en sorte de mettre fin aux exactions d’un petit groupe d’activistes qui s’attaquent à notre patrimoine en détruisant nos statues et monuments à la gloire de Victor Schoelcher ou de Joséphine de Beauharnais sans que personne n’intervienne.

Il est vrai aussi que nombre d’élus et de maires ne portent pas plainte comme ils devraient le faire puisqu’ils sont en principe – s’ils sont dignes du mandat et du bandeau républicains dont ils s’affublent officiellement en public – chargés du respect du bien commun et du respect de l’ordre dans leur commune.

Aujourd’hui, une nouvelle étape a été franchie au Lamentin, dont le conseil municipal a voté l’enlèvement de la statue de Victor Schoelcher de la cour de la mairie. Jusque-là, qu’on en pense ce qu’on veut, mais c’est le droit d’un conseil municipal de décider de l’emplacement d’une statue dans sa circonscription.

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Fête des mères ? Un jour pour honorer les mères, 364 jours pour la charge des femmes !

— Par l’Union des Femmes de Martinique

Un peu d’histoire …

La femme n’est pas un utérus !!

Même si plusieurs origines sont revendiquées, c’est le maréchal Pétain qui institue la fête des Mères en 1941, avec l’objectif avoué de célébrer ­ et d’encourager ­ la fonction procréatrice des femmes.

C’est l’époque où Vichy met en congé sans solde les femmes qui ont moins de trois enfants et punit de mort l’avortement.

. De façon plus cruciale encore, le confinement a exacerbé les inégalités femmes-hommes et la facture est encore très lourde !

. A l’occasion de « la fête des mères » nous voulons dire haut et fort :

  • . que la majorité des tâches ménagères et familiales sont encore réalisées par les femmes, ou sous leur charge mentale
  • . que les politiques publiques se sont délestées des dépenses sociales, comme la prise en charge des personnes dépendantes et des ainé·es, sur les femmes ,

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Manman éléman

— Par Daniel M. Berté —

An manman sé lé kat éléman
Ki ka liennen ansanm
Pou pé ba-nou lavi… An lavi lanmou

An manman sé dlo
Sé lè’w swef ou ka wè potalans-li
Dlo sé lavi… Donk Manman sé lavi

An manman sé difé
Sé lè’w fret ou ka wè nésésité’y
Difé sé lavi… Donk Manman sé lavi

An manman sé lè
Sé lè’w ka toufé ou ka konprann wol-li
Lè sé lavi… Donk Manman sé lavi

An manman sé latè
Sé lè’w pèdi’y ou ka konprann valè’y
Latè sé lavi… Donk Manman sé lavi

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Agression de journalistes : qui veut du respect s’en procure!

— Par Pierre Alex Marie-Anne —

La prise à partie de journalistes et la détérioration de leur matériel professionnel qui ont eu lieu à l’occasion des festivités du 22 Mai ont soulevé l’indignation générale et une vague de protestations émanant des milieux les plus divers ; de tels faits, assurément délictueux, sont inadmissibles en Démocratie et mettent en péril la liberté d’expression qui en constitue la base. Sans aller jusqu’à considérer, comme certain personnage infatué de lui-même, que “leur personne est sacrée “, les journalistes agressés sont pleinement fondés à requérir des autorités publiques la protection qui leur est due du fait de la mission d’information, essentielle au bon fonctionnement de la société, qui leur incombe. Cela n’est pas discutable mais implique en retour une contrepartie incontournable : le respect scrupuleux par les intéressés des règles déontologiques garantissant à tout citoyen l’accès à une information, pluraliste et objective de qualité . Ce n’est malheureusement pas toujours le cas et force est de constater la multiplication de manquements caractérisés à ces règles élémentaires dont se rendent coupables certains journalistes dans l’exercice de leur activité professionnelle; interviews orientées, présentations biaisées, commentaires approximatifs voire tendancieux fourmillent, quant il ne s’agit pas tout simplement, sous-couvert de rétrospectives historiques, dites de “ mémoires sensibles”, de grossières manipulations; l’affaire de l’OJAM, déclinée en de multiples épisodes, à la veille d’élections territoriales majeures, en est une parfaite illustration.

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Lettre d’information de la Direction des Affaires Culturelles de Martinique. Édition du 29/05/2021

— Présentation par Christophe Pomez, Directeur des affaires culturelles de la Martinique —

Tous nos lieux de culture peuvent désormais ouvrir leurs portes au public tant en Martinique que sur tout le territoire national. Comme l’a souhaitée la Ministre de la culture, cette réouverture concerne l’ensemble des lieux culturels : des cinémas aux musées, en passant par les salles de spectacle vivant, les galeries d’art, les monuments, les bibliothèques ou les lieux d’enseignement artistique.

Cette réouverture des lieux culturels est progressive. En effet, cette reprise d’activité des lieux culturels se fera « en responsabilité », a assuré la ministre de la Culture. « Certaines mesures sanitaires devront être maintenues, non pour limiter l’ouverture des lieux, mais pour la permettre sur le long terme : le respect des gestes de protection, le port généralisé du masque, des jauges réduites – et plus strictes, en tous cas au départ, que celles que nous avons connues ». Ces mesures sanitaires seront nécessaires pendant encore un temps, avant leur allègement par paliers.

La Direction des affaires culturelles poursuit son action en faveur des secteurs culturels en accompagnant cette réouverture : afin de répondre au besoin d’expériences collectives, de partage et de remobilisation des savoirs après la période difficile qu’a connue notre territoire, la DAC se mobilise pour proposer aux enfants et aux familles des grandes vacances culturelles et apprenantes.

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Fête des Mères : carte blanche à Culture Égalité (4)

Liberté…

— Par Mapie, membre de Culture Égalité —

Lave-vaisselle, aspirateur, moule à gâteau, mixeur
Elle a le choix… c’est cadeau !
Elle n’en veut pas
Pas ce jour-là
Au lieu d’un cadeau qui lui rappelle le poids du quotidien
Elle voudrait des mots et des actes qui allègent ses lendemains
Le lave-vaisselle, inutile de le lui offrir
Si c’est elle qui doit le remplir, le vider, ranger
Après que tout.es aient mangé le repas qu’elle a préparé
Avec les aliments qu’elle a achetés, portés, rangés…
Boucle d’oreilles, maquillage, robe de soirée, tenue de plage
Elle a le choix, c’est cadeau !
Elle n’en veut pas
Pas ce jour là

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Le suicide de Louis Delgrès et ses 300 compagnons à Matouba le 28 mai 1802

« Vivre libre ou mourir »

Louis Delgrès, né le 2 août 1766, à Saint-Pierre en Martinique, et mort le 28 mai 1802 (à 35 ans), à Matouba (commune de Saint-Claude) en Guadeloupe, est une personnalité de l’histoire de la Guadeloupe. Colonel d’infanterie des forces armées de la Basse-Terre, abolitionniste, il est connu pour la proclamation anti-esclavagistes signée de son nom, datée du 10 mai 1802, haut fait de la résistance de la Guadeloupe aux troupes napoléoniennes

Biographie
Juridiquement Louis Delgrès est né « libre de couleur ». Il est, selon l’hypothèse la plus probable, le fils naturel de Élisabeth Morin (dite Guiby) et de Louis Delgrès, martiniquais de Saint-Pierre, d’ascendance bayonnaise1, qui fut receveur du Roi et directeur des Domaines du Roi à Tobago. Les Archives nationales possèdent les dossiers de Louis Delgrès père, et de Louis Delgrès fils, chef de bataillon. Ces documents établissent avec une grande certitude la filiation entre les deux hommes1.

Louis Delgrès fils vit avec ses parents en Martinique puis à Tobago. Un document de septembre 1799 indique qu’il est un excellent militaire et qu’il sait très bien lire, écrire et calculer.

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