Nous soussigné-e-s partageons la conviction que la Martinique et la Guadeloupe font face à une situation où le pire est possible mais n’est pas sûr et que le devoir des filles et des fils de nos deux peuples en lutte est de tout faire pour donner une chance à l’avenir en conjurant les dangers de l’immédiat.
Le renforcement sans précédent des forces de répression sur nos deux territoires, le langage martial irresponsable tenu par le pouvoir laissent peu de doute sur ses intentions d’obtenir par la menace la soumission de celles et ceux qui se lèvent contre les diktats et le mépris.
Il existe aujourd’hui une chance de dresser face à cette perspective inacceptable un front capable de fournir aux travailleurs, aux travailleuses, à la jeunesse, aux femmes, aux forces populaires de nos pays un répit et une occasion de poser d’autres jalons pour leur combat légitime.
L’initiative salutaire serait que les élu-e-s dignes de Guadeloupe et Martinique se mettent aux côtés du mouvement social pour réclamer ensemble :
la fin des menées répressives contre les mouvements populaires en lutte
la fin d’une obligation vaccinale et d’un pass sanitaire dont la grande majorité de la population ne veut pas
l’ouverture d’une négociation transparente entre le mouvement social, les élu-e-s et l’État sur les revendications les plus urgentes de la population.