— Par Jean-Marie Nol, économiste —
L’injonction au changement de la carte politique en France et en Guadeloupe nous renvoie tous à un sentiment diffus de l’accélération du temps. Et c’est notamment le cas pour Victorin Lurel qui s’apprête, selon notre toute récente analyse politique , à abattre sa dernière carte.
L’expression abattre sa dernière carte date du XIXe siècle et fait directement référence au jeu de cartes. A l’époque, le fait d’abattre ses cartes signifiait que l’on se dévoile totalement, que l’on ne cache rien aux autres joueurs, que l’on joue en toute franchise. Une règle importante, car le jeu amenait à affronter tant des amis que des ennemis.
Bouger, saisir les opportunités, étouffer les opposants. Fort de ses préceptes d’animal politique en reconquête du terrain électoral perdu par le PS , Victorin Lurel, qui depuis ses récents démêlés avec Josette Borel Lincertin a certainement eu le temps de méditer la leçon de Molière dans la pièce de théâtre don Juan selon laquelle » l’hypocrisie est un vice à la mode et tous les vices à la mode passent pour vertus ».