— Par Yves-Léopold Monthieux —
« Quand les indépendantistes font élire un assimilationniste », annonce cet auteur qui évoque l’appel de l’indépendantiste Francis Carole à voter pour la socialiste Béatrice Bellay au second tour des dernières élections législatives de Fort-de-France. Ce cri rappelle l’époque funeste où un autre débarquement annoncé sur la ville n’avait suscité aucun hallali. La menace avait conduit le Parti progressiste martiniquais (PPM), le parti du chantre de la négritude, au plus odieux des stratagèmes électoraux : l’utilisation de la couleur de la peau, noire, d’un opposant politique. Le souvenir de cet épisode racial ramène au rang de pipi de chat celui subi par Johnny Hajjar, hier au conseil général, aujourd’hui au sein du PPM. Idem dans Le progressiste, la présentation d’un transfuge du parti sous des traits animaliers ou même les bruits nauséabonds entendus lors de la succession d’Aimé Césaire à la tête de la ville. Pas plus aujourd’hui qu’hier ou avant-hier les grands esprits ne s’en sont offusqué.
Cela change de la capacité d’étonnement qu’à l’épreuve de vérités d’évidence, la classe politique martiniquaise manifeste envers ses acteurs.