Pointe-à-Pitre – En Guadeloupe, malgré le scandale du chlordécone qui traumatise la population, l’utilisation d’autres pesticides reste importante, y compris dans les jardins, selon plusieurs études.
Les cancers de la prostate liés à l’exposition au chlordécone, un pesticide largement utilisé pendant des décennies aux Antilles alors que sa toxicité et son caractère persistant dans l’environnement étaient connus depuis les années 1960, ont été reconnus mercredi comme maladie professionnelle.
Car la population continue d’être exposée à ce pesticide interdit en France en 1990 mais qui a continué à être autorisé dans les champs de bananes des Antilles par dérogation ministérielle jusqu’en 1993, infiltrant les sols pour des centaines d’années.
Plus inquiétant: l’utilisation d’autres pesticides reste importante, selon plusieurs études, et leurs interactions peuvent en renforcer les effets nocifs.
L’étude ChlEau-Terre, chargée de « dresser un état des lieux général de la contamination de la Guadeloupe continentale par les pesticides« , bouclée en 2018, a mis en évidence « des résidus de pesticides pour 79% des bassins versants (un espace terrestre drainé par un cours d’eau et ses affluents, NDLR) analysés en Grande-Terre et 84% de ceux en Basse-Terre« .