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Colombie: des milliers de manifestants à nouveau dans la rue

Bogota – Plusieurs milliers de Colombiens sont à nouveau descendus dans la rue mardi pour protester contre le gouvernement du président Ivan Duque et réclamer au Parlement, qui doit examiner une réforme fiscale controversée, des mesures pour plus de justice sociale et contre la répression policière.

« J’espère que ce Parlement va enfin légiférer en faveur des intérêts de tout le peuple colombien et pas seulement d’un groupe d’individus qui s’enrichissent« , a déclaré à l’AFP Ivan Chaparro, un dentiste de 46 ans, au milieu d’une manifestation festive dans le centre de Bogota, qui a rassemblé environ 5.000 personnes.  

« Nous nous battons pour faire valoir nos droits en matière de santé, d’éducation et de non-violence« , a ajouté Noelia Castro, une enseignante de 30 ans.  

Le gouvernement a dénombré quelques 195 manifestations dans 95 municipalités colombiennes. Des incidents entre forces de l’ordre et manifestants radicaux, armés notamment de machettes, ont fait une dizaines de blessés civils à Medellin et à Cali. Quelque 21 policiers ont également été blessés, dont un à l’oeil, selon les forces de l’ordre. 

Le ministre de l’Intérieur Daniel Palacios a toutefois jugé que « les manifestations pacifiques avaient prévalu sur les actes de violence« , dans une déclaration à la presse. 

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« Fraternité, conte fantastique », de Caroline Guiela Nguyen.

—Par Dominique Daeschler —

Avignon

Caroline Guiela Ngueyn fait partie de cette relève, en grande partie féminine, que met en valeur le festival cette année : des femmes qui e fichent des codes, multipliant les formes, réinventant une autre façon d’écrire et une façon d’être au plateau, jouant le nous du groupe plus que le je, inscrivant leurs créations en plusieurs volets ( Anne(Cécile Vandalem). Fraternité conte fantastique est le second volet d’un cycle ( premier volet un court métrage » Les engloutis ») qui sera suivi de l’Enfance et la Nuit en 2022 à la Schaubühne de Berlin.
Après les blessures du colonialisme ( Saïgon), le travail avec les détenus de la maison d’arrêt d’Arles ( comment on retrouve une vie quand on sort), Caroline Guiela Nguyen s’attaque à la disparition en tant qu’absence faite de déni, d’espérance et de réinvention. Après un cataclysme, ne restent en piste que quelques humains acharnés à ne pas oublier leurs souvenirs et les absents. Ils retrouvent , tous âges confondus, dans un centre de consolation, où l’on invente et rêve des moyens d’entrer en contact, où l’on oscille entre la résilience, la résignation, attendant le miracle du retour, lors d’éclipses.

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La défaite du pouvoir est possible ! Imposons la et poursuivons la lutte !

Le journal « Révolution socialiste », du G.R.S., nous parvient aussi en version texte maintenant. Voici le n° 210 du 19 juillet 2021

La montée en puissance de la protestation populaire aux mesures Macron, par sa rapidité et son extension, prend racine dans une indignation et une colère profondes. On doit se souvenir d’une phrase prémonitoire prononcée par le prince lui même. Il disait en fin 2020, qu’il pourrait être amené à ne pas pouvoir se présenter en 2022, du fait de mesures extrêmes qu’il pourrait être amené à prendre en 2021. Nous y sommes ! La simultanéité des mobilisations dans tous les territoires est d’autant plus symptomatique qu’on ne peut pas parler de coordination. La nécessité de celle-ci n’en est pas moins évidente. La précipitation vers les vaccins dont la presse nous rabat les oreilles, relève plus de calculs utilitaires que de conviction réelle dans le bien-fondé d’une vaccination qui est devenue plus suspecte par le fait même du chef d’orchestre et de ses méthodes. Beaucoup se vaccinent et manifestent !
Toutes sortes d’idéologies se croisent dans la mobilisation en cours de construction.

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Jusqu’où ira l’utopie identitaire martiniquaise ?

—Par Jean-Marie Nol, économiste —
En Martinique, des extrémistes identitaires ont percuté les valeurs républicaines de l’Etat. En dépit d’arguments sanitaires puissants, une grosse majorité de la population martiniquaise se montre rétive à la vaccination contre la covid . La spécificité de la crise identitaire en Martinique réveille de nouveaux « rebelles » aux décisions du président de la République, pourtant destinées à stopper net une recrudescence du virus et ainsi sauvegarder l’économie voire sauver des vies humaines. Et comment comprendre que le gouvernement reculera face à une poignée d’irréductibles quand on sait que plus de 64,6 millions d’injections ont été réalisées depuis le début de la campagne en France, selon le bilan quotidien de la DGS. À ce jour, plus de 30,1 millions de Français présentent un schéma vaccinal complet. Les antivax Martiniquais jouent avec le feu en croyant que des mesures comme le pass sanitaire pourraient être annulées sous la pression d’une minorité de français. Jusqu’à aujourd’hui à ce que je sache, la Martinique est soumise à l’identité législative de l’article 73 de la constitution française. Mais certains, au détriment de la raison, ne sont pas prêts à lâcher le morceau, quitte à faire fi du caractère indivisible des lois de la République qui s’appliquent mécaniquement à tous les territoires de la République française.

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Le Covid-19 : un révélateur des limites de la démocratie corporative

Par Marie-Laurence Delor —

Dans un texte précédent faisant suite à l’aggravation de la pandémie du Covid19 en Martinique lors de la troisième vague () nous avons développé – sans doute trop succinctement -sur un enchâssement de paradoxes témoignant, comme nous l’écrivions, d’une « faible inclination à l’effort pour le bien commun » : des prétendus « patriotes »essaimant le virus, s’en prenant ainsi à leur propre peuple ; un préfet vilipendé alors même qu’il s’employait à la protection de la population ;des politiciens demandeurs de responsabilité locale murés, à deux ou trois exception près, dans un silence assourdissant tandis que la prolifération du virus s’intensifiait et que la prise en charge hospitalière était à saturation.

En ce commencement d’une quatrième vague qui s’annonce encore plus dangereuse, on pourrait penser que l’histoire se répète si l’on s’en tient uniquement aux réactions de quelques-uns et à la légèreté de nos politiciens face à la menace. Mais la configuration et la problématique ne sont plus tout à fait les mêmes. Ce qu’on observe aujourd’hui c’est, d’une part, une tentative en sous-main de coagulation improbable de mécontentements corporatistes ; d’autre part, une reprise de la dynamique de vaccination.

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Afrique du Sud : Un héritage qui impose des devoirs

Par Emmanuel Argo*

Le 14 juillet dernier, la France, pays des droits de l’homme, a commémoré l’événement majeur qui initierait notre république. Lors du concert qui a précédé le feu d’artifice, la cantatrice sud-africaine, Pretty Yendi a chanté les plus célèbres airs d’opéra. Au même moment, pillages et émeutes faisant des victimes – plus de 117 à ce jour – se propageaient en Afrique du Sud mettant à mal une paix bien fragile, cette paix que Nelson Mandela, aimait à encourager en disant : ‘‘Together we stand, divided we fall’’, et réussi à construire sur les décombres d’un passé ensanglanté par les violences de l’apartheid.

Jacob Zuma, son frère de lutte et dignitaire de la nation zouloue, était alors rangé aux côtés de ce premier président noir élu par le peuple sud-africain qu’il qualifiait de Rainbow nation – nation Arc-en-ciel-. Jacob Zuma a donc lui-même contribué à l’émergence d’une nouvelle nation tout en se démarquant de l’opposition fratricide entre l’ANC et la nation zouloue représentée par l’Inkata, préférant ainsi la voie de la sagesse du prix Nobel de la paix, Nelson Mandela.

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« Textoy. Avec la langue » de Simone Lagrand

Du 21/07 au 10/09 2021 à la Station Culturelle à Foyal

Première exposition de l’auteure Simone Lagrand accueillie à la Station Culturelle, nouvel espace dédié à l’art contemporain de la capitale.
Vernissage ce mercredi 21 juillet 2021 , à partir de 17 heures.

Textoy. Avec la langue, c’est l’idiome de l’érotisme et de l’intimité. L’exposition se présente comme une balade textuelle rythmée par les mots aiguisés de la paroleuse.Le public est invité à pénétrer un espace intime, qui lui sera à la fois inconnu mais reconnu par ses propres désirs.
Entrer dans cet univers, c’est se laisser guider par une parole chaloupée, une parole forte, se questionner sur sa propre expérience du désir.
Le créole cadence cette parole délicate, évocatrice, frontale et nous renvoie à nos propres usages de cette langue. Simone Lagrand a choisi de parler d’érotisme en créole, pour convoquer la saveur de sa langue maternelle sur un sujet encore tabou.
Fort-de-France, le vendredi 16 Juillet, Martinique

Simone Lagrand est martiniquaise, auteure et interprète de sa propre parole. Qu’il s’agisse de poésie, chanson, fiction longue etc, son écriture nourrit une obsession pour la cicatrice, le gwopwèl, la sensualité, la nuit, la nature et la solitude filiale.

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« Kingdom », m.e.s. d’Anne-Cécile Vandalem

Avignon

Dernier volet d’un triptyque dont les deux premiers -Tristesses, Arctique – ont été joués au Festival, Kingdom termine les récits dans le grand Nord d’Anne-Cécile Vandalem. Si le premier volet était consacré à un étouffant huis clos politique, le second au désastre climatique, le dernier Kingdom, se demande quel monde pourront imaginer les enfants demain, à partir des désastres écologiques, des bouleversements politiques et des rêves avortés des parents ? Que peuvent-ils espérer ? comment vont-ils réinventer ?

Une famille s’installe dans la taïga sibérienne pour fuir la civilisation et vivre un rêve communautaire. Chacun doit entrer dans l’histoire racontée par le chef de clan, démontée peu à peu, au fil du mélange des propos de chacun ? un documentaire de clément Cogitore sur les utopies et l’a vie en autarcie d’une communauté sibérienne est la trame de l’adaptation d’Anne-Cécile Vandalem. Au départ, la faille semble vivre une vie paisible, où chacun vaque à ses occupations où les jolies têtes blondes se partagent entre jeux et chants.

Besoin de conflits ? Problème de territoire et reconnaissance de la différence de l’autre ?

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« La Cerisaie », m.e.s. de Tiago Rodrigues

Avignon

C’est un truc de gosse. J’aime bien commencer le Festival d’Avignon avec le spectacle en cour d’honneur du palais des papes. Parce que les murs sont grands comme ceux d’une prison et qu’il y a toujours des oiseaux qui volent : alors il y a de l’espoir , on peut faire théâtre et partager une histoire.

Tchekhov et sa dernière pièce La Cerisaie, un metteur en scène portugais Tiago Rodrigues, directeur du théâtre national de Lisbonne, promu à la future direction du Festival, une comédienne vedette Isabelle Huppert , autant d’éléments qui savent dresser un argumentaire alléchant. Et c’est le choc d’un plateau empli de chaises vides grises et rouge, alignées en rangs sages, face au plein de la salle, quelques lustres accrochés à des lampadaires mobiles ajoutent à la curiosité. Comment les comédiens vont-ils jouer, dans ces corridors, ces rails, comment parler entre les lignes ? Ils surgissent, disparaissent comme des voyageurs en attente du départ, s’observant de quai à quai. Chacun semble isolé dans un territoire mental différent : il va falloir vendre la propriété de famille, cette cerisaie où chacun a des souvenirs différents.

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Festival de Cannes: Le palmarès 2021

Longs Métrages

Palme d’or

TITANE réalisé par Julia DUCOURNAU

Le prix a été remis par Sharon Stone et Spike Lee.

Julia DUCOURNAU a déclaré : « Il y a tant de beauté et d’émotion à trouver dans ce qu’on ne peut pas mettre dans une case. Merci au Jury d’appeler à plus de diversité dans nos expériences de cinéma et dans nos vies. Et merci au Jury de laisser rentrer les monstres. »

Grand Prix (ex-aequo)

GHAHREMAN (Un Héros) réalisé par Asghar FARHADI


HYTTI N°6 (Compartiment N°6) réalisé par Juho KUOSMANEN

Le prix a été remis par le réalisateur américain Oliver Stone.

Asghar FARHADI a déclaré : « Je me souviens, c’était il y a trente-six ans. J’avais 13 ans et, avec les moyens du bord, je réalisais mon premier court-métrage. Depuis tout ce temps, je ne fais qu’écrire et réaliser des films, malgré les difficultés, malgré les pressions. Je continue d’avoir l’espoir de questionner la société qui m’entoure et d’éveiller les consciences.»

Juho KUOSMANEN a déclaré : «Ces deux dernières semaines m’ont semblé tellement longues. Ce film est l’histoire d’une relation entre deux personnes, mais toutes les histoires impliquent des relations entre les gens.»

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L’inquiétant déni de réalité va -t- il finir par miner l’économie de la Martinique et de la Guadeloupe ?

—Par Jean-Marie Nol—

Aujourd’hui, on se désole partout à travers le monde, de ce que l’économie soit une des principales victimes collatérales de la pandémie actuelle.
De fait, rien n’est plus vrai pour la Martinique et la Guadeloupe qui ont connu en 2020 une croissance négative , et pourtant les martiniquais et guadeloupéens persistent à ne pas comprendre qu’il faut mettre le paquet sur la vaccination pour éviter un nouveau confinement qui serait cette fois catastrophique pour l’économie et donc in fine pour l’emploi. En effet, si rien ne bouge au niveau de la vaccination , c’est le mur des faillites d’entreprises et d’un chômage de masse qui nous guettera fin 2021. C’est là avec le risque d’une nouvelle vague imputable aux variants, une question de bon sens et d’intelligence pratique pour préserver la cohésion sociale . Pourquoi faire état de l’intelligence et faire appel au bon sens du citoyen lambda ?
Tout simplement parce qu’il y a des interactions puissantes avec la vaccination et l’économie. Le niveau d’intelligence baisse de façon inquiétante dans le monde, et la Martinique tout comme la Guadeloupe ne font pas exception à la règle.

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Loin du chaos, le film haïtien « Freda » brille au Festival de Cannes

— Par Benjamin Dodman —

L’assassinat du président Jovenel Moïse a donné une résonance particulière au superbe premier long-métrage de la réalisatrice haïtienne Gessica Généus, « Freda », projeté en avant-première au Festival de Cannes. Auprès de France 24, elle revient sur le message qu’elle a souhaité transmettre, sur la situation politique dans le pays mais aussi sur la joie de voir un film haïtien sur la Croisette.
Parfois, au Festival de Cannes, l’actualité fait écho aux films projetés dans les salles obscures. C’était le cas, en 2016, avec « Aquarius » de Kleber Mendonca Filhos. Ce film raconte l’histoire d’une sexagénaire luttant contre des promoteurs immobiliers qui essayent de la chasser de l’immeuble de caractère dont elle est la dernière habitante. Il avait été projeté peu après l’éviction du pouvoir de Dilma Rousseff. Le long-métrage était ainsi devenu un symbole de la résistance contre ce « coup d’État ». Sur le tapis rouge, l’équipe du film était apparue, tout en stras et paillettes, mais avec des pancartes à la main affichant leur soutien à l’ancienne présidente.

Cette année, alors que la situation en Haïti a refait la une des journaux après l’assassinat du président Jovenel Moïse, c’est le film haïtien « Freda », de la réalisatrice Gessica Généus, qui résonne particulièrement avec l’actualité.

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Covid-19 : 96 % des Français contaminés la semaine dernière n’étaient pas vaccinés

Citant une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), le ministre de la santé Olivier Véran a affirmé jeudi 15 juillet que 96 % des Français qui ont contracté le Covid-19 avec des symptômes la semaine dernière n’étaient pas vaccinés.

La quasi-totalité (96 %) des Français qui ont contracté le Covid-19 symptomatique la semaine dernière n’était pas vaccinée, a affirmé jeudi 15 juillet le ministre de la santé Olivier Véran lors d’une visite express au vaccinodrome de Chambéry. Ils ont presque tous été infectés par le variant Delta, particulièrement contagieux, a ajouté le ministre.

Ces chiffres, a-t-il précisé, seront dorénavant apportés chaque semaine « en toute transparence » à la population par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees). Cette première étude confirme que le vaccin est efficace contre l’infection, puisque, du 28 juin au 4 juillet, seulement 6 % des cas testés positifs au Covid-19 (infections symptomatiques et asymptomatiques confondues) sont des personnes complètement vaccinées. La majorité (80 %) n’était pas du tout vaccinée. 3 % avaient reçu leur première injection il y a peu, 11 % avaient reçu une première dose depuis plus de deux semaines, ou une deuxième dose depuis moins d’une semaine.

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Ne nous trompons pas de cible

Communiqué de la CGTM —

Lundi 12 juillet, lors de son allocution télévisée, Emmanuel Macron a fait des annonces pour gérer la crise sanitaire persistante. Il s’est aussi exprimé sur des mesures économiques et sociales qui ont été presqu’occultées.

S’agissant de la gestion de la crise sanitaire, Macron a donc annoncé qu’il instaure l’obligation vaccinale pour les soignants, sous peine de sanctions graves l’extension du pass sanitaire et la fin de la gratuité des tests de dépistage. L’obligation vaccinale assortie de sanctions est une attaque directe contre une catégorie de travailleurs ayant été au front dès les premiers jours et ayant toujours répondu « Présent » : les soignants.

S’il y a des femmes et des hommes qui ont assumé leurs responsabilités dans cette crise, ce sont bien ceux qui nous ont soignés au péril de leur santé et de leur vie !

S’il y a des femmes et des hommes qui ont dû faire preuve d’imagination pour s’équiper dans les hôpitaux, les Ehpad, etc. en recourant au système D (sacs poubelle de 120 litres en guise de surblouse, fabrication de masques face à la pénurie masquée par les mensonges du gouvernement sur son inutilité, etc.),

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Les CNIL européennes exigent une enquête urgente sur le partage de données entre Facebook et WhatsApp

Le regroupement des CNIL européennes a rendu sa toute première décision contraignante dans le cadre du RGPD. Elle requiert une enquête approfondie et rapide de la CNIL irlandaise sur une probable mise en commun des données entre WhatsApp et sa maison mère, Facebook.

— Par Sébastien Dumoulin —

Le feuilleton de la mise à jour controversée des conditions d’utilisation de WhatsApp n’est pas terminé. Jeudi, le regroupement des CNIL européennes (CEPD) a exigé qu’une enquête rapide et approfondie soit menée sur un possible partage illégal des données des utilisateurs de la messagerie chiffrée avec les autres entités du groupe Facebook, auquel elle appartient.

Cette question embarrasse Facebook depuis le début de l’année. Elle a poussé des millions d’utilisateurs à choisir d’autres messageries, comme Signal, Telegram ou Skred . Face à la bronca, le groupe de Mark Zuckerberg a successivement tenté de rassurer en assurant notamment qu’il n’y avait pas de partage des données , puis de forcer la main des récalcitrants. Un groupement d’associations de consommateurs européennes vient d’ailleurs de porter plainte auprès de la Commission à ce propos.

Désaccord entre les CNIL

Mais c’est sous l’angle du respect du RGPD que le sujet est le plus brûlant.

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À la Martinique, une quatrième vague de Covid-19 d’une virulence inédite

Avec seulement 14 % de sa population totalement vaccinée, la Martinique a vu le nombre de contaminations être multiplié par dix en deux semaines.

— Par Jean-Michel Hauteville(Fort-de-France (Martinique), correspondance) —

La première nuit du couvre-feu aura été tout sauf calme dans les rues de Fort-de-France. Mardi 13 juillet, sur les coups de 21 heures, alors que tous les Martiniquais étaient désormais dans l’obligation de rester cloîtrés chez eux, près de 1 500 personnes se sont rassemblées devant l’hôtel de la préfecture pour protester contre les dernières restrictions imposées par le gouvernement. Au son des tambours, la foule a improvisé des slogans en créole, hostiles au passe sanitaire, à la vaccination et à Emmanuel Macron.

Parmi les manifestants, Mélissa, infirmière en réanimation, ne décolérait pas. « Je soigne des malades atteints du Covid-19 depuis un an, pourtant je ne l’ai jamais attrapé », affirmait la jeune femme. En tant que professionnelle de la santé, elle est concernée par l’obligation vaccinale. Mais Mélissa ne l’entendait pas de cette oreille. « Le 15 septembre, je ne serai pas vaccinée. Mais je ne démissionnerai pas non plus : je trouverai une faille.

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La Guadeloupe compliquée de Maryse Condé

« Ecrivains sur leur île » (1/6). La native de Pointre-à-Pitre, autrice de « Traversée de la Mangrove » ou d’« En attendant la montée des eaux », entretient des rapports assez ambivalents avec ses Antilles. Et réciproquement.

— Par Gladys Marivat (Collaboratrice du « Monde des livres ») —

En décembre 2018, après avoir reçu le Nouveau Prix académique de littérature, dit « Nobel alternatif », à Stockholm, Maryse Condé voyage dans son île natale pour partager sa récompense avec le peuple guadeloupéen. Une foule compacte se presse devant l’aéroport de Pointe-à-Pitre, en chantant le « retour au pays » de l’écrivaine. L’accueil est chaleureux, très différent de celui qui lui avait été réservé une trentaine d’années auparavant lorsqu’elle était revenue après le succès des deux tomes de Ségou (Robert Laffont, 1984 et 1985), sur la chute du royaume bambara. « Dès le départ, mes rapports ont été faussés, biaisés. Alors que je voulais revenir chez moi, ce n’était pas chez moi. Les gens me prenaient pour une étrangère (…). On disait que j’étais une Africaine qui parlait de l’Afrique ! 

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« Premier amour », de Beckett avec Jean-Quentin Châtelain

Le texte n’a pas pris une ride, la performance non plus, seul le comédien a sans doute vu son visage se creuser un peu, mais il est toujours bel homme. Il reprend dans son lieu fétiche, la Chapelle du Théâtre des Halles, un spectacle créé en 1999 « Premier amour ». C’est un des tout premiers textes de Samuel Beckett écrit directement en français et qui n’était pas destiné au théâtre. Une nouvelle largement autobiographique qui relate la premier rencontre amoureuse d’un homme « déclassé », comme dans toute l’œuvre à suivre de Beckett, avec une péripatéticienne, une travailleuse du sexe, comme on dit aujourd’hui, mais il ne le sait pas encore. On est loin des les clichés du premier amour ou du coup de foudre amoureux. Il a rencontré Lulu, c’est comme ça qu’elle s’appelle, sur un banc public où il avait élu domicile après la mort de son père. Chassé de la maison paternelle il errait et passait beaucoup de temps dans les cimetières, préférant la présence des morts à celle des vivants. « Le tort qu’on a, c’est d’adresser la parole aux gens.

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Nouveau lieu dédié à l’art à Fort de France !

Un Œuf et la Station Culturelle s’associent pour créer un nouvel espace inédit !

Inauguration le merredi 21 juillet 2021 à partir de 17h

Lors du vernissage de l’exposition « Textoy, avec la langue.» de l’artiste Simone LAGRAND.

33 rue Perrinon 97200 Fort de France

QUOI ?

Située au 33 Rue Perrinon, ce nouveau lieu est une friche urbaine alternative dans laquelle cohabitent deux structures culturelles – La Station Culturelle & Un Œuf dans une volonté de mutualiser les espaces et de créer un outil pluriel au service des artistes et de la population. Lieu de vie, de passage et de co-working artistique, ce lieu modulaire s’adapte au temps de la création et du projet.

Ouvert à tous, ce lieu est pensé comme un espace de sociabilité inclusif, destiné aux artistes, aux publics et eux porteurs de projets culturels.

Au sein de cette friche urbaine, les deux associations poursuivent leurs missions de soutien et d’accompagnement aux artistes amateurs et professionnels ainsi que leurs activités de médiation culturelle pour rendre l’art accessible au plus grand nombre. En mettant en commun leurs compétences et leurs communautés, La Station Culturelle et Un OEuf espère ainsi créer un espace artistique et évènementiel au sein d’un centre-ville en pleine redynamisation culturelle.

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Après les manifestations, Cuba nie toute « explosion sociale »

La Havane – Un homme est mort et plus d’une centaine de personnes restaient détenues mardi à Cuba, où le réseau internet mobile est coupé deux jours après des manifestations contre le gouvernement communiste qui nie une « explosion sociale » sous les critiques de Washington.

L’homme, âgé de 36 ans, est décédé alors qu’il participait à une manifestation lundi dans le quartier de La Güinera, en banlieue de La Havane, où des affrontements ont opposé manifestants et policiers. Le ministère de l’Intérieur a déclaré qu’il « regrettait ce décès« . Plusieurs personnes ont été blessées.

« Le 11 juillet, il n’y a pas eu une explosion sociale à Cuba, il n’y en a pas eu en raison de la volonté de notre peuple et du soutien de notre peuple à la Révolution et à son gouvernement« , a déclaré le ministre des Affaires étrangères Bruno Rodriguez en conférence de presse.  

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« La Collection » par le collectif BPM (Büchi-Pohlhammer-Mifsud)

La Sélection Suisse en Avignon nous a habitués à assister aux meilleurs spectacles, champions du spectacle vivant. Cette année encore, ils reviennent pour nous proposer le meilleur!

C’est ainsi que le collectif BPM s’est promis de sauver de l’oubli « les objets du quotidien devenus obsolètes ». On s’attend donc à un théâtre d’objets. Il est question de vélomoteur et de téléphone en backélite. Pourtant c’est leur absence qui est mise en scène, à la fois par la parole des acteurs et par leurs mimiques. Il s’agit moins de l’objet lui-même que de sa trace mnésique qui se présentifie par les mots, le bruitage et la mimique. Ainsi que des souvenirs associés à ces objets. C’est toute l’adolescence qui revient dans le récit, avec ses plaisirs et ses angoisses. Exercice de nostalgie, direz-vous? pas vraiment, c’est trop drôle pour être inquiétant. Les personnages se moquent d’eux-mêmes, de l’enfant qu’ils étaient, avec tendresse mais sans complaisance. Avec ce grain de folie propre à l’imaginaire suisse et tout son humour! C’est souvent déjanté. Le trio formé par deux actrices et un acteurs est uni par une formidable complicité.

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Vive le sujet ! Série 1 et 2

« Vive le sujet » relève de « l’indiscipline », ainsi nommée parce qu’il s’agit de performances qui outrepasssent les cadres des différentes disciplines, théâtre, arts visuels, danse, chant etc. mais aussi parce que ces spectacles témoignent d’un esprit créatif et novateur, faisant volontiers un pied-de-nez aux conventions de genre.
C’est le cas pour les deux performances de la première série (série 1 et 2) qui se veulent libres et joyeuses, De L’une à l’hôte et Nos Coeurs en terre.
De L’une à l’hôte
Le titre du spectacle annonce son esprit: il s’agit d’une jonglerie réjouissante sur les mots, accompagnée de l’évolution acrobatique d’une danseuse. Une comédienne, Violaine Schwartz et une danseuse, Victoria Belén mènent de front cette performance, qui pour être modeste n’en est pas moins remarquablement réussie. C’est aussi drôle que pertinent. Le thème épouse étroitement la scénographie: qu’est-ce qu’un hôte, pourquoi ce nom de « hôte » est-il réversible? L’hôte est toujours un autre, accueillant ou accueilli. Mais non son féminin « hôtesse », qui ne se dit que pour la femme accueillante, « hôtesse de l’air » ou « hôtesse d’accueil ».

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Tan davan-Tan dapré

— Par Daniel M. Berté —

Kitan tan ka ni tan fè otan tan
tantésibien « ki tan ka kité tan »

Toutan
pou miziré tan
nou ka pran
kadran solèr sablié
lòloj mont révèy
ka fè-nou kwè nou sé met tan
nou ka’y ped tan

Ek pa bliyé
« Li tan perdu ne se ratrap jamè »

An tan lontan
nou té ka alé dan dé tan, janr
ponchanmizik tédansan
zouk-boutèy siwpriz-parti
bal é ot diri-san-trié
oben toufé-yenyen
sa sé té le bon tan

Nou té ka chanté
« Sé le tan dé kopen le tan de lamour… »

Nou té ka pran tan
tan zayé
tan antré anlè madanm
tan fè koulé
tan pran zorèy pou téléfòn
tan fè lafouka
tan pa té ka tonbé

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« Liebestod El odor a sangre no se me quita de los ojos Juan Belmonte Histoire(s) du théâtre III » par Angélica Liddell

Histoire du théâtre, ou histoires de théâtre? Le sous-titre proposé par Angélica Liddell est ambigü, quant au titre lui-même (« la Mort d’amour », titre repris du final de l’opéra « Tristan und Isolde »), il est plus explicite et place le spectacle à mi-chemin de l’histoire du torero Juan Belmonte et de celle de l’autrice elle-même. « Juan Belmonte affirmait que l’on torée comme on est, on torée comme on aime », explique-t-elle. La corrida comme exercice spirituel, comme voie d’accès à la transcendance ! Car de l’aveu de l’autrice même, elle fait du théâtre comme Juan Belmonte toréait. Ce qu’elle met en scène, c’est l’angoisse de mort mais aussi la pulsion de mort. La recherche d’une spiritualité, le retour du tragique dont l’homme occidental moderne a perdu le sens. Pour ce faire, elle devient torero elle-même, par le biais du costume certes, mais aussi à travers ses vociférations, ses mouvements de danse et son corps en transe. Le spectacle tient de la cérémonie sacrée, appuyé par la musique tonitruante de l’orgue mais plus proche du vaudou que du rituel chrétien.

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Festival d’Avignon, du côté du Off

— Par Dominique Daeschler —

Lettre d’une inconnue.
C’est bizarre l’écriture.
Guérillères ordinaires.
Visions d’Eskandar.
Le cabaret des absents.
Sans effort.
Concerto pour deux clowns.
Les présidentes.
La collection.

L’absence, l’oubli, la disparition, le chaos, la quête identitaire sont au rendez-vous du Festival d’Avignon avec un goût pour le monologue, l’approche documentaire et le témoignage. Un règne provisoire d’un « ici-maintenant » qui peut être source de malentendus, de violence comme de fraternité.

Une place importante est donnée aux écritures contemporaines. On y reconnaîtra les chouchous des institutions culturelles : Magali Mougel, Pauline Sales, Samuel Gallet, Rémi de Vos, Pauline Peyrade, Sylvain Levey, Marion Aubert… avec parfois de jolies prises de risque.

Théâtre des 3 raisins. Lettre d’une inconnue. Cie fées et gestes.

Un lit à baldaquin, comme une île, un ultime refuge, comme unique décor et une comédienne qui profère, susurre lettre d’une inconnue de Zweig. Ce texte d’homme, écrit à sa gloire est pris à bras le corps par Esther Candaes. Elle en garde la précision des rencontres fugitives d’un amour fou et, chose rare, elle en développe ce qui irradie, ce qui est joie profonde.

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