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Adresse de l’UPLG Aux militants, aux camarades, aux Patriotes Aux Guadeloupéens

Pour la défense des libertés, pour le respect de nos droits fondamentaux
Pour l’unité des Patriotes Guadeloupéens
Pour garder le cap sur l’objectif principal : la souveraineté nationale
En ce mois de juillet, en cette période durant laquelle, habituellement les Guadeloupéens sont plus enclins au dépaysement et à la villégiature, nous sommes inquiets et remontés. La pandémie du COVID 19 continuant à sévir, les autorités françaises renforcent des mesures contraires aux libertés fondamentales pour contraindre le peuple de France et par là même les Guadeloupéens à se soumettre à l’obligation vaccinale et au PASS sanitaire.

L’UPLG bien que non opposée au principe de la vaccination, ne peut accepter que les autorités françaises imposent la vaccination par la force en imposant un PASS sanitaire pour se déplacer, accéder à certains lieux et à leur emploi pour certains.

Durant ce mois de juillet, le 17 juillet, nous avons eu à75 enterrer notre camarade, SAMSON Joseph dit SAM qui a été un militant d’une trempe sans précédent. Lors des obsèques « nationales » qui lui ont été réservé, ses camarades ont rappelé les hauts faits de sa vie de militant, le courage et la détermination qu’il a su montrer face aux forces françaises durant les épreuves de 1984 et ailleurs.

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Imaginer l’après covid en Martinique !

—Par Jean-Marie-Nol, économiste —

La Martinique se retrouve de nouveau dans la mouise avec le couvre feu et un quatrième confinement vu la progression de la pandémie et la pression qu’elle fait subir au système hospitalier. La triste réalité s’impose désormais à nos yeux, car comment imaginer un tel scénario il y a encore peu de temps ? Ne rêvons pas à un retour à la normale de sitôt. La crise provoquée par le coronavirus n’est pas un mauvais moment à passer, c’est un changement d’ère pour la Martinique. Nous voici une nouvelle fois immergés dans le présent par des crises sanitaires, identitaires, économiques, sociales, qui se superposent et se répètent dirait on à l’infini et ce sans que ayons la moindre prise sur les événements … A tel point d’ailleurs qu’on ne peut plus vraiment parler de crises, mais d’un état permanent qui nous plonge dans la déprime et rend difficile toute projection dans l’avenir.
A l’heure où la pandémie met en lumière les fragilités de la Martinique c’est, indirectement, le modèle social français qui se trouve aujourd’hui réhabilité.
La crise de la COVID-19 a en effet montré la nécessité de l’intervention de l’Etat sur l’urgence, humaine et sanitaire, et économique dans le déblocage de fonds de soutien aux divers secteurs d’activités de la Martinique .

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Le « jour du dépassement » a lieu cette année trois semaines plus tôt qu’en 2020

Ce jeudi 29 juillet marque le Jour du dépassement 2021, une date calculée par l’ONG Global Footprint Network, un institut de recherche californien. À partir d’aujourd’hui nous allons vivre les cinq prochains mois « à crédit », l’humanité ayant consommé toutes les ressources que la Terre peut régénérer en une année. Limiter nos émissions de CO2 et protéger nos forêts représente une urgence mondiale pour faire reculer cette date, avec en ligne de mire l’espoir d’atteindre un équilibre à l’avenir.
Cette année, le Jour du dépassement est le jeudi 29 juillet 2021, rattrapant le recul ponctuel et exceptionnel observé en 2020 du fait de la pandémie de Covid-19. Les forêts, considérablement menacées par notre modèle prédateur de ressources, jouent pourtant un rôle clé pour réguler le climat et ainsi repousser cette date fatidique.
La date du 29 juillet 2021, calculée par le Global Footprint Network, correspond au jour où l’humanité aura utilisé autant de ressources biologiques que ce que la Terre peut régénérer en une année. Autrement dit : à partir de cette date, nous vivrons cinq mois dans le rouge en entamant le capital naturel qui pourrait nous faire vivre convenablement les années suivantes.

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Passe sanitaire : le gouvernement au chevet du secteur culturel qui craint la désaffection du public

Roselyne Bachelot et Bruno Le Maire, ministres de la Culture et de l’Économie [recevaient] mercredi des représentants du secteur une semaine après l’extension des mesures anti-covid.

Cinéma, spectacles vivants, musées… Des représentants de plusieurs secteurs de la culture devaient rencontrer mercredi la ministre de la Culture Roselyne Bachelot et le ministre de l’Économie Bruno Le Maire. Bruno Le Maire a d’ores et déjà déclaré sur RTL que le gouvernement répondra «aussi présent à la fin de l’été pour ceux qui auront été impactés».

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Mobilisation contre les mesures Macron : contre l’obligation vaccinale et le pass sanitaire, sur nos propres bases !

Le journal « Révolution socialiste », du G.R.S., nous parvient maintenant. en version texte. Voici le n° 211 du 26 juillet 2021

Ce que nous avons écrit ici-même est devenu un lieu commun. La défiance à l’égard de la macronie, plus forte encore dans les colonies que dans leur métropole, est un des problèmes créés par le pouvoir lui-même. Le système présidentiel qui ramène tout à l’Exécutif, à son chef et donc qui cristallise et personnifie les oppositions, ne fait qu’accentuer les choses.

L’outrance verbale est souvent l’indice d’une défaite de la pensée. Elle va souvent avec les simplifications abusives et la substitution de l’émotionnel au rationnel. La répétition en cœur de l’expression «dictature sanitaire» mérite à cet égard d’être interrogée. Si c’est une «dictature » il vaudrait mieux dire qu’elle est anti-sanitaire ! Car qu’y a t il de sanitaire dans la gestion de la crise par Macron ? Les mensonges du début, comme la volonté de passer en force aujourd’hui, vont clairement à l’encontre de l’impératif sanitaire. . Nous avons souhaité depuis longtemps que l’exigence sanitaire fut moins facultative du côté du pouvoir !

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L’État sauvage. Violence politique, fantômes ombilicaux et pestilence en Haïti

— Par Joël Des Rosiers —

– « Qui va là ? », Hamlet, Shakespeare

Au début du XIXe siècle, les ambitions colonialistes de la France subirent coup sur coup deux défaites qui sonnèrent le glas de son expansion impérialiste au Moyen-Orient et en Amérique. Deux épidémies eurent des conséquences majeures sur le moral, la santé et l’aptitude au combat des troupes françaises et de leurs supplétifs locaux confrontés à un environnement hostile, la chaleur extrême du désert et la pestilence tropicale de l’île, locus terribilis inhabitable, infesté d’aèdes vecteurs d’infection.

Telles furent la peste bubonique lors de l’Expédition d’Égypte (1789-1801), campagne dirigée par le général afro-caribéen né à Jérémie (Haïti) Thomas Alexandre Dumas, « le fils de la négresse » qui versa sa part de gloire à la France, et la fièvre jaune (1801-1803) survenue en deux vagues lors de l’expédition esclavagiste de Saint-Domingue. Les soldats français succombaient au vomito negro, sang noirâtre sorti des entrailles. Port-au-Prince était transformé en mouroir, ce qu’il restait de troupes en débandade se réfugiaient dans les réduits côtiers.

L’Égypte et Saint-Domingue étaient des fronts militaires certes éloignés mais unis par une stratégie commune.

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Quatrième vague COVID en Martinique : l’heure de vérité

14 médecins et professeurs du CHU adressent une lettre ouverte à la population

Quand on la compare aux 3 précédentes, ce qui aura véritablement caractérisé le début de cette 4ème crise est un déferlement d’informations contradictoires, de débats reflétant plus le malaise de la société martiniquaise qu’une réponse construite pour faire face au danger du covid-19 qui la menace.

Ces débats exprimaient la méfiance envers les institutions, la liberté de chacun à exercer son libre arbitre, le droit de choisir une médecine locale, celui de se faire vacciner ou non, le droit de remettre en cause les données d’une science soupçonnée d’être construite à la hâte, la peur de servir de cobaye, la nécessité de combattre les multinationales pharmaceutiques et leur lobbying, incluant le drame sanitaire lié à l’utilisation du chlordécone par exemple…

Ces causes examinées une à une questionnent le passé, le présent et le futur de notre territoire certes. Faut-il pour autant en faire un amalgame face au Covid 19 ?

En regardant le passé, marronnage est héroïsme. Faut-il pour autant distordre la réalité du présent ? Dire non, pour le principe, pourquoi pas… au point d’être aveuglé et d’ignorer la menace ?

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L’empoisonnement au chlordécone, une machination aux conséquences dramatiques

Par Julien Sartre —

Sols, embouchures de rivières, plages : aux Antilles françaises, tout a été dévasté par le pesticide cancérogène utilisé pour éradiquer un ravageur qui menaçait les bananeraies. L’administration en a autorisé l’épandage, préférant la survie de l’économie de plantation à celle de la population.

Réunion, Mayotte, Guadeloupe, Martinique (France).Parfois, la machine économique s’enraye : les chiffres et les statistiques qui forment son carburant cessent d’être ceux du « développement », du profit, de l’emploi, de la consommation, des importations, pour devenir les indicateurs froids et macabres d’une crise sanitaire. Aux Antilles françaises, la catastrophe due à l’épandage de pesticides à base de chlordécone est toujours en cours. Elle présente même parfois de troublantes similitudes avec la crise du Covid-19, qui secoue la planète entière depuis le début de l’année 2020.

« Venez vous faire dépister », « se dépister, c’est se protéger », « les tests sont gratuits pour votre tranche d’âge » : depuis février 2021, les autorités sanitaires martiniquaises ont lancé une grande campagne de prévention à propos de l’empoisonnement des terres et des sols.

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L’accès aux vaccins creuse les inégalités dans la reprise économique, selon le FMI

« L’accès aux vaccins est devenu la principale ligne de rupture divisant la reprise mondiale en deux blocs », estime le FMI dans ses prévisions économiques mondiales

La reprise devrait être plus rapide qu’attendu dans les économies développées, mais plus lente pour les pays émergents, en raison notamment de l’accès inégal aux vaccins anti- Covid 19, prévient le FMI, qui maintient sa prévision de croissance mondiale de 6 % en 2021.

«L’accès aux vaccins est devenu la principale ligne de rupture divisant la reprise mondiale en deux blocs», a souligné mardi le FMI dans ses prévisions économiques mondiales actualisées, publiées mardi.

D’un côté, la plupart des économies avancées, qui ont accès aux vaccins et « peuvent s’attendre à une normalisation de l’activité cette année». De l’autre, les pays qui n’y ont pas ou peu accès et «resteront confrontés à une résurgence des infections » au Covid-19.

Reprises inégales

Le produit intérieur brut (PIB) devrait donc progresser plus vite que prévu dans les économies développées, de 5,6 % en 2021 (0,5 point de plus que lors des dernières prévisions, en avril).

Par contraste, les marchés émergents et économies en développement devraient croître de 6,3% cette année, une croissance forte mais moins qu’attendu (-0,4 point).

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France- … Martinique: la dérive?

— Par Dominique Celma —

J’ai sous les yeux la dernière mise à jour du suivi du taux de vaccination dans la Caraïbe. Document publié par la firme Mitsy Ellis-Simpson / MJS & Associates reçu sur What’SAp . Dans cette liste, il y a quelques mois les Antilles francophones ne figuraient pas. Depuis le document est plus complet et je m’en félicite. Etabli par un organisme anglophone, qui nous intègre maintenant dans le monde caribéen.

Nous sommes parmi les cinq derniers de la liste : Martinique 15,19%, Bahamas 15,11%, St Vincent & Grenade, Jamaïque 6,16% et Haïti en lanterne rouge. Si j’ôte St Vincent & Grenade qui sont depuis des mois victimes de l’éruption de la Soufrière et Haïti dont la situation catastrophique actuelle ne permet sûrement pas d’adhérer à une campagne de protection sanitaire, nous pouvons nous féliciter de faire partie des trois derniers du classement. Ceci révèle d’après moi un lien très étroit que nous avons avec ces deux îles qui n’est cependant ni économique, vu notre haut niveau de vie dans la caraïbe, ni lié à notre politique de santé publique qui répond ici aux normes françaises voire européennes.

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L’Eglise protestante unie de France célèbre le premier mariage de pasteures lesbiennes

Ce mariage, qui s’est déroulé à Montpellier, est la première union d’un couple de pasteurs du même sexe.

L’Eglise protestante unie de France (EPUdF) a célébré, samedi 24 juillet, la bénédiction à Montpellier (Hérault) du premier mariage de pasteures lesbiennes, autorisé depuis un synode ayant ouvert en 2015 la possibilité de bénir des couples de même sexe.

Il s’agit de la première union d’un couple de pasteurs du même sexe. « On y va petit à petit, il y a une dimension symbolique importante », explique à l’AFP le pasteur Jean-François Breyne, qui a présidé samedi cette bénédiction au temple protestant de Maguelone, à Montpellier. « Il y a une réalité [sur la question du mariage entre personnes de même sexe dans l’Eglise protestante] qui avance, de fait, assez rapidement », poursuit le pasteur, ravi de « l’impact » de cette célébration pour ses « deux jeunes collègues ».

« Une étape franchie »

« On a fêté ça comme un mariage banal, c’est une étape de franchie pour l’Eglise », témoigne Agnès, l’une des mariées, auprès de l’AFP.

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Mové tan

— Par Daniel M. Berté —
An tan lesklavaj
nou pran chenn épi fret
nou pran kat-pitjet épi karkan
nou pran estanpaj ek koko koupé
nou pran mitilasion ek pandézon…

Nou prédié, nou pléré, nou pijé, nou pliyé,
nou pa kasé !
Nou kakolé, nou tjenbé, nou sanblé, nou lité,
pou trapé Libèté !

An tan ladjè
nou pran fè épi Robè
nou pran plon ek bal fizi
nou pran soufrans ek malérans
nou pran asasinaj ek méprizasion

Nou prédié, nou pléré, nou pijé, nou pliyé,
nou pa kasé !
Nou kakolé, nou tjenbé, nou sanblé, nou lité,
pou ritouvé Libèté !

An tou tan
nou pran lavalas ek siklòn
nou pran pétaj volkan ek katastrof
nou pran débòdman ek laséchwes
nou pran tranmanntè ek réboulman

Nou prédié, nou pléré, nou pijé, nou pliyé,
nou pa kasé !
Nou kakolé, nou tjenbé, nou sanblé, nou lité,
pou gadé Libèté !

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Passe sanitaire: le Conseil d’État donne raison au gouvernement face aux acteurs de la culture

Plusieurs organismes du secteur, dont la CGT Spectacle, Force ouvrière, la SACD, le Syndicat des metteurs en scène ou les fédérations du spectacle vivant, demandaient un report de l’application. Le juge des référés les a déboutés.

L’offensive était venue de toute part. À l’annonce de la mise en place d’un passe sanitaire dans les lieux de culture recevant plus de 50 personnes à partir du 21 juillet, plusieurs organismes, syndicats et associations du secteur culturel* étaient montées au créneau devant le Conseil d’État pour contester la décision prise par le gouvernement et son décret. Parmi les arguments des opposants, le choix d’un calendrier très serré entre l’annonce de la mesure et son application. Trop serré selon ces acteurs du milieu culturel qui ont choisi de saisir la haute juridiction administrative en référé liberté (c’est-à-dire en procédure accélérée). Ils soulignaient également la différence de traitement avec d’autres secteurs, comme ceux de la restauration, où le passe sanitaire n’interviendra que début août. Et estimaient qu’il ne revenait pas à leurs employés de contrôler les passes sanitaires, «prérogative de police».

» LIRE AUSSI – Le gouvernement rétropédale et autorise les cinémas à adopter une jauge de 49 personnes sans passe

Le Conseil d’État a rendu ses conclusions lundi et a rejeté les demandes des requérants.

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Covid-19 : contestation et désobéissance aux Antilles : quelle sortie de crise possible ?

—Par Jean-Marie Nol, économiste —

La société Antillaise accorde une grande importance à la culture de la contestation , au respect de la tradition et au principe d’égalité . Mais elle est aussi régulièrement secouée par toutes sortes de rébellions, de dissidences ou de désobéissance , voire par de véritables révoltes . Si les formes de la contestation relevées sont variées et graduées, un ressort commun anime les martiniquais et guadeloupéens : celui de la défense de leurs droits et libertés. On se bat donc pour ses idées, jusqu’au bout s’il le faut. On défend ce que l’on croit être la meilleure solution, même si elle est irréaliste, et cela au prix d’un éventuel conflit qui fait souvent la part belle à la politique de la terre brûlée . Une réputation de peuples contestataires , habitués à battre le pavé et à bloquer le pays pour préserver ses avantages sociaux . Derrière cette image d’Épinal, que nous disent les défilés de rue sinon l’existence d’un fondement culturel à l’état d’esprit contestataire des martiniquais et guadeloupéens comme on peut l’entrevoir dans l’actuel mouvement de contestation syndical antivax ?

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L’autre  Martinique ou ma parodie de « L’île lointaine » de DanielThaly

— Par Térèz Léotin —
Je suis née dans une île amoureuse du vent
Qui a toujours montré, en  dévorant cyclones 
Qu’il n’appréciait pas  ses    pauses monotones. 
Je suis née dans cette   île où le sucre a odeur  
Et mémoire-esclavage   et  cruelle sueur
Je suis née dans mon  île aux relents de sargasses
Où tout parfum  vanille ici  vite trépasse
Cette  île  des Tropiques  attirant des familles
Ses flots tièdes et bleus dans la mer des Antilles.
Je connais  ses forêts   de fer-de-lance natifs
Sa brise   hurlant  sur  les filaos plaintifs
Cent fois   j’ai  parcouru ses mornes bien brumeux
Qui cherchent plus que tout   à rejoindre    les cieux
Pour voir à l’horizon qu’ailleurs  tout n’est  que vent.
Térèz Léotin 23/07/21 

L’île lointaine
Je suis né dans une île amoureuse du vent,
Où l’air a des senteurs de sucre et de vanille,
Et que berce au soleil du tropique mouvant,
Le flot tiède et bleu de la mer des Antilles.
Sous les brises au chant des arbres familiers,
J’ai vu les horizons où planent les frégates,
Et respiré l’encens sauvage des halliers,
Dans ses forêts pleines de fleurs et d’aromates.

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Ni « chaviste », ni « communiste », Pedro Castillo n’importera pas de « modèle » étranger au Pérou

Lima – Le président élu du Pérou, Pedro Castillo, a exclu vendredi toute velléité de copier des « modèles » étrangers, insistant sur le fait qu’il n’était ni « chaviste », ni « communiste ».

« Nous allons concevoir un véritable modèle péruvien (…) en respectant le cadre institutionnel« , a déclaré l’ancien instituteur et syndicaliste, peu après avoir reçu ses « lettres de créances » du Jury national des élections (JNE).

« Je rejette catégoriquement l’idée que nous allons importer des modèles d’autres pays. Nous ne sommes pas des chavistes (du nom de l’ancien président vénézuélien Hugo Chavez, ndlr), nous ne sommes pas des communistes, nous ne sommes pas des extrémistes, encore moins des terroristes« , a ajouté le nouveau président, représentant de la gauche radicale péruvienne.

Pedro Castillo a été proclamé lundi vainqueur de l’élection présidentielle par l’autorité électorale, plus d’un mois après le scrutin du deuxième tour du 6 juin qui l’opposait à la candidate de la droite populiste Keiko Fujimori.

Peu avant l’annonce du résultat définitif, la fille de l’ex-président Alberto Fujimori (1990-2000) a reconnu sa défaite.

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Après les manifestations, la peur à Cuba, « pays de douleur »

Les arrestations et procès se multiplient, alors que le quotidien reprend son cours après les marches de protestation du 11 juillet.

— Par Lydia Corso(La Havane, envoyée spéciale) —

« Nous allons devenir un peuple de migrants et de prisonniers. Mais, au moins, on ne pourra plus dire que les Cubains n’ont rien fait pour se libérer de ce régime. » La voix chevrotante et les yeux humides, Lucia (le nom a été changé), productrice artistique de 29 ans, enchaîne les cigarettes avec nervosité sur sa terrasse du quartier du Vedado à La Havane, dans la chaleur moite et écrasante de ce lundi 19 juillet. Depuis des jours, dans la capitale cubaine, les opposants au régime vivent la peur au ventre.

Les manifestations inédites du dimanche 11 juillet, qui ont vu sortir spontanément des milliers de personnes dans les rues de l’île au cri de « Nous avons faim » et « A bas la dictature », ont été suivies d’une vague de répression. Si le président communiste, Miguel Diaz-Canel, a reconnu un mort et des dizaines de blessés parmi les manifestants, l’ONG de défense des droits de l’homme Cubalex a recensé de son côté plus de 600 arrestations et disparitions, lors des protestations puis les jours suivants, la police allant chercher à leur domicile des dissidents supposés.

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« Pupo di zucchero, la festa dei morti » texte et m.e.s. d’Emma Dante

Magicienne, sorcière, prêtresse, comment faudra-t-il appeler une metteuse en scène qui nous convie à une cérémonie théâtrale, avec tout ce qu’elle implique de magie, de sacré, voire de funèbre et de joyeux? Car la festa dei morti, ce n’est pas la lugubre Toussaint. Sur scène, cette fête n’a rien d’une danse macabre, c’est une célébration remplie d’allégresse. Tout un rituel s’accomplit sur le plateau, à la faveur d’une performance qui convoque texte, danse, lumière, tableaux et sculpture. Une sorte de spectacle total, n’était la quasi absence de musique. Emma Dante aime faire évoluer ses acteurs sur un fond de silence et d’obscurité. Du noir jaillit la lumière et le jeu éblouissant des acteurs. Qui évoluent en groupe, selon une tradition que la metteuse a bien établie de spectacle en spectacle. La troupe, le groupe, la collectivité humaine sont des éléments fondamentaux de son théâtre, à l’image de la vie sociale en Italie, spécialement dans le Sud.

Alors qu’est ce que cette histoire? Un vieil homme, tout accablé de solitude et de douleur s’apprête à organiser sa fête des morts en confectionnant une pâtisserie : ce sera le « pupo di zucchero », la figurine sucrée, offrande aux défunts de la famille.

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Des « antivax » aux « antipass »: quand les réseaux sociaux font descendre dans la rue

Paris – Les manifestations anti-pass sanitaire reflètent dans la rue ce qui s’observe depuis des mois sur les réseaux sociaux où prolifèrent comptes anti-masques, anti-vaccins, anti-confinement, aux millions d’abonnés, une galaxie protéiforme dotée de relais et d’influenceurs puissants.

« Je m’appelle Claire, je suis infirmière« : publiée le 14 juillet, cette vidéo de 7 minutes qui aligne les infox – la pandémie n’existe pas, les vaccins ne sont pas des vaccins – a cumulé au moins un million de vues et des dizaines de milliers de partages en quelques jours, rien que sur Facebook. On la retrouve aussi sur Twitter, TikTok… 

Comme « Claire« , beaucoup de « covidosceptiques » trouvent sur les réseaux une chambre d’écho d’autant plus efficace qu’elle profite de mouvements déjà structurés sur internet avant le Covid: les anti-vaccins et les « gilets jaunes« . 

Si les anti-masques étaient parvenus à organiser des rassemblements ces derniers mois, l’annonce le 12 juillet de la vaccination obligatoire des soignants et de l’extension du pass sanitaire semble avoir donné un nouveau coup de fouet à cette mouvance disparate, contestataire et très hostile à Emmanuel Macron. 

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Le réalisateur Fernando Pérez prône un « nouveau langage » à Cuba

La Havane – Cuba a besoin de construire un « nouveau langage » qui « respecte les différences d’opinion » pour surmonter la crise qui l’a mené au bord de l’explosion sociale le 11 juillet, estime dans un entretien à l’AFP le cinéaste cubain, Fernando Pérez.

Avec « la crise sociale que traverse le pays, il ne peut y avoir qu’une explosion. Je ne sais pas jusqu’où cela ira« , confie le cinéaste de 76 ans, en pleine préparation d’un nouveau film. 

Des milliers de personnes ont protesté dans plus de 40 villes cubaines les 11 et 12 juillet, aux cris de « Liberté !« , « On a faim ! » et « A bas la dictature !« . Ce soulèvement a fait un mort, plusieurs dizaines de blessés et conduit à plus d’une centaine d’arrestations. 

Face à cette mobilisation inédite, le réalisateur regrette la manière dont les Cubains qui soutiennent le gouvernement agissent contre ceux qu’ils considèrent comme contre-révolutionnaires.  

Il déplore l’utilisation de « la violence pour manifester » contre les voix critiques, « parce que ce sombre chapitre de notre histoire récente, que sont les actes de répudiation, est indélébile« .  

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A Cuba, le calvaire des familles des manifestants emprisonnés

La Havane – Manuel Diaz est emprisonné depuis douze jours à Cuba et a besoin que trois personnes témoignent qu’il a bien manifesté pacifiquement le 11 juillet au moment d’une mobilisation sociale inédite sur l’île, pour espérer au moins comparaître libre à son procès.

Cet employé d’une pâtisserie de 59 ans, qui a manifesté dans son village de Bauta, à 25 kilomètres au sud-ouest de La Havane, fait partie des Cubains arrêtés parmi les milliers de protestataires qui avaient alors envahi les rues aux cris de « A bas la dictature !« , « On a faim !« . 

Les détenus sont accusés d’outrage, de désordre public, d’actes de vandalisme ou encore de propagation de l’épidémie pour s’être rendus dans ces rassemblements sans masque alors que l’épidémie de Covid-19 est en forte progression. 

« Pour l’instant, personne n’a voulu témoigner et Manuel est toujours en détention préventive, accusé de désordre public. Il est à la prison de Caimito, (ouest), nous sommes désespérés« , explique de Miami au téléphone à l’AFP son frère Roberto.  

Plus de dix jours après ce mouvement de contestation, le gouvernement n’a pas donné le nombre officiel des arrestations.

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« Misericordia », d’Emma Dante

D’accord!

Avec Emma Dante, nous voici dans les bas-fonds de Palerme; Misericordia appartient à la veine sociale de l’autrice, dont relève également son film Palerme, ainsi que la pièce qu’elle a présentée en 2014 à Avignon, Le Sorelle Macaluso. Le titre l’indique clairement : même si le nom italien  » misericordia » n’a pas exactement les mêmes connotations que le français « misericorde », il n’en est pas moins redevable de la même étymologie. Emma Dante elle-même insiste sur la valeur des deux parties du mot: « miser » et « cordia ». C’est de la misère des faubourgs de Palerme qu’il sera parlé, et c’est aussi de « coeur », c’est-à-dire d’amour. Une « machien d’amour », selon sa propre expression.

Le pitch: trois putains élèvent, nourrissent et chérissent un enfant autiste, celui qu’une quatrième femme leur a laissé, morte sous les coups de son compagnon. Manifestement le retard mental de l’enfant est dû aux coups reçus par sa mère pendant la grossesse. J’entends d’ici le public parisien crier au misérabilisme. Or l’autrice évite cet écueil et réusit à nous émouvoir sans jouer sur la corde de la pitié.

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« Simoun », poésie par Robert Berrouët-Oriol.

Le grand retour à la poésie du poète Robert Berrouet-Oriol

— Par Hugues Saint-Fort —

Le nom et l’œuvre littéraire de Robert Berrouet-Oriol sont entrés dans la littérature québécoise en 1986 par le truchement d’un article célèbre titré « Effet d’exil » paru dans la revue culturelle Vice Versa et consacré à l’émergence des « écritures migrantes » (Robert Berrouet-Oriol : L’effet d’exil, in Vice Versa, # 17, décembre 1986-janvier 1987). Depuis, l’expression « écritures migrantes » est devenue un des concepts clé de la littérature québécoise, un texte fondateur que Berrouet-Oriol a utilisé pour distinguer « entre deux notions voisines pour définir la double originalité de ces écritures : « voix migrantes » pour signifier qu’elles sont venues d’ailleurs, et « voix métisses », pour préciser qu’elles s’hybrident au contact des voix d’ici » (Beniamino et Gauvin 2005).

Berrouet-Oriol a poursuivi ensuite une activité strictement littéraire en publiant en 1986 Lettres urbaines ; en 2009 En haute rumeur des siècles ; en 2010 Poème du décours qui a gagné le grand Prix du livre insulaire en France, en 2013 Découdre le désastre, suivi de L’ile anaphore qui a reçu la Mention d’excellence de la Société des écrivains francophones d’Amérique. 

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La première étape de l’extension du pass sanitaire commence ce mercredi 21 juillet

L’extension du pass sanitaire annoncée ce lundi 12 juillet par le président de la République débute ce mercredi 21 juillet. Celui-ci sera étendu à tous les lieux de loisirs et de culture accueillant plus de 50 personnes. Qu’est-ce que cela implique concrètement ?

Le pass sanitaire étendu : lieux, sanctions, masque… tout ce qui change à partir de ce mercredi

Le pass sanitaire sera exigé à l’entrée de plusieurs lieux publics à partir de ce mercredi 21 juilletLe pass sanitaire sera exigé à l’entrée de plusieurs lieux publics à partir de ce mercredi 21 juillet AFP

La première étape de l’extension du pass sanitaire commence ce mercredi 21 juillet : La Dépêche vous explique ce que cela implique concrètement.

L’extension du pass sanitaire annoncée ce lundi 12 juillet par le président de la République débute ce mercredi 21 juillet. Celui-ci sera étendu à tous les lieux de loisirs et de culture accueillant plus de 50 personnes. Qu’est-ce que cela implique concrètement ?

Exigé dans certains lieux publics

À partir de ce mercredi, le pass sanitaire sera exigé à l’entrée de plusieurs lieux publics comme les salles de spectacles, de jeux, de sport ou des musées, selon un décret paru mardi au Journal officiel.

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Pass sanitaire: la Défenseure des droits s’inquiète de « l’ampleur des atteintes aux droits »

Paris – La Défenseure des droits, Claire Hédon, regrette « vivement » dans un avis publié mardi le choix d’une procédure accélérée pour le vote du projet de loi sanitaire, compte tenu « de l’ampleur des atteintes aux droits et libertés fondamentales prévues » par le texte.

Le projet de loi qui permet notamment l’extension du pass sanitaire et la vaccination obligatoire des soignants a été adopté lundi en Conseil des ministres. Il débute mardi son chemin au Parlement avant une éventuelle adoption en fin de semaine.

« Tout en reconnaissant l’importance de la vaccination dans la lutte contre la pandémie, la Défenseure des droits s’interroge tant sur la méthode que sur la proportionnalité de la plupart des dispositions et restrictions présentes dans le texte« , lit-on dans cet avis.

Elle demande « un débat démocratique public de fond » et regrette « vivement le choix d’une procédure accélérée compte tenu de l’ampleur des atteintes aux droits et libertés fondamentales prévues par ce projet de loi ainsi que du caractère inédit de certaines dispositions qu’il comporte« .

Claire Hédon met en avant « dix points d’alerte« .

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