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L’effondrement du Pont de Soudon: soyons visionnaires pour notre île!

— Communiqué de Renaissance Martinique —

L’effondrement du pont de Soudon est une catastrophe de plus pour le Nord de la Martinique, dans la mesure où ce sont les populations du Robert et de tout le Nord de l’île qui se trouvent brutalement enclavées, en grand difficulté pour se rendre au travail à Ducos, au Lamentin ou à Fort-de-France. C’est dès 4h du matin qu’on part en vain du Lorrain, nous dit-on. Une pétition circule, mais sérieusement, on n’arrivera pas à régler le problème d’un coup de baguette magique.

Cette situation rappelle l’urgence absolue que Renaissance Martinique et son président Max Orville avaient identifiée. Notre circuit routier est vieux, voire souvent vétuste. Le remettre en état est une nécessité à laquelle s’applique la CTM, mais cela ne saurait suffire.

En fait, le réseau routier nécessite d’être repensé, comme le proposait Renaissance Martinique lors de la récente campagne électorale ; et tout le monde a bien compris que le projet de dorsale était l’élément clé qui plaçait le sud ou le nord à un quart d’heure de n’importe quel point de l’île.

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Le spectre de la hausse des prix et surtout de la stagflation va bientôt  hanter la Martinique et la Guadeloupe. 

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Depuis plusieurs mois, la hausse des cours des matières premières et des productions agricoles fait bondir ceux de l’alimentation humaine et animale. Une situation amenée à durer qui fait craindre une répercussion sur les consommateurs.

Plusieurs arguments plaident en faveur d’un ralentissement de la croissance et d’une augmentation séculaire persistante de l’inflation, et la Martinique et la Guadeloupe ne seront  pas épargnées  par ces tendances qui se dessine dans le monde. Difficile de prévoir jusqu’à quand la hausse des prix va se poursuivre. Notre défi actuel est de surmonter la crise du Covid et préparer l’avenir  à horizon  2030. Un chemin certes difficile et ambitieux, mais qui semble plus nécessaire que jamais au vu des grands défis du XXIe siècle. Nous serons dans quelques années dans un moment où crise économique, sociale, sociétale, et environnementale s’entrecroiseront.

Cette crise induite en partie  par la pandémie de Covid est le signe que notre modèle économique actuel touche à sa fin.  On peut espérer un scénario positif, ou une issue plus négative où la seule économie qui sorte de cette crise soit celle d’un dirigisme sans pareil. 

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Quand la Martinique tourne le dos au progrès

Par Pierre Alex Marie-Anne
Le plus cocasse, si ce n’était aussi tragique, c’est que l’incitation à revenir à un type de vaccin classique, largement supplanté par la technique moderne et prometteuse de l’ARN messager de Pfizer, émane du chef du parti soi-disant progressiste, à savoir le PPM ; c’est ce qui ressort principalement de la missive adressée par l’intéressé au gouvernement, en la personne du ministre de la santé Olivier VERAN, Le Dr Pierre ALIKER qui a toute sa vie milité pour que la population martiniquaise bénéficie des progrès les plus avancés de la médecine en matière sanitaire, à dû se retourner dans sa tombe devant cette volte-face de l’héritier infidèle.

Comment en effet ne pas mesurer le tort incommensurable fait par cette prise de position inconsidérée à l’image de la Martinique à l’extérieur, en particulier mais pas uniquement, au plan médical, axe majeur du futur rayonnement qu’elle ambitionne d’avoir dans son bassin géographique. A l’heure où tous les pays de la Caraïbe, de l’Outre-mer et du monde entier rivalisent d’ardeur pour étendre la vaccination, seule solution ayant fait ses preuves, à l’ensemble de leurs habitants pour retrouver au plus vite des conditions de vie acceptables, la Martinique se distingue, tous dirigeants politiques et syndicaux confondus, par son positionnement rétrograde : elle offre aux yeux du monde le visage d’un peuple frileux, recroquevillé sur lui- même dans une posture d’éternelle victime, priorisant les médecines traditionnelles et les rimed razié sur les progrès fantastiques de la Science et englué dans le souvenir obsessionnel de l’esclavage, en une sorte de huis clos infernal.

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Classe fermée, enfant positif au Covid : quelles solutions pour garder mon enfant ?

Vous devez vous arrêter de travailler pour garder votre enfant parce que sa classe ou son école ferme ? Vous pouvez bénéficier de l’activité partielle. Votre enfant est diagnostiqué positif au Covid-19 et doit s’isoler ? Vous pouvez bénéficier d’un arrêt de travail indemnisé sans délai de carence même si vous êtes entièrement vacciné. Fonctionnaires, vous pouvez être en autorisation spéciale d’absence (ASA).

Mis en place au printemps 2020, le dispositif d’activité partielle et d’arrêt de travail sans jour de carence a été réactivé depuis le 2 septembre 2021 pour les parents d’enfants âgés de moins de 16 ans ou en situation de handicap, sans limite d’âge, qui doivent garder leur enfant. Un décret publié au Journal officiel le 30 octobre 2021 prolonge jusqu’au 31 décembre 2021 inclus le dispositif des arrêts de travail dérogatoires Covid-19.

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En ces temps obscurs…

Par Marie- Laurence Delor

Le fait le plus marquant de la période, pour l’observateur avisé, c’est l’irruption dans le débat public, grâce aux médias sous pression des réseaux sociaux, de problématiques régressives jusque là marginales, portées par une nébuleuse rouge-vert-noir (1). La notion de « régression », telle que nous en usons ici, n’est pas réductible à son sens courant d’opposition au « progrès ». Si elle recouvre l’idée d’un retour en arrière, d’une certaine façon proche de la psychologie expérimentale et de la psychanalyse (2), elle réfère surtout ici à des tendances inquiétantes et à leur banalisation à la faveur du silence des politiques et de la capitulation des intellectuels. Nous en avons repéré deux, à notre avis, principales :

1. La dictature de la croyance

La dictature de la croyance telle qu’elle se présente aujourd’hui est à la jonction du narcissisme libéral (3), de la crise de la politique et de l’explosion des réseaux sociaux. Des réseaux sociaux qui fonctionnent toujours plus selon le faux postulat d’égalité en dignité et en vérité de toute parole : une corruption de la liberté d’expression et de la démocratie.

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Le spectacle « Haïbécoise » de Rebecca Jean confirme son talent sur la scène musicale montréalaise

Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

Peu de temps après s’être produite au Centro Leonardo Da Vinci, à Montréal, dans le cadre des célébrations du mois du créole, la chanteuse Rebecca Jean a offert au public montréalais, le 30 octobre 2021, son nouveau spectacle musical intitulé « Haïbécoise » au lieudit Le Ministère. La tonalité sinon l’ADN de ce spectacle est inscrite dans le titre même de cette ample prestation musicale, « Haïbécoise », comme pour rappeler les deux matrices de l’identité de cette chanteuse haïtiano-québécoise, née à Montréal de parents haïtiens, et qui chante aussi bien en français qu’en créole. « Haïbécoise » est un mot-valise créé par Rebecca Jean pour signifier que c’est à la confluence et à la pollinisation de ses deux cultures, la québécoise et l’haïtienne, qu’elle tisse son art chansonnier et qu’elle inscrit en notes aériennes chacune des mélodies qu’elle a écrites ou qu’elle interprète, avec un rare et novateur talent déjà salué dans les médias québécois par la critique. En entrevue au National le mois dernier, elle rappelle que « [Ses] racines ont pris naissance au soleil, quelque part entre Petit-Goâve et Jacmel.

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Pédocriminalité : les évêques reconnaissent « la responsabilité institutionnelle » de l’Église

Les évêques de France, réunis à Lourdes, ont décidé vendredi de « reconnaître la responsabilité institutionnelle de l’Église » dans les agressions sexuelles subies par des milliers de victimes et la « dimension systémique » de ces crimes, a annoncé vendredi leur représentant, Mgr Eric de Moulins-Beaufort.

Ces actes pédocriminels, dont l’ampleur a été mis au jour par le récent rapport Sauvé, « ont été rendus possible par un contexte général, des fonctionnements, des mentalités, des pratiques au sein de l’Église« , a souligné le président de la Conférence des évêques (CEF), Mgr Eric de Moulins-Beaufort. « Cette responsabilité entraîne un devoir de justice et de réparation« , a-t-il ajouté.

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COP26 : appel à mobilisation le 6 novembre pour la justice climatique

Chaque année bat un record de hausse de la température mondiale. Chaque année, les catastrophes climatiques se multiplient partout dans le monde. L’été 2021 en est la triste confirmation : incendies, inondations, ouragans, sécheresses, canicules… Les plus pauvres en subissent toujours plus dramatiquement les conséquences, en particulier dans les pays du Sud. La pandémie de la Covid 19 a par ailleurs mis en lumière les impacts irréversibles, y compris sur la santé, des attaques contre la biodiversité.

Le dérèglement climatique, c’est notre présent à toutes et tous, partout dans le monde. Phénomène global, il appelle des réponses mondiales : baisse massive des émissions de gaz à effet de serre, lutte contre les pollueurs et le système productiviste qu’ils nourrissent, solidarité internationale entre les pays riches et le Sud global, justice sociale et protection des droits humains doivent être les principes directeurs de l’action pour la justice climatique.

Six ans après l’accord de Paris, c’est ce qui devrait guider les États à l’occasion de la COP26 qui se déroulera à Glasgow du 31 octobre au 12 novembre afin de maintenir la hausse des températures en dessous de la barre des 2°C, voire 1,5°C.

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Les Théâtrales de Novembre

Rencontre des écrivaines et écrivains de théâtre du 9 au 16 novembre 2021

JOUR 2 : Mercredi 10 novembre
8h30
Accueil : rdv à la faculté de lettres et sciences humaines salle 12A

9h – 10h00
Ouverture
Rencontre avec l’oeuvre de Véronique Kanor
Lecture-performance de « Combien de solitudes » de et par Véronique Kanor

10h – 10h45
Pause autour du stand librairie Kazabul
Conversation informelle avec les auteur.e.s et dédicaces

11h-12h30
Palabres 2 : Fenêtre sur le théâtre anglo-caribéen
« Le théâtre de Carl Phillips » par Frédéric Lefrançois

14h-15h30
Rencontre avec l’œuvre de Faubert Bolivar
Mise en lecture de : «Il y aura toujours un dernier soleil»
Metteur en scène : José EXELIS
Avec : Alexandra Déglise – Yannick Eugène (musicien)

18h30-20h30
Soirée de clôture_Théâtre Aimé Césaire
Rencontre avec l’œuvre de Daniely Francisque
Remise du prix ETC Caraïbe 2021 et mise en espace de «Matrice(s)»
En présence de l’autrice
Metteure en scène : Daniely Francisque
Avec : Naïsha Ursulet; Charly Lérandy; Anne-Alex Psyché;
Régine Féline
Passe sanitaire obligatoire

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Des arrêts maladie « Covid » sans jour de carence prolongés jusqu’au 31 décembre 2021

Les salariés symptomatiques ou positifs au Covid-19, cas contact, en attente d’un test au Covid-19, en isolement après un séjour à l’étranger ou en outre-mer et qui ne peuvent pas télétravailler peuvent bénéficier d’arrêts maladie indemnisés sans vérification des conditions d’ouverture de droits et sans délai de carence. Les indemnités journalières pour ces salariés ainsi que pour les agents publics malades du Covid-19 sont versées dès le premier jour d’arrêt jusqu’au 31 décembre 2021.

Un décret publié au Journal officiel le 30 octobre 2021 prolonge jusqu’au 31 décembre 2021 inclus le dispositif des arrêts de travail dérogatoires covid-19. La loi du 5 août 2021 relative à la gestion de la crise sanitaire prévoit que le jour de carence ne soit pas appliqué pour les agents publics en congés de maladie directement liés au Covid-19 jusqu »au 31 décembre 2021.

Salariés concernés par les arrêts de travail dérogatoires Covid-19

Les salariés qui ne peuvent pas télétravailler ou être placés en activité partielle par leur employeur peuvent bénéficier d’un arrêt de travail dérogatoire indemnisé. Ce sont :

  • Les personnes considérées comme vulnérables, vaccinées ou non, qui ne peuvent pas télétravailler, dont le poste de travail peut les exposer à de fortes densités virales, qui ne peuvent pas bénéficier de mesures de protection renforcées et de l’activité partielle.

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Dons d’ovocytes et de spermatozoïdes : à la recherche de volontaires

Vous êtes majeur et en bonne santé ? Vous êtes une femme de moins de 37 ans et ayant déjà au moins un enfant ou un homme de moins de 45 ans ? Savez-vous que l’Agence de la biomédecine recherche de nouvelles donneuses d’ovocytes et de nouveaux donneurs de spermatozoïdes afin de répondre aux besoins des couples en attente d’une assistance médicale à la procréation (AMP) également dénommée procréation médicalement assistée (PMA) ?

Afin de renforcer l’effort de mobilisation en faveur du don de gamètes et d’informer sur les nouveaux droits ouverts par la loi du 2 août 2021 relative à la bioéthique, l’Agence de la biomédecine lance une grande campagne de communication.

En effet, la loi sur la bioéthique fait évoluer le cadre juridique de la procréation médicalement assistée (PMA) en élargissant son accès aux couples de femmes et aux femmes non mariées. Par ailleurs, elle ouvre un droit nouveau aux enfants issus d’une PMA avec don de gamètes, en leur donnant la possibilité d’accéder, s’ils en font la demande, à leur majorité, à l’identité de leur donneur, ainsi qu’à des informations non identifiantes le concernant.

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Le Sud-Africain Damon Galgut reçoit le Booker Prize pour The Promise

Son ouvrage retrace, au fil d’une série d’enterrements, la dislocation d’une famille blanche dans l’Afrique du Sud post-apartheid.

L’auteur sud-africain Damon Galgut a remporté mercredi soir le Booker Prize, prestigieux prix littéraire britannique, pour The Promise, un livre sur le temps qui passe dans une famille de fermiers blancs dans l’Afrique du Sud post-apartheid. «Je suis profondément, humblement reconnaissant», a déclaré le lauréat de 57 ans, finaliste pour la troisième fois du Booker Prize. Ému, il a salué une «grande année pour l’écriture africaine», marquée par le prix Nobel de littérature d’Abdulrazak Gurnah, Britannique né à Zanzibar.

«C’est un processus qui va continuer» et «les gens vont prendre l’écriture africaine un peu plus au sérieux», a prévenu Damon Galgut lors d’une conférence de presse, «il y a beaucoup d’écriture formidable qui vient de notre part». En recevant le prix, l’auteur, qui faisait partie des favoris parmi les six finalistes, a souligné qu’il voulait l’accepter pour «toutes les histoires qui ont été racontées et celle qui ne l’ont pas été», les écrivains, reconnus ou non, «de ce remarquable continent».

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Sur le refus de la vaccination contre le Covid-19 en Guadeloupe

Par Stéphanie Mulot, sociologue —

L’analyse du refus de la vaccination contre le Covid-19 en Guadeloupe ne peut se réduire à l’expérience traumatisante du chlordécone. Les résistances au vaccin, là où la mortalité hospitalière liée à la pandémie a battu des records, expriment une posture de « nationalisme identitaire », s’enracinent dans des idéologies néolibérales et des aspirations décoloniales spécifiques et mettent au jour, in fine, une démocratie sanitaire limitée.

Les crises sanitaires liées à la quatrième vague qu’ont connue la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane sont souvent présentées comme étant le résultat d’un faible niveau de vaccination et d’une défiance envers les autorités politiques.

Cherchant des spécificités dans ces territoires de l’Outre-mer, héritiers de la colonisation française, certains regards journalistiques tentent de faire émerger des points saillants et exclusifs que seraient d’une part, des expériences traumatisantes de la gestion politique et sanitaire par un État néocolonial, incriminant notamment le scandale du chlordécone et, d’autre part, des attachements fondamentaux à des recours thérapeutiques issus de la pharmacopée locale.

Pour sortir de ces visions réductrices – le matérialisme historique ou le culturalisme ordinaire – nous préférons considérer comme spécifique l’articulation d’une pluralité de facteurs (certains particuliers, d’autres communs à plusieurs sociétés), dans des territoires où ce qui est singulièrement réactivé et questionné, c’est l’autonomie, qu’elle soit politique, sanitaire ou subjective, et la posture de résistance qu’elle impliquerait.

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L’irrésistible ascension du surdoué Mohamed Mbougar Sarr

Paris – L’écrivain sénégalais Mohamed Mbougar Sarr a connu une ascension phénoménale jusqu’à décrocher mercredi, à 31 ans, le Goncourt pour son roman « La plus secrète mémoire des hommes », qui couronne les efforts d’un travailleur obstiné.

Il est le plus jeune lauréat depuis Patrick Grainville en 1976, et ce n’est que l’une des hautes marches qu’il a enjambées dans sa vie.

Né en 1990, fils d’un médecin de Diourbel, dans le centre du Sénégal, il se révèle excellent élève et avide lecteur.

Quand on lui demande s’il a ressenti une certaine pression de ses parents pour réussir en tant qu’aîné de six frères, il répond: « Non, pas nécessairement! J’ai envie de, simplement, donner le meilleur exemple qui soit à mes frères« .

Il intègre la filière d’élite des garçons de son pays, le prytanée militaire de Saint-Louis-du-Sénégal.

Beaucoup de métiers lui viennent en tête, médecin, footballeur, militaire, journaliste, avocat, professeur… Et à l’heure des études supérieures, ce surdoué choisit une autre filière d’élite, les classes préparatoires littéraires en France, dans un lycée de Compiègne près de Paris.

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Inégalité salariale : depuis 9h22 ce matin, les femmes travaillent « gratuitement »

Déterminée par le collectif Les Glorieuses, cette date symbolique s’appuie sur l’écart salarial entre hommes et femmes, en hausse par rapport à 2020.

Mercredi 3 novembre, à 9 h 22 exactement, les femmes commenceront à travailler « gratuitement » du fait des inégalités salariales persistantes, selon la lettre d’information féministe Les Glorieuses, qui lance un appel aux candidats à la présidentielle pour résorber cet écart. Cette date et cette heure symboliques ont été calculées, comme chaque année depuis 2015, à partir de statistiques européennes sur l’écart de salaire entre les femmes et les hommes en France.

Cette année, la différence atteint 16,5 %, contre 15,5 % l’an dernier, avec une date déterminée alors au 4 novembre à 16 h 16. « L’inégalité salariale se creuse », déplore dans un communiqué l’économiste Rebecca Amsellem, fondatrice des Glorieuses, pour qui des mesures concrètes doivent être mises en place « dès aujourd’hui » afin d’éviter d’attendre 2234 pour voir naître l’égalité salariale.

Un congé paternité égal au congé maternité

Dans une série de propositions, soumises aux candidats à l’élection présidentielle de 2022, Les Glorieuses demande que l’accès des entreprises aux subventions et marchés publics soit conditionné à des progrès en la matière.

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Refus du passe-sanitaire: les conséquences à la clinique Belle Espérance

Obligation vaccinale des soignants: le député Olivier Serva s’inquiète du démantèlement de la clinique Belle Espérance aux Abymes et du sort réservé aux patients.

Le Député Olivier SERVA s’est rendu ce lundi 1er novembre à la rencontre des équipes de la Clinique de Belle Espérance aux Abymes, après avoir été alerté par Monsieur Élie DOMOTA. L’établissement est affecté par un dysfonctionnement notoire, puisque seul un service sur quatre fonctionne. Ce quasi-arrêt des services est la résultante d’une application mécanique du contrôle du passe-sanitaire auprès des soignants de l’établissement.

Olivier SERVA regrette que le secteur privé ne bénéficie pas du moratoire de fait, que celui mis en oeuvre dans le secteur public. Par ailleurs, le Député se dit particulièrement inquiet quant au sort réservé aux patients en psychiatrie, lesquels ont été renvoyés à défaut de personnel soignant. Ce retour précipité, dans la nature, fait craindre une rupture dans la continuité des soins chez ces personnes particulièrement fragiles, ainsi que des troubles à l’ordre public ou à la sécurité des familles.

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Le prix Renaudot décerné à Amélie Nothomb pour son roman « Premier sang »

Dotée d’une productivité gargantuesque, créature médiatique autant adulée que critiquée, Amélie Nothomb publie tous les ans au mois d’août et avec la même frénésie, un ouvrage au succès populaire quasi-constant.

Le prix Renaudot a été décerné mercredi 3 novembre à l’écrivaine belge Amélie Nothomb pour Premier sang (éditions Albin Michel), mémoires fictives de son père décédé en 2020, un prix annoncé, comme de tradition, quelques secondes après le Goncourt.

L’autrice de best-sellers a été élue au 2e tour, avec six voix. Le Renaudot de l’essai a été décerné à Dans ma rue y avait trois boutiques (Presses de la Cité) d’Anthony Palou, a précisé Franz-Olivier Giesbert, un des jurés du Renaudot.

Depuis son premier livre, Hygiène de l’assassin en 1992, l’écrivaine belge aux chapeaux gothiques écrit sans relâche, publiant tous les ans au mois d’août et avec la même frénésie, un ouvrage au succès populaire quasi-constant. Dotée d’une productivité gargantuesque, créature médiatique autant adulée que critiquée, Amélie Nothomb a trouvé dans les mots de quoi étancher sa soif existentielle. 

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Goncourt 2021 : le sacre de Mohamed Mbougar Sarr et de sa Plus secrète mémoire des hommes

L’auteur sénégalais, édité par Philippe Rey, succède à Hervé Le Tellier qui avait remporté le prix l’année dernière avec L’Anomalie (Gallimard).

Le jury du Goncourt, présidé par Didier Decoin et réuni au restaurant Drouant à Paris, a rendu son verdict mercredi 3 novembre à l’heure du déjeuner, renouant avec la tradition qu’HHervé Le Tellier, prix Goncourt 2020 avec L’Anomalie . C’est donc devant une foule de journalistes, passe sanitaire de rigueur, qu’a été consacré Mohamed Mbougar Sarr, au premier tour avec six voix, a annoncé Philippe Claudel, secrétaire général du Goncourt, au restaurant Drouant, à Paris.

Ce Sénégalais de 31 ans et grand favori des critiques l’emporte haut la main avec son quatrième roman, La plus secrète mémoire des hommes (Philippe Rey/Jimsaan). À mi-chemin entre enquête et réflexion sur le métier d’écrivain, Sarr fait vivre Diégane, écrivain sénégalais aussi narrateur du récit et qui lui ressemble étrangement. Ce dernier se rend à Paris pour retrouver la trace de T.C. Elimane, auteur d’un livre mythique, paru en 1938 : Le labyrinthe de l’inhumain. Le roman d’apprentissage voyage entre le Sénégal et la France mais aussi l’Argentine, afin de lever le voile sur cet homme, abandonnant la littérature au profit du silence.

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L’association CCPYPM reprend ses Mini Marchés mensuels à l’Écolieu de Tivoli

— Communiqué de presse—

Mini Marché « Apprendre en s’amusant » Les vacances, l’occasion d’apprendre… en s’amusant ! Apprendre en jouant et en se détendant en famille. Qu’est-ce qu’une Espèce Exotique Envahissante ? Connaissez-vous le Merle à lunettes, le Moucherolle Gobemouche et l’Achatine ? Et c’est quoi une Plantothèque et un Ecolieu ?

Événement en entrée libre, avec :

– Des jeux d’adresse et d’énigme sur le site, chasse au trésor, château gonflable, et parcours vélo ;

– La visite libre de l’Ecolieu, de sa Plantothèque école médicinale d’urgence, de son nouveau parcours pédagogique sur les berges aménagées ;

– Le Mini Marché de fruits légumes, sirops, plantes médicinales et du jardin, bijoux et accessoires, artisanat calebasse, produits de bien-être, vente du « Guide des Jardins partagés et engagés de Martinique » ;

– Un espace restauration avec des délices végétariens.

L’association CCPYPM – Centre de culture populaire Ypiranga de Pastinha Martinique a pour but de promouvoir une agriculture urbaine, protectrice de la biodiversité, créatrice d’un rapprochement entre l’homme et la nature et porteuse d’un mieux vivre social.

Samedi 6 novembre 2021 de 8h à 12h, entrée libre à l’Ecolieu de Tivoli, Carrefour Tivoli, Chemin Desbrosse la Vallée, Fort de France.

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« Restituer ? L’ Afrique en quête de ses chefs-d’œuvre », sur Arte.tv : des musées européens peuplés d’œuvres volées

Nora Philippe retrace l’histoire des pillages coloniaux et revient sur la question de la restitution des objets d’art à leurs pays d’origine.

« On a été dépouillés », constate Gabin Djimassé, un historien béninois. Il pourrait ajouter « et massacrés », car les colonisations du continent africain furent autant de guerres. Les militaires seront les premiers à « collectionner » les objets, suivis de près par les missionnaires, redoutables chineurs, et, plus tard, par les ethnologues. Le célèbre Marcel Griaule, à lui seul, emportera en 1933 près de 3 500 objets du pays dogon (région du Mali). Ils ont enrichi les collections du Musée du Trocadéro, ouvert en 1938.

Les Européens construisirent très tôt des bâtiments destinés à recevoir les pièces volées ou acquises dans des conditions douteuses. Le Musée d’ethnographie de Berlin est inauguré dès 1873. Le British Museum, un siècle avant. Celui de Tervuren, près de Bruxelles, date de 1908.

La découverte de ces œuvres par les Occidentaux a certes bouleversé l’histoire de l’art moderne, mais il s’agit pour l’essentiel de biens mal acquis, ou trop souvent dans des conditions douteuses.

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Frais bancaires de succession

Des facturations à prix d’or sur le pécule des morts

Sur le site de Que Choisir ? —

À quelques jours de la Toussaint, et alors que le lobby bancaire a obtenu le report sine die des travaux du Comité consultatif du secteur financier censés faire la transparence sur les frais de succession, l’UFC-Que Choisir s’est penchée sur cette tarification ignorée, mais à l’origine d’une manne bancaire d’au moins 150 millions d’euros. Au regard du caractère confiscatoire des tarifs pratiqués en France qui atteignent 233 euros en moyenne, un niveau jusqu’à trois fois plus élevé que celui pratiqué chez nos voisins européens, l’association presse les pouvoirs publics d’intervenir au plus vite.

 Un barrage de longue date à la transparence sur les frais bancaires de succession

Les frais bancaires de succession sont prélevés pour la clôture du compte du défunt. Ils rémunèrent le traitement des opérations administratives jusqu’au transfert des avoirs aux héritiers (principalement la réception de l’acte de décès, l’inventaire des fonds et la gestion des mouvements post-mortem sur le compte).

Alors que les brochures tarifaires des établissements bancaires ne permettent pas toujours aux consommateurs d’identifier aisément des frais auxquels leur descendance seront nécessairement confrontés au moment de leur décès, le lobby bancaire refuse l’exigence de transparence sur ce que leur coûte et leur rapporte ces opérations.

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« La Porte du voyage sans retour », de David Diop

« La porte du voyage sans retour » est le surnom donné à l’île de Gorée, d’où sont partis des millions d’Africains au temps de la traite des Noirs. C’est dans ce qui est en 1750 une concession française qu’un jeune homme débarque, venu au Sénégal pour étudier la flore locale. Botaniste, il caresse le rêve d’établir une encyclopédie universelle du vivant, en un siècle où l’heure est aux Lumières. Lorsqu’il a vent de l’histoire d’une jeune Africaine promise à l’esclavage et qui serait parvenue à s’évader, trouvant refuge quelque part aux confins de la terre sénégalaise, son voyage et son destin basculent dans la quête obstinée de cette femme perdue qui a laissé derrière elle mille pistes et autant de légendes.

S’inspirant de la figure de Michel Adanson, naturaliste français (1727-1806), David Diop signe un roman éblouissant, évocation puissante d’un royaume où la parole est reine, odyssée bouleversante de deux êtres qui ne cessent de se rejoindre, de s’aimer et de se perdre, transmission d’un héritage d’un père à sa fille, destinataire ultime des carnets qui relatent ce voyage caché.

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« Nous qui ne cultivons pas le préjugé de race », de Dominique Chathuant

Histoire(s) d’un siècle de doute sur le racisme en France

— Par Dominique Chathuant —

Collection : Histoire & sociétés
504 pages, 155 x 235 mm, 25 €
Diffusion et distribution : Harmonia mundi
ISBN : 978-2-86645-961-1

Présentation du livre

En 1919, bien avant Black Lives Matter, un policier militaire américain abat froidement à Nantes un promeneur guadeloupéen. On lit alors dans la presse indignée que les Français ne cultivent pas le préjugé des races, lequel est solennellement condamné par les députés de la seconde puissance coloniale du monde.

Bars ségrégationnistes des années 1920 ou 1960, piscine fermée aux Algériens (1964) ou diarrhée antisémite d’un sénateur SFIO (1959), d’autres affaires offrent à l’opinion l’occasion de s’indigner et d’énoncer la norme idéale d’une France immunisée contre le racisme : Raymond Poincaré s’oppose à Paris à une discrimination, forcément américaine et René Pleven juge longtemps inutile une loi antiraciste finalement votée en 1972 et qu’on persiste à tort à lui attribuer.

Loin de l’anachronisme dogmatique ou de l’idéalisation naïve, l’historien Dominique Chathuant explore le mythe immunitaire à l’échelle du xxe siècle, au cœur puis en aval du contexte colonial.

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La prise à revers de la volonté populaire par la politique de rupture

— Par Yves-Léopold Monthieux —

De toutes les adversités qui ont marqué les Martiniquais, il n’est généralement retenu que celles qui sont imputables à l’Autre. Il semble convenu une fois pour toutes que les souvenirs douloureux de l’esclavage et de la colonisation sont dotés, en plus de leur mission honorable de tenir la mémoire en éveil, d’une tâche moins noble qui consiste à jeter un voile sur toute circonstance malheureuse qui pourrait venir de nous-mêmes. Comme si on s’estimait frappés par une sorte d’incapacité congénitale à se sentir responsables un tant soit peu de notre sort. Comme si l’idéologie et le terrorisme intellectuel, le consumérisme et le clientélisme électoral avaient dévalué l’Homme martiniquais.

Aimé Césaire n’était pas dupe des inclinations de son peuple et ne se privait pas à l’occasion de jouer au Père Fouettard. Les expressions « mendiants arrogants« , « mendiants exigeants et ingrats« , « danseuses de la République« , et la fameuse interrogation « mon peuple (…) quand donc cesseras-tu d’être le jouet sombre au carnaval des autres«  traduisent des inquiétudes qu’il formulait entre deux attaques contre le colonialisme.

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Christophe Chassol, ou les vertus de la virtuosité

Par son érudition et son allant, le musicien d’origine martiniquaise conjure la morosité ambiante, sur scène, sur disque et à l’antenne.

— Par Aureliano Tonet —

Avec la pandémie, le monde s’est réduit. Tout étiolé, racrapoté. Comment composer avec ce triste étriquement ? Chacun ses astuces. Christophe Chassol distille les siennes avec classe, entre les gouttes du virus. Qu’il pleuve ou qu’il confine, le musicien d’origine martiniquaise n’a jamais renoncé à son cosmopolitisme, gorgé de rencontres, de souffle et d’imprévu ; soit tout ce dont nous a privés ce maudit Covid-19. « La pandémie m’a fait l’effet d’un sas temporel, j’ai l’impression d’avoir pris dix ans, retrace-t-il. Je me suis pas mal occupé de mon enfant, et, côté boulot, j’ai beaucoup expérimenté. Ce n’était pas si désagréable, en fait. »

Lui qui se dit très « couteau suisse » n’a guère eu de mal à se trouver du pain sur la planche. Cet automne, vous le verrez ainsi, pêle-mêle : présenter un aventureux programme musical, « Ground Control », dont la première sera diffusée le 29 octobre sur Arte ; se livrer à une « ciné-impro » au Musée d’Orsay, le 16 novembre, en marge de l’exposition « Enfin le cinéma ! 

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