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L’impôt foncier 2021 est l’arbre qui cache la forêt de la pression fiscale en Martinique et Guadeloupe

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La crise financière et économique des collectivités locales de Martinique et Guadeloupe va bientôt s’aggraver dangereusement.

Depuis déjà plus de dix ans, que  nous sonnons  le tocsin sur la situation financière alarmante des collectivités locales des Antilles françaises  . En vain..! 

Rien n’a changé de façon positive. En 2021 , la facture de la taxe foncière s’alourdit. Elle a en effet augmenté de 27,9% entre 2010 et 2020, et de 11,4% si on ne prend en compte que ces dernières années. Ce sont les données que révèle le 15e Observatoire national des taxes foncières de l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI) .

Cette augmentation drastique prend sa source dans la revalorisation nationale des bases locatives, qui sont décidées par le Parlement avec la loi de finances tous les ans, ainsi qu’aux hausses de taux votés par les élus locaux. 

La situation semble aujourd’hui explosive, mais les élus persistent dans la politique de l’autruche. « Chak bougo halé zékal a-yo »* ( *À chacun sa peine )

C’est le proverbe créole qui pourrait résumer la pensée qui agite, en ce moment, les réflexions des élus de tout bord notamment ceux de Fort-de-France, de pointe à pitre, basse-terre, de la communauté d’agglomération de la riviera et du levant (CARL)  Etc…. 

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Incompréhensions, fractures et… obscurantisme

— Par le Pr Serge Romana, généticien —

L’OMS a classé en 2019 « la méfiance vis-à-vis de la vaccination » comme une des 10 menaces pour la santé mondiale. La catastrophe sanitaire des mois de juillet et août de cette année aux Antilles en a été la démonstration. En effet, alors que la 4e vague COVID liée au variant delta était contenue dans toutes les régions du Monde où plus de 50 % des habitants étaient vaccinés, les Antilles payèrent leur faible taux de vaccination par la mise à genoux de leur système de soins et un nombre vertigineux de décès. La logique aurait voulu qu’après cette tragique expérience, on assiste à une progression significative du taux de vaccination. Il n’en fut rien ! Une 5e vague est inéluctable en raison des postures de « résistance aux vaccins » qui fragmentent les sociétés guadeloupéenne et martiniquaise.

Jamais ces sociétés n’ont été autant fracturées.

Médecin et scientifique, je contribue, depuis le 13 août dernier, aux travaux du collectif CovidUrgenceOutremer. Dans ce cadre, j’ai participé à de nombreuses émissions et webinaires pour dire et expliquer le consensus mondial scientifique et médical concernant la COVID-19 et la nécessité de la vaccination.

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A Cuba, les artistes à la pointe de la contestation

Plusieurs marches sont attendues lundi pour exiger la libération des personnes arrêtées le 11 juillet

Par Sandrine Morel — MADRID – correspondante du journal Le Monde —

Convocations par la police, coupures ciblées d’Internet et campagnes de diffamation contre les organisateurs, menaces de poursuites pénales pour sédition envers ceux qui oseraient participer, et contre-manifestations du régime : les réactions du gouvernement cubain en réponse à la grande marche de protestation prévue lundi 15 novembre dans une soixantaine de villes trahissent sa crainte face à la montée de la grogne sociale et des revendications démocratiques sur l’île.

« Nous ne permettrons d’aucune manière l’agression permanente du gouvernement des Etats-Unis, et ses tentatives constantes et soutenues (…)de créer les conditions d’une déstabilisation intérieure », a prévenu le ministre cubain des affaires étrangères, Bruno Rodriguez Parrilla, le 10 novembre, face au corps diplomatique accrédité à Cuba – le gouvernement accusant depuis des semaines Washington d’être derrière une tentative de « coup d’Etat » pour justifier l’interdiction de la manifestation.

Quatre mois après les mobilisations du 11 juillet, lors desquelles des milliers de personnes ont défié le régime en criant ou et qui se sont soldées par un mort, des dizaines de blessés et des centaines d’arrestations, les tensions restent fortes sur l’île.

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Prix littéraires : « tir groupé » pour les écrivains africains

Paris – Le Nobel, le Booker Prize et le Goncourt: en 2021, de grands prix littéraires ont été remportés par des écrivains africains. Un « tir groupé » qui illustre la reconnaissance d’une littérature africaine en phase avec les interrogations de notre époque.

« On assiste à une renaissance de l’attention du monde littéraire européen vis-à-vis de l’Afrique« , déclare à l’AFP Xavier Garnier, professeur de littérature africaine francophone et swahili à l’université Sorbonne Nouvelle. Un « tir groupé de prix européens » qu’il qualifie de « frappant« .

Car les écrivains africains sont historiquement sous-représentés dans les palmarès internationaux.

Or cette année, ce sont eux qui raflent la mise. Le Sénégalais Mohamed Mbougar Sarr est devenu à 31 ans le premier écrivain d’Afrique subsaharienne à remporter mercredi le Goncourt, Graal des lettres françaises, pour son roman « La plus secrète mémoire des hommes« . Le même jour, le Sud-africain Damon Galgut a décroché le Booker Prize, récompense la plus courue pour les romans écrits en anglais. Et le Nobel de littérature a été attribué cette année au Tanzanien Abdulrazak Gurnah.

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Fugue vs Fug

— Par Mireille Pierre-Louis —

Depuis quelques temps, le poète Monchoachi a entrepris une longue investigation poétique, Lémistè, visant à mettre en évidence le projet dévastateur d’une civilisation, ainsi nommée « Occident », au regard d’une manière d’habiter la terre. Après deux premiers volets consacrés à l’Amérique et à l’Afrique, vient de paraître aux Editions Obsidiane, « Fugue vs Fug » consacré à l’Europe.

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Lémistè, un chantier poétique qui propulse le lecteur dans la beauté et la présence des mondes magiques, présence qui subsiste encore ici et là, mais recouverte par des siècles d’hégémonie d’une civilisation occidentale (ratio) dévastatrice.

Lémistè, n’est pas une ode au passé, mais une quête éminemment actuelle de la voie de l’homme, déviée vers une trajectoire funeste.

Après les deux premiers volets consacrés à l’Amérique indienne (Liber America) et à l’Afrique noire (Partition noire et bleue), le troisième opus de Lémistè, Fugue vs Fug, nous conduit maintenant en Europe.

L’Europe, et en particulier en son sein la Grèce antique, où prit naissance, voici quelques 2500 ans, la civilisation occidentale qui dans les Temps modernes, et à partir du tournant que constitua la découverte de l’Amérique, s’est étendue à la terre entière, de sorte qu’en elle se situe à la fois la provenance des traits essentiels du monde d’aujourd’hui, et les nœuds et articulations à partir desquels peuvent s’esquisser des voies menant à un au-delà de ladite civilisation.

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Liberté de la presse : liberté d’expression ou des patrons de presse ?

— Par Yves-Léopold Monthieux —

On le sait, la liberté de la presse locale est totale à l’égard du pouvoir national français. Il est possible, en effet sans encourir le moindre risque, de dire ou écrire pis que pendre sur le préfet ou le président de la République et, d’une manière générale, sur la politique du gouvernement. Cette liberté s’observe y compris sur les antennes de la station publique. En revanche écrire ou proférer un jugement négatif sur le politique martiniquais expose le média à des sanctions immédiates. « Mettre la presse au diapason », telle avait été l’ambition souvent rappelée de l’un de nos princes. De sorte que lorsqu’on s’interroge sur le lieu du véritable pouvoir politique (hors budgétaire), il est permis à bien des égards de le domicilier en Martinique où la crainte de l’élu pèse de tout son poids sur les médias locaux. Ainsi, foin des articles 73 ou 74, en matière médiatique la liberté c’est l’autonomie voire l’indépendance à l’égard de Paris.

En dessous du pouvoir politique local vient la liberté des patrons de presse. Sous l’autorité sourcilleuse du politique, ils sont chargés comme par délégation de la police de la parole.

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Covid-19 : les non-vaccinés douze fois plus nombreux que les vaccinés en soins critiques

— Par Pierre Breteau —

Décryptages en un graphique – Depuis juillet 2021, le ministère de la santé croise les données de vaccination avec celles des admissions pour Covid-19. Elles montrent qu’à population comparable les non-vaccinés sont plus nombreux.

Alors que l’épidémie de Covid-19 reprend en France et en Europe, la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques du ministère de la santé (Drees) a publié, jeudi 4 novembre, les données les plus récentes sur les personnes hospitalisées et leur statut vaccinal. La méthodologie de comptage a été modifiée, en excluant les moins de 20 ans, dont le très faible nombre parmi les hospitalisés « perturb[ait] l’analyse des statistiques », explique la Drees.

Pour la semaine du 18 au 24 octobre, les résultats confirment et amplifient ceux publiés en août 2021 : à population comparable, les patients non vaccinés sont douze fois plus nombreux en unités de soins critiques que les personnes complètement vaccinées. Et, au sein des cas d’hospitalisations classiques, les non-vaccinés sont huit fois plus nombreux que les autres, toujours à population comparable.

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« Les restes suprêmes », de David Rugamba, un « work in progress », inabouti, forcément inabouti

— Par Roland Sabra —
« Quand les hommes sont morts, ils entrent dans l’histoire. Quand les statues sont mortes, elles entrent dans l’art. Cette botanique de la mort, c’est ce que nous appelons la culture. »

Chris Marker & Alain Resnais – Les statues meurent aussi

« Work in progress », l’expression est souvent revenue dans les propos de Dorcy Rugamba lors de ses échanges avec le public jeudi 11 novembre 2021 dans la salle Aimé Césaire de Tropiques- Atrium. On le croit volontiers tant c’est une évidence. Le chemin est encore bien long pour tenter d’égaler l’admirable prestation de « Bloody Nigers » que le metteur en-scène d’origine rwandaise nous a offerte en cadeau en 2009 et en 2013 à Fort-de-France.

Le thème est d’actualité au-delà de la destruction des 20 000 pièces de collection par le feu dans l’incendie du musée privé de Gunju quelques jours avant la restitution par la France de 26 œuvres au Bénin, dans le cadre d’une cérémonie hautement symbolique et institutionnelle, en présence des présidents Emmanuel Macron et Patrice Talon.

« Un homme ( Dorcy Rugamba) s’introduit dans un musée européen pour s’adresser aux visiteurs, le public en l’occurrence, et aux masques funéraires exposés, qu’une très belle scénographie propose au regard.

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Paris Photo 2021: «L’allégorie du regret» du Sénégalais Omar Victor Diop

Par Siegfried Forster —

Chez l’artiste Omar Victor Diop, le paon, la biche et la tortue se transforment en messagers du danger actuel, mais aussi de la beauté de notre planète. À l’occasion de Paris Photo 2021, le photographe sénégalais présente sa nouvelle série « Allegoria ». La plus grande foire internationale dédiée au médium photographique ouvre ce jeudi 11 novembre ses portes au Grand Palais Ephémère de Paris en accueillant près de 200 galeries de 29 pays.

RFI : À 41 ans, vous êtes l’un des photographes les plus prometteurs de votre génération et vous présentez à Paris Photo 2021, à la galerie Magnin-A, votre nouvelle série Allegoria, dotée d’une mise en scène très graphique, d’un décor raffiné et de couleurs glorieuses. Une allégorie est définie comme une idée exprimée par une métaphore. Quelle est l’idée derrière vos images ?

Omar Victor Diop : Cette série, c’est l’allégorie du regret, l’allégorie du jour où nous nous retrouvons seuls avec nos souvenirs de la nature, parce que c’est tout ce qui en restera. C’est très fictionnel, très naïf dans la construction, mais ce qu’il faut en retenir, c’est une lettre d’amour à la nature.

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RDC: des milliers d’objets historiques détruits dans l’incendie du plus grand musée privé du pays

Le musée de Gungu, le plus grand musée privé de la République Démocratique du Congo, est parti en fumée dans la nuit de jeudi 4 à vendredi 5 novembre, avec plus de 20 000 pièces, dont des masques traditionnels et autres objets historiques de grande valeur, périssant dans un incendie à l’origine inconnue. Les responsables de ce site de la province de Kwilu privilégient la piste criminelle, la police a lancé une enquête.

Avec [le] correspondant à Kinshasa [de RFi], Patient Ligodi

Aristote Kibala, le fondateur et directeur du musée de Gungu, est inconsolable : il considérait la collection comme un « patrimoine national », dit-il en larmes. D’après ses statistiques, ce site regorgeait de « plus de 25 000 pièces », dont 85 % étaient placées dans les rayons d’art ancien.

On y trouvait plusieurs variétés du célèbre masque de la tribu Pende, immortalisés sur certains billets de banque et vendus dans plusieurs galeries du monde. Quelques-uns de ces objets étaient centenaires, d’autres beaucoup plus anciens.

L’ensemble de la collection valait « plus de 20 millions de dollars », ajoute le directeur du musée.

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On ingère en moyenne 4 kg d’additifs par an, un chiffre inquiétant révélé par une étude scientifique

— Par Mathilde Le Petitcorps —

Alors que les études alertant sur la toxicité des additifs alimentaires sont de plus en plus nombreuses, des chercheurs français révèlent un chiffre alarmant : en France, nous en ingérons en moyenne 4 kg par an et par personne. Et une variété importante d’additifs différents. Ce cocktail chimique inquiète les scientifiques.

4 kg, c’est la quantité moyenne d’additifs alimentaires que nous avalons, en France, par personne, chaque année. Ce chiffre alarmant révèle que nous sommes très exposés à des produits toxiques, comme les édulcorants artificiels, les émulsifiants ou encore les colorants. Il est avancé par l’association de consommateurs UFC-Que choisir, qui l’a calculé à partir d’une étude menée par des chercheurs en épidémiologie nutritionnelle de l’université de Paris-13 et du Réseau national alimentation cancer recherche (Nacre). Cette étude a été publiée le mois dernier dans la revue scientifique Nature.

« Les additifs alimentaires sont des substances ajoutées intentionnellement aux aliments pendant la transformation, l’emballage, le transport ou le stockage, est-il rappelé dans l’étude. Ils sont utilisés à diverses fins technologiques, sensorielles et nutritionnelles, telles que prolonger la durée de conservation, édulcorer, modifier ou stabiliser la consistance, rehausser le goût et rehausser ou préserver la couleur.

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De l’usage du créole dans l’apprentissage scolaire en Haïti : qu’en savons-nous vraiment ?

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

Quarante-deux ans après la réforme Bernard de 1979, trente-quatre ans après la co-officialisation du créole et du français dans la Constitution de 1987, que savons-nous réellement de l’usage du créole dans l’École haïtienne ? Pour mémoire, il y a lieu de rappeler que la réforme Bernard, qui a institué l’usage du créole comme langue d’enseignement et langue objet dans le système éducatif national, n’a pas été étendue à l’ensemble du territoire national. Faiblement financée par l’État, insuffisamment dotée d’outils didactiques en langue créole, frappée de suspicion par un nombre élevé de parents créolophones et de directeurs d’écoles et boycottée par les grands requins de la dictature de Jean Claude Duvalier parmi lesquels le ministre tonton macoute Jean-Marie Chanoine, elle a été interrompue en 1987 et elle est depuis lors dans un coma qui a scellé sa mise au rancart de facto (voir notre article « L’aménagement du créole en Haïti et la réforme Bernard de 1979 : le bilan exhaustif reste à faire », Le National, 16 mars 2021 ; voir aussi l’article de Guy Alexandre, « Matériaux pour un bilan de la réforme éducative en Haïti », Le Nouvelliste, 6, 11, 16 mai 1999 ; voir également Pierre Vernet, « La réforme éducative en Haïti », revue Études créoles, VII, 1-2, 1984, pp.

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 » Écouter-regarder-ressentir  » / « Obseletum » : double spectacle de danse

Samedi 13 novembre 2021 — 19h – Salle Frantz Fanon

Compagnie Real Squad « Obseletum » / Patrick Servius « Écouter-regarder-ressentir »

Double spectacle de danse : Compagnie Real Squad « Obseletum » / Collaboration artistique de Pascal BLAISE et NASTY.

« La place de l’homme contemporain faisant face à une dualité imposée par de profonds changements sociétaux. »
Deux danseurs hip-hop, des plus expérimentés des Antilles – Guyane, Artistes, Pères de famille, nous font part de leurs expériences à travers cette création.
Des rencontres toutes plus enrichissantes, des personnalités, des anecdotes nombreuses !
A l’écoute des femmes, des inégalités et des problématiques soulevées, les hommes se découvrent décomplexés et font face à leurs émotions. Nous sommes liés et avons un besoin viscéral de changement !
Cette pièce relate de situations qui nous poussent à la réflexion sans jugements, juste des moments de vie suspendus dans l’espace-temps de deux hommes amoureux de la vie.

Distribution

Mise en scène : Joss et Resist
Collaboration artistique de Pascal BLAISE et NASTY.
Création sonore : Yves Milôme
Régie lumière : Jean Pierre Listoir
Interprètes : Resist, Joss

Administrateur : Frédéric Oltra

Patrick Servius « Écouter-regarder-ressentir »

Au centre du plateau, Ludivine tourne sur elle-même avec les yeux fermés… Victoria et Maryem entrent et se déplacent à reculons… On sait qu’elles vont entrer en contact et que cette rencontre révélera les histoires de chacune.

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Défendre nos droits fondamentaux contre les mesures liberticides du gouvernement français

Conférence – débat du 11 novembre 2021 Salle Yvon Roisier – Ducos Martinique

« Nous avons pensé qu’il y avait urgence à organiser cet échange autour du thème « Défendre nos droits fondamentaux contre les mesures liberticides du gouvernement français » parce que nous considérons que l’offensive menée pour imposer la vaccination obligatoire et le passe soi-disant sanitaire n’est que l’un des aspects d’une entreprise générale de fascisation de la société. Cette entreprise, qui concerne tous les pays impérialistes, s’abat avec une rigueur accentuée chez nous et elle nous appelle à la résistance. C’est pour cela qu’il est important que nous réfléchissions ensemble sur le contexte général qui explique cette marche vers la fascisation. Mon exposé comportera donc deux parties :

1) Le développement de la fascisation dans le contexte mondial 2) L’organisation de la résistance

1) Nous croyons qu’il est important de parler d’abord du contexte général, même si cela peut nous sembler fastidieux, car il serait impossible de vaincre l’ennemi sans le connaître et sans connaître sa stratégie globale. Les impérialistes occidentaux états-uniens et européens sont confrontés à l’ébranlement de leur hégémonie dans le monde.

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Rachel Khan – La laïcité n’est pas une opinion, c’est une nécessité

L’autrice de « Racée », essai dans lequel elle dénonce le repli identitaire, a reçu le prix de la laïcité. Voici son discours à la réception du prix.

— Par Rachel Khan—

Je ne sais pas si vous réalisez à quel point je suis touchée de cette reconnaissance, surtout cette année. Il y a quelques jours, j’entendais Dany Laferrière dire qu’un écrivain n’a pas d’origines, que son origine, c’est la bibliothèque. Je rajouterais que c’est le propre d’un artiste. Les artistes ont, comme origine, les poèmes, les tableaux, les compositions, les films, les couleurs, les mots qui sont venus avant lui et qui lui donnent envie de créer encore autre chose, qui le transforment qui nous transforment dans les tremblements du monde. Un artiste n’a pas d’identité fixe, il a une signature en mouvement.

Mes origines, c’est Romain Gary, Édouard Glissant, Manu Dibango que j’ai interpellés vivement pendant toute l’écriture de Racée. J’ai, donc, une pensée pour ma famille qui, malgré l’horreur, reste immense parce que c’est une famille de sang, d’esprit, mais aussi de sol. Nos origines, ce sont également nos créateurs de grandes lois, et mon esprit ne peut se détourner de ceux qui ont pensé la laïcité : Voltaire, Victor Hugo, Georges Clemenceau, Aristide Briand et d’autres… Des combattants de la liberté pour faire vivre nos Lumières.

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Les Béninois « émus aux larmes » accueillent le retour de 26 trésors pillés par la France

Cotonou – « Émus aux larmes », les Béninois ont accueilli mercredi le retour de 26 œuvres des trésors royaux d’Abomey, pillées par les troupes coloniales françaises au XIXe siècle et restituées la veille par Paris.

Ces œuvres, dont certaines revêtent un caractère sacré, sont arrivées à Cotonou par avion en milieu d’après-midi. Elles ont ensuite été convoyées dans trois camions, escortés par des chevaux, jusqu’au palais présidentiel où une cérémonie solennelle a été organisée.

Au son des tambours et instruments de musique traditionnels, de centaines de Béninois venus de tout le pays se sont pressés sur les trottoirs pour apercevoir ces trésors. Adultes et enfants, habillés pour la plupart en pagne coloré, ont applaudi au passage des camions. Certains se sont prosternés au sol, d’autres émus aux larmes ont croisé les mains en signe de respect.

Parmi les œuvres restituées figurent des statues totem de l’ancien royaume d’Abomey (Dans le sud de l’actuel Bénin) ainsi que le trône du roi Béhanzin, pillés lors de la mise à sac du palais d’Abomey par les troupes coloniales françaises en 1892.

« Lorsque le camion m’a dépassé, j’ai eu des frissons.

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L’Unesco appelle à « un nouveau contrat en faveur de l’éducation »

Si 95 % des habitants de la planète sont allés à l’école, les discriminations demeurent dans les pays pauvres. L’institution de l’ONU appelle aussi à revoir les évaluations à l’école et à relativiser les classements internationaux.

C’est un paradoxe. Jamais l’éducation n’a concerné autant de personnes : « Aujourd’hui, plus ​de 95 % des 8 milliards d’habitants que compte la planète ont été scolarisés », indique l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) ; ils n’étaient que 45 % sur 2,4 milliards en 1948, année où la Déclaration universelle des droits de l’homme a été adoptée. L’Unesco observe une hausse constante des taux d’alphabétisation des jeunes et des adultes ​depuis 1990.

out n’est pas rose pour autant. Dans les pays à revenu faible, notamment en Afrique subsaharienne, un jeune sur quatre et plus de deux femmes sur cinq ne sont toujours pas alphabétisées. Plus largement, un enfant sur cinq dans les pays à revenu faible et un enfant sur dix dans le monde, soit quelque 250 millions d’enfants, ne sont toujours pas scolarisés dans le primaire​.

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Abécédaire des féminismes présents.

Coordonné par Elsa Dorlin
736 pages – 20 €
Parution : 14 octobre 2021
ISBN physique : 9782377292226
ISBN numérique : 9782377292233

« Plutôt que de réduire le féminisme à des revendications faites à l’État, au patron, au chef ou à papa, pour plus de lois, plus de “sécurité”, à n’être que le porte-drapeau ou le cache-misère du capitalisme, de tel ou tel gouvernement nationaliste, ces histoires des féminismes présents rappellent et font résonner ensemble nos vies féministes. Ce livre fonctionne comme un abécédaire, un manuel, une boîte à outils, un dictionnaire amoureux, dans lequel échanger des idées, affûter des armes, écouter des voix, partager des expériences et des pratiques, vibrer pour des luttes présentes. Il s’adresse à tous·tes : il contient à la fois des ressources et foisonne de références utiles, de notions, mais il est fabriqué par des plumes et des voix, des points de vue situés sur des retours d’expériences collectives, des itinéraires politiques et intimes, des réflexions et des rétrospections sur des parcours, des engagements, des révoltes et des espoirs. En pluralisant les styles, en se situant à la fois du côté de la théorie et de la pratique, de la création, des écritures au “nous” et au “je”, il témoigne de la force d’une approche féministe de l’histoire intellectuelle et politique.

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Le Dr Hippolyte Morestin (1869-1919), chirurgien des soldats défigurés de la guerre 14-18.

— Par Xavier Chevallier, conservateur en chef des bibliothèques —

La guerre 14-18 ou la Grande Guerre fut l’une des plus grandes tragédies de l’histoire. Elle marqua à jamais le 20ème siècle et ses conséquences – bouleversements géopolitiques, démographiques, industriels, économiques, sociaux, culturels, psychologiques – sont encore perceptibles de nos jours. Ce que l’on sait moins, c’est qu’elle permit des progrès prodigieux dans la médecine, en raison des soins qu’il fallait prodiguer aux innombrables blessés. La chirurgie de guerre se spécialisa, devint plus ciblée et efficace dans la prise en charge des patients, notamment celle concernant les graves blessures au crâne, au visage et à la mâchoire. Face à cet afflux considérable et inédit de mutilés faciaux – il y en aura quinze mille rien qu’en France, on les appellera à partir de 1921 les « gueules cassées » – se créera une discipline nouvelle, la chirurgie maxillo-faciale, dont le professeur Morestin (1869-1919) sera l’un des plus brillants représentants.

Chirurgien d’une dextérité légendaire, Hippolyte Morestin s’occupera à Paris pendant plus de quatre ans avec dévouement de ces malheureux soldats aux visages ravagés par les armes modernes et destructrices du premier conflit mondial.

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« Les restes suprêmes » de Dorcy Rugamba

Le 11 Novembre 2021 à 19h / Tropiques- Atrium

Écriture et Mise en scène : Dorcy Rugamba
Avec Nathalie Vairac et Dorcy Rugamba
Scénographie : Nathalie Vairac

En plein débat sur la restitution du patrimoine africain, à l’heure où la France s’apprête à restituer quelques œuvres aux États africains, un homme s’introduit dans un musée européen pour s’adresser aux visiteurs et aux masques funéraires exposés dans une allée.

S’ils prenaient la parole, que nous diraient les masques africains exposés dans les Musées « ethnographiques » européens ? Dans les années 50, dans le film « Les statues meurent aussi » Chris Marker et Alain Renais posaient cette question qui résonne encore aujourd’hui « Pourquoi l’Art Nègre se trouve-t-il au Musée de l’Homme alors que « l’Art Grec » et Égyptien se trouvent au Louvre ? »

Ce projet a pour but de questionner le rôle que joue l’art africain dans la construction d’une vision euro-centrée du monde. Nous voulons interroger la nécessité de ces masques dans les différents rituels et mises en scène auxquels ils sont et ont été associés au cours du temps.

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Cinq questions à Nicolas Derné

Exposition « de feu et de pluie », Fondation Clément, du 20 octobre au 12 novembre.

— Propos recueillis par Matilde dos Santos Ferreira, critique d’art et curateur indépendant —

Exposition « de feu et de pluie », visible à la Fondation Clément, du 20 octobre au 12 décembre. Produite par la Fondation Clément en partenariat avec la DEAL et le PNRM dans le cadre de la candidature de la Martinique à l’inscription sur la liste patrimoine UNESCO.

Le titre de l’exposition « de feu et de pluie » renvoie aux deux versants d’une même gestation : car la Martinique est bien la fille des entrailles fumantes de la terre et des pluies provoquées par le relief, donnant naissance aux forêts tropicales humides. Partant de l’idée que le volcan impacte la vie de l’homme très au-delà de la science et des catastrophes, il a été demandé aux artistes de travailler sur le processus éruptif comme métaphore, voire l’essence de la création. Cinq œuvres ont été créées pour l’exposition : les installations «Respé twa fwa » de Christian Bertin, «Sismographie méga-poétique » de Julie Bessard, « Composition Tellurique » d’Hervé Beuze, « Le jour d’après » de Ricardo Ozier-lafontaine et le triptyque « Un démiurge » de Jean-Baptiste Barret.

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Nou fini bat ?!

— Par Daniel M. Berté —

Nou pasé lesklavaj
Lanmizè Tan Wobè
Siklòn épi volkan
Tranmanntè débòdman
Nou fini bat ?!

YO prézonnen lepeup
Epi la klòwdékòn
Sargas ka anvayi
Brim-de-sab pa palé
Nou fini bat ?!

Pri lésans épi gaz
Ka monté san rété
Grèv a la mòlòkoy
Ka fè moun ped chivé
Nou fini bat ?!

Jòdi Kovid rivé
Pou dérayé a mò
Pli fò ki kolonié
Fè Neg goumen ant-yo
Nou fini bat ?!

Mantè fè siwawa
Anlè rézo-sosio
Boul moun ka répété
Vérité enstagram
Nou fini bat ?!

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La répartition des emplois publics sur le territoire en 2019

Nombre d’emplois publics, civils, hospitaliers, territoriaux… la Martinique région la mieux dotée

— Par François Écalle, Président de Finances Publiques et Economie (FIPECO)—

Pour beaucoup d’observateurs de la vie politique, le mouvement des gilets jaunes a traduit pour partie la souffrance d’une France rurale qui se sent abandonnée, en particulier parce qu’elle voit disparaître les services publics. Le Gouvernement en a conclu qu’il fallait transférer des services de l’État hors de la région parisienne. Dans ce contexte, ce billet examine si la répartition des emplois publics sur le territoire correspondait aux besoins de la population en 2019 en s’appuyant sur les « taux d’administration », rapports entre le nombre de fonctionnaires et le nombre d’habitants, qui sont publiés dans le dernier rapport annuel sur l’état de la fonction publique.

Le taux d’administration est un indicateur certes fruste de l’adéquation des emplois publics aux besoins mais il est mesuré avec précision et rapidement disponible. Il est en moyenne de 73 agents publics civils pour 1 000 habitants en 2019. Il est très différent d’une région à l’autre et, encore plus, d’un département à l’autre.

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« Diversités poétiques », au Centre commercial de Bellevue

Du 13 novembre au 4 décembre 2021

Origine du projet, nouveau lieu d’exposition

En cette période de distanciations sanitaires, la vie sociale souffre du manque de dynamisme et l’enthousiasme. Le public ressent le besoin de l’art pour rendre la vie qualitative et créative. Les artistes ont nécessité d’un espace de visibilité pour leurs recherches artistiques et leur créativité. C’est ainsi qu’est né le projet d’un Centre d’arts de l’association Entre Nous & Co pour faire « place à l’art ! » au centre commercial de Bellevue. Il y est envisagé d’organiser des expositions et des évènements artistiques pour créer du lien social par l’art, dans un lieu déjà animé par des commerces, des services de santé, et des activités artistiques et de bien-être corporel.

La première exposition intitulée « Diversités poétiques » rassemble 8 artistes : Martine BAKER, HABDAPHAÏ, HAMID, Marie GAUTHIER, Raymond MEDELICE, Luis PANNIER, Eric VINCENT, Dora VITAL.

Titre et concept de l’exposition

Le titre de l’exposition « Diversités poétiques » vient des réflexions d’Edouard Glissant « la Poétique du Divers ». Le philosophe poète martiniquais oppose à la pensée de l’Un ou de l’universalité, celle d’une ouverture sur le divers, dans une poétique de la relation.

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« Le Cirque dans tous ses états ! »

Du 29 octobre au 14 novembre 2021, Métis’Gwa invite le public guadeloupéen à vivre le cirque sous toutes ses formes dans l’espace public, au plus près des habitants, au cœur des Abymes.

L’événement « Le Cirque dans tous ses états » est de retour ! Après une première édition à succès en avril et mai dernier, ce rendez-vous dédié au cirque contemporain en Guadeloupe revient avec une nouvelle proposition. Un évènement public et gratuit s’adressant à tous, jeunes, familles, habitants ou simples curieux, pour venir découvrir du cirque contemporain… sous toutes ses formes !
Au programme

*Des rendez-vous de cirque du 9 au 11 novembre dans l’espace public, à partir de 16h30, sur la place ou sous le carbet, dans les quartiers Lacroix, Boissard et au Raizet.

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