M' A

Sortir de ces blocages, sortir de cette crise

Crise sociale en Martinique

Notre île est touchée depuis une semaine, par une crise sociale d’une ampleur inouïe, qui met en évidence, un profond malaise d’une partie de sa jeunesse.

Ces jeunes, qui prennent rues et ronds-points pour s’exprimer, ont malheureusement recours à une violence et des actes de vandalisme inadmissibles, qu’il faut bien évidemment condamner.

Mais, des réponses, à la hauteur des attentes de l’ensemble de notre jeunesse, ainsi que des propositions d’emploi à la hauteur de leurs diplômes, doivent être très vite apportées, afin que calme et sérénité, reviennent.

Le SNUEP-FSU Martinique, rappelle que les personnels de l’Education Nationale concernés par l’obligation vaccinale, et qui refusent la vaccination, doivent se voir TOUS proposer, une offre HONNÊTE de reclassement.

Et comme nous l’avons toujours affirmé, nous serons aux côtés de ces personnels, -nos collègues de toujours-, entre autres, les infirmières scolaires et les Psy-EN, et nous les défendrons bec et ongle.

Nous n’accepterons jamais qu’ils soient affectés par des suspensions de salaire et nous ferons tout, pour que l’Etat prenne toutes ses responsabilités, encore plus quand éhontément, il y a quelques mois, il leur a mentis, en jurant que jamais ils ne seraient concernés par l’obligation vaccinale.

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Entre vents et marées, cap sur demain.

— Tribune libre de Philippe Pierre-Charles et de Marcel Sellaye du G.R.S. —

L’épreuve que vit en ce moment la Martinique, s’inscrit dans le cadre de la crise permanente d’un système, dont les soubresauts se répètent à un rythme accéléré, même si leurs formes varient. Cette marche est inexorable. Seule son issue est inconnue. Les forces progressistes et révolutionnaires ont juste le devoir de peser de toutes leurs forces pour le seul dénouement qui vaille : un lendemain meilleur pour la grande majorité de la population. Et le temps est compté !

On voit bien que la position de l’État consistant à repousser la date de la mise en application de sa loi inadaptée, irréaliste et injuste d’obligation vaccinale et de pass sanitaire, ne résout rien. L’entêtement colonial dans toute sa splendeur !

Plusieurs possibilités existent pourtant pour débloquer la situation, et entrer en négociation sur tous les problèmes mis sur le devant de la scène à la faveur de la crise actuelle :

  • Moratoire sur l’application de cette loi sur les territoires la refusant.

  • Possibilité offerte aux personnes acceptant des vaccins non ARN messagers dont le vaccin cubain.

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En Haïti, l’horreur des viols commis par les gangs

Port-au-Prince – « Certaines femmes kidnappées n’arrivent même pas à savoir combien d’hommes les violaient »: Judith Fadois a beau travailler depuis plus de six ans en Haïti à la clinique de Médecins sans frontières dédiée à la prise en charge des crimes sexuels, la médecin s’avoue dépassée par l’horreur de certains cas.

Déjà minées par le tabou qui entoure ces crimes dans une société considérée comme machiste, la cruauté accrue des gangs haïtiens lors de certains enlèvements sidère les équipes médicales qui prennent en charge les victimes de violences sexuelles. 

« Pour certains cas, je parlerais de mutilation, tellement elles ont été traitées en objet« , témoigne sobrement le Dr Fadois, responsable des activités médicales du centre MSF. 

Les bandes armées ont virtuellement pris le contrôle de Haïti depuis plusieurs mois, alors même que ce petit pays des Caraïbes faisait déjà face à une pauvreté endémique. 

– « Pure torture » –

Au coeur de la capitale Port-au-Prince, l’équipe du Dr Fadois offre l’assistance médicale d’urgence et le soutien psychologique vital aux victimes mais la gravité des récentes violences a personnellement affecté le personnel de MSF.  

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Après la Barbade, la crainte d’un effet domino pour la monarchie britannique

Londres – Une tendance qui va « inévitablement se poursuivre » ? Après la Barbade, qui devient mardi une république, certains experts s’attendent à voir d’autres royaumes suivre l’exemple de cette île des Caraïbes pour s’affranchir de la couronne britannique.

En 1997, le prince Charles, héritier de la couronne britannique, avait lu à Hong-Kong un message de sa mère la reine Elizabeth II lors de la cérémonie pluvieuse scellant la rétrocession de cette ancienne colonie britannique à la Chine, après plus de 150 ans.  

Vingt-quatre ans plus tard, le prince de 73 ans sera présent lundi soir lors d’un nouveau transfert de souveraineté: la Barbade, micro-Etat des Caraïbes indépendant depuis 1966, a élu mi-octobre sa toute première présidente après avoir annoncé 13 mois plus tôt devenir une république. 

« Alors que votre statut constitutionnel change, il était important pour moi de me joindre à vous afin de réaffirmer les choses qui ne changent pas. Comme le partenariat entre la Barbade et le Royaume Uni en tant que membres vitaux du Commonwealth« , doit dire le prince Charles dans un discours dévoilé à l’avance par ses services. 

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Pauvreté au Honduras: « Tout ce que j’ai, ça vient des ordures »

Tegucigalpa – Depuis l’âge de 14 ans, Marlon Escoto vit dans la pestilence de la décharge de Tegucigalpa, au Honduras, où il dispute les ordures aux vautours et ramasse plastique et métal à revendre, sans rien attendre des politiques à quelques jours de la présidentielle de dimanche.

« Tout ce que j’ai, ça vient des ordures… Moi, aucun parti ne m’a aidé« , explique cet électeur de 59 ans.

« On a le droit de vote, comme citoyens. Mais, moi, tout ce que j’ai dans ma petite maison, je ne le dois qu’à moi-même« , commente Marlon.

Dimanche, les Honduriens sont appelés aux urnes pour choisir leur prochain président parmi 13 candidats.

Dans les sondages se détachent Nasry Asfura (droite au pouvoir depuis 2010) et Xiomara Castro, à la tête d’une coalition de gauche.

En proie à la violence des gangs, à la corruption, au trafic de drogue, à l’instabilité politique et aux cyclones, le Honduras a plus de la moitié de ses 10 millions d’habitants sous le seuil de pauvreté.

Comme Marlon Escoto, une centaine de « recycleurs » fouillent dans les tonnes d’ordures entassées ici, dans la banlieue de Tegucigalpa.

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De la « Revue nègre » au Panthéon, comment Joséphine Baker «a pris le pouvoir sur le regard du Blanc»

En reprenant les clichés racistes, la chanteuse s’est rapidement imposée sur la scène parisienne et a «transcendé» les imaginaires xénophobes.

Dans un décor de jungle, elle se déhanche presque nue avec sa fameuse ceinture de bananes : en reprenant les clichés racistes visant les Noirs, Joséphine Baker a imposé sa couleur de peau sur les scènes parisiennes mais surtout «transcendé» ces imaginaires xénophobes. «Si on la regardait aujourd’hui, nous serions tous probablement choqués», prévient l’historien Pascal Blanchard, co-auteur du livre Le Racisme en images: déconstruire ensemble, publié aux éditions de La Martinière.

L’artiste, qui entrera au Panthéon le 30 novembre, est née dans le Midwest américain en 1906. Elle est repérée par un membre de la Revue nègre, un spectacle de music-hall, alors qu’elle se produit à Broadway. Son visage, ses mimiques, son corps… Séduis immédiatement, l’imprésario la persuade de venir à Paris.

Sa première apparition au théâtre des Champs-Élysées en 1925 va lancer sa légende. Elle y danse seins nus et ceinture de plume à la taille. C’est un triomphe pour la danseuse discriminée dans son pays, qui vit alors sous le régime de la ségrégation raciale.

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« Comme on fait son lit, on se couche. »

— Par Dominique Celma —

Ce proverbe existe probablement dans notre langue créole bien que le temps m’ait manqué pour le retrouver.
Ceci veut dire : « Ce que nous vivons est le fruit de nos actes, nous sommes entièrement responsables de nos actes et de leurs effets « .

Rapporté à la situation actuelle en Martinique : Nous sommes tous responsables par nos ‘ non-actes ‘, notre passivité, de l’embourbement, la déliquescence, la violence que nous vivons.

Si l’on considère l’actualité de ces derniers mois et plus près encore de ces deux dernières semaines :

· Une médiation qui n’en était pas une et qui de toute évidence n’a abouti qu’à un échec.
· Un directeur du CHU qui jette l’éponge.
· Un ordre de grève dont la liste des revendications parait impensable à toute personne sensée, grève renouvelée à un rythme hebdomadaire.
· Des actes de pillages qui ne tiennent ni de la revendication, ni de l’expression d’une idéologie mais certainement d’un fond terroriste et liberticide.

Ces évènements ne font que conforter ce lit dans lequel nous nous sommes glissés, non pas depuis deux ans, mais plus de deux générations.

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« De ce côté », de Dieudonné Niangouna, à la Comédie Itinérante de Valence

— Par Michèle Bigot —

Dieudonné Niangouna s’invite et nous invite de ce côté. Du miroir, du réel, du continent? Probablement tout cela en un seul en scène – un « tout seul », selon sa propre expression- où le récit autobiographique, l’expérience théâtrale et le vécu politique sont étroitement entremêlés, indissociables.
Dido (allonyme et raccourci de Dieudonné) est au fond de son bar, comme au fond de son exil. Il est exilé de son pays, le Congo-Brazzzaville, comme il est exilé du théâtre, son autre patrie. Il « fourgue du stand-up à répétition » dans son bar-théâtre et échange avec les clients, tous activistes afro-africains qui ne cessent de le harceler. Sa parole est alors peuplée d’une polyphonie où s’entremêlent les arguments des activistes, le récit de l’explosion du théâtre de Brazzaville , la plainte des victimes, les accusations portées contre lui, sa propre culpabilité d’exilé et la nostalgie de sa vie familiale. Le harcèlement des autorités, les tiraillements de sa conscience, les reproches des activistes, tout ce déferlement de paroles à lui adressées le submergent et finisent pas l’isoler de lui-même.

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L’inconscient ou l’oubli de l’histoire. Profondeurs, métamorphoses et révolutions de la vie affective

D’Hervé Mazurel
La Découverte, 2021
Description
Et si l’inconscient lui-même n’échappait pas à l’histoire ? En le situant au-delà du social, au-delà de l’histoire, Freud a laissé la psychanalyse prisonnière d’un postulat encombrant. Il a fait comme si la structure de la personnalité qu’il observait chez ses patients viennois à la fin du XIXe siècle touchait à l’homme éternel et non aux représentants d’une époque, d’une culture, d’un univers social particuliers.
Nourri d’histoire des sensibilités, de sociologie psychologique et d’anthropologie critique, ce livre voudrait montrer en quoi notre vie psychique profonde est tout imprimée d’histoire. Pour s’en convaincre, il n’est qu’à scruter, sur la longue durée, les lentes transformations du refoulement pulsionnel et du contrôle des émotions. Elles sont étroitement corrélées aux révolutions silencieuses de nos mœurs, aux altérations souterraines de notre vie affective, aux déplacements discrets des désirs et des interdits, des seuils de pudeur et des frontières de l’intime. De là il faut conclure à l’existence de troubles d’époque et de névroses de classe. Et puis songer aussi au perpétuel renouvellement des fantasmes à partir desquels se meuvent les êtres intérieurs, aux variations du symbolisme des rêves, calquées sur les évolutions de l’imaginaire social et non sur des archétypes universels, ou encore aux mutations sourdes des complexes psycho-affectifs (dont l’œdipe) au gré des métamorphoses de la famille, de la parenté et des rapports de genre.

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Guadeloupe: l’autonomie, pas la préoccupation première des habitants

Pour les habitants, la proposition du gouvernement d’évoquer la question de l’autonomie de la Guadeloupe n’est pas celle qu’il faut se poser maintenant. Pour eux, il y a d’autres priorités et des problèmes bien plus profonds que le retrait de l’obligation vaccinale pour les soignants et pompiers, ainsi que du pass sanitaire, éléments déclencheurs de la crise dans l’Ile.

La question de l’autonomie, mise sur la table par le gouvernement, semble loin des préoccupations actuelles des habitants de Guadeloupe, en proie à une grave crise aux multiples facettes qui pose cependant la question de leur « rapport » avec l’Etat français.

A mon avis, c’est pour noyer le poisson

« A mon avis, c’est pour noyer le poisson. Pourquoi parler d’autonomie, qui ne figure pas dans les revendications principales » du mouvement de contestation, lance Rosemonde Thrasibule, une habitante du Lamentin de 58 ans. « Ce n’est pas ce qui nous intéresse là, dans un premier temps. Il faudra en parler certes, mais le moment venu », ajoute-t-elle.

La veille, dans une allocution télévisée aux Guadeloupéens, le ministre des Outre-Mer Sébastien Lecornu avait déclaré que le gouvernement était « prêt » à parler de « l’autonomie » de l’île, abordée en « creux » par les élus locaux au cours des dernières réunions.

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Les cas de violences faites aux femmes supérieurs aux cas de covid dans le monde

En cette Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes, l’ONG Oxfam publie un rapport mesurant l’impact de la crise sur ce problème de société à l’échelle mondiale. Avec des violences qui ont augmenté de 25 % à 111 % en fonction des pays.

La pandémie de Covid-19 a exacerbé les violences faites aux femmes. C’est ce qu’indique un nouveau rapport Oxfam, publié ce 25 novembre, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes. Son titre : L’autre pandémie : Les crises interconnectées des violences basées sur le genre et de la COVID-19. Pour cette étude, l’organisation se base sur le nombre d’appels de personnes ayant été confrontées à des violences sur des lignes d’écoute spécialisées dans dix pays au cours des premiers mois de confinement.

Ce rapport indique que les violences basées sur le genre (VGB) ont augmenté de 25 % à 111 % en fonction des pays. 25 % en Argentine; 79 % en Colombie; 43 % en Turquie; 50 % en Chine; 69 % en Afrique du Sud; ou encore 73 % en Italie.

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Autonomie ou indépendance : l’heure du choix sonne pour le gouvernement français ! 

Par Jean-Marie Nol, économiste —

Avec la crise sociétale actuelle , nous vivons la fin de deux longs cycles historiques des évolutions de la société Antillaise . La situation en Guadeloupe se stabilise à peine et empire en Martinique que le gouvernements préparent déjà la sortie de crise. Comment ?

Non sans crainte d’abord, car rien n’est acquis : si l’économie est en chute libre avec de nombreux licenciements à la clé comme cela est déjà prévisible , la sortie de crise ne dépendra pas pour beaucoup de mesures ponctuelles, mais d’une solution d’ordre purement politique.

Le contexte d’apaisement de la situation est encore très incertain et beaucoup dépend de paramètres que personne ne maîtrise, comme sur la question de l’obligation vaccinale. Mais c’est précisément dans les périodes de choc d’immédiat après-crise que l’histoire s’accélère, que les bifurcations sont engagées ou pas, que les décisions prises conditionnent pour une longue période la construction du futur. L’expérience toute récente du blocage de l’économie par les syndicalistes et autres activistes, est source de prises de conscience et de réflexions de plus long terme sur lesquelles les élus Antillais n’ont aucune prise.

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Entre le désir d’égalité et la volonté de rupture c’est le chaos.

Par Yves-Léopold Monthieux

Quand cessera-t-on de faire croire aux Martiniquais que l’égalité complète entre les Antilles et la France est possible ? A 8000 kilomètres, une île de 1000 km2, une terre européenne en milieu tropical dont aucune production sortie de terre ou fabriquée par des mains de Martiniquais européens ne peut rivaliser avec la concurrence. Cela n’a jamais été possible et ne le sera pas, le croire a toujours été et sera toujours source de frustrations, le prétendre encore c’est tromper les Martiniquais. Cette persévérance après tant d’échecs ne peut que mener au pire.

La départementalisation administrative et sociale a été en grande partie réussie au terme des 20 années qui ont suivi les incidents de décembre 1959. La dernière mesure emblématique avait été la loi dénommée en Martinique « Femmes seules ». Cette disposition n’avait pu qu’aider au score martiniquais de Valéry Giscard d’Estaing à l’élection présidentielle de 1981. En 1995, l’alignement du SMIC domien sur celui de la métropole était salué comme l’achèvement de cette égalité sociale.

En revanche, l’égalité économique dans les DOM a toujours été en recherche de solutions.

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Guadeloupe grève toujours, responsables jamais !

— Par Dominique Domiquin —

— Avant-propos de Jaky Dahomay —

Je vous transmets ce texte que m’a communiqué Dominique Domiquin et qui me semble bien exprimer l’état dans lequel nous sommes plongés.
J’en profite pour exprimer mes regrets concernant ma dernière prestation télévisée. J’avoue que j’avais du mal à saisir la pertinence des questions de la journaliste.
Je remercie Dominique Domiquin de me considérer comme un Ancien. Il y a là le témoignage du respect dû à un ainé. Cela tranche avec les qualifiquatifs qu’on m’a jetés antérieurement ; Il y a 15 ans Gaby Clavier m’avait mis dans une ambulance « on ne tire pas sur une ambulance » avait-il déclaré me concernant. Puis en 2009, Domota m’avait qualifié d' »intellectuel moribond ». Aujourd’hui, un brillant intellectuel, le dénommé Georges Boucard, surgi d’on ne sait où, écrit me concernant: « M.Dahomay est plus près du trou que du berceau, il est plein de morbidité. ». Je ne sais pas ce qu’il entend par « trou » mais depuis je ne cesse de chanter -et je ne sais pourquoi- un air sur lequel on dansait quand nous étions plus jeunes : »Sé manzel Nana qui ni on gran twou…si ou vwè ou tombé an twou a Nana, ou pa sèten soti la vivan.. 

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« La religion la plus anthropocentrique » : les racines chrétiennes de la crise écologique

— Par Youness Bousenna —

Le christianisme nous aurait-il coupés de la nature ? Le débat est vif depuis que l’interprétation occidentale de cette religion a été dénoncée, dans les années 1960, comme la « matrice » de la modernité et de l’exploitation brutale des ressources de la planète.

Certains dialogues se nouent sur des décennies, parfois des siècles. En 2015, les initiés n’ont pas seulement lu Laudato si ( « Loué sois-tu ») comme une encyclique révolutionnaire, la première jamais consacrée à l’écologie par un pape. Ils ont aussi compris que François entendait affronter l’une des plus graves mises en cause intellectuelles de l’Église, formulée un demi-siècle plus tôt. L’historien américain Lynn Townsend White (1907-1987), lui-même presbytérien, n’était pourtant pas un ennemi du christianisme. Mais, en publiant dans la grande revue américaine Science l’article « Les racines historiques de notre crise écologique », en mars 1967, ce médiéviste spécialisé dans l’histoire des techniques allait ouvrir une controverse qui, aujourd’hui encore, reste vive.

Dans ce texte, issu d’une conférence prononcée en décembre 1966, Lynn White émet une thèse particulièrement subversive : la crise écologique a été rendue possible par l’émergence, au cours du Moyen Age européen, d’une interprétation du christianisme qui en a fait « la religion la plus anthropocentrique que le monde ait connue ».

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Covid 19 : aménager l’application du “pass sanitaire” aux Antilles

— Par Pierre Alex Marie-Anne —

Soyons réalistes et ne perdons pas de vue que la politique, quelle soit sanitaire ou autre n’est jamais que l’art du possible, L’État s’est pris les pieds dans l’application du”pass sanitaire” en Outre-mer, notamment aux Antilles et singulièrement au CHU de la Martinique ; ce pass est une construction ambivalente à la fois obligation vaccinale et en même temps liberté de choix du mode de protection par le biais de tests de dépistage (PCR ou antigénique). ou encore d’attestation de non- positivité. On reconnaît là la marque distinctive du macronisme : une chose et son contraire. En réalité, comme chacun l’a compris, c’est le moyen astucieux inventé par nos gouvernants pour inciter fortement à la vaccination sans risquer d’encourir les foudres des gardiens de la Constitution et surtout sans s’exposer à un soulèvement général de la population qui pourrait leur être fatal. Reste que si la manœuvre a particulièrement bien fonctionné dans l’hexagone ( 85% de personnes vaccinées, bon gré mal gré, après l’allocution Présidentielle du 12 juillet 21), il n’en est pas de même en Outre-mer en particulier aux Antilles ; c’est que ces territoires traînent après eux l’héritage d’un lourd passé colonial dans les fers de l’esclavage, réactivé plus récemment par le scandale de la Chlordécone,resté à ce jour sans véritable solution, en dépit des espoirs qu’avait fait naître la reconnaissance par le Président Macron, de la responsabilité de l’État dans cette tragédie, lors de sa visite à la Martinique en date du 27 septembre 2018.

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La folie destructrice emporte la Martinique

— Communiqué de presse de Renaissance Martinique

Adieu veaux, vaches, cochons !… La fumée des incendies, les pillages, le rackett xénophobe, les revolvers et autres armes dévoilées, sont en train d’emporter la Martinique dans une tourmente dont elle risque de ne pas se relever et RENAISSANCE MARTINIQUE ne peut l’accepter !

A moins de vouloir transformer notre île en doublure sociale d’Haïti, il nous faut réagir collectivement et urgemment avec une vigueur extrême.

En effet, si l’ordre public incombe à l’État, quid du silence étonnant des élus locaux, des représentants syndicaux, des enseignants et universitaires faute de leurs syndicats, des représentants patronaux, et des associations éducatives, culturelles, bref d’une société civile qui devraient avoir conservé le sens de la responsabilité républicaine ?

Tout silence est complice et personne ne peut ignorer qu’on procède à des droits de cuissage sur les barrages ! Que l’on abuse sexuellement les femmes sur les barrages est proprement toucher le fond de l’immondice morale. Et personne pour hurler ? Même pas l’Union des Femmes quand toutes les femmes qui travaille ont peur de sortir? Faut-il constituer des milices armées pour se défendre ?

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An nou sanblé pou baré tout violans anlè fanm

Par l’Union des Femmes de Martinique —

Ce 25 novembre 2021, journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes, est particulièrement marqué par les multiples violences de la situation actuelle aux-quelles sont exposées les femmes.

A l’Union des Femmes de la Martinique, nous

Continuons résolument à lutter contre les violences faites aux femmes de toutes formes et en tous lieux

Soulignons la nécessité de continuer à lutter ensemble car ces violences concernent de trop nombreuses femmes chez nous, et ont des conséquences sur elles-mêmes, mais aussi sur toute la société

Disons NON à l’obligation vaccinale, bien qu’ayant pris position pour la vaccination. Les femmes sont majoritaires dans les professions concernées par l’obligation vaccinale, qui en-traine des pertes d’emploi

Disons NON à ces menaces qui viennent s’ajouter à une situation économique, sociale, envi-ronnementale (vie chère, précarité, chômage, chlordécone, vulnérabilité exacerbée…) particu-lièrement sévère pour les femmes et la jeunesse

Condamnons les violences et débordements de ces derniers jours

DENONCONS AVEC FORCE les agressions sexuelles dont ont été victimes des femmes sur les barrages : c’est inadmissible et cela doit être puni !

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Des milliers de manifestants à travers le monde contre les violences faites aux femmes

Mexico – Des milliers de manifestants sont descendus jeudi dans les rues d’Europe et d’Amérique latine pour exiger la fin des violences faites aux femmes, la police dispersant certains rassemblements notamment à Istanbul et Mexico.

De Madrid à Barcelone, de Paris à Londres, du Guatemala au Honduras, les défilés marquaient la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes

A Mexico, ce sont des milliers de femmes qui sont descendues dans la rue. « Elles ne sont pas mortes, ils les ont tuées« , disaient les pancartes brandies par les manifestantes de ce pays où chaque jour 10 femmes sont tuées, selon l’ONU.

Des heurts ont opposé de petits groupes de manifestantes, munies de marteaux, aux forces de l’ordre, qui ont utilisé des gaz irritants et des extincteurs pour les repousser. Dix policières, trois manifestantes et une fonctionnaire ont été légèrement blessées dans les incidents, selon un bilan des services de sécurité de la capitale.

Au Chili, la manifestation qui a réuni des milliers de femmes à Santiago a pris des accents politiques, contre le candidat d’extrême droite José Antonio Kast, nostalgique de la dictature d’Augusto Pinochet, en tête à l’issue du premier tour de la présidentielle.

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Covid-19 : où se contamine-t-on le plus ?

Dans une étude publiée vendredi 26 novembre, l’Institut Pasteur souligne que les soirées à domicile, dans des bars ou en discothèque sont le plus à risque.

Quels sont les lieux à éviter en raison d’un risque de contamination au Covid-19 plus important ? Alors que la situation sanitaire se dégrade en France, une nouvelle étude, parue dans The Lancet Regional Health vendredi 26 novembre et menée par l’Institut Pasteur, apporte des réponses. Les travaux portent sur la période du 23 mai au 13 août, qui correspond à la réouverture progressive des lieux publics après le troisième confinement et à l’apparition du variant Delta sur le territoire.

Sans surprise, les endroits les plus risqués pour la contamination étaient les lieux clos mal aérés : soirées pour regarder les matchs de l’Euro de football (à domicile ou dans des bars), discothèques ou, dans une moindre mesure, transports (ce qui n’était pas le cas avec les précédents variants, sans doute parce que Delta est plus transmissible).

+ 350 % de risque lorsque la personne a participé à une fête

Ainsi, une personne âgée de moins de 40 ans qui a fréquenté un bar avait 90 % de chances supplémentaires qu’une autre d’être infectée, rapporte Le Parisien.

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« Black Friday » : attention aux arnaques en ligne !

D’origine américaine, l’opération d’offres promotionnelles, dite Black Friday se développe largement en France. Cette année, il a lieu le vendredi 26 novembre 2021. Les annonceurs multiplient les propositions d’offres alléchantes en direction des consommateurs via SMS, courriels, réseaux sociaux ou bandeaux promotionnels sur leur site internet. Cet événement est également propice aux tentatives d’escroqueries. Prenez garde aux annonces frauduleuses qui circulent sur internet à cette occasion !

Outre les fausses promotions fréquemment relevées par les associations de défense des consommateurs, de nombreuses annonces frauduleuses destinées à vous escroquer ou à subtiliser vos données personnelles prolifèrent à l’occasion du Black Friday.

Faites attention aux faux sites qui imitent des marques existantes ! Vous ne recevrez jamais le produit commandé et en serez pour vos frais.

Pendant cette période, soyez également vigilant aux messages frauduleux (courriels, SMS, annonces sur les réseaux sociaux) destinés à voler vos données personnelles ou bancaires. Communiquer vos données personnelles à des escrocs peut vous coûter cher : abonnement caché, usurpation d’identité, utilisation de votre carte bancaire à votre insu…

Vous pouvez également être victime d’un faux support technique ou d’un logiciel malveillant installé à votre insu sur votre ordinateur.

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Cinq ans après la mort de Fidel Castro, le régime cubain face aux petits-enfants de la révolution

La Havane – Cinq ans après la mort de son « Lider maximo » Fidel Castro, le régime cubain se heurte à la révolte des « petits-enfants de la révolution » et d’une population en manque d’horizon lassée par la persistance des difficultés économiques.

Les images des millions de Cubains « reconnaissants » qui ont accompagné sur un parcours de 900 kilomètres sur l’île, entre La Havane à Santiago, les cendres du « Comandante » mort le 25 novembre 2016 à l’âge de 90 ans, sont désormais lointaines.

Malade, Fidel avait laissé les commandes à son frère Raul en 2006 après 47 ans de pouvoir. Ce dernier, après avoir engagé un processus d’ouverture économique, a ensuite cédé en 2018 les rênes de la présidence à Miguel Diaz-Canel, puis en 2021 le contrôle du Parti communiste cubain (PCC).

Mais jamais la révolution cubaine (1953-1959) n’a retrouvé de second souffle. Les « fils de la révolution« , qui avoisinent les 70 ans, sont à la retraite et les dirigeants « historiques » n’apparaissent plus que dans la rubrique nécrologique du journal Granma, l’organe officiel de communication du PCC.

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Voilà où nous sommes rendus

Par Marie-Laurence Delor —

Constat 1

« Nous n’accepterons pas que de gens vivent leur vie alors que nous sommes en train de souffrir ». Cette phrase prononcée par une leader syndicale du monde agricole est la pus terrible que nous ayons entendue. Terrible parce qu’elle exprime une frustration et une haine incandescentes et aveugles portées par cette alliance tacite entre syndicat et voyous ; terrible parce qu’elle dit l’intention de ces gens : établir la terreur, faire payer à tous ce qu’on a subi. Une terreur dont personne ne sait jusqu’à quelle extrémité elle ira et jusqu’où elle sera acceptée par ceux qui en sont victimes. Une terreur dont se félicite un généralissime de pacotille en Guadeloupe et dont un petit chef martiniquais affirme l’utilité pour faire céder l’ennemi.

Constat 2

Un Président en campagne qui pour ne pas faire de vagues ne pose pas les limites, biaise et louvoie. Le problème est que l’interprétation qu’en fait le bric-à-brac protestataire guadeloupéen et martiniquais est que le pouvoir hésite, il a peur. On a vu ainsi s’installer une situation surréaliste où la Martinique comme la Guadeloupe sont quasi sous contrôle d’individus improbables qui en plein délire de toute puissance décident selon leur bon plaisir sur des barrages de ceux qui passeront ou pas tandis que d’autre brûle et pillent la nuit tombée.

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Covid-19 : rappel vaccinal pour tous, durée de validité des tests réduite… Ce qu’a annoncé Olivier Véran

Le ministre de la Santé a dévoilé ce jeudi les mesures de l’exécutif pour lutter contre la cinquième vague épidémique, et tenter d’endiguer la circulation du virus sur le territoire avant les fêtes de fin d’année.

Le retour de la traditionnelle intervention du jeudi. Comme au plus fort de la crise épidémique, le ministre de la Santé, Olivier Véran, s’est exprimé lors d’une conférence de presse, en présence de Jean-Michel Blanquer (Éducation nationale), et du directeur général de la Santé, le Pr Jérôme Salomon. Ensemble, les trois hommes ont détaillé les mesures retenues par l’exécutif pour lutter contre la cinquième vague de Covid-19, et tenter d’endiguer la circulation du virus sur le territoire avant les fêtes de fin d’année.

● Pas de fermetures, ni de confinement ou de couvre-feu envisagés à ce stade
Si préoccupante soit-elle, la situation ne justifie pas le retour des restrictions de circulation appliquées entre le printemps 2020 et l’été 2021. Ainsi, aucune fermeture d’établissement n’est prévue à ce jour, pas plus qu’un retour du couvre-feu, ni un nouveau confinement.

● Rappel vaccinal ouvert à tous les adultes ce week-end, 5 mois après la dernière dose
La Haute autorité de santé a donné son feu vert.

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« S’adapter », de Clara Dupont-Monod, Prix Goncourt des Lycéens 2021

Avec « S’adapter », roman sur l’arrivée d’un enfant « inadapté » dans une fratrie cévenole, Clara Dupont-Monod remporte le Goncourt des Lycéens 2021, après avoir remporté le Prix Femina et le Prix Landerneau, il y a quelques semaines.

Le Goncourt des Lycéens 2021 a été attribué jeudi à Rennes à Clara Dupont-Monod pour son roman « S’adapter », publié chez Stock, a annoncé le jury composé de lycéens de toute la France.

« S’adapter » a été élu dès le premier tour de scrutin, avec 8 voix sur 13, parmi les cinq romans finalistes, ont précisé les jeunes jurés.

Dans ce roman, déjà consacré par le Prix Femina, l’éditrice et journaliste, 48 ans, imagine une fratrie bouleversée par l’arrivée d’un enfant handicapé.

« Je suis vraiment très émue. C’est un peu comme s’ils accueillaient un peu cette fratrie qui a dû s’adapter, je suis vraiment très émue », a réagi par téléphone Clara Dupont-Monod, des sanglots dans la voix.

Ce roman était aussi en lice pour le prix Goncourt.

Clara Dupont-Monod doit recevoir le prix jeudi soir à Paris au ministère de l’Education nationale.

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