Des élus des Antilles ont qualifié mercredi 22 décembre «d’avancée» mais «encore incomplète», voire «insatisfaisante», la reconnaissance par l’État des cancers de la prostate comme une maladie professionnelle liée à l’exposition au pesticide utilisé pendant des décennies dans les bananeraies.
«C’est une avancée mais elle est encore incomplète», a affirmé à l’AFP le maire écologiste de Pointe-à-Pitre, Harry Durimel, qui mène depuis des années un combat pour la condamnation des responsables du scandale de la chlordécone, après la publication au Journal officiel d’un décret reconnaissant l’exposition au pesticide comme maladie professionnelle. «L’empoisonnement à la chlordécone n’est pas seulement le fait des professionnels de la banane, mais de l’ensemble des populations. Je rappelle que plus de 90% des Antillais sont contaminés», a-t-il précisé, rappelant que le pesticide a été utilisé pendant des décennies aux Antilles.
«Une petite avancée, mais insatisfaisante»
Olivier Serva, député de la majorité et président de la délégation Outre-mer à l’Assemblée nationale, a rappelé que le président de la République Emmanuel Macron avait «été le premier à reconnaître la responsabilité de l’État dans ce scandale, en septembre 2018».